Oui, maudite focalisation sur un attribut.
J'ai lu et visionné que les personnes autistes mettaient toutes les informations sur un pied d'égalité. Donc, les personnes neurotypiques seraient plus enclines à hiérarchiser les informations. Et certaines personnes neurotypiques feraient de certains attributs (valeurs dans les champs) "le mal", du négatif, du dévalorisé, et donneraient aux personnes qui ont ces attributs le rôle de bouc émissaire. Exemples :
- Certaines personnes disent que les personnes homosexuelles, c'est d'la merde, la dégradation du "modèle familial", qu'c'est pas bien parce que ça ne sert pas à la reproduction.
- Certaines personnes disent que les noirs sont mauvais.
- Pour d'autres, plus rares, c'est du racisme avec les yeux bridés.
- Pour d'autres, c'est l'antisémitisme, "les juifs, tous des voleurs !",
- Pour certains mecs, les femmes sont des "salopes", des "chiennes", et elles sont "compliquées",
- Pour d'autres, c'est de l'islamophobie ("musulman = guerre sainte = guerre froide"),
- ...
De prime abord, je me dis que les personnes autistes sont épargnées par cette sélection "naturelle" des informations, et qu'elles sont moins enclines à chercher du bouc émissaire (comme du héros) car elles savent que ce n'est pas du tout rationnel (d'amalgames en amalgames).
J'espère qu'il n'y aura pas de l'autismophobie ou de l'aspergophobie.
Bah ! sinon, nous manifesterons dans les rues et créerons l'"Asperger Pride".
Peut-être que certaines personnes - surtout parmi les neurotypiques ? - veulent associer une apparence (image) à un attribut non visible de manière simpliste (créer une corrélation parmi nos légendes urbaines et autres mythes) : "Mohamed = arabe = musulman", "Il a les yeux bridés donc il parle chinois.", "Il a la peau brune donc il est africain.", "Il utilise un ordinateur au bar, c'est donc un geek.", etc. Et ces personnes ne se gênent pas de voir mille corrélations là où il n'y en a pas.
Menace du stéréotype,
effet Rosenthal/Pygmalion,
erreur fondamentale d'attribution (dès page 23), peut-être même que les personnes autistes ne sont pas à l'abri de ces biais cognitifs. Que l'on soit autiste ou non, il me semble une bonne chose de prendre conscience que "même moi, je n'échappe pas aux
biais cognitifs", même si certaines personnes autistes sont peut-être moins sujettes à
certains de ces biais cognitifs.
Bon, il y a un pas entre faire une généralisation sur un groupe (créer ou adopter un préjugé ou un stéréotype ou une idée fausse puis faire de l'induction hâtive) et stigmatiser les personnes qui nous semblent faire partie de ce groupe voire leur nuire socialement.