maladaptive daydreaming, rêverie compulsive

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
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Axolotl
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maladaptive daydreaming, rêverie compulsive

#1 Message par Axolotl » vendredi 11 juillet 2014 à 19:57

Je ne sais pas si c'est le bon endroit pour poster ce sujet mais si jamais ça va pas changé le de place svp :)
Juste pour savoir si certains d'entre vous savent ce qu'est "maladaptive daydreaming" (je ne sais pas trop comment le traduire en français), j'ai vu que c'était une partie du syndrome d'asperger, enfin pas une partie mais que les gens qui l'avait aurez aussi le syndrome d'asperger ou d'autres troubles.
Et si certains l'on?

Bonne soirée a vous :wink:
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freeshost
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Re: maladaptive daydreaming

#2 Message par freeshost » vendredi 11 juillet 2014 à 23:31

Si je me fie à ce que je lis sur la page Wikipedia en anglais, cela donne :

"Rêverie inadaptée" est un terme de psychologie d'abord utilisé par Eli Somer pour décrire une condition dans laquelle une personne rêvasse ou fantasme de manière excessive, parfois comme réponse à un traumatisme ou abus psychologique antérieur. La "rêverie maladaptée" fait partie des multiples symptômes de troubles mentaux. Dans le DSM-IV, elle est classée comme un trouble dissociatif, alors que l'ICD-10 est en voie de la classer comme trouble neurotique indépendant. Pour le moment, c'est toujours listé comme un symptôme.

La "rêverie inadaptée" est toujours listée parmi les symptômes du trouble obsessionnel compulsif, de trouble de la personnalité évitante, du trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité, du trouble bipolaire et de la schizophrénie. Mais, avec les nouvelles recherches, les psychologues sont en phase de le classer comme trouble neurotique indépendant.

La "rêverie inadaptée" est le plus communément causée par un niveau excessif de stress, de dépression, d'anxiété, de solitude, de basse estime de soi, de maladresse sociale, de sentiments de ne pas s'accorder avec une personne, et de réponse à un abus ou une négligence émotionnel, physique ou verbal dans la petite enfance, dans la pré-adolescence ou au début de l'âge adulte.

Souvent, les patients développent de l'anxiété, la dépression, la dépersonnalisation/déréalisation et même certains ont des hallucinations. Certains "rêvasseurs inadaptés" prétendent entendre des voix de leurs rêveries ou voir des choses et des personnes, pouvant même aller jusqu'à à une haute anxiété ou de la paranoïa. Les "rêveries inadaptées" ressemblent souvent à des scènes de film ou de récits.

[Je ne saurais traduire le mot en français. Dans l'article wikipedia en espagnol, on parle de "rêverie excessive", de "rêverie inadaptée" ou de "fantasme compulsif". On y dit aussi que certains symptômes peuvent ressembler à ceux du syndrome d'Asperger, des troubles du déficit de l'attention (TDA/H) et des troubles obsessionnels compulsifs (TOC).]

Je viens de trouver ce pdf en anglais

Bon, finalement, je viens de trouver une petite poignée de pages, en français, qui parlent de "rêverie compulsive", entre autres ici. Apparemment, ce n'est pas encore très connu, au vu du peu de pages trouvées.

Quoi qu'il en soit, tu trouveras pas mal de "grands rêveurs" sur ce forum. :mrgreen:
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Re: maladaptive daydreaming

#3 Message par Lilas » samedi 12 juillet 2014 à 10:41

Très intéressant.
C'était très présent chez moi à l'adolescence et au début de l'âge adulte, puis ça s'est dissipé.
Le passage à la vie active et indépendante m'a ramené à la réalité.
Ou alors, le fait d'être maître de ma vie, de ne plus souffrir d'interractions imposées ne rend plus aussi souvent nécessaire la fuite et le refuge dans mon imaginaire.
Donc, finalement, rêveuse assez bien adaptée tout de même :D
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Re: maladaptive daydreaming

#4 Message par Liesl » samedi 12 juillet 2014 à 14:21

Les amis imaginaires rentreraient-ils dans cette catégorie ?
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Re: maladaptive daydreaming

#5 Message par Axolotl » samedi 12 juillet 2014 à 15:51

Liesl a écrit :Les amis imaginaires rentreraient-ils dans cette catégorie ?
Bonne question :) Pour ma part je ne saurais dire si oui ou non ils rentrent dans cette catégorie puisque d'un côté oui c'est de l'imaginaire, mais les rêves concernant la catégorie de "maladaptive daydreaming" se déroulent beaucoup plus comme un film en continu. Ce n'est pas vraiment une forme d'évasion puisque ça ne se contrôle pas, même si parfois quand on connait un déclencheur on peut l'utiliser justement pour rentrer dans "ce monde". J'avais lu que si cela concerne les amis imaginaire ou bien juste une forme d'évasion c'est que c'est le résultat d'un problème plus complexe (faut que je retrouve le lien, c'était en anglais).
Ah voilà : http://www.healthguidance.org/entry/159 ... eated.html ; Dans "Address Underlying Issues"


Merci beaucoup freeshost :bravo:
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Re: maladaptive daydreaming

#6 Message par freeshost » samedi 12 juillet 2014 à 16:16

Axolotl a écrit :J'avais lu que si cela concerne les amis imaginaire ou bien juste une forme d'évasion c'est que c'est le résultat d'un problème plus complexe
Tout cela me fait penser aux nombres complexes. :lol:
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Re: maladaptive daydreaming

#7 Message par Loup » samedi 12 juillet 2014 à 23:19

J'ai du avoir ce genre de choses dans l'enfance et l'adolescence...
Maintenant, c'est plus maîtrisé, encore refuge, mais je suis consciente que ça l'est, et je suis contente de m'y adonner. De me laisser aller dans la rêverie douce.

Mais le "adaptive daydreaming" existe aussi. :wink:
30 ans, autiste cru 2013, trans (il/lui), Brest. Ex AVS, artiste, diplômé en Art. Propriétaire d'un Loup intérieur et dérapeur de réalité. ⚥
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Rêverie compulsive : trouble ou simple trait de caractère ?

#8 Message par MrsJack » samedi 19 août 2017 à 15:26

Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (début).


(Yououh mon premier topic ! Hem...)

En cherchant des informations sur les TOC (troubles obsessionnels compulsifs) je suis tomber sur ça :
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Trouble ... compulsive
Le trouble de la rêverie compulsive.

Je me reconnais dans la description de ce phénomène, mais j'ai toujours considéré que ce n'était qu'une facette de ma personnalité, un simple trait de caractère : je suis une rêveuse indécrottable.
Et justement il est écrit que ce trouble fait polémique dans les milieux de la psychologie et de la psychiatrie.

Est ce que vous connaissez ce "trouble" ?
Pensez vous que ce soit véritablement un trouble au sens psychiatrique du terme ?

Je me souviens avoir lu que les autistes pouvaient facilement se réfugier dans des mondes imaginaires, pensez vous que ce soit le même phénomène ?

Je suis curieuse sur ce sujet car c'est la première fois que je vois une description aussi limpide de ce qui peut se passer dans ma tête bah comme ils disent 60% du temps.
Modifié en dernier par MrsJack le samedi 19 août 2017 à 15:45, modifié 1 fois.
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Re: Rêverie compulsive : trouble ou simple trait de caractèr

#9 Message par MrsJack » samedi 19 août 2017 à 15:29

Autant pour moi il existe déjà un sujet (j'avais pourtant fait une recherche avant d'écrire premier post mais avec le nom français) :
viewtopic.php?f=8&t=5469

J'ai aussi trouvé ce questionnaire/formulaire pour récolter des infos dessus :
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIp ... Q/viewform
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Re: Rêverie compulsive : trouble ou simple trait de caractèr

#10 Message par Benoit » samedi 19 août 2017 à 16:29

MrsJack a écrit : Je me souviens avoir lu que les autistes pouvaient facilement se réfugier dans des mondes imaginaires, pensez vous que ce soit le même phénomène ?
Le manque de contrôle et la difficulté à limiter l'activité de rêverie dans des périodes de temps appropriées est la préoccupation principale exprimée par les participants.
Ca me semble different, a la lecture du questionnaire je lis plutot ces 'reveries' comme des fuites de la realite declenchees par des evenements negatifs de la vie quotidienne.

Comme d'autres, je passe pas mal de temps dans d'autres mondes mais je suis conscient de ce qu'ils sont et il s'il s'agit d'echapper a la realite (ce dont je doute), eh bien c'est totalement volontaire.
Ce n'est donc pas un trouble. (AMHA)
Je pourrais passer des heures a vous parler de personnages imaginaires, de leur monde et de ce qui leur est arrive 'hier soir' (recemment, une histoire melangeant kitsune-tsuki et inspiree de Kuzunoha).

Ou alors, il faut considerer que les media fantastiques (jeux video, films, litterature, etc..) voire les jeux de role (Jeux de jeux de role au sens strict) sont du domaine de psychiatrique, mais j'espere bien qu'on n'en est plus la.
Spoiler :  : 
Ah oui, et si un(e) modo passe, ce serait bien de fusionner les threads du coup, pour les liens instructifs, et pas seulement pour que petit-scarabee aie encore l'occasion d'ouvrir son premier thread.
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Re: Rêverie compulsive : trouble ou simple trait de caractèr

#11 Message par MrsJack » samedi 19 août 2017 à 16:47

Ca me semble different, a la lecture du questionnaire je lis plutot ces 'reveries' comme des fuites de la realite declenchees par des evenements negatifs de la vie quotidienne.

Comme d'autres, je passe pas mal de temps dans d'autres mondes mais je suis conscient de ce qu'ils sont et il s'il s'agit d'echapper a la realite (ce dont je doute), eh bien c'est totalement volontaire.
Ce n'est donc pas un trouble. (AMHA)
Je pourrais passer des heures a vous parler de personnages imaginaires, de leur monde et de ce qui leur est arrive 'hier soir' (recemment, une histoire melangeant kitsune-tsuki et inspiree de Kuzunoha).
Dans la description de wikipedia et dans d'autres liens de sites psy (en français) ils insistent justement sur le fait que ce n'est pas forcément en réaction à des évènements négatifs et que les gens sont conscients que leurs rêveries ne sont pas la réalité.
https://www.unil.ch/cerpsavi/fr/home/me ... lsive.html
http://www.psychomedia.qc.ca/psychologi ... compulsive
Mais je te rejoins pour dire que selon moi ce n'est pas un trouble, c'est plus une attitude, un choix de vie (pas forcément conscient par contre).
En plus la gène est minime, dans mon cas à l'école ça me rendait un peu moins performante (mais j'avais la moyenne partout donc osef), idem au boulot, et parfois ça donne l'impression aux gens que je suis déconnectée et que j'en ai rien à faire de leur gueule.

Je pourrais le faire aussi mais j'ai toujours eu peur de passer pour une zinzin. Ça ne m'est arrivé qu'une fois au lycée, j'avais une amie qui pouvait m'écouter des heures au lieu de lire ses mangas. Mais c'était la seule.
:)
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Re: Rêverie compulsive : trouble ou simple trait de caractèr

#12 Message par Benoit » samedi 19 août 2017 à 16:58

Dans ce cas la, je pense que l'idee de chercher a qualifier cette psychologie (au sens de trait de caractere, aspiration) de trouble (disorder en anglais) en dit bien plus sur l'evolution de notre societe et son rapport a l'imaginaire.

Mais je ne suis pas inquiet, ca n'arrivera jamais, depuis que l'imaginaire rapporte un paquet de fric ( Seigneur des Anneaux, Trone de Fer, jeux video, etc... ) il est devenu eminemment respectable, ce qui la encore en dit beaucoup sur la societe.
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Re: Rêverie compulsive : trouble ou simple trait de caractèr

#13 Message par MrsJack » samedi 19 août 2017 à 17:17

Je pense qu'ils parlent de trouble parce qu'il faut un lieu et un temps pour chaque chose.

Seul chez soi, c'est très bien d'imaginer des tas de mondes et de personnages, encore mieux quand on a un ordi ou un crayon et du papier à portée de doigts. :wink:
Par contre, se mettre à faire travailler son imagination alors qu'on est en plein cours, en train de conduire, de cuisiner (la casserole déborde), au milieu d'une réunion de travail, en train de faire des calculs au boulot ou d'écrire un rapport d'activité, c'est dérangeant. Ça fait pas sérieux et, horreur, ça rend moins productif.

En fait tu touches exactement le point sensible avec "paquet de fric". :evil: Quand tu vends le fruit de ton imagination c'est un talent, quand ton imagination ralentit ton travail ou te rends un peu associal c'est un trouble...
Question de point de vue. :innocent:
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Re: Rêverie compulsive : trouble ou simple trait de caractèr

#14 Message par Benoit » samedi 19 août 2017 à 17:27

D'ou la question du 'controle' je suppose.

A part pour les cours soporifiques - auquel cas la contrainte c'est d'y assister - et certains boulot 'a la chaine' - ou c'est generalement gerable de penser a autre chose en vissant des boulons - difficile pour moi d'imaginer m'adonner a mes reveries autrement que chez moi ou (je prefere) en marchant. (par contre, c'est plus compliquer pour prendre des notes en marchant).

Ou pendant le sommeil egalement.

A ce sujet, je me souviens d'une annecdote racontee par Hitchcock, qui disait qu'il perdait plein de scenarios geniaux dans ses reves par incapacite a s'en souvenir au reveil. Du coup, il avait decide de mettre un calepin et du crayon a porter pour pouvoir prendre des notes 'en demi sommeil'.
Spoiler :  : 
Ca n'a pas ete concluant, tout ce qu'il y avait d'ecrit c'est
Man loves Woman.
:innocent:
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Re: Rêverie compulsive : trouble ou simple trait de caractèr

#15 Message par MrsJack » samedi 19 août 2017 à 17:39

D'ou la question du 'controle' je suppose.

A part pour les cours soporifiques - auquel cas la contrainte c'est d'y assister - et certains boulot 'a la chaine' - ou c'est generalement gerable de penser a autre chose en vissant des boulons - difficile pour moi d'imaginer m'adonner a mes reveries autrement que chez moi ou (je prefere) en marchant. (par contre, c'est plus compliquer pour prendre des notes en marchant).
Sans doute.
C'est là que mon cas est différent et que la description d'un éventuel "trouble de l'imagination compulsive" me parle. Même si ça c'est un peu atténué avec l'âge et notamment le développement d'une vie sociale plus intéressante (avec des gens "plus interessants" selon mes critères) et un boulot qui me passionne, je peux partir dans des rêveries très vite et en revenir très vite (par exemple dans les toilettes, en montant un escalier, en traversant un pont, en gros en allant d'un point A à un point B en moins d'une minute). Pendant les repas, les cours, le boulot je peux aussi avoir des fausses absences, en réalité je suis en train d'imaginer des trucs.
C'est plus ou moins long si je suis dans une phase intense (moment critique dans les autres histoires), il m'est arrivé de m'occuper la journée entière, même par intermittence, à l'imagination d'une aventure. Pouvant sortir de la douche en catastrophe pour noter une idée ou enregistrer des mémos sur mon téléphone en conduisant. Je me suis déjà surprise à faire des conférences, des monologues ou des interviews seule chez moi et à voix haute.

Je pourrais grossièrement résumer le truc en disant que je vis plusieurs vies en parallèle. Je suis là, dans le monde réel, mais j'ai d'autres vies, ailleurs, et surtout en tant que créatrice je suis aussi une "puissance supérieure" dans certains mondes que j'ai créé mais où je ne suis pas actrice (je ne fais que décider du destin de mes créatures et de leur univers).
Et il y a en effet un vrai sentiment de dépendance comme décrit dans les articles. Si je ne peux pas m'évader pendant un trop long temps (ça se compte en semaines, voire en mois) je me sens vraiment mal. J'ai l'impression de me perdre en tant qu'individu, de perdre une partie de moi, de ne plus exister que partiellement car dans un seul monde.
C'est la première fois que j'en parle donc je ne sais pas si je suis très claire. :innocent:
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