[Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

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Bubu
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Re: Pour parler des droits des femmes

#196 Message par Bubu » vendredi 27 juillet 2018 à 17:54

Manichéenne a écrit :Il y a des hommes qui ne peuvent pas porter des sacs de ciment de 50kg, et des femmes qui le peuvent sans difficulté.
L'important c'est de se baser sur les capacités individuelle de la personne.
C'est absolument vrai.
Quand j'étais au lycée, on mettait des poids de 50kg sur les deux barreaux du filet.
Comme par hasard, c'était à moi que la tâche revenait de les ramener ! Les salauds ! Ça devait les amuser !
Je suis filiforme. Vous voyez à quoi ressemble un phasme ? L'insecte mimétique ? Oui. Bah imaginez un phasme * 50 qui essaie de porter des poids de 50 kg. Vous aurez tout compris.
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Re: Pour parler des droits des femmes

#197 Message par pédeuceu » vendredi 27 juillet 2018 à 18:47

lkjhgfdsdfghjk
Modifié en dernier par pédeuceu le mercredi 31 octobre 2018 à 21:12, modifié 1 fois.

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Re: Pour parler des droits des femmes

#198 Message par freeshost » lundi 30 juillet 2018 à 15:14

Militantes féministes et queer, elles ont décidé de hacker le patriarcat
C’est un groupe d’activistes qui chiffrent leurs mails et explorent toutes les formes possibles de vulves. À Paris, le Reset propose des activités militantes. Le combat de ses membres va des cours de code pour toutes et tous aux ateliers de clitoris en pâte à sel.

Voilà deux ans que les hacktivistes geek, queer et féministes à la fois se sont installé·e·s à la Mutinerie à Paris. Derrière la devanture rouge vitrée de ce bar féministe fait par et pour les « meufs gouines, bies, trans’, queers », le Reset a imaginé un hackerspace féministe ouvert tous les dimanches, proposant des activités ouvertes à tout le monde, à prix libre.

Le Cryptobar, qui est organisé plusieurs fois par an, permet par exemple aux participant·e·s d’apprendre à chiffrer leurs mails, leur PC ou leurs clés USB mais aussi à communiquer en sécurité sur son smartphone. « On a aussi une imprimante 3D dans la réserve du bar. Ça fait quelques mois qu’on a commencé à l’utiliser, notamment pour imprimer des clitoris en 3D », nous explique Zora, en robe pixellisée noir et blanc, avec dans le creux de sa main, une version en caoutchouc bleu de l’organe féminin.

A priori, difficile de comprendre le lien entre la maîtrise du code HTML et les combats féministes ou queer. « Pas évident de se sentir à l’aise dans les hackerspaces classiques, qui sont composés en majorité d’hommes, quand on est une femme ou une personne trans. On ne se sent pas pris au sérieux, voire illégitime. Voilà pourquoi on a décidé de créer notre propre espace, sans misogynie, ni transphobie, ni homophobie. »

Il y a quelques mois, plusieurs témoignages sur le sexisme au sein de l’Ecole 42, spécialisée dans la formation en informatique, faisaient état du climat misogyne dans le milieu de la tech. « C’est paradoxal parce qu’on se dit que la technologie est la même pour tous, qu’on est tous égaux face à une ligne de code. Mais en réalité pas du tout. C’est comme dans le reste de la société. »

Un environnement safe et bienveillant

À l’écart des préjugés et parfois d’une certaine hostilité, le groupe peut se concentrer sur les projets qui lui paraissent le plus utile. Zora avait déjà participé à plusieurs crypto-parties, des initiations au chiffrement pour protéger ses documents, mais en était ressortie déçue. « Nous les femmes et les queer, la principale menace contre laquelle nous voulons nous défendre, ce n’est pas la NSA. C’est peut être un mari violent qui nous traque sur internet ou des parents qui nous rejettent. »

Les ateliers proposent aussi d’apprendre à créer un serveur mail, de s’initier à l’électronique avec un fer à souder ou encore de créer soi-même des jeux vidéo à l’atelier QueerGames, où il est possible de créer et jouer à des jeux dans lesquels les minorités sont mieux représentées que dans les blockbusters classiques. Le tout, toujours ouvert à tout le monde, même aux personnes qui n’y connaissent rien.

« Beaucoup de hackerspaces se disent ouverts aux débutants mais en réalité, on est juste perdu si on n’a pas les bases. Ici on peut arriver sans rien connaître. On s’assure qu’à côté des activités un peu plus poussées, il y a toujours des ateliers pensés pour les personnes qui démarrent de 0 », explique Anne-Marie, une autre membre de l’équipe.

Renverser les rapports de pouvoir

L’important pour elles et eux, c’est que les femmes et les queers prennent toute leur place dans le monde de la tech. Tout est fait pour que les participant·e·s osent poser les questions qui leurs passent par la tête. « Quand on est élevé en tant que fille, on nous fait bien comprendre que l’informatique n’est pas pour nous. Les femmes ne sont pas poussées vers les études techniques ou scientifiques. De toute façon, la figure du hacker est toujours la même : un informaticien qui fait des prouesses tout seul devant son ordinateur. Nous, on préfère relever des défis ensemble. »

Une solidarité qui vaut aussi avec les propriétaires du bar la Mutinerie, qui a décidé de les prendre sous leur aile. « Quinze jours avant de lancer notre mouvement, on s’est retrouvées sans local. Et la Mutinerie a gentiment accepté de nous héberger », se souvient Zora. Depuis, tout fonctionne sur un échange de bons procédés. En échange du prêt des locaux, le Reset leur rend de petits services, en faisant des petits travaux de réparation ou en leur installant un meilleur Wi-Fi par exemple. « La dernière fois, le bar a du faire face à un acte homophobe. Quelqu’un avait glué la serrure de la porte d’entrée. On s’en est occupées et on a réussi à bidouiller ça seules pour ne pas devoir payer de serrurier. »

Car les hacktivistes valorisent aussi les compétences manuelles. À coté de Python ou de JavaScript, elles proposent d’apprendre à créer des affiches féministes, à sculpter des vulves en pâte à sel ou encore à se lancer dans le tricot. « L’idée, c’est de se réapproprier la technique, peu importe qu’elle soit numérique ou manuelle. Le tricot fait partie des activités que nous proposons et nous ne considérons pas que ce soit une activité moins noble que le code par exemple. Tous les deux restent de la tech à nos yeux et ça nous plaît d’interroger cette dichotomie », s’amuse Anne-Marie.

Pour sa rentrée, le Reset prépare de nouveaux ateliers, certains plus poussés pour les personnes confirmées et toujours des activités accessibles à tous, même aux débutants. En plus d’être un refuge pour les femmes et les personnes LGBTQ, le groupe ne perd pas sa mission première de vue : l’apprentissage et la transmission du « plaisir de résoudre une ligne de code. »
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Re: Pour parler des droits des femmes

#199 Message par pédeuceu » vendredi 3 août 2018 à 11:07

lk,jnhgfdsqzedftghyuj

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Le féminisme.

#200 Message par Bubu » vendredi 16 novembre 2018 à 8:06

C'est un sujet important. Et je suis heureux qu' il soit porté à l'ordre du jour.
Pour moi, ce n'est pas considérer que la femme est l'égale de l'homme, mais que les deux sexes ont les mêmes droits.
Les deux sexes doivent avoir les mêmes droits.
Exactement. Ce n'est pas le cas encore aujourd'hui et c'est un scandale. (Les genres masculins et féminins n'ont pas, pour travail égal, le même salaire).

Par contre par respect, il faut respecter son employé, une femme qui travaille dans le bâtiment ne peut pas (en moyenne) porter des sacs de 50 kilos de plâtres. C'est son propre poids ! :naugty:

Je trouve qu'il y a une confusion. Le féminisme c'est respecter les sexes dans le monde du travail.
Pas de supposer que l'homme est l'égale de la femme.( sauf en droits).

D'ailleurs il faudrait vraiment être con pour insinuer le contraire.

Les hommes sont (en moyenne) plus grands et plus forts que les femmes.
Les femmes sont plus précises, et meilleures que les hommes dans les travaux qui exigent une grande précision.
Ce n'est pas du machisme (ça m'insulterait et irait à l'encontre du message que je cherche à donner).

Par contre pour les domaines où les conditions physiques ne comptent pas, on est tous pareils. (Il n' y a plus à différencier l'Homme de la Femme).

Chacun son domaine. Mais pour le même salaire. Et la même reconnaissance.

Après les détracteurs du féminisme disent que les femmes revendiquent qu'elles sont les égales des hommes ... jamais ! ce sont des abrutis. Alors qu'elles revendiquent les mêmes droits c'est différent.
Même les féministes ne disent pas que les hommes sont égaux aux femmes.
Les femmes réclament la plus simple des justices : à travail égal, salaire égal. Quoi de plus juste ? Rien.
Je suis triste, car vu les conjonctures politiques actuelles, on est loin que ce soit le cas.

(Je croies que les anti-féministes sont des réactionnaires en deuil de la représentation de la femme au foyer qui n'a pas son mot à dire, un peu comme les islamistes fondamentalistes).
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Re: Le féminisme.

#201 Message par Bubu » vendredi 16 novembre 2018 à 9:07

Savez-vous que le voile existe aussi chez les catholiques ?
Pendant la messe, les femmes (catholiques) se voilent la face avec un foulard, pour ne pas tenter les hommes.
Je parle des messes Tridentines (en Latin).
Les femmes sont soumises, et soumises à être mères au foyer.
A être des pondeuses.

Modération (Manichéenne) : fusion de sujets (2 messages)
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Re: Pour parler des droits des femmes

#202 Message par freeshost » samedi 17 novembre 2018 à 3:59

En fait, dans pas mal de contextes, on fait encore du sexe, du genre et de l'orientation sexuelle un critère pertinent, alors que ce n'est pas un critère pertinent.

Des personnes développent des croyances en des corrélations entre, d'un côté, le sexe, le genre ou l'orientation sexuelle et, de l'autre côté, une compétence - validisme !

Ce n'est pas parce que A est une personne meilleure que B dans le domaine D que la seule et meilleure solution est que A s'occupe de D et que B n'apprenne pas D.
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Re: Pour parler des droits des femmes

#203 Message par freeshost » mardi 28 juillet 2020 à 18:42

L’avocate et figure féministe Gisèle Halimi est décédée à 93 ans.
Spoiler : Citation : 
28.07.2020, 12:51

L’avocate franco-tunisienne Gisèle Halimi est décédée à l’âge de 93 ans. Elle avait notamment fait reconnaître le viol comme un crime.

L’avocate et ancienne députée Gisèle Halimi, est décédée mardi, au lendemain de son 93e anniversaire, a annoncé sa famille. Elle avait consacré sa vie à la cause des femmes et au droit à l’avortement.

«Elle s’est éteinte dans la sérénité, à Paris», a déclaré à l’AFP l’un de ses trois fils, Emmanuel Faux, estimant que sa mère avait eu «une belle vie». «Sa famille est autour d’elle», a ajouté M. Faux. «Elle a lutté pour arriver à ses 93 ans».

Issue d’une famille modeste, Gisèle Halimi est née le 27 juillet 1927 à La Goulette en Tunisie. Avocate engagée, elle se fait notamment connaître lors du procès emblématique de Bobigny, en 1972, où elle défend une mineure jugée pour avoir avorté suite à un viol.

Dépénalisation de l’avortement

Elle obtient la relaxe de la jeune femme et parvient à mobiliser l’opinion, ouvrant la voie à la dépénalisation de l’avortement, début 1975, avec la loi Veil.

Fondatrice en 1971 avec Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir de l’association pour le droit à l’avortement «Choisir la cause des femmes», elle est la même année l’une des signataires du célèbre manifeste des 343 femmes disant publiquement avoir avorté.

Élue députée de l’Isère (apparentée PS) en 1981, elle poursuit son combat à l’Assemblée, cette fois-ci pour le remboursement de l’interruption volontaire de grossesse (IVG), finalement voté en 1982. Avant de prendre ses distances avec le Parti socialiste après son élection à l’Assemblée.

En 1998, elle fait partie de l’équipe qui crée Attac (Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne).

Carrière d’écrivain

Parallèlement à sa carrière d’avocate, elle a mené une carrière d’écrivain. Parmi sa quinzaine de titres, figurent «Djamila Boupacha» (1962), du nom d’une militante emblématique du FLN, et une oeuvre plus intimiste comme «Fritna», sur sa peu aimante mère (1999), «pratiquante juive totalement ignorante».

Mère de trois garçons, dont Serge Halimi, directeur de la rédaction du Monde diplomatique, elle a confié qu’elle aurait aimé avoir une fille pour «mettre à l’épreuve» son engagement féministe. «J’aurais voulu savoir si, en l’élevant, j’allais me conformer exactement à ce que j’avais revendiqué, à la fois pour moi et pour toutes les femmes», a-t-elle dit au Monde en 2011.

Dans une longue interview accordée au journal Le Monde en septembre 2019, la nonagénaire s’étonnait encore que «les injustices faites aux femmes ne suscitent pas une révolte générale».
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Re: [Index] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

#204 Message par freeshost » samedi 19 septembre 2020 à 21:11

Décès de Ruth Bader Ginsburg: hommage populaire devant la Cour suprême
ATS

19.09.2020, 13:45

Décès de Ruth Bader Ginsburg: hommage populaire devant la Cour suprême

Ruth Bader Ginsburg, doyenne de la cour suprême des États-Unis, est décédée vendredi. Elle avait 87 ans. La mort de cette juge progressiste, véritable icône à gauche, électrise la campagne présidentielle.

La doyenne de la cour suprême des États-Unis, Ruth Bader Ginsburg, est morte vendredi à l’âge de 87 ans, a annoncé la haute cour. Avec ce décès, l’équilibre de la plus haute juridiction américaine risque d’être bouleversé durablement au profit des conservateurs.

Cette juge progressiste, devenue une véritable icône à gauche, est morte des suites d’un cancer du pancréas, entourée par sa famille, a annoncé la cour suprême dans un communiqué.

Fragile depuis quelques années, cette championne de la cause des femmes, des minorités ou encore de l’environnement, avait été hospitalisée à deux reprises cet été. Ses bulletins de santé étaient suivis de près par les démocrates qui craignent que le président Donald Trump ne s’empresse de nommer son successeur.

Le milliardaire républicain, en lice pour sa réélection, a été informé de son décès par des journalistes à la fin d’une réunion de campagne dans le Minnesota. Il s’est contenté de saluer une «vie exceptionnelle», sans dévoiler ses intentions avant de la qualifier quelques heures plus tard de «colosse du droit».

Présélection de juges

Son rival démocrate, Joe Biden, a lui rendu un hommage appuyé à la magistrate la plus connue des Etats-Unis. «Ruth Bader Ginsburg s’est battue pour nous tous et elle était très aimée», a-t-il souligné, en appelant à ne pas se précipiter pour la remplacer. «Les électeurs doivent choisir le président et le président doit proposer un juge au Sénat».

Selon la radio NPR, la juge «RBG», comme elle avait été surnommée, avait elle-même confié ses dernières volontés à sa petite fille, Clara Spera. «Mon voeu le plus cher est de ne pas être remplacée tant qu’un nouveau président n’aura pas prêté serment», lui a-t-elle dicté quelques jours avant sa mort.

Donald Trump avait déclaré en août qu’il n’hésiterait pas à nommer un juge à la cour suprême même très près de l’élection. «J’avancerai vite», avait-il déclaré. Soucieux de galvaniser les électeurs de la droite religieuse, il a depuis publié une présélection de candidats, des juges conservateurs, pour la plupart opposés à l’avortement et favorables au port d’armes.

Soutien pour Trump au Sénat

Selon la constitution, une fois qu’il aura arrêté son choix, il reviendra au Sénat de l’avaliser. Son chef, le républicain Mitch McConnell a déjà fait savoir qu’il organiserait un vote. Ce même McConnell avait refusé d’auditionner un juge choisi pour ce poste par le 44e président des Etats-Unis Barack Obama en 2016, sous prétexte qu’il s’agissait d’une année électorale.

Même si les républicains disposent d’une majorité de 53 sièges sur 100 à la chambre haute, certains élus républicains modérés, qui font face à des campagnes de réélection compliquées, pourraient toutefois faire défection.

«La bataille politique va être énorme», parce que si Donald Trump obtient gain de cause, «la cour suprême deviendra la plus conservatrice depuis un siècle», a prédit le professeur de droit Carl Tobias. Aujourd’hui, les cinq juges conservateurs – sur neuf – ne font en effet pas bloc.

Il est fréquent que l’un d’entre eux vote avec ses confrères progressistes. Or, la cour est l’arbitre de tous les grands sujets de société aux Etats-Unis: avortement, droit des minorités, port d’armes, peine de mort.

«Pionnière»

Nommée en 1993 à la haute cour par le président Bill Clinton, après s’être distinguée en faisant avancer les droits des femmes dans les années 1970, Ruth Bader Ginsburg était devenue extrêmement populaire malgré le sérieux de sa fonction. Grâce à son positionnement en phase avec les aspirations des plus jeunes, elle les avait conquis, au point de gagner le surnom de «Notorious RBG» en référence au rappeur Notorious BIG.

Vendredi soir, quelques centaines de personnes se sont rassemblées spontanément devant les colonnes de la cour suprême pour lui rendre hommage. Les drapeaux du congrès et de la Maison-Blanche ont été mis en berne en son honneur.

Malgré son positionnement à gauche, républicains et démocrates lui ont immédiatement rendu hommage. «Chaque femme, chaque fille, chaque famille en Amérique a bénéficié de son intelligence éclatante», a déclaré la chef des démocrates au congrès Nancy Pelosi.

Mêmes louanges à l’autre bout de l’échiquier politique. C’était «une championne du droit» pour le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, une juriste «brillante», «admirée» et «influente» selon le ministre de la justice Bill Barr.
Plus d'articles en diverses langues dans les liens suivants :

- Fr.Wikipedia.Org ,
- NYTimes.Com ,
- TheGuardian.Com ,
- AargauerZeitung.Ch ,
- LATimes.Com ,
- ElPais.Com ,
- Corriere.It ,
- etc.
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#205 Message par Tugdual » vendredi 25 septembre 2020 à 9:26

TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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#206 Message par Tugdual » vendredi 25 septembre 2020 à 22:44

TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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#207 Message par Tugdual » vendredi 25 septembre 2020 à 22:45

Et pendant ce temps, en Suisse :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: [Index] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

#208 Message par freeshost » vendredi 25 septembre 2020 à 23:07

Tugdual a écrit : vendredi 25 septembre 2020 à 22:45 Et pendant ce temps, en Suisse :
Ben, j'en parlais justement sur un autre forum (spectro-autiste suisse :mrgreen: ) :

C'est quoi, une tenue correcte?
Audrey Renault

25 septembre 2020 à 8h00

Exigée dans certains établissements scolaires, la bienséance des vêtements repose largement sur des stéréotypes de genre.

Jean-Michel Blanquer doit s'en mordre les doigts. Depuis sa sortie polémique du 21 septembre en réaction au mouvement #14septembre, demander à ses ami·es ou à ses followers de juger si sa tenue est suffisamment républicaine est devenue la blague du moment. Mais derrière les plaisanteries se cache un vrai débat: c'est quoi une tenue correcte? Quels vêtements sont valides, autorisés, justifiés dans l'enceinte d'un établissement scolaire?

Aujourd’hui #lundi14septembre des jeunes filles ont décidé spontanément partout en France de porter jupes décolletés crop top ou maquillage pour affirmer leur liberté face aux jugements & actes sexistes.
En tant que mère, je les soutiens avec sororité & admiration pic.twitter.com/rSh6HnAJmK
— MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) September 14, 2020

Officiellement, à l'exception de la loi de 2004 interdisant les vêtements et signes religieux ostentatoires, il n'existe aucun texte national réglementant la tenue des élèves. Le règlement vestimentaire de chaque collège ou lycée est laissé à l'appréciation des différentes directions d'établissement qui réclament généralement une simple tenue «correcte», «convenable» ou «appropriée». Derrière ces termes vagues, les mêmes interdits reviennent invariablement: pas de décolletés trop prononcés, pas de jupes trop courtes, pas de pantalons déchirés, pas de débardeurs à fines bretelles ou bustiers… Des injonctions qui concernent principalement le vestiaire féminin.

«Sexiste et oppressant»

Marin, 17 ans élève dans un lycée de l'est parisien, se dit favorable au règlement vestimentaire qu'il juge indispensable, mais déplore un manque d'équité flagrant entre les filles et les garçons: «Je suis pour qu'on nous impose quelques règles pour que ça ne devienne pas carnaval, mais il faut reconnaître que les filles ont beaucoup plus de contraintes que nous. Par exemple je peux venir en marcel mais elles ne peuvent pas mettre un débardeur, alors que c'est pareil», explique le jeune homme selon qui la mode actuelle complique les choses. «Depuis deux ou trois ans, c'est la mode des crop tops. Je ne trouve pas ça incorrect ou indécent, mais ce n'est pas forcément ce que j'imagine quand on me dit “tenue pour l'école”. C'est une évidence que les filles doivent pouvoir s'habiller comme elles le souhaitent sans être jugées pour ça, mais je peux comprendre que venir le ventre à l'air à l'école puisse choquer les adultes, ils ne sont pas habitués.»

Maeva, sa camarade de classe, est plus directe: «Le règlement est oppressant et sexiste. Nos vêtements n'influencent pas notre motivation ou notre sérieux. Si je viens avec un crop top c'est parce que ce style de fringue me plaît, pas pour provoquer, me faire remarquer ou manquer de respect aux enseignants», peste la jeune femme qui aimerait qu'on «arrête de [lui] prendre la tête pour son haut» et qu'on la laisse étudier tranquillement. «Surtout que pour moi ma tenue est tout ce qu'il y a de plus correcte. Je sais qu'on me préférerait en col Claudine mais vous savez, je peux m'habiller en première communiante et faire les pires conneries du monde, et au contraire mettre un crop top et finir première de la classe.»

Pour Noémie Aulombard, docteure en science politique, spécialiste des mouvements sociaux et des questions liées au genre et au corps, «il est très difficile de définir ce qu'est une tenue correcte ou décente. Comme toute notion qui a trait à la morale, il y a autant de définitions de la décence que d'individus; et c'est cela qui pose problème, au fond. Comme il y a un flou juridique sur cette question, c'est laissé à la discrétion de chaque responsable d'établissement, voire de chaque CPE ou de chaque pion, et c'est leur propre vision du corps des adolescents qui prévaut».

Un libre arbitre qui pose problème au vu de la différence de traitement social entre les corps. «Le corps dit féminin est souvent vu et vécu comme un problème, notamment du fait de l'imaginaire sexualisant qui lui est assigné. Du coup, on va vouloir protéger les corps féminins du désir masculin, en les faisant se couvrir. On remarque que c'est toujours aux filles et aux femmes de démentir la sexualisation de leur corps, jamais aux garçons et aux hommes de s'habituer à regarder autrement les corps féminins», observe Noémie Aulombard, qui milite pour impliquer directement les adolescentes dans la discussion, voire la conception, des règles vestimentaires: «Cela pourrait être un bon moyen de les amener à s'emparer de leur corps, à dire la place de leur corps dans la société, et à composer avec les représentations sociales et genrées du corps. Il y a beaucoup d'enjeux dans ces luttes pour une plus grande liberté vestimentaire. Cependant, il ne faut pas oublier de dire que le dévoilement du corps n'est pas forcément signe de liberté et de modernisme. Toute injonction à se découvrir participe tout autant d'un certain contrôle sur les corps que l'injonction à le couvrir; et selon moi, le droit à la pudeur doit être aussi pensé dans ces luttes-là.»

Ni trop ci, ni trop ça

Les injonctions envers les corps féminins ne datent pas d'hier, comme le rappelle Ariane Fennetaux, chercheuse spécialisée dans l'histoire du vêtement et des pratiques vestimentaires, maîtresse de conférences à l'université de Paris: «Les femmes font toujours l'attention d'une plus grande discipline corporelle et vestimentaire. Carl Flügel, un psychologue qui était l'un des premiers théoriciens du vêtement, dit dès les années 1930 que le corps féminin est érotisé diffusément et dans son ensemble, ce qui entraîne une vigilance et une discipline plus systématiques qui portent sur une multiplicité de zones corporelles comme les épaules, le décolleté, les jambes, le nombril… Le corps masculin en revanche, est érotisé de manière plus localisée, à savoir les parties génitales.» Adieu donc crop top, bustier, minijupes ou dos nu qui, en dévoilant les peaux féminines, ne cadrent pas avec l'imaginaire que charrie la «tenue correcte» qui se doit d'être féminine, mais pas trop.

Zoé, 29 ans, qui fait régulièrement des missions d'hôtessariat, où une tenue correcte est exigée, se souvient de ses débuts compliqués: «Je venais en jean avec une chemise noire en soie, très sobre, bien coiffée, bien maquillée. Je pensais que cela convenait, se souvient la jeune femme. Mais on m'a tout de suite dit que le jean, ça faisait négligé. Sauf que quand je suis revenue avec une robe, on m'a expliqué qu'elle était trop moulante et que cela faisait vulgaire. J'ai mis du temps à savoir instinctivement ce que les employeurs entendaient par “tenue correcte”: quelque chose qu'on ne remarque pas, qui ne fait pas de vague, ni trop couvert, ni trop dévoilant, ni trop coloré…»

Ces «trop» vestimentaires, une exposition du musée des Arts décoratifs les avaient justement explorés en 2017. «Trop serré, trop court, trop ample, trop révélateur, toutes ces injonctions sont évidemment totalement construites socialement, relève Ariane Fennetaux. Ce qui est “trop” dans une culture ou à une certaine époque ne l'est pas dans une autre.»

En Asie du Sud, des hommes portent par exemple le sarong, une jupe traditionnelle, alors qu'en Occident, la jupe masculine demeure marginale ou stigmatisée. Il en va de même pour le corset, autrefois accessoire indispensable pour toutes les femmes occidentales de bonne famille, et que l'on associe aujourd'hui au contraire à un imaginaire plus érotique. «Le vêtement a toujours servi à classer les gens, socialement, d'un point de vue du genre, mais aussi des opinions politiques, explique Ariane Fennetaux. Au XVIe siècle, c'était les lois somptuaires qui régulaient qui pouvait porter quoi en mesurant les tailles des manches, le type de couleurs ou de matériaux utilisés –il y avait des couleurs prestigieuses, car coûteuses– avec l'idée de rendre lisibles les hiérarchies sociales. Bien sûr, ces lois n'étaient jamais respectées et ont fini par être abandonnées.»

Se conformer aux normes

Il demeure pourtant certaines associations d'idées inconscientes qui construisent un imaginaire de la tenue correcte répondant à des normes sociales favorisant en particulier les populations aisées, blanches et masculines, comme l'a observé la chercheuse en sciences sociales Camille Lavoipierre. Les décolletés ou le maquillage ne sont pas valorisés, car ils sous-entendent une jeune femme frivole; les tenues sportives ou urbaines renvoient à l'image négative des «jeunes de cité»; et les tenues trop élaborées, excentriques ou colorées peuvent laisser supposer une certaine superficialité, forcément féminine.

Selon Ariane Fennetaux, la tenue correcte au lycée, comme au travail, est ainsi liée à la notion de «power suit» ou «power dressing», une tendance apparue dans les années 1980 au cours desquelles beaucoup de femmes ont adopté le costume masculin des hommes d'affaires, pour être plus prises au sérieux dans leur travail. «L'idée est alors pour les femmes de s'habiller de manière masculine, sans être non plus trop masculines de peur d'être vues comme des menaces par les hommes et d'être accusées de se montrer agressives ou trop ambitieuses», détaille Ariane Fennetaux.

C'est la solution adoptée par Manon, 27 ans, qui travaille dans une banque: «Mes employeurs exigent une tenue élégante et sobre. Je ne pouvais pas porter mes blouses à fleurs au bureau alors j'ai décidé de me tourner vers le dressing masculin. Je porte des tailleurs très stricts, noirs, avec tout de même des talons, car la direction insiste sur ce point. Le matin, j'ai l'impression de mettre un uniforme, je ne m'amuse même plus à choisir mes vêtements. Mais je n'ai pas de remarques sur mes habits. Ma tenue est triste à mourir, mais au moins elle est correcte.»
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)

EnHans
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Re: [Index] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

#209 Message par EnHans » samedi 26 septembre 2020 à 9:02

Rah les débats sur les vêtements des filles à l'école... Je me souviens que ça avait été le cas une année dans mon collège, je ne sais plus la raison...
Je ne connaissais pas le crop top, c'est la mode chez les jeunes filles. Mes gars trouvent ça moche et ma femme aimerait avoir le ventre pour pouvoir le faire :lol:
Une fille doit porter ce qu'elle veut si l'envie lui prend mais n'y a t-il pas des luttes plus importantes pour la cause féministe ?!
J'ai fait beaucoup de free party ou on aurait pu s'attendre à des tenues légères... et bien, les filles s'habillaient comme des mecs et à ne portaient pas de maquillage... Il n'y avait pas de sexisme : filles ou gars, ça n'avait pas d'importance.
Cependant, une fille doit pouvoir être habillée avec un crop top ou un décolleté et se sentir à l'aise. Il y a évidemment des hommes qui abusent, qui regardent avec insistance, font des remarques... etc C'est inadmissible.
Un enfant diag en 2012

Tea Bo
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Re: [Index] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

#210 Message par Tea Bo » samedi 26 septembre 2020 à 12:29

Une décision rare a été rendue à la cour d'appel de Versailles, lundi 21 septembre. Un père qui a tenté de tuer sa compagne sous les yeux de leur fille, a été déchu de tous ses droits sur son enfant.

Un conjoint violent peut-il être un bon père? Cette épineuse question, la cour d'Appel de Versailles l'a tranchée, lundi 21 septembre, en faveur de Laura Rapp. La jeune femme de 32 ans, rescapée d'une tentative d'homicide par son ex-compagnon, et père de sa petite fille, ose à peine y croire, après deux années de combat. " Il est rare qu'un juge décide de retirer les droits parentaux, y compris dans un contexte de violences intrafamiliales et de féminicides. Cet arrêt de la cour d'appel fera jurisprudence pour les autres femmes", se félicite Nathalie Tomasini, l'avocate de Laura. Une décision qui réjouit le député Aurélien Pradié (LR), qui a eu le courage de poser le principe du retrait de l'autorité parentale lors des débats parlementaires qui ont précédé l'adoption de sa loi sur les violences conjugales. Entretien avec Laura, qui porte aujourd'hui un message d'espoir et dont le parcours jalonné de violences - conjugales et institutionnelles - fait hélas écho à celui de milliers d'autres femmes.
https://www.parismatch.com/Actu/Societe ... re-1704377
Diagnostiqué en 2009 (à 21 ans)

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