«Beurk! Yuck! Igitt! The food we love to hate», le titre de la nouvelle exposition de l’Alimentarium de Vevey ne cache pas son propos. Une découverte interactive et gustative du repoussant, du malodorant, du laid, du moisi, du visqueux et de l’inconnu.
L’Alimentarium de Vevey (VD) se penche sur le dégoût. Le musée y consacre à partir de mercredi une exposition temporaire, intitulée «Beurk! Yuck! Igitt! The food we love to hate».
Cette exposition trouve son origine dans la contribution des internautes. Depuis décembre dernier et jusqu’à juin, ceux-ci sont invités à désigner sur une plateforme les aliments les plus répugnants, indique l’Alimentarium dans son dossier de presse.
A partir cette matière première, où se côtoient huîtres, cervelles ou choux de Bruxelles, les curateurs du musée veveysan ont imaginé une «cartographie du dégoût». Ils y esquissent les raisons biologiques, culturelles, esthétiques ou morales qui expliquent pourquoi tel ou tel aliment suscite une aversion.
La question écologique est également abordée sous l’angle du gaspillage alimentaire: «comment manger de la viande de façon écoresponsable en mangeant tout, même cette langue de boeuf qui nous révulse ?», interroge l’Alimentarium.
«Dégoûstation»
L’exposition est interactive avec la création d’un «Bar de dégoûstation», où les visiteurs peuvent s’essayer à des aliments impopulaires, comme des insectes, des graines de soja fermentées ou de l’époisses. D’autres denrées repoussantes, et qui varieront au fil des semaines, sont proposées à la dégustation les mercredis, samedis et dimanches après-midi.
Un «Orgue à arômes» et un «Schlingomaton» – qui permet de prendre en photo sa propre expression de dégoût – sont aussi proposés aux visiteurs.
L’Alimentarium, qui a rouvert ses portes la semaine dernière, a programmé divers évènements à partir de l’automne pour accompagner cette exposition. Un atelier est par exemple prévu début octobre autour du cochon, dont seuls les deux tiers sont actuellement consommés.
La nouvelle exposition à la Maison de la nature à Montorge fait la part belle aux excréments d’animaux. Une manière de découvrir différents systèmes digestifs présents dans le règne animal.
«Crotte alors!» Pour sa réouverture mercredi, la Maison de la nature à Montorge, au-dessus de Sion, consacre une exposition aux excréments d’animaux. Initialement prévue pour fin mars, elle a été adaptée afin que les règles d’hygiène puissent être respectées.
Moquette de chevreuil, crottin de cheval, ou encore colombine de pigeon: grâce à des présentations ludiques assorties d’observations naturalistes, la visite a pour vocation de faire découvrir les différents systèmes digestifs présents dans le monde animal. Un cahier pédagogique est à disposition des classes.
Pour des raisons sanitaires, 15 personnes maximum seulement sont admises à la fois. Les visiteurs devront également suivre les marquages au sol. L’exposition, gratuite, sera accessible jusqu’au 1er novembre 2020.