il ya un gros couac dans le film demain: de voir L'homme politique N°1 de la Région y faire un grand sourire et ainsi se mettre "au vert", alors que c'est un fervent destructeur de la nature et promoteur d'une société "tout voiture", qui veut déclasser le Parc National de la Réunion en Parc régional pour construire des hôtels et des routes dans les hauts, qui laisse s'installer un tourisme et une économie dévastateurs...
Pyréthrines vs pyréthroïdes a écrit :L'emploi des pyréthrines naturelles est très fréquent en agriculture biologique
car leur action de choc est importante. Leur polyvalence permet de lutter
contre de nombreux lépidoptères, diptères, homoptères, hémiptères, thysanoptères,
hyménoptères, coléoptères, et j'en passe. Bref, elles sont actives sur pucerons,
mouches, moustiques, punaises, guêpes, chenilles, asticots, cicadelles et autres.
[...]
On peut noter que leur dégradation est rapide, en particulier par l'action de
la lumière, ce qui leur donne une action peu prolongée dans le temps. C'est
un avantage en termes d'effets secondaires sur l'environnement, mais c'est
un inconvénient sur le plan agricole, en termes de durée d’efficacité.
Pour maintenir la protection active, ou en cas d'attaques répétées ou
prolongées d'insectes nuisibles, l'agriculteur peut être conduit à répéter
les traitements plus d'une fois par semaine.
Pourtant, leur polyvalence pour lutter contre les insectes nuisibles s'accompagne
de la même polyvalence à éliminer les insectes utiles. Les insectes auxiliaires
comme les coccinelles, chrysopes, syrphes, anthocorides ou abeilles sont éliminés
aussi rapidement que les nuisibles.
Autre inconvénient, et pas des moindres, ce groupe de molécules est extrêmement
toxique pour la faune aquatique. Un déversement accidentel, même de quantités
limitées, dans un cours d'eau, peut tuer la totalité des poissons sur plusieurs kilomètres.
De la production des pyréthrines naturelles a écrit :
Les pyréthrines sont des insecticides produits à partir de fleurs de pyrèthres
de Dalmatie et de chrysanthèmes. On les retrouve dans des dizaines de
préparation homologuées en agriculture biologique.
Les fleurs en question, bien entendu, doivent être cultivées quelque part.
En l’occurrence, c’est en Tanzanie (60% de la production mondiale), en Papouasie
Nouvelle-Guinée et au Kenya. On apprend dans ce document kenyan qu’il faut
52.000 plants pour obtenir 25kg de poudre. Ici, on découvre que le pyrèthre,
sans surprise, est attaqué par des ravageurs et des champignons.
Et dans cette étude australienne fort détaillée (1), le lecteur perspicace trouve
confirmation de ce que le bon sens lui suggérait peut-être déjà. Pour traiter
ces cultures non-alimentaires, les Tanzaniens et les Néo-Guinéens n’ont aucune
raison d’utiliser des pesticides bio, plus coûteux. Ils emploient l’arsenal conventionnel.
[...]
En 2010, des chercheurs allemands avaient relevé le paradoxe. Le Kenya produit
des fleurs séchées de pyrèthre, mais « 95% de la pyréthrine brute est exportée
vers des pays développés plus soucieux de l’environnement, où elle est vendue à
prix premium, laissant le Kenya importer des pesticides de synthèse meilleur marché » (2).
[...]
Ma surprise fut telle que je décidai de chercher un peu plus. Et je suis tombé
sur un document kenyan, de HighChem Agriculture, une entreprise de conseil et
d’accompagnement des producteurs de pyrèthre, qui vend aussi les semences et
les productions obtenues. Ce document explique les grandes étapes de la culture
(http://www.highchemagriculture.co.ke/en ... arming.php) et on y apprend
que le contrôle des ravageurs se fait sur la base de 3 insecticides de synthèse,
le carbaryl (un carbamate interdit en Europe depuis 2006), le dioxathion
(un organophosphoré interdit en Europe depuis 2002) et, ô surprise,
l’alphacypermethrine, un pyrethroïde de synthèse.
Et tout ça pour produire une pyréthrine naturelle, autorisée en agriculture biologique ?
Re: Pour parler d'écologie
Posté : samedi 7 octobre 2017 à 12:32
par Pupuce
...........
Re: Pour parler d'écologie
Posté : lundi 9 octobre 2017 à 14:32
par hazufel
Pour ceux qui participent déjà activement, il ne fait rien découvrir, mais il montre des initiatives souvent à toute petite échelle, et dans le monde entier, issues la plupart du temps, d'une prise de conscience collective. Je trouve qu'il donne l'énergie d'y croire et de surtout se dire que le changement n'est pas à attendre d'un quelconque gouvernement, mais de l'implication de tous. Seul, ou ensemble. A deux, ou à dix.
J'ai pu passer le film à plusieurs instits (classique). Elles ont redécouvert une possibilité d'apprendre autrement, ça leur a donné de l'oxygène, elles étaient pleines d'énergie. Dans leur métier, c'est pas souvent ce qu'on voit d'elles.
A ma belle mère qui l'a d'abord qualifié de "belle utopie" a été donnée la possibilité de le revoir, quelques mois plus tard, à l'initiative d'une de ses copines qui en faisait une projection semi publique : grand engouement, les mamies du groupe ont mis en place des tas de petites initiatives d'éducation écologique pour les enfants, et les adultes, des ateliers, des conférences, etc.
Je vois ce film comme un vecteur, qui ouvre le champ des possibles et donne l'espoir à tous ceux qui veulent que quelque chose change. D'ailleurs, Cyril Dion a projeté le film dans nombre d'écoles, collèges, lycées. Des centaines d'initiatives collectives et participatives sont nées depuis, des monnaies locales se créent (même à Paris.), etc.
@Piedsboueux, rien n'est parfait, mais au moins ce film est positif et donne envie de se bouger.
Re: Pour parler d'écologie
Posté : lundi 9 octobre 2017 à 14:39
par bidouille
J'ai trouver une chaine interessante sur le sujet .
Le Réveilleur je vous met quelques video en exemple, y'en a pleins j'ai pas tout regardé:
J'étais contre NDL mais en lisant certains rapports, je ne sais pas si c'est finalement mieux de ne rien faire à NDL et agrandir à Nantes, au niveau nuisances.
Re: Pour parler d'écologie
Posté : vendredi 16 février 2018 à 13:00
par Tugdual
En Vendée cet hiver, une éolienne dans les pâquerettes :
ces billes de plomb tirées par les chasseurs seraient à l’origine d’immenses
dégâts locaux. Le journaliste y relatait alors des problèmes d’enfoncement
du marais du parc de la Brière, voisin de Guérande, de pollution et
empoissonnement au saturnisme des milieux naturels. La chasse a même
dû être arrêtée. L’enquête révèle que 1 000 tonnes de plomb étaient
déversées par an dans les 7 000 hectares du marais.