Page 11 sur 32

Re: Pour parler des droits des femmes

Posté : dimanche 27 novembre 2016 à 0:49
par Rudy
@Castiel: J'ai bien compris le sens de ta démarche, j'essayais d'expliquer le sens donné dans l'article et ma position sur ce sujet. :)
Malheureusement, la culture du viol est un problème tant pour les femmes que pour les garçons, parce que ces derniers, lorsqu'ils sont victimes, sont dépossédés du droit à se plaindre, et ils portent plaintes bien moins de fois que les femmes d'un point de vue statistique, parce que cela se recoupe avec les problématiques LGBT et la représentation de l'homosexualité dans la société. En fait le sujet est éminemment contiguë à celui que tu évoques, et je le sais parce que nous en avons tous les deux discutés, de ce fait je suis absolument convaincu de ton intérêt pour la question. Je ne t'accuse pas du tout de l'omettre, bien loin de là, j'ai encore en tête nos conversations sur le sujet !
Je crois qu'on se méprend sur la définition de la culture du viol.

"La culture du viol décrit un environnement social et médiatique dans lequel les violences sexuelles trouvent des justifications, des excuses, sont simplement banalisées, voire acceptées." Source: madmoizelle

"La culture du viol est un concept établissant des liens entre le viol (ainsi que d'autres violences sexuelles) et la culture de la société où ces faits ont lieu, et dans laquelle prévalent des attitudes et des pratiques tendant à tolérer, excuser, voire approuver le viol." Source: wikipédia

Ici, tu dis qu'ils sont "dépossédés du droit de se plaindre", mais ça ne concerne pas une justification de ce viol, plutôt le manque de légitimité que peut trouver un homme à porter plainte, et la peur de ne pas trouver de personnes pour recevoir cette plainte:
elle tend à rendre invisible le viol masculin, parce qu'un garçon de par sa position de force dans la société dite patriarcale, n'a pas le droit d'être faible et de se retrouver assimilé à une femme, ou pire, à un homosexuel
Je rajoute que tu évoques le peu d'hommes qui vont porter plaintes : je le rappellerai ici, ce n'est pas parce qu'on est femme qu'on porte plainte lorsqu'on est victime de viol. Comment pourrait-on déterminer s'il existe plus de femmes portant plainte que d'hommes, si on ne connait pas les chiffres exacts du côté des hommes? L'article en parle : il existe un écart entre les femmes victimes de violences sexuelles portant plainte et celles qui ne le font pas, car il existe aussi des incertitudes quant à l'issue: manque de crédibilité, culpabilité, peur de ne pas être entendues, culture du viol, stéréotype...

De même, pour en avoir déjà parlé avec toi, je dissocie les "sources" des viols commis envers les homosexuels, des viols commis envers les femmes, et des viols commis envers les hommes... comme je dissocierai celles des viols commis sur les enfants, des viols commis sur les personnes en situation de handicap etc. non pas en terme de gravité ni en terme d'acte en lui-même, mais au regard de la culture qui y est rattachée, et de la condition du groupe auquel la personne appartient.
Je fais cette intervention dans l'optique que le viol fait partie intégrante des problématiques sociétales ; que ne considérer que le point de vue féminin et du droit des femmes ôte à son sujet la profondeur et la complexité qu'il mérite. En fait, pour discuter et régler sur le fond ce sujet, il est important de prendre en compte tous ses paramètres parce qu'ils font effectivement partie d'une structure de société laquelle classifie chaque acteur dans une position précise.
Et il est vrai qu'il ne faille pas uniquement prendre en compte les viols sur les femmes, si on prend le viol comme sujet. Je placerai ici la différence en ce qu'on ne peut pas dissocier les sources d'un viol commis sur une femme comparativement à celles commis sur les hommes : les écarts entre les chiffres signifient une disparité qui se trouve dans cette différenciation qu'on ne peut ignorer (que ce soit 2 ou 20%). Se concentrer sur le viol de façon générale et ne pas diriger cette réflexion, ce serait omettre ce détail. Par exemple, que les violeurs du côté des femmes ne soient pas majoritairement des personnes ayant des maladies mentales (bien au contraire), tandis que pour les violeurs du côté des enfants, ce sera nettement moins vrai (je ne sais pas ce qu'il en est des hommes).

Cependant, oui, l'article a un problème de fond, puisque traitant des victimes réduites aux silences, il aurait dû évoquer la question des hommes...

Re: Pour parler des droits des femmes

Posté : dimanche 27 novembre 2016 à 22:34
par freeshost
Rape culture is a concept used to describe a society that accepts rape as an inevitable part of life, excuses, tolerates, and in some extreme cases, condones rape. This perpetuation of rape occursthrough the society’s attitude, norms,media,religious traditions, and laws. Behaviours associated with rape culture are victim blaming, sexual objectification, slut shaming, condoning and trivializing rape.
Source (pdf en anglais)

I haven't yet read the following book : Transforming A Rape Culture.

Re: Pour parler des droits des femmes

Posté : mardi 20 décembre 2016 à 23:30
par freeshost
J'ai hésité à mettre ce message dans la discussion sur les religions. En fait, je le mets ici car il impacte aussi les femmes non musulmanes.

VIDEO. Quand les femmes deviennent indésirables dans les lieux publics.

Un autre gars dit que c'est parti le même scénario dans des quartiers de Montréal.

Re: Pour parler des droits des femmes

Posté : mardi 20 décembre 2016 à 23:41
par Alone3545
Même au Canada? :shock: Le pays de la convialité pourtant.

En regardant la vidéo que tu as posté, ça donne encore moins envie d’accueillir de nouveaux chez nous même si ils apportent qqch car on se demande si la France ne vas pas se cloisonner.

Inquiettant. Faut faire qqch, pour les faire changer d'esprit en les mélangeant aux femmes dans les lieux publics, ça éviterait les descendances atypique (pour ne pas avoir de problème j'irai pas plus loin).

Re: Pour parler des droits des femmes

Posté : mardi 20 décembre 2016 à 23:42
par freeshost
Sus aux ségrégations et aux dogmes liberticides !

Re: Pour parler des droits des femmes

Posté : mercredi 21 décembre 2016 à 0:15
par freeshost
Alone3545 a écrit :Même au Canada? :shock: Le pays de la convialité pourtant.
Je me base seulement sur le septième message de cette discussion. Wictor est plutôt un intervenant de qualité, très engagé et impliqué dans l'aide aux personnes pauvres au Québec. [Du concret, pas juste des piaces.]

Après tout, oui, le Canada accueille aussi des réfugiés. Il y a donc aussi certains risques.

Re: Pour parler des droits des femmes

Posté : jeudi 26 janvier 2017 à 12:42
par Manichéenne
La russie dépénalise les violences domestiques.
Parce que pour eux, corriger un enfant par la violence c'est traditionnel, et battre une femme on n'en parle même pas. :sick: :hotcry:

Re: Pour parler des droits des femmes

Posté : jeudi 26 janvier 2017 à 12:45
par freeshost
J'allais aussi pointer un lien vers cette horrible nouvelle.

Bon, j'avais déjà exclu la Russie de mes destinations en raison de leur homophobie institutionnalisée, de leur censure contre la liberté de presse. Comme plusieurs pays, ils sont trop conservateurs, trop pour la "famille" (homme cis hétéro avec femme cis hétéro), la "virilité".

Ils aiment se complaire dans les stéréotypes de genre, dans l'homogénéisme.

Re: Pour parler des droits des femmes

Posté : jeudi 26 janvier 2017 à 20:12
par lepton
Affligeant, pathétique, à gerber. :sick: Le moyen age à 3h30 de Paris. :hotcry:

Re: Pour parler des droits des femmes

Posté : jeudi 26 janvier 2017 à 23:47
par Rem 82
Mais où va ce monde ? :hotcry:

Re: Pour parler des droits des femmes

Posté : vendredi 27 janvier 2017 à 0:00
par freeshost
À vau-l'eau ou Charybde en Scylla.

Les personnes pessimistes diront que : Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se brise.

Mais bon, vous connaissez les Corses (cf. Astérix chez les Corses) : Les urnes sont toujours remplies avant le vote ! :lol:

Re: Pour parler des droits des femmes

Posté : dimanche 29 janvier 2017 à 14:58
par cléa
Contre les maux du monde, la seule solution vient d'une éducation obligatoire, partagée et précoce.
Bien plus que par les lois, droits et devoirs.

Re: Pour parler des droits des femmes

Posté : dimanche 29 janvier 2017 à 15:29
par lepton
cléa a écrit :Contre les maux du monde, la seule solution vient d'une éducation obligatoire, partagée et précoce.
Bien plus que par les lois, droits et devoirs.
Exactement! :bravo:
Être éduqué pour bien agir naturellement, plutôt qu'éviter de mal agir de crainte d'une sanction...

Re: Pour parler des droits des femmes

Posté : mardi 31 janvier 2017 à 10:31
par lepton

Re: Pour parler des droits des femmes

Posté : mardi 31 janvier 2017 à 16:15
par freeshost
Yes, that's what Manichéenne was pointing.

Dans ma liste noire, on trouve divers pays, dont les États-Unis, la Russie, la Turquie, la Syrie, l'Érythrée, le Pakistan, les Philippines, etc.