[Index Biologie] Pour parler de biologie

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
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Re: [Index Biologie] Pour parler de biologie

#586 Message par Tugdual » mercredi 6 avril 2022 à 20:23

Les ancêtres :
Extrait :
Des chercheurs de l’Institut de biologie de l’École normale supérieure de Paris annoncent ainsi avoir « partiellement reconstitué » les génomes de 624 espèces disparues il y a des dizaines, voire des centaines de millions d’années.

[...]

L’idée n’est pas de reconstituer un génome complet —et encore moins de faire revivre des espèces disparues— mais plutôt de repérer les séquences qui, dans les génomes d’espèces animales ou végétales d’aujourd’hui, représentent un « souvenir » laissé par une espèce disparue.

[...]

Ce n’est pas une première: en 2017, une équipe américano-britannique avait identifié de cette façon les génomes de sept ancêtres des humains ayant vécu dans les 95 derniers millions d’années. Mais avec plus de 600 espèces disparues d’un seul coup, il s’agirait de la première recherche à avoir utilisé cette méthode à une telle échelle.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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#587 Message par Tugdual » mardi 12 avril 2022 à 10:10

De nouvelles structures identifiées :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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#588 Message par Tugdual » lundi 25 avril 2022 à 13:22

Et si le chromosome Y :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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#589 Message par Tugdual » mercredi 15 juin 2022 à 14:02

« Les tatouages aident-ils à se reproduire », par Dirty Biology :

Spoiler : ▮▶ : 
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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#590 Message par freeshost » jeudi 23 juin 2022 à 21:11

This giant bacterium is the largest one found yet !
Translation by Deepl.Com a écrit :Par Erin Garcia de Jesús

il y a 1 heure

Il y a un nouveau détenteur du record de la plus grande bactérie - et vous n'avez pas besoin d'un microscope pour la voir.

La nouvelle espèce découverte, Thiomargarita magnifica, mesure environ un centimètre de long, et ses cellules sont étonnamment complexes, rapportent les chercheurs dans la revue Science du 24 juin.

Ce mastodonte bactérien a à peu près la taille et la forme d'un cil humain, a déclaré le biologiste marin Jean-Marie Volland, du Laboratoire de recherche sur les systèmes complexes de Menlo Park (Californie), lors d'une conférence de presse le 21 juin. Avec une taille maximale d'environ 2 centimètres, T. magnifica est environ 50 fois plus grande que les autres bactéries géantes et environ 5 000 fois plus grande que la plupart des autres espèces bactériennes de taille moyenne.

De plus, alors que le matériel génétique de la plupart des bactéries flotte librement à l'intérieur de la cellule, T. magnifica enferme son ADN dans un sac entouré d'une membrane (SN : 6/22/17). Un tel compartiment est une caractéristique des cellules plus grandes et plus complexes des eucaryotes, un groupe d'organismes qui comprend les plantes et les animaux.

Le coauteur de l'étude, Oliver Gros, biologiste marin à l'Université des Antilles Pointe-á-Pitre en Guadeloupe (France), a découvert T. magnifica pour la première fois alors qu'il collectait des échantillons d'eau dans des forêts de mangroves marines tropicales dans les Petites Antilles des Caraïbes. Au début, il a pris les longs filaments blancs pour une sorte d'eucaryote, a déclaré M. Gros lors de la conférence de presse. Mais quelques années plus tard, des analyses génétiques ont montré que ces organismes étaient en fait des bactéries. Un examen plus approfondi au microscope a révélé les sacs contenant l'ADN des cellules.

Des études antérieures avaient prédit que le manque général de complexité des cellules bactériennes signifiait qu'il y avait une limite à la taille des bactéries. Mais cette nouvelle découverte "bouleverse notre façon de voir les bactéries", déclare Ferran Garcia-Pichel, microbiologiste à l'Arizona State University de Tempe, qui n'a pas participé à l'étude. Lorsqu'il s'agit de bactéries, les gens pensent généralement qu'elles sont petites et simples. Mais cet état d'esprit peut amener les chercheurs à passer à côté de nombreuses autres espèces bactériennes, explique Ferran Garcia-Pichel. C'est un peu comme si l'on pensait que le plus grand animal qui existe est une petite grenouille, mais que les scientifiques découvraient ensuite des éléphants.

On ne sait toujours pas quel rôle joue T. magnifica dans les mangroves. On ne sait pas non plus pourquoi elle a évolué pour devenir si grande. Selon M. Volland, il est possible qu'une longueur de plusieurs centimètres aide les cellules à accéder à l'oxygène et au sulfure, dont la bactérie a besoin pour survivre.
Magnifique ! :mrgreen:
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#591 Message par Tugdual » samedi 10 septembre 2022 à 12:18

On sait comment les tardigrades :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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#592 Message par Tugdual » mardi 4 octobre 2022 à 22:42

Pour faire suite...


Des agents chimiques autonomes :
Spoiler : ▮▶ : 
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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#593 Message par freeshost » mercredi 5 octobre 2022 à 0:01

Du coup, l'eau n'a plus de mémoire ? :lol:

It's my lyfe ! :mrgreen:
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#594 Message par Tugdual » mercredi 12 octobre 2022 à 13:47

TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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#595 Message par Tugdual » jeudi 1 décembre 2022 à 21:34

Le rat :
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#596 Message par Fluxus » samedi 31 décembre 2022 à 9:39

Bon... Je pense que je vais squatter un peu ce topic parce que je commence à me prendre de passion pour le Blob, moi, maintenant !
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)

Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
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Re: [Index Biologie] Pour parler de biologie

#597 Message par Fluxus » samedi 31 décembre 2022 à 16:24

Je ne compte pas m'en procurer un pour le moment mais les diverses caractéristiques du Blob me fascinent donc je reprends quelques liens que j'ai pu visiter pour les mettre par ici :

Page Wikipedia du Blob

Présentation de Audrey Dussutour, biologiste et directrice de recherche au CNRS et spécialiste du Blob

Le labo du Blob

Diverses vidéos sur le Blob :









Au passage, je n'ai pas vu s'il y avait un topic intégralement consacré au Blob mais je me dis que ça peut être pas mal comme idée ! :mryellow:
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)

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#598 Message par freeshost » lundi 9 janvier 2023 à 21:34

Découverte d’une structure anatomique improbable : une quatrième méninge enveloppant le cerveau
Spoiler : Citation : 
9 janvier 2023

Marc Gozlan

Image
Une nouvelle structure anatomique dans le cerveau a été baptisée SLYM, pour subarachnoid lymphatic-like membrane (membrane sous-arachnoïdienne de type lymphatique). © Université de Copenhague

Les traités de neuroanatomie vont devoir désormais remettre une couche au chapitre consacré aux méninges, ces membranes qui enveloppent la totalité du système nerveux central. Après la dure-mère, l’arachnoïde et la pie-mère, il faut désormais compter avec une quatrième membrane méningée, baptisée SLYM, pour subarachnoid lymphatic-like membrane (membrane sous-arachnoïdienne de type lymphatique).

Des biologistes de l’université de Copenhague et de l’université de Rochester (État de New York) rapportent, dans le numéro de la revue Science daté du 6 janvier 2023, avoir identifié, chez la souris et chez l’homme, l’existence d’une très fine membrane recouvrant le cerveau. Il existe donc quatre méninges, et non trois comme on l’a toujours appris. Cette méninge nouvellement identifiée est composée d’une couche continue de cellules aplaties mêlées à un réseau peu dense de fibres de collagène.

L’épaisseur de cette méninge nouvellement identifiée est extrêmement faible, de l’ordre de 14,2 ± 0,5 micromètres, donc plus fine que celle de la dure-mère (21,8 ± 1,3 micromètres). Jusqu’à présent, cette membrane quasiment invisible, car composée d’une couche d’une ou de quelques cellules, n’avait pas été décrite par les neuroanatomistes, ni même observée à l’imagerie du cerveau.

Cette découverte s’ajoute à celle qui, en 2012, a mis en évidence un système de circulation intracérébrale du liquide céphalorachidien, baptisé « système glymphatique », terme forgé à partir de « glie » (cellules gliales) et « lymphatique ».

Ce système assure le drainage des liquides entre les cellules (appelés fluides interstitiels cérébraux) depuis et vers le liquide céphalo-rachidien (LCR). Le système glymphatique permettrait d’évacuer ces déchets, autrement dit de nettoyer le cerveau. Il serait impliqué dans plusieurs pathologies cérébrales. Il empêcherait l’accumulation de substances neurotoxiques, notamment la protéine β-amyloïde, dont on observe des dépôts dans la maladie d’Alzheimer.

En 2015, des chercheurs avaient découvert, contre toute attente, l’existence de véritables vaisseaux lymphatiques intracrâniens, situés dans la dure-mère le long des sinus veineux. Il avait alors été montré qu’un traceur fluorescent injecté dans le LCR peut être détecté trente minutes plus tard dans le parenchyme cérébral, ce qui atteste le passage du LCR à l’intérieur du cerveau. Ainsi, des vaisseaux lymphatiques méningés complètent le système glymphatique cérébral et participent à l’élimination de certaines molécules. Ce système lymphatique participe également à la surveillance immunitaire du système nerveux central.

Membrane identifiée par marquage avec une protéine fluorescente

Mais revenons à la découverte de la méninge baptisée SLYM. Chez la souris, les chercheurs ont créé un volet osseux en regard du cortex. La SLYM a pu être visualisée en microscopie par excitation à deux photons en utilisant un marqueur génétique, couplé à l’expression d’une protéine (EGFP, enhanced green fluorescent protein), ayant la propriété d’émettre une fluorescence de couleur verte.

Le marqueur génétique utilisé est le facteur de transcription Prox1, dont l’expression est essentielle à la différenciation des cellules endothéliales des vaisseaux lymphatiques. L’expression de ce gène s’accompagne alors d’une fluorescence verte dans les cellules dans lesquelles il s’exprime. D’autres techniques ont été utilisées pour visualiser les fibres de collagène, le réseau vasculaire et certaines cellules cérébrales (astrocytes).

Sous la dure-mère, une couche de cellules aplaties

C’est alors que les biologistes cellulaires ont eu la surprise de découvrir la présence d’une monocouche de cellules aplaties, colorées en vert, car exprimant le facteur de transcription Prox1, couplé à la protéine fluorescente EGFP. Cette membrane ultrafine divise l’espace sous-arachnoïdien en deux compartiments.

Ces expériences d’immunohistochimie ont donc montré que la SLYM est une membrane composée de cellules dénommées Prox1-EGFP+. Celles-ci expriment deux autres marqueurs : la protéine PDPN (ou podoplanine), spécifiquement exprimée dans les cellules des capillaires lymphatiques) et la protéine CRABP2, uniquement exprimée lors du développement précoce des cellules de la dure-mère et de l’arachnoïde.

Méninge du quatrième type

Cette membrane exprimant PDPN et CRABP2 est située au-dessus de la pie-mère recouvrant le cerveau adulte humain. Elle est présente dans tout l’espace sous-arachnoïdien. Cette membrane extrêmement fine entoure donc la totalité du cerveau humain.

La SLYM exprime certains marqueurs caractéristiques du système lymphatique (notamment Prox1-EGFP+, PDPN+, CRABP2+). Plusieurs autres marqueurs (immunophénotypage par des anticorps spécifiques), permettent de différencier la SLYM de la dure-mère, l’arachnoïde et la pie-mère. La SLYM constitue donc une quatrième membrane méningée, distincte des trois autres méninges sur les plans morphologique et immunophénotypique.

Il s’avère que la SLYM exprime donc la protéine PDPN. Cette méninge partage cette caractéristique avec ce que l’on appelle un mésothélium, à savoir des couches très fines de cellules qui constituent la bordure des cavités internes de l’organisme. Chez le fœtus humain, une membrane exprimant également PDPN correspondant au péricarde, à la plèvre et au péritoine, enveloppe respectivement le cœur, les poumons et les intestins.

Un mésothélium est présent là où des tissus entrent en contact les uns avec les autres et semble agir comme une sorte de lubrifiant permettant de faciliter les mouvements des organes proches les uns des autres.

Selon Kjeld Møllgård, professeur de neuroanatomie à l’université de Copenhague, Maiken Nedergaard (co-directrice du centre de neuromédecine translationnelle de l’Université de Rochester et professeure à l’université de Copenhague), et leurs collègues, la SLYM apparaît représenter le mésothélium du cerveau. Les pulsations générées par le système cardiovasculaire, la respiration et les changements de position de la tête déplacent constamment le cerveau à l’intérieur de la cavité crânienne. Selon les chercheurs, la SLYM pourrait, comme d’autres membranes mésothéliales, réduire la friction entre le cerveau et le crâne lors de tels mouvements.

Division de l’espace sous-arachnoïdien en deux compartiments

Les chercheurs ont observé que cette membrane contribue à compartimenter l’espace sous-arachnoïdien en deux sous-espaces, l’un externe, superficiel, et un second, interne, qui longe le cerveau. En d’autres termes, il existe dans cet espace délimité entre la pie-mère et l’arachnoïde, une fine membrane qui constitue une méninge. Celle-ci est parcourue par des vaisseaux sanguins et héberge des cellules immunitaires.

La SLYM est une membrane qui ne laisse pas passer des solutés dépassant les 3 kilodaltons entre les deux compartiments qu’elle délimite. Le kilodalton est une unité utilisée pour décrire le poids moléculaire de grosses molécules, telles que les protéines. La SLYM se comporte donc comme une barrière qui s’oppose à la traversée de la plupart des protéines entre les compartiments sous-arachnoïdiens supérieur et inférieur qu’elle délimite.

Barrière immunitaire

Les mésothéliums qui entourent les organes périphériques agissement également comme des barrières immunitaires. La SLYM pourrait-elle également jouer un rôle de barrière protectrice en empêchant que des particules étrangères pénètrent dans le liquide céphalo-rachidien ? Il s’avère que la dure-mère et la SLYM renferment une quantité comparable de lymphocytes (cellules myéloïdes), ce qui indique que la SLYM joue sans doute un rôle majeur dans les réponses immunitaires au niveau cérébral.

Autre question que les chercheurs se sont posée : une inflammation généralisée (systémique) affecte-t-elle des cellules immunitaires résidant dans la SLYM ? Et qu’en est-il de son rôle dans le vieillissement physiologique, sachant que la fonction de drainage du système glymphatique diminue avec l’âge chez la souris ?

Il s’avère que chez des souris vieillissantes ou chez lesquelles on a expérimentalement induit une inflammation aiguë, on observe au sein de la SLYM la présence de globules blancs particuliers (cellules CD45+), de même que d’autres cellules immunitaires, recrutées sur place ou qui y prolifèrent.

La SLYM apparaît donc fonctionner comme une zone dédiée à la surveillance immunitaire. Selon les chercheurs, « la SLYM remplit les caractéristiques d’un mésothélium en agissant comme une barrière immunitaire qui empêche le passage de petits solutés entre les espaces sous-arachnoïdiens externe et interne, et en recouvrant le réseau vasculaire de l’espace sous-arachnoïdien interne ».

Par ailleurs, les chercheurs ont observé que la SLYM est, à certains endroits, directement au contact des cellules endothéliales des sinus veineux méningés. Cette proximité immédiate entre la SLYM et les cellules tapissant l’intérieur de vaisseaux sanguins permet un échange direct de petits solutés entre le sang veineux et le liquide céphalo-rachidien (LCR).

Les expériences conduites par les chercheurs montrent que la SLYM pourrait guider le flux de liquide céphalo-rachidien le long des artérioles qui pénètrent dans le parenchyme cérébral. La SLYM, en tant quatrième méninge, pourrait donc jouer un rôle essentiel au-delà du simple transport du LCR.

Possible implication de la SLYM dans des pathologies cérébrales traumatiques ou dysimmunitaires

Toujours selon les auteurs, une brèche d’origine traumatique dans la SLYM pourrait altérer la circulation du LCR, ce qui expliquerait l’interruption prolongée du système glymphatique après lésion traumatique du cerveau ou le risque accru, récemment décrit, de développer une maladie d’Alzheimer après traumatisme cérébral. Par ailleurs, l’hypothèse d’un dysfonctionnement du système glymphatique dans la maladie d’Alzheimer a récemment été formulée.

Une rupture de la SLYM permettrait également à des cellules immunitaires, contenues dans la moelle osseuse de la voûte crânienne, de pénétrer directement dans l’espace sous-arachnoïdien interne et d’avoir ainsi un accès direct à la surface du cerveau, ce qui pourrait expliquer l’inflammation prolongée après un traumatisme crânien.

Enfin, toujours selon les chercheurs, la SLYM pourrait être impliquée dans l’immunité du système nerveux central, dans la mesure où les compartiments méningés semblent jouer un grand rôle dans les processus neuro-inflammatoires, et donc possiblement dans la sclérose en plaques.

Une meilleure définition de l’anatomie des méninges, associée aux connaissances récentes sur le fonctionnement du système glymphatique et des vaisseaux lymphatiques intracrâniens, laisse espérer des avancées notables en physiologie cérébrale ainsi que sur l’origine de certaines pathologies neurologiques. Depuis peu, les systèmes méningés glymphatique et lymphatique constituent de nouvelles cibles thérapeutiques, avec pour double objectif d’améliorer le drainage cérébral et de renforcer la surveillance immunitaire au niveau du cerveau.
Vous vous TRIturiez les méninges ? Désormais, vous vous les QUADRIturerez ! Quel remue-méninges ! :lol:
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#599 Message par Tugdual » samedi 14 janvier 2023 à 11:21

Sur Arte jusqu'au 25/03/2023 :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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#600 Message par Tugdual » samedi 14 janvier 2023 à 12:34

Un livre de Audrey Dussutour et Simon Bailly sur le sujet :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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