Tu as raison, tout comme Le tombeau des lucioles (qui m'a profondément déprimé et fais verser toutes les larmes de mon corps), ce film a de quoi perturber fortement à tout âge.
c'est profondément agaçant cette tendance, surtout occidentale, à penser que le cinéma d'animation est forcément pour les enfants...ce qui s'accompagne d'ailleurs souvent d'un dénigrement des biens culturels destinés aux enfants...
voici une critique illustrée de ce dénigrement que je trouve très bien faite :
http://timtimsia.blogspot.com/2015/06/s ... s.html?m=0
je me rappelle notamment d'un critique du journal le Figaro qui prétendait que la hausse du nombre d'adultes allant aux séances de cinéma pour des films d'animations sans avoir d'enfant comme "excuses/alibi" serait le signe d'une infantilisation de la société...en mentionnant Vice Versa en plus !
C'est oublier que, déjà, pas mal de films d'animation destinés aux enfants contiennent plusieurs niveaux de lectures qui peuvent parler aux plus âgés et que les enfants pourront comprendre en revoyant le film plus tard...et qu'ensuite effectivement, l'animation de dessin n'est qu'une technique de cinéma et ne conditionne pas la cible du film et son sujet.
Je pense par ailleurs, ce n'est que mon avis très subjectif de personne qui a toujours été plus attirée en général par les films d'animation que les autres films, qu'un film d'animation peut-être bien plus impactant qu'un film en live action. Le graphisme peut devenir un élément-clé dans la façon de raconter l'histoire, être complètement personnalisé, adapté pour amplifier les propos du film...ne garder que les éléments-clés pour susciter l'émotion...
J'espère que mes propos sont suffisamment clairs
D'ailleurs, je conseillerai bien le film "Le garçon et le monde" de Alê Abreu, un film avec un style graphique très riche. Il mélange crayons, pastels à l'huile, collage, peinture...les images vont de dessins "naïfs" sur fond blanc à des décors très élaborés...
Un concept assez classique de récit initiatique, un enfant qui part à la recherche de son père et découvre le monde, la société de consommation..., mais raconté différemment, avec un point de vue brésilien (découverte des favelas, champs de coton, usine de vêtements...). sans paroles (enfin il y en a d'une certaine façon, mais c'est du brésilien inversé).