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Posté : mardi 19 août 2014 à 22:28
Psychologue numérique pour le dépistage :
réactions très positives des utilisateurs.
réactions très positives des utilisateurs.
Psychomedia a écrit :Des chercheurs ont développé et testé un programme informatique capable
de mener des entretiens d'évaluation psychologique.
Une psychologue virtuelle, nommée Ellie, engage d'abord une conversation
qui a pour but de créer un premier contact (ex.: d'où venez-vous?) puis passe
à des questions concernant le bien-être de son interlocuteur (ex.: à quel point
vous est-il facile de bien dormir?, quand avez-vous été heureux la dernière fois?).
Le système peut détecter des signes de dépression ou d'anxiété à partir du langage
corporel et les inflexions de la voix.
En réaction à ces signes et selon certains critères, la conversation est adaptée
(ex.: dites-moi en plus à ce sujet; ou encore, il vous est difficile d'en parler?…).
L'avatar dispose d'une gestuelle favorisant la communication. À des moments
appropriés, elle hoche de la tête, se penche vers l'avant, fait des gestes des mains,
sourit, montre une écoute (humhum...).
Les chercheurs en psychologie sociale et en sciences informatiques Gale M. Lucas et
Jonathan Gratch ont développé ce système avec leurs collègues de l'Institute for
Creative Technologies de l'University of Southern California dans le cadre d'un projet
originalement financé par l'armée américaine et l'agence de la recherche du ministère
de la défense américain (Defense Advanced Research Projects Agency, le DARPA).
Un tel système, appuyé par la reconnaissance vocale et une base de connaissances ,
représente un potentiel pour le dépistage psychologique. Et ce, d'autant plus que les
gens réagissent très bien à de tels avatars virtuels. Ils se sentent à l'aise de se confier.
Dans une étude menée avec 239 participants par Lucas, Gratch et leurs collègues, dont
les résultats sont publiés dans la revue Computers in Human Behavior, les participants
qui interagissaient avec la psychologue virtuelle se confiaient davantage s'ils savaient
qu'il s'agissait d'un avatar complètement informatisé que s'ils croyaient qu'un humain
contrôlait l'avatar.
Ceux qui croyaient interagir avec un ordinateur rapportaient moins de réticence à
divulguer des informations sur soi et un moins grand souci de faire bonne impression.
Ils manifestaient davantage leur tristesse et se révélaient effectivement davantage
selon l'évaluation de trois observateurs.
Un des projets de l'équipe de recherche est d'utiliser ce système pour venir en aide
aux militaires souffrant de stress post-traumatique. Ces derniers ne sont pas toujours
désireux de rencontrer un psychologue. Un tel système pourrait les aider à se confier plus
facilement et permettre un dépistage de ceux qui auraient particulièrement besoin d'aide.