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Message
par evolution650HBn°2 » vendredi 17 juillet 2015 à 14:54
Plaisir ou calvaire ?
Plaisir, à n'en pas douter.
Peut-être aussi parce que je sais que c'est éphémère, j'en profite à fond pour ne pas sortir et ne voir personne (ou presque). Je me requinque, quoi.
Je ne fais pas grand chose d'utile en soi, pour ne pas dire rien, mais je fais ce qui me plait, sans avoir en tête l'idée que "je dois me coucher tot parce que demain je travaille", et surtout je ne suis pas moralement fatiguée.
Parfois je me dis aussi que je devrais sortir, j'ai été invité à un week-end mais j'ai refusé, je m'en suis voulue de le faire, me disant que c'était peut-être bien pour moi ? Au fond je n'en sais rien, comme toi rien que l'idée de devoir le faire m'angoisse, puis j'aurais l'impression de perdre mon temps.
Je ne vois pas trop l'intérêt des visites/voyages, en fait, même si je me doute que c'est sûrement très bien quand on aime (comme pour tout).
En revanche, je me pose aussi régulièrement la question du "je fais quoi de ma vie ?", et ça a longtemps été douloureux de voir que je n'arrivais pas à avoir une vie dite normale. Une partie de moi est clairement conformée à ce que la société attend de nous ; qu'arrivé un certain âge, il faut avoir un conjoint, voire une ribambelle de gamins. Et je m'en veux de ne pas le vouloir/pouvoir, voire me fait honte, car trop éloignée de tout ça, je ne comprends pas, et ça m'agace.
Mais l'autre partie de moi vient contrebalancer tout ça, et se dit que notre présence sur Terre n'étant qu'hasardeuse, qu'il n'y a pas de but en soi, nous n'avons pas décidé d'être là, et nous avons du temps, alors autant l'utiliser comme bon nous semble.
Il n'y a pas de mieux ou de pire ; certains élèvent 15 gosses, certains font du cube, certains mémorisent des décimales, certains jouent au foot, certains font de la musique, on fait ce qu'on peut, avec ce qu'on est.
Au final je culpabilise souvent lors de ces périodes où "je ne fais rien", mais cette culpabilité est relativisée.
Je me suis je crois un peu égarée, mais pour résumer, j'aime les vacances, justement parce que ce sont des vacances (l'inconvénient étant que le retour à la réalité est toujours très difficile).
Non-diag.
"Just another brick in the wall."