[Index Écologie] Pour parler écologie, environnement...

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freeshost
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Re: [Index] Médecine, santé : ici, nous parlons de médecine !

#706 Message par freeshost » lundi 19 octobre 2020 à 23:29

Allez ! Je vous passe un petit article en français. :mrgreen:

Une multitude de microplastiques dans les biberons
AFP

Lundi 19 octobre 2020

Un bébé de 12 mois avale chaque jour en moyenne 1,5 million de microplastiques, selon les chercheurs qui se sont basés notamment sur des chiffres disponibles dans 48 pays.

Un bébé avale chaque jour en moyenne plus d’un million de microparticules de plastique détachées de son biberon, selon une étude publiée lundi qui suggère quelques gestes pour réduire cette ingestion dont l’impact sur la santé n’est pas connue.

Les auteurs de l’étude parue dans la revue Nature Food ont exposé chacun des modèles les plus vendus de biberons en polypropylène à la procédure de préparation recommandée par l’Organisation mondiale de la Santé: stérilisation du biberon, puis préparation du lait maternisé avec une eau chauffée à 70°C, pour éliminer d’éventuelles bactéries dangereuses.

Amérique du Nord et Europe surtout

Résultat: certains biberons libèrent jusqu’à 16 millions de microplastiques par litre et la température joue un rôle important. Ainsi, si l’eau pour préparer le lait est chauffée à 95°C, la quantité peut monter jusqu’à 55 millions par litre ; et descendre à un peu plus d’un demi million avec une eau à 25°C.

Un bébé de 12 mois avale ainsi chaque jour en moyenne 1,5 million de microplastiques, selon les chercheurs qui se sont basés notamment sur les chiffres de vente de biberons et le volume de lait ingéré par jour dans 48 pays. L’exposition quotidienne est plus forte dans les pays développés où l’allaitement est moins important: 2,3 millions en Amérique du Nord, 2,6 millions en Europe.

«La dernière chose que nous voulons est d’alarmer excessivement les parents, d’autant plus que nous n’avons pas suffisamment d’informations sur les conséquences potentielles des microplastiques sur la santé des bébés», a commenté l’un des auteurs, John Boland.

Certaines études montrent l’ampleur de la contamination de l’alimentation par les microplastiques -- WWF a notamment estimé qu’un individu moyen ingère jusqu’à 5 grammes de plastique chaque semaine, soit le poids d’une carte de crédit.

Mais les données manquent sur l’impact sanitaire de cette ingestion elle-même ou les risques chimiques liés aux additifs éventuels. «Il est très possible que (les particules) passent simplement très vite à travers le corps», a noté Oliver Jones, professeur à l’université RMIT de Melbourne qui n’a pas participé à l’étude, cité par l’organisme Science Media Centre.

Recommandations

Malgré tout, les auteurs font des recommandations pour limiter l’exposition des bébés: rincer les biberons trois fois à l’eau stérilisée froide après stérilisation, préparer la poudre de lait dans un récipient pas en plastique avant de verser le liquide refroidi dans le biberon, ne pas trop secouer le biberon, ne pas le mettre au micro-onde. Et pour faire chauffer l’eau, ne pas utiliser de bouilloire électrique en plastique qui libère «un nombre similaire de microplastiques».

L’étude ne s’est pas penchée sur les biberons en verre qui certes «ne libèrent pas de particules», mais sont «lourds et cassables» et restent marginaux sur le marché, notent les auteurs. Vu l’utilisation généralisée des modèles en plastique, «étudier le devenir et le transport des microplastiques à travers l’organisme est notre prochaine étape», ont-ils indiqué, précisant vouloir s’attacher aux questions d’immunologie et de biochimie liées à l’ingestion de micro, voire nanoparticules de plastiques.

Modération (Tugdual) : Déplacement de messages depuis le sujet sue la Médecine (fin).
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Re: [Index] Écologie, environnement...

#707 Message par Tugdual » mardi 20 octobre 2020 à 10:16

freeshost a écrit : lundi 19 octobre 2020 à 23:29 Allez ! Je vous passe un petit article en français.
Il ne faudrait effectivement pas oublier que le forum est francophone, donc des articles en langue étrangère (en particulier lorsqu'ils ne traitent même pas de l'autisme) sont de peu d'intérêt (À moins éventuellement que le posteur n'en propose la traduction).
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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#708 Message par Tugdual » vendredi 6 novembre 2020 à 13:21

Les arbres plus âgés et de grand diamètre :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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#709 Message par Tugdual » samedi 19 décembre 2020 à 17:23

Projet de repeuplement des forêts en France :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: [Index] Écologie, environnement...

#710 Message par PetitNuage » samedi 19 décembre 2020 à 20:50

Merci pour ces liens Tugdual qui me confirment que tous ceux qui coupent des arbres autour de chez moi ne font qu'aggraver le réchauffement climatique.
(ils pourraient se contenter de débrouissailler les rejets ...)

"Diagnostic de traits obsessionnels handicapant les relations aux autres"

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#711 Message par Tugdual » vendredi 8 janvier 2021 à 10:01

Une mise au point intéressante :
Introduction :
« Au cours des dernières années, il y a eu de nombreuses émissions de radio et de télévision consacrées aux semences, émissions restées souvent très générales et sans débats contradictoires. Ce document a pour ambition de donner au lecteur les principaux éléments de compréhension d’une controverse assez vive qui se poursuit sur ce sujet. Dans ce document, comme dans de nombreux débats, le mot semence comprend deux éléments : la semence qui est la graine produite par une plante et qui est semée et la plante qui produit cette graine, la variété végétale. De nombreuses affirmations faites au cours de ces émissions méritaient approfondissement.

Ce document a pour objectif de répondre aux dix questions le plus souvent posées par le public, en particulier les consommateurs :
  1. Les variétés anciennes étaient-elles meilleures sur les plans organoleptiques et nutritifs que les variétés modernes ?
  2. Les variétés anciennes étaient-elles plus « rustiques » que les variétés modernes. Ces dernières nécessitent-elles la standardisation des sols et seraient-elles un frein à la désintensification de l’agriculture ?
  3. Pourquoi les variétés doivent-elles être inscrites au catalogue national et les semences certifiées avant commercialisation ? Qui est en charge de ces actions ? Comment peut-on certifier l’identité variétale alors que les variétés évoluent ?
  4. Comment fonctionne la protection de la propriété intellectuelle ? Est-il possible d’utiliser des semences de ferme et/ou de les vendre ? Quel est le niveau des redevances ? Les hybrides F1 ne procurent-ils pas une protection technique ?
  5. Y-a-t-il eu commercialisation de semences stériles ? Quid de "Terminator" ? [Note : Ce vocable est le surnom donné, en référence à un film de 1984, par des ONG environnementalistes à une invention ayant fait l'objet d'un brevet aux États-Unis d'Amérique, conférant une propriété particulière à des semences.]
  6. Pourquoi acheter des variétés nouvelles, quels sont les progrès dus à l’amélioration des plantes ?
  7. Y a-t-il eu perte de diversité génétique au cours de vingt ou trente dernières années ?
  8. Quel est l’impact des OGM sur la santé ?
  9. Quel est l’impact des OGM sur l’utilisation des pesticides ?
  10. La coexistence ente OGM et non OGM est-elle possible ? »
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Re: [Index] Écologie, environnement...

#712 Message par EnHans » vendredi 8 janvier 2021 à 10:22

Tugdual a écrit : samedi 19 décembre 2020 à 17:23 Projet de repeuplement des forêts en France :
Dans ma ville, la plantation d'un arbre était une obligation pour obtenir le certificat de conformité après la construction. C'est une bonne initiative. Il y avait déjà des poiriers sur le terrain, j'avais gardé 2 arbres et coupé 2 autres malheureusement trop proche de la maison. Le terrain est petit (600 m2). Mais j'en ai planté un autre (un cerisier burlat) pour créer de l'ombre... assez loin j'espère pour que les racines n'endommagent pas les fondations de la terrasse. J'ai aussi créé une haie de lauriers sauce pas trop longue car c'est une vraie galère à entretenir, ça permettra aux oiseaux d'y faire leurs nids.
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Re: [Index] Écologie, environnement...

#713 Message par piedsboueux » dimanche 10 janvier 2021 à 21:23

https://youtu.be/YmyrmMMv1ro?t=2888

même si on jette ses poubelles dans un trou noir de kher pour lui voler de l'énergie ça nous empêchera pas de détruire la planète avec de l'énergie propre.

(je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas le faire avec des étoiles à neutrons d'ailleurs, qui au moins existent)..
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Re: [Index] Écologie, environnement...

#714 Message par freeshost » samedi 27 mars 2021 à 18:51

Hydroponie, aquaponie, aéroponie, bioponie, etc. Qu'en penser ? Bonne méthode pour l'écologie ou fuite en avant ?

Ponie express ? :lol:
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#715 Message par freeshost » mardi 11 mai 2021 à 23:22

Vous savez, il existe le buy nothing day, le jour où on n'achète rien.

Of course, si vous n'achetez rien un jour pour acheter à compulsion (ou pour compenser, par trouble obsessionnel compulsif, etc.), ouate de phoque !

Bon, là n'est pas le propos.

Au niveau écologique, ne pourrions-nous pas songer à des jours (voire des semaines) où nous ne téléchargeons rien ? Où nous ne téléversons ni ne téléchargeons rien ? Des périodes où nous n'utilisons aucuns objets connectés (même si ceux-ci continuent d'échanger des données) ?

Créer des œuvres que nous concevons non pas pour être numérisées, e-business-isées, monétisées ?
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#716 Message par Tugdual » mardi 25 mai 2021 à 10:05

Vaisselle jetable sans plastique :
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#717 Message par Tugdual » jeudi 27 mai 2021 à 12:58

TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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#718 Message par piedsboueux » lundi 31 mai 2021 à 21:08

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#719 Message par Tugdual » lundi 28 juin 2021 à 19:56

Il y aurait plus efficace que l'agriculture :
Asimov avait peut-être vu juste...
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#720 Message par freeshost » lundi 9 août 2021 à 16:53

Avec son dernier rapport, le GIEC tire un nouveau coup de semonce climatique.
Pascaline Minet

Publié lundi 9 août 2021 à 09:59
Modifié lundi 9 août 2021 à 12:10

Multiplication des événements extrêmes, fonte des glaces, montée des océans: le nouveau rapport des experts du climat détaille les désordres à grande échelle occasionnés par le réchauffement. Et démontre que, pour éviter le pire, des mesures doivent être prises immédiatement

Dévoilé le lundi 9 août à Genève, le nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) tombe à point nommé. Les épisodes de canicules et de pluies torrentielles se multiplient en effet depuis plusieurs semaines à travers le monde, à l’image de la vague de chaleur qui occasionne actuellement de gigantesques incendies en Grèce et en Turquie. Il s’agit pourtant d’un hasard du calendrier: le rapport devait à l’origine être rendu public au mois d’avril, mais sa publication a été retardée en raison de la pandémie de Covid-19.

Très attendu, ce rapport porte sur les fondements physiques du dérèglement climatique. Il est le fruit du travail de 234 experts issus de 66 pays, dont la Suisse. Pendant plusieurs années, ils se sont plongés dans la littérature scientifique, afin de livrer la mise à jour la plus exhaustive possible des connaissances sur le climat, à l’issue d’un strict processus de validation impliquant les 195 Etats membres du GIEC (lire ci-dessous: Le GIEC, comment ça marche?). Avec cette nouvelle mouture, les scientifiques rappellent une fois encore l’urgence d’agir contre le réchauffement, tout en livrant de nouveaux détails sur son ampleur, ses causes et son évolution possible.

L’influence humaine, «sans équivoque»

Le ton a changé depuis le premier rapport du GIEC, paru en 1990, qui estimait que le changement climatique n’était pas encore clairement perceptible. «Il est sans équivoque que l’influence humaine a réchauffé l’atmosphère, l’océan et l’eau», peut-on lire dès les premières lignes du nouveau rapport. Ce dernier réaffirme par ailleurs la «relation quasi linéaire entre les émissions anthropogéniques de CO2 et le réchauffement qu’elles entraînent» – en d’autres termes, le fait que chaque tonne de CO2 que nous envoyons dans l’atmosphère augmente la température globale de la planète. Celle-ci a déjà augmenté de 1,1°C depuis l’époque préindustrielle.

«L’amplitude et la vitesse à laquelle notre planète se réchauffe n’ont pas d’équivalent dans l’histoire récente de la Terre, affirme Samuel Jaccard, climatologue à l’Université de Lausanne, l’un des coauteurs du rapport. Les concentrations de CO2 dans l’atmosphère sont plus élevées que durant les derniers 800 000 ans et probablement même durant ces deux derniers millions d’années. A ce titre, l’humanité n’a jamais connu de concentrations de CO2 aussi élevées qu’aujourd’hui. Le niveau marin a augmenté plus rapidement qu’au moins durant ces trois derniers millénaires.»

Elévation du niveau des mers, fonte des glaciers et des glaces de mer, réchauffement des océans, déplacement des espèces vers les latitudes plus élevées… le rapport détaille l’étendue des transformations à l’œuvre sur notre planète. Il apporte aussi de nouvelles preuves de la multiplication des événements extrêmes partout dans le monde sous l’effet du réchauffement. «Depuis quelques années, on commence à observer des phénomènes qui n’auraient très probablement pas pu se produire sans dérèglement climatique, à l’image de la vague de chaleur du début de l’été au Canada», indique Sonia Seneviratne, climatologue à l’EPFZ, qui a coordonné le chapitre du rapport du GIEC sur ce sujet.

Encore possible de «limiter la casse»

La deuxième partie de ce rapport évoque les futurs possibles de notre planète, au travers de cinq scénarios différents, du plus ambitieux – où nos émissions de CO2 sont réduites de moitié d’ici à 2030 avant de devenir neutres en 2050 – au plus pessimiste, qui prévoit un doublement de ces émissions d’ici à 2050. Commençons par la mauvaise nouvelle: certains phénomènes, comme l’élévation du niveau des mers et la fonte des glaciers, sont irréversibles, en tout cas sur des milliers d’années.

La bonne nouvelle, c’est qu’il est encore possible de «limiter la casse» climatique, pour peu que soient prises des mesures énergiques de réduction de nos émissions de CO2, mais aussi d’autres gaz réchauffants tels que le méthane. «Seules des mesures concrètes et engagées sans délai permettront de limiter le réchauffement à 1,5°C en moyenne globale. Ces mesures permettront également d’améliorer la qualité de l’air», a écrit au Temps Samuel Jaccard, qui participe actuellement à l’expédition Arctic Century dans l’Arctique russe par le Swiss Polar Institute en collaboration avec un institut de recherche allemand et un russe.

Ratifié en 2015, l’Accord de Paris sur le climat prévoit de contenir le réchauffement global à 2°C d’ici à la fin du siècle, si possible 1,5°C. Ce demi-degré peut sembler un détail, mais il n’en est pas un. Comme l’avait montré un rapport spécial du GIEC paru en 2018, chaque degré de réchauffement additionnel entraînera des conséquences nettement plus sévères: intensification des extrêmes, montée plus rapide du niveau des océans, fonte accélérée des glaces en Arctique, disparition de certains écosystèmes sensibles, comme les coraux.

Les premiers effets sur la qualité de l’air

«Même dans le scénario le plus ambitieux, où nos émissions de CO2 sont réduites de moitié d’ici à 2030, il est très probable qu’on dépasse 1,5°C de réchauffement à un moment au cours du siècle, déplore Sonia Seneviratne. Mais nous dépasserons ce seuil seulement de 0,1°C et de manière transitoire, alors que si nous continuons en suivant la tendance actuelle nous nous dirigeons plutôt vers un réchauffement global de 3°C.»

Si nous limitons de manière drastique nos émissions, les premiers effets sur la qualité de l’air et sur les concentrations en gaz à effet de serre pourraient être perceptibles en quelques années, d’après le rapport. Il faudra cependant attendre une vingtaine d’années avant que cette réduction ne se traduise par un abaissement des températures globales qui soit clairement discernable de la variabilité naturelle du climat. On doit malheureusement s’attendre à ce que les effets du dérèglement climatique continuent de se faire sentir jusqu’à la fin du siècle. Mais plus la réduction sera rapide, moins ces effets seront forts.

C’est donc un exigeant chemin qui est tracé par le GIEC pour sortir de l’ornière climatique. Reste à savoir si les Etats choisiront ou non de l’emprunter à l’occasion de la prochaine conférence internationale sur le climat, prévue en novembre à Glasgow. «Ce nouveau rapport confirme la situation d’urgence dans laquelle nous nous trouvons. Il faut espérer que la COP26 permettra d’aller au-delà des effets d’annonce, car jusque-là très peu a réellement été entrepris pour contrer le réchauffement», dénonce Sonia Seneviratne. Depuis la publication du dernier rapport d’évaluation du GIEC, en 2013, les concentrations en gaz à effet de serre dans l’atmosphère ont continué à augmenter.

Le GIEC, comment ça marche?

Créé en 1988 à l’initiative de l’Organisation météorologique mondiale et du Programme des Nations unies pour l’environnement, le GIEC possède un mode de fonctionnement original et parfois mal compris.

Il ne s’agit aucunement d’un club fermé rassemblant une poignée de militants scientifiques. Des centaines d’experts contribuent à l’élaboration de chacun des rapports. Et ce ne sont pas toujours les mêmes personnes: 63% des auteurs du nouveau cycle d’évaluation n’avaient encore jamais participé aux travaux du GIEC.

Les auteurs des rapports effectuent ce travail à titre gracieux, par conviction mais aussi en raison des nouvelles connaissances qu’ils peuvent en tirer. Un effort est effectué pour inclure davantage de femmes parmi ces experts – elles ne constituent que 30% des auteurs du dernier rapport – et pour assurer une représentation des différents pays membres.

Le GIEC produit tous les sept ans environ un nouveau cycle d’évaluation de la science climatique. Le dernier en date remonte à 2013. Chaque cycle est composé de trois rapports: celui sur les fondements physiques du réchauffement, dont la nouvelle mouture vient de sortir, un sur les impacts du dérèglement climatique, prévu pour le mois de février 2022, le dernier sur les moyens de l’atténuer, attendu le mois suivant. Des rapports spéciaux sur des thématiques plus précises sont aussi publiés régulièrement par l’institution, comme celui sur les effets d’un réchauffement à 1,5°C, paru en 2018.

Les Etats directement impliqués dans la validation du rapport

Les rapports du GIEC sont avant tout destinés à informer les Etats sur les changements climatiques. C’est pourquoi des représentants des 195 pays membres du GIEC sont volontairement inclus dans leur relecture et leur validation. Au cours du processus, ces représentants émettent des remarques et des questions, que les scientifiques doivent ou ne doivent pas prendre en compte (mais ils doivent motiver leurs raisons). Le rapport final et la synthèse qui en est tirée, appelée «résumé à l’intention des décideurs», sont validés par les pays à l’issue d’une session d’approbation.

Pour la première fois, la session d’approbation du nouveau rapport s’est déroulée de manière totalement virtuelle. «Elle s’est bien passée malgré les contraintes liées aux échanges virtuels. Entre les auteurs des rapports et les représentants des pays, il y avait parfois 300 à 400 personnes connectées à la même séance! Mais il me semble qu’il y a eu une bonne participation de toutes les régions du monde», indique Sonia Seneviratne.

Les scientifiques l’assurent: la participation des Etats aux rapports est strictement encadrée, de telle sorte qu’elle ne peut influencer que de manière mineure le message qui y est délivré. En revanche, ce mode d’organisation a le mérite de placer les représentants des pays face au constat du réchauffement, qu’ils peuvent par la suite difficilement nier lors des négociations internationales…

Le nouveau rapport du GIEC en chiffres

234 auteurs issus de 66 pays différents

14 000 publications scientifiques prises en compte

Un «résumé à l’intention des décideurs» d’une quarantaine de pages

Plus de 78 000 commentaires d’experts ou de représentants des Etats passés en revue
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