misty a écrit : ↑vendredi 12 juillet 2019 à 20:29
Quel sujet? Il y avait un sujet?
Blague à part (et pour revenir au sujet ), je ne sais pas si certains connaissent les travaux d'Eva Illouz mais je les conseille vivement, à commencer par Happycratie et les Marchandises émotionnelles.
C'est de la sociologie tournée vers tout ce qui est pseudo-psychologie, psychologie et psychiatrie, et c'est vraiment très intéressant et pertinent.
Intéressant !
Je vais regarder.
Un peu dans le même thème (du bonheur, très grossièrement), je crois, je suis sur le point de commencer "Learned optimism", du psychologue Martin Seligman (présenté comme un des pères de ce qui est appelé le courant de la "psychologie positive", au cas où le terme ferait résonner quelque chose chez quelqu'un.) :
Ca parle aussi de son dernier livre "Pourquoi l'amour finit".
Un extrait sur la psychologie qui s'intègre parfaitement au marché :
PM a écrit : Que reprochez-vous à la psychologie ? Soyons clairs : je ne nie pas l’efficacité de la psychologie en tant que pratique individuelle. Mais elle est devenue un vaste système culturel, qui a des effets collectifs, en particulier celui de privatiser la souffrance sociale, de la réduire en pathologies personnelles : si vous avez des difficultés au travail, par exemple, c’est que vous ne savez pas gérer vos affects. Les psychologues travaillent ainsi à nous rendre adaptés et performants pour bien fonctionner dans des institutions parfois folles, comme certaines grandes entreprises ou certaines familles. Je n’écris pas du tout contre la psychologie en tant que connaissance – j’admire Freud –, mais contre son intégration si parfaite dans le marché. Mon travail essaie de redonner la dimension collective de nos vies psychiques : par exemple, la souffrance amoureuse tient autant à un ordre social qu’à une psyché défaillante.
Je trouve aussi ce passage très juste, sur la notion de "relations négatives" :
PM a écrit : Le désir contemporain, s’exerçant dans un univers technologique de consommation, est devenu indéterminé, sans attribut fixe (en quoi il est « négatif »). Une relation négative, dans l’intimité comme dans le travail, on y entre et on en sort très vite. Il faut que quelque chose circule, mais c’est une relation où l’on pratique le non-choix, c’est-à-dire le désengagement potentiel, parce que, au fond, on ne sait pas ce que qu’on veut.
Un peu dans le même thème (du bonheur, très grossièrement), je crois, je suis sur le point de commencer "Learned optimism", du psychologue Martin Seligman (présenté comme un des pères de ce qui est appelé le courant de la "psychologie positive", au cas où le terme ferait résonner quelque chose chez quelqu'un.) :
Seligman et la psychologie positive sont un peu la principale cible de Happycratie , notamment parce que pour l'auteur il s'agit avant tout de vendre du gros biais d'échantillonnage (ce type de "psychologie" aide surtout à aller mieux des personnes qui au départ n'avaient pas vraiment de raisons tangibles de ne pas aller bien). C'est l'idée, en gros, et je suis assez d'accord quand je vois ce qui est proposé comme solutions concrètes dans ce type d'ouvrages.
lulamae a écrit : ↑vendredi 12 juillet 2019 à 23:07(...)
PM a écrit : Que reprochez-vous à la psychologie ? (...) Je n’écris pas du tout contre la psychologie en tant que connaissance – j’admire Freud –, mais contre son intégration si parfaite dans le marché.(...)
Un peu dans le même thème (du bonheur, très grossièrement), je crois, je suis sur le point de commencer "Learned optimism", du psychologue Martin Seligman (présenté comme un des pères de ce qui est appelé le courant de la "psychologie positive", au cas où le terme ferait résonner quelque chose chez quelqu'un.) :
Seligman et la psychologie positive sont un peu la principale cible de Happycratie , notamment parce que pour l'auteur il s'agit avant tout de vendre du gros biais d'échantillonnage (ce type de "psychologie" aide surtout à aller mieux des personnes qui au départ n'avaient pas vraiment de raisons tangibles de ne pas aller bien). C'est l'idée, en gros, et je suis assez d'accord quand je vois ce qui est proposé comme solutions concrètes dans ce type d'ouvrages.
Je m'en suis douté.
Loin de moi l'envie de mettre de l'huile sur le feu dans ce débat hein...
Siobhan a écrit : ↑dimanche 14 juillet 2019 à 21:34
lulamae a écrit : ↑vendredi 12 juillet 2019 à 23:07(...)
PM a écrit : Que reprochez-vous à la psychologie ? (...) Je n’écris pas du tout contre la psychologie en tant que connaissance – j’admire Freud –, mais contre son intégration si parfaite dans le marché.(...)
(...)
Ouch...
Collector
Est-ce bien Eva Illouz qui a écrit ça ?
Je me suis fait la même réflexion - non par rapport à Eva Illouz, que je ne connaissais pas encore, mais dans l'absolu. Enfin, on peut admirer Freud, et moins ce qui a découlé de ses théories.
Je pourrais l'admirer pour l'Interprétation des rêves, que j'ai lu en intégralité en Terminale.
lulamae a écrit : ↑dimanche 14 juillet 2019 à 23:46(...) Enfin, on peut admirer Freud, (...)
Justement, non, je ne pense pas du tout que Freud aie été une personne digne d'admiration : voir les livres de mikael Borsch Jakobsen sur Anna O. , et les patients "princeps" de Freud, dont il parle dans ses écrits. Freud semble vraiment avoir été un type malsain, présentant le pire des comportements qu'on peut trouver chez des gourous...
misty a écrit : ↑lundi 15 juillet 2019 à 12:00(...)
Super documentaire sur super femme scientifique (assez méconnue bien sûr, étant donné l'équation classique femme + scientifique = méconnue ) (...)
Pas forcément ! Prends le cas de l'épouse de Pierre Curie par exemple, qui a eu un prix Nobel, et était une femme ! Et a accessoirement aussi obtenu un deuxième prix Nobel. Est-ce que j'ai mentionné le fait que c'était une femme ? Je ne sais plus....
Tugdual a écrit : ↑dimanche 25 août 2019 à 10:27
Il s'agit d'un débat pointu entre spécialistes et spécialités, mais c'est instructif et on y trouve des références...
Je trouve plutôt qu'il s'agit d'un long monologue crispé sur ses position d'un blogueur tenant de la psychologie évolutive qui se défend bec et ongles contre ces vilains qui ne croient pas comme lui