Meddio a écrit :Après, comme dit sur le fil des jeux-vidéos, ça me paraît toujours étrange de rejeter totalement une forme d'expression sous quelque raison que ce soit :
Il peut y avoir un jeu vidéo pourri comme un chef d’œuvre, il peut y avoir un opéra pourri comme un chef d'oeuvre, il peut y avoir un manga pourri comme un chef d’œuvre.
C'est comme si on écoutait quelqu'un qui chantait mal et au lieu d'en déduire que le chanteur chantait faux, on disait "les micros c'est vraiment pourri !"
Ça te parait étrange parce que tu es ouvert à tous styles confondus, mais il est très courant dans les milieux littéraires de considérer la fantasy comme une sous littérature (et pourtant quand tu lis le Goncourt 2016 et le
Seigneur des anneaux, ou un autre roman de Tolkien pour ne citer que lui, il n'y pas photo sur la différence de qualité littéraire).
Ce même milieu littéraire qui n'est souvent rompu qu'à encenser un seul style, celui du regardage de nombrils de nombre d'auteurs, en littérature française notamment.
Pour ce qui est des films, pour nombre de personnes, regarder un manga, c'est regarder un dessin animé, et donc c'est pour les enfants, et donc c'est nul. Et ce, y compris, voire davantage, dans les milieux sociaux dits élevés.
Si je n'ai toujours pas regarder
le Tombeau des Lucioles que j'ai depuis des années, c'est parce que je sais déjà qu'il va me bouleverser au delà de ce qu'un film de guerre peut ébranler le commun des mortels. Et ce que dit Misty à propos du film, ne m'encourage pas du tout à le regarder quand même.
Un de mes fils, est parti se cacher sous son lit à la fin de la
Tortue Rouge, il était submergé par une émotion pourtant jamais dite. Pour lui, la famille se terminait et c'était insupportable au delà du quantifiable.
Quand je regarde
Totoro, je suis autant submergée de peine que mes fils quand Meï disparait pour aller apporter un épi de maïs à l’hôpital pour sa maman, et qu'elle demeure introuvable. Aussi submergée de joie quand Totoro prend Satsuki dans ses bras et l'emmène au chat bus pour retrouver Meï. La force des personnages nous transcende dans tous ces films.
Je trouve par ailleurs que le lien entre Hauru et Sophie dans
le château ambulant est bien plus intense que dans n'importe quel film estampillé film d'amour. Je peux les avoir vus 20 fois au moins, je ne m'en suis jamais lassée et suis toujours emportée quand je les vois, pour ces deux là, parce que ce sont mes préférés, mais les autres me font vibrer également.