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par user6375 » jeudi 22 juillet 2021 à 22:14
Ceci est une transcription d’un texte manuscrit réalisé durant le dernier trimestre, par moi-même, dans le cadre d’une dissertation noté, en cours d’économie, classe 2005-2006.
Selon Jimmy Carter, la mondialisation c’est bien … L’Internet, les téléphones portables, les ordinateurs … Toutes ces choses qui ne concernent pas la moitié de la planète. Il sous-entend que la mondialisation actuellement pratiquée n’est pas au bénéfice de la majorité de la population mondiale.
En effet, la mondialisation actuelle est économique et culturelle, et ne se fait que des pays développés vers les pays en voie de développement. Toute la planète vis avec le Coca-cola, les films d’Hollywood, les Marlboro. Dans le domaine économique, la mondialisation consiste a dérèglement des marchés mondiaux. Dans l’idéal, tout les pays devraient appliquer les règlements internationaux. Dans la pratique, les états ayant un rôle majeur dans le processus n’appliquent pas les règles. En effet, les états occidentaux, principaux moteur de la mondialisation, refuse de dérèglement leurs producteurs locaux pour des raison de politique intérieur. Durant le dernier cycle de dialogue de l’OMC, concernant les produits agricoles, les négociations ont échoué car les pays développer n’ont pas voulu appliquer les règles de l’OMC. En effet, un marché déréglementer par l’OMC l’est pour tous, mais les états occidentaux continue à maintenir les subventions agricoles, subvention qui fausse le prix du marché.
La mondialisation économique est accompagnée d’une mondialisation culturelle. En effet, les pays occidentaux ont les moyens financiers de pénétrer de nouveaux marchés, grâce à la pub, aux sponsorings d’événements, etc… Les producteurs des pays en voie de développement n’ont pas ces moyens, ils sont donc désavantagés par rapport aux occidentaux. Et quoi qu’on pense, aujourd’hui, la culture est un produit commercial (musique, film, littérature). Etre puissant économiquement signifie avoir une culture plus visible.
La mondialisation actuelle est malheureusement limitée. Mondialiser l’économie ne suffit pas. Pour qu’une communauté puisse survivre, elle doit s’organiser. Depuis le début de l’humanité, le processus de « globalisation » à toujours existé, il est inhérent à la nature sociale de l’être humain. D’abord regroupé en famille, l’être humain s’est organisé en clans, puis en régions (royaume), en état, et parfois en empire. La mondialisation actuelle n’est que la suite logique de ce processus, mais limitée au domaine économique. Si l’on veux que la mondialisation économique soit au bénéfice de tous, il faut mondialiser la politique. En effet, un système économique, quel qu'il soit, a besoin d’un cadre légal pour exister et d’un cadre juridique pour régler les problèmes. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Les organisations internationales ont un rôle de médiateur entre les états, elles ne peuvent contraindre, par leurs propres moyens, un état comme pourrait le faire un état vis-à-vis d’une entreprise ou d’un citoyen. En effet, un état dispose de force de sécurité (armée, police), d’une organisation politique rigide, d’une justice. Le Monde, en tant qu’entité moral, n’en dispose pas (hormis la CPI, limité de les prérogatives). L’OMC et l’ONU ne sont pas des assemblées législative ni des tribunaux, ce sont des forums.
Pour que la mondialisation soit au bénéfice de tous, il faut que tout soit mondialisé. Non seulement l’économie, mais la politique, le social, la recherche, etc… Une mondialisation politique permettrait à tous les individus de pouvoir s’exprimer, politiquement, à l’échelon mondial. La mondialisation économique (si tout le monde respecte les règles) permet d’offrir aux entreprises l’accès au plus grand marché possible, c'est-à-dire l’humanité toute entière. Une mondialisation du social permettrait de diminuer l’écart entre riche et pauvre, ce qui aurait pour effet de diminuer l’immigration économique, car quel intérêt pourrait avoir quelqu’un de faire 10'000 Km s’il ne peut pas trouver de meilleur condition de vie. Mondialiser la recherche serait également très avantageux. Moins de recherche en double, d’où une gestion plus rationnelle des moyens financiers. Faire des pôles de maîtrise technologique favorise l’économie. Créer des pôles mondiaux permet de redistribuer les moyens et de favoriser l’économie local pour le bénéfice de tous. Un certain nombre de projet n’aurait pas pu voir le jour sans une coopération internationale. Le CERN ou l’ISS en sont les meilleurs exemples.
Mondialiser c’est bien, mais il ne faut pas le faire n’importe comment. Une mondialisation uniforme n’est pas souhaitable car elle s’apparente à de l’impérialisme. Quelles seront les références culturelle et économique ?? Qui les définira ??
La mondialisation doit permettre d’avoir un cadre légal unique pour tout le monde, mais suffisamment souple pour permettre une adaptation à l’échelle locale, et ainsi respecter les différences culturelles. Le droit international actuel est une très bonne base. Il défini des standard de comportement suffisamment restrictif pour être clair, mais suffisamment souple pour être adapté. Par exemple, le droit internationale n’interdit pas la guerre, mais il la règlement pour, qu’en théorie, aucune monstruosité passée (génocide, armement ABC, mines, etc…) ne se reproduisent. Le problème du droit international est qu’il n’est appliqué que « au bon vouloir » des états. Ceci est logique puisque l’ONU ne peut faire appliquer par ses membres QUE les contraintes que ses membres veulent bien appliqué, ce qui lie le droit international à la politique étrangère de chaque état, et en fait une marionnette de cette politique.
Etendre le droit international, l’appliquer grâce à une organisation mondiale disposant de ses propre moyens (et forces), continuer la pénétration d’Internet dans les pays en voie de développement, régler les problèmes des subventions dans les pays développés et peut-être que la mondialisation changera de visage pour devenir un processus au bénéfice de TOUTE l’humanité.
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Comme dit en intro, ce texte a été réalisé en cours d'économie. Mais la nature de la citation de Jimmy Carter, bien que concerne la mondialisation, relève d'une perspective politique. 15ans plus tard ce texte reste d'actualité, et les pistes de réformes n'ont pas été explorées. Il y a encore beaucoup de boulot, et on ne va pas dans cette direction !!!