[Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

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Re: Parlons psychologie (cognitive, sociale, etc.), psychiat

#91 Message par Tugdual » vendredi 9 juin 2017 à 7:22

Manichéenne a écrit :Le test du Marshmallow
Intéressant ...
Spoiler :  : 
Méfiage quand même, l'article commençant par la formule
"Selon certaines études scientifiques" qui ne prouve rien ...
La conclusion de l'article semble en décalage avec notre société,
dans laquelle la généralisation du crédit permet de profiter sans
attendre de ce qu'on a envie, et de court-circuiter complètement
toute notion "d'attente en vue d'une gratification future" ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: Parlons psychologie (cognitive, sociale, etc.), psychiat

#92 Message par Bubu » vendredi 9 juin 2017 à 8:46

Il y en a marre que les psychiatres se sentent obligés de nous filer des pilules à tout prix et dès le début.
En hospitalisation, on m'a refourgué au début 8 Seresta 50 par jour, comme pour tout le monde.
Comme des Tic Tacs. C'est pas normal.
D'autant que le principe actif est un benzodiazépine.
Il est où le respect du patient là ?
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"

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Re: Parlons psychologie (cognitive, sociale, etc.), psychiat

#93 Message par Bubu » samedi 10 juin 2017 à 15:57

Avoir l'oreille absolue pour un diapason donné, est un avantage indéniable.
C'est la capacité de reconnaître immédiatement une note parmi les autres.

Pour un diapason donné : là est la nuance.
Dans un diapason étranger, cela ne fonctionne plus.
L'oreille absolue n'entend que des parasites. Des notes fausses.

L'oreille absolue est miraculeuse dans son diapason, un calvaire sinon.
Elle est d'une rigidité très handicapante, car dès que l'on change de contexte, de diapason, c'est le chaos.

L'oreille relative, celle la plus répandue, fonctionne par rapports fréquentiels, et est très stable quelque soit le diapason.
Elle nécessite un apprentissage de plusieurs années, mais est robuste, et indépendante du diapason.
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Re: Parlons psychologie (cognitive, sociale, etc.), psychiat

#94 Message par freeshost » jeudi 6 juillet 2017 à 13:16

L’oubli, vertu capitale de notre mémoire
Notre faculté d’oublier est essentielle à nos prises de décision éclairées, nos aptitudes à l’abstraction, notre adaptation au quotidien, montre une étude dans «Neuron».

Nous nous plaignons tous de notre mémoire. Plus exactement, nous déplorons ses capacités de stockage et de rappel limitées. Mais qui se plaint de ses facultés d’oubli insuffisantes? Personne. Et pourtant! Nous devrions rendre grâce à notre aptitude à oublier. Car une bonne mémoire doit certes nous permettre de retenir durablement l’essentiel de nos savoirs et de nos expériences. Mais elle doit aussi, et c’est primordial, être capable d’effacer l’accessoire, l’inutile, l’encombrant.

«Il est capital que le cerveau oublie les détails sans importance pour se focaliser sur ce qui compte vraiment, dans nos prises de décision quotidiennes», résume Blake Richards. Il est le coauteur, avec Paul Frankland, d’un article publié dans la prestigieuse revue Neuron le 21 juin. Les deux chercheurs, de l’université de Toronto au Canada, passent en revue les principales études sur le sujet.

Lire aussi: L’oubli est difficile pour le cerveau

«Nous ne nous souvenons pas de jours, nous nous souvenons de moments. La richesse de la vie réside dans les mémoires que nous avons oubliées», notait Cesare Pavese dans Le Métier de vivre, en 1952. L’intuition littéraire était prémonitoire. Car notre mémoire n’a de sens que dans ses deux dimensions: le stockage du souvenir, et l’oubli.

Processus longtemps négligés

Les processus cérébraux en jeu dans l’oubli ont longtemps été négligés. A tort. «De récentes recherches ont montré que les mécanismes neuronaux à l’origine de l’effacement des souvenirs sont distincts de ceux qui assurent leur stockage», explique Paul Frankland. Prenons d’abord le stockage des souvenirs. Comment se forment-ils dans le cerveau? «C’est grâce à la mise en réseaux des neurones qui ont été activés, ensemble, par les données à mémoriser, répond le professeur Robert Jaffard, du CNRS à l’Université de Bordeaux. Mais le premier encodage du souvenir est instable. Pour laisser une trace mnésique, ces réseaux doivent être consolidés.» Cette consolidation peut résulter de la relecture d’une leçon, par exemple. Elle est liée au renforcement durable des connexions, ou «synapses», entre les neurones de ces réseaux. Une partie d’entre eux se trouve dans l’hippocampe.

Quant aux mécanismes d’effacement, ils sont de deux types. Le premier tient en l’affaiblissement des synapses, dans les réseaux qui forment les traces mnésiques: c’est logique. Le second est contre-intuitif: il vient de la formation de nouveaux neurones à partir de cellules-souches. L’équipe de Paul Frankland est à l’origine de cette découverte, en 2013, chez la souris.

En fait, précise Robert Jaffard, la formation de nouveaux neurones entraîne des effets opposés, selon le moment où elle se produit. «Lors de l’encodage d’un souvenir, elle facilite grandement sa mémorisation.» Après, c’est le contraire. «Suite à un apprentissage, quand on provoque artificiellement la formation de nouveaux neurones, on entraîne son oubli.» Pourquoi? Parce que ces nouveaux neurones s’intègrent dans le circuit de l’hippocampe où la trace mnésique est déjà stockée. Ils polluent donc ce circuit et l’affaiblissent. «Ce processus expliquerait pourquoi les enfants, qui forment beaucoup de nouveaux neurones, oublient si facilement», soulignent les deux auteurs dans Neuron.

«Une fois le souvenir encodé, sa trace mnésique va migrer de l’hippocampe vers le cortex, poursuit Robert Jaffard. Cette migration s’accompagne d’une forme d’oubli: les informations stockées dans le cortex sont moins précises, plus schématiques.»

Enjeu vital

On peut s’étonner que le cerveau consacre tant d’énergie à créer des neurones aux seules fins d’affaiblir certains souvenirs! C’est que l’enjeu est vital. L’étude dans Neuron le montre par une approche inattendue: les réseaux de neurones artificiels. Quand ces systèmes sont simplifiés, à la suite «d’oublis», ils deviennent plus performants dans la prise de décisions. «Se souvenir de tout serait, en bien des circonstances, aussi fâcheux que de ne se souvenir de rien», soulignait dès 1892 William James dans son Précis de psychologie.

L’oubli nous aide donc à prendre de bonnes décisions. Et ce, de deux façons. D’une part, il nous débarrasse des informations parasites qui entravent notre adaptation aux situations nouvelles. «Si vous essayez de naviguer dans le monde et que votre cerveau est noyé sous de multiples souvenirs qui se télescopent, vous ne pouvez pas prendre de décisions éclairées», explique Blake Richards.

D’autre part, éliminer les souvenirs superflus nous aide à généraliser les événements du passé au présent. Ainsi une bonne mémoire est-elle une mémoire qui hiérarchise et sélectionne. «Le sommeil lent joue un rôle clé dans cette sélection. Il permet le tri entre ce qui sera archivé et ce qui sera effacé», rappelle Robert Jaffard.

L’homme qui se souvenait trop

Vous l’aurez compris: la mémoire est tout sauf une bande magnétique enregistrant tout ce qui défile. Ce n’est pas un fidèle archivage du passé. «Dans la vie de tous les jours, ce serait une catastrophe!» assure Robert Jaffard. L’article cite le cas d’un patient célèbre, celui du neuropsychologue Alexandre Luria (1902-1977). «S» était un journaliste doté d’une mémoire phénoménale – qu’il associait à des sensations.

Cette hypermnésie était un cadeau empoisonné. Un vrai handicap. Elle empêchait cet homme de comprendre les concepts abstraits, de reconnaître les visages – qu’il jugeait trop changés d’une fois à l’autre, ayant retenu des expressions précises, liées à des humeurs passagères.

Accumulant les souvenirs, saturé d’informations parasites, de détails interférant avec le présent, cet homme était incapable de penser, d’extraire les données pertinentes au quotidien. Donc de s’adapter au contexte, de se projeter dans le futur. «Penser, c’est oublier des différences, c’est généraliser, abstraire», écrivait Jorge Luis Borges dans une nouvelle inspirée de l’histoire de «S» (Funès ou la mémoire, 1944).

L’hypermnésie, cet impossible oubli. On la rencontre dans d’autres troubles dévastateurs. «Le stress post-traumatique est une hypermnésie du traumatisme vécu», indique le professeur Francis Eustache, neuropsychologue, directeur d’une unité Inserm à l’Université de Caen.

Qu’est-ce qui distingue l’oubli normal de l’oubli pathologique? «Dès qu’un patient consulte pour une plainte de mémoire, nous nous posons la question. C’est notre quotidien de neuropsychologues», témoigne Francis Eustache. Cette plainte est-elle bénigne? Est-elle due à une dépression? Un trouble de l’attention? Une maladie d’Alzheimer débutante? Un examen neuropsychologique avec un test de la mémoire, voire une imagerie cérébrale, conduira au diagnostic.

«La notion d’oubli n’est pas simple, conclut le neuropsychologue. Dans notre mémoire, certaines informations sont dégradées très vite, définitivement. D’autres le sont plus tardivement. Mais le sont-elles complètement? Certaines, moins importantes ou moins sollicitées, passent à l’arrière-plan. Mais elles pourront être rappelées.» Toute mémoire est une reconstruction qui évolue au fil du temps. C’est une synthèse changeante sur le monde, sur nous-mêmes et sur les autres.
Pour pas mal d'entre nous, c'est un peu l'inverse, non ? :mrgreen:
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#95 Message par Manichéenne » jeudi 6 juillet 2017 à 15:47

freeshost a écrit :Pour pas mal d'entre nous, c'est un peu l'inverse, non ? :mrgreen:
L'inverse de quelle partie ?
Je suppose que tu veux dire qu'on garde trop d'informations, comme dans l'exemple donné de l'homme qui se souvenait trop. Oui, ça me semble assez proche de mon fonctionnement sur certains aspects.
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#96 Message par freeshost » jeudi 6 juillet 2017 à 22:48

Ouais, c'est cela que je voulais dire.

Comme si nos cognitions étaient, en général, moins mnémodégradables (par analogie à "biodégradables").

Comme chez diverses personnes (pas forcément autistes), il y a certains souvenirs qui sont marquants et "qu'on n'oubliera jamais", sauf que, pour nous, beaucoup de cognitions sont durables (par opposition à "mnémodégradable").
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#97 Message par freeshost » vendredi 7 juillet 2017 à 15:51

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Re: Parlons psychologie (cognitive, sociale, etc.), psychiat

#98 Message par Bubu » vendredi 7 juillet 2017 à 16:43

La prochaine fois que je vois mon psychiatre, il faut que je lui parle de mes sautes d'humeur.
Sur le moment (pourquoi ?) ça me soulage, mais ça fait fuir, à juste cause, tout le monde.
Et après coup, je m'en veux atrocement. Jusqu'aux pensées suicidaires.
Il faut que cela cesse.
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Re: Jasons psychologie (cognitive, sociale, etc.), psychiatr

#99 Message par Bubu » samedi 8 juillet 2017 à 13:30

A force d'écouter en boucle mon dernier truc, je pourrais en arriver à croire que j'ai l'oreille absolue.
Je me souviens à long terme, même après le sommeil, de la note de la tonalité du truc.

Mais il n'en est rien, je n'ai pas cette oreille. J'ai l'oreille relative.
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Re: Jasons psychologie (cognitive, sociale, etc.), psychiatr

#100 Message par freeshost » mercredi 12 juillet 2017 à 14:16

Pourquoi la générosité nous rend plus heureux
Pour la première fois, une expérience confirme par imagerie cérébrale que la générosité et le sentiment de bonheur sont bien associés dans le cerveau

Qu’est-ce qui pousse l’être humain à se montrer généreux? Par exemple lorsqu’il fait des dons à des associations humanitaires, qu’il se lance dans le bénévolat, ou qu’il aide un passant handicapé à traverser la rue? L’économie, la psychologie, la biologie et la philosophie, toutes ces disciplines ont tenté de découvrir les raisons profondes qui sous-tendent nos comportements généreux.

Parmi les motifs étudiés – soutien à ses proches ou à sa communauté, attente d’une réciprocité (si j’aide l’autre, il m’aidera aussi), recherche de notoriété – aucun n’explique complètement cette propension de l’homme à la générosité, quel que soit le contexte. Une autre hypothèse a désormais le vent en poupe, car elle s’est renforcée à partir de nombreuses études en psychologie menées depuis les années 2000: et si aider les autres nous rendait tout simplement heureux?

Cette idée va à l’encontre de la pensée dominante en économie, selon laquelle tout comportement généreux représente un coût pour l’individu – il dépense ses ressources pour les autres – alors que la poursuite du bonheur est considérée comme la recherche d’un gain. «Pourtant, beaucoup de travaux en psychologie montrent les liens entre générosité et bonheur. Ainsi, en 2010, une enquête menée dans 136 pays, avec une moyenne de plus de 1300 personnes par pays, a identifié une corrélation positive entre le don et le bien-être dans 122 pays», explique Jacques Lecomte, chercheur en psychologie, et auteur d’un essai sur le sujet, Bonté humaine: altruisme, empathie, générosité (Odile Jacob, 2002).

Mécanismes cérébraux

Or, pour la première fois, un travail d’une équipe internationale de neurobiologistes des Universités de Lübeck (Allemagne), Chicago et Zurich démontre que la relation entre générosité et sensation de bonheur s’observe aussi dans le cerveau. Les études en neuro-imagerie avaient jusqu’à présent étudié séparément chaque phénomène.

Ainsi, un comportement généreux active une zone du cerveau, la jonction temporo-pariétale. Et la sensation de bonheur, en raison de sa connexion au plaisir, active deux zones cérébrales liées à la récompense, le striatum ventral et le cortex orbitofrontal. Allant plus loin, la nouvelle étude identifie les mécanismes cérébraux par lesquels le comportement généreux module la sensation de bonheur.

La générosité entraîne la générosité

Pour cela, l’équipe a établi un protocole en deux phases qu’elle a testé auprès de 48 participants répartis en deux groupes, l’un s’engageant dans une action altruiste et l’autre servant de contrôle. Au début de la première phase, les participants apprennent qu’on va leur envoyer de l’argent (25 francs par semaine) pendant 4 semaines. La moitié d’entre eux (le groupe expérimental) s’engage à dépenser cet argent pour d’autres cependant que l’autre moitié (le groupe témoin) s’engage à dépenser cet argent pour lui-même. Puis, lors de la seconde phase, l’ensemble des participants effectue une tâche de prise de décision dans laquelle ils peuvent se comporter plus ou moins généreusement, pendant que l’on mesure leur activité cérébrale à l’aide de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle. Par ailleurs, le niveau de bien-être des participants a été évalué deux fois au moyen d’un questionnaire standardisé: au tout début de l’étude avant qu’ils ne reçoivent les consignes, et à la fin.

Résultat: sur le plan comportemental, les participants engagés dans la promesse d’une action généreuse se sont comportés plus généreusement aussi dans la tâche de prise de décision et leur niveau de bien-être a augmenté plus que celui du groupe de contrôle. Et au niveau neuronal, on note chez le groupe expérimental par rapport au groupe témoin une augmentation de l’activité de la jonction temporo-pariétale (liée à la générosité), laquelle est corrélée à une augmentation de l’activité du striatum ventral (lié au bien-être).

«Notre travail montre donc que l’engagement dans une promesse de don, comme dans les émissions de télévision, suffit à faire augmenter la sensation de bien-être et la générosité, et que le lien entre générosité et bonheur existe aussi au niveau neuronal dans l’interaction entre deux régions du cerveau», explique Philippe Tobler de l’Université de Zurich, l’un des auteurs de l’étude.

Mais Michel Lejoyeux, chef du service de psychiatrie à l’hôpital Bichat à Paris, tempère: «Cette étude très sérieuse n’a pas d’application directe au niveau médical. Elle s’inscrit dans un courant qui tente de localiser, comme au XIXe siècle, des fonctions intellectuelles. Elle montre tout de même notre grande plasticité cérébrale: lorsqu’on fait un travail psychologique, ici un travail de générosité, cela modifie notre cerveau».

Reste une question non résolue, comme le souligne Philippe Tobler: un individu sera-t-il plus heureux s’il se montre généreux uniquement dans ce but? La neuro-imagerie n’explique pas encore si on peut forcer le bonheur…
Bon, cela dit, je conjecture que : plus il y a des attentes en retour (de retour sur investissement), plus cet effet s'estompe.

En tout cas, si vous voulez être heureux, une des pistes est la générosité. [Cela dit, je soupçonne aussi que l'effet diminue s'il y a effet de dilution quand les actes de générosité deviennent une routine plus qu'une authenticité. Et que le bonheur est moins facilement au rendez-vous si la générosité n'est pas spontanée mais quémandée.]

On est plus heureux quand on est généreux que quand on est raciste. Vous avez rencontré beaucoup de personnes racistes heureuses. :lol:
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#101 Message par freeshost » mardi 29 août 2017 à 20:34

Quelles sont les différences et les similitudes entre trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) et trouble oppositionnel avec provocation (TOP) ?

Ça peut se confondre ?

C'est compatible ?

[Je pose ces questions dans le cadre d'un contexte sans personnes autistes. :mrgreen: ]
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#102 Message par Manichéenne » mardi 29 août 2017 à 21:03

Le TOP est une comorbidité fréquente du TDAH, donc oui c'est compatible.
Je ne comprends pas trop ce qui te fait croire que les deux pourraient se confondre, les critères sont bien différents, non ?
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#103 Message par freeshost » mardi 29 août 2017 à 21:13

Peut-être parce que je suis peut-être confronté à un enfant qui a peut-être les deux.

Je n'ai pas encore beaucoup lu à propos du trouble oppositionnel avec provocation.
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#104 Message par Manichéenne » mardi 29 août 2017 à 22:09

Un TDAH impulsif peut faire croire à de la provocation, d'autant plus s'il a des difficultés de compréhension sociale (avec ou sans TSA).
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#105 Message par freeshost » samedi 2 septembre 2017 à 2:05

Daniel FAVRE - Construire une alliance éducative pour la réussite des élèves

Cessons de démotiver les élèves. [En leur foutant la pression, en leur disant "t'es nul", en les comparant aux "meilleurs", en les culpabilisant, etc.] Cela, que nous soyons parents, enseignants, éducateurs, accompagnateurs, répétiteurs, etc. Montrons-leur les projets et les rêves, non nos peurs et nos angoisses.

L'empathie, t'en pâtis ? :mrgreen:

Philippe Meirieu - Que peut l'éducation ?
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