Le bon point de la zététique est la démarche scientifique, avec le critère de réfutabilité de Karl Popper.
Toutefois, il y a eu diverses critiques :
-
rapport du C.I.E.S. de Grenoble,
- texte repris dans
cette discussion,
-
cet article ou
celui-ci, pas tendres envers la zététique,
- ...
En plus, le forum francophone des zététiciens semble être mort. Par contre,
le forum des sceptiques du Québec est encore en activité. Autrement, tu peux parcourir
le site Pseudo-Sciences.Org.
Le doute n'est cependant plus permis quand des études ont démontré que tel phénomène était impossible.
À force de semer le doute partout, on risque d'autres biais, comme
l'oubli - ou simplement son ignorance ! - de la fréquence de base*.
Avoir l'esprit ouvert, c'est bien. Croire à des choses dont on a démontré l'impossibilité, c'est se fourvoyer.
Une des difficultés est la complexité des sciences conjuguée à l'accumulation de connaissances nécessaires pour expliquer de bout en bout un phénomène, un fait. Souvent, expliquer un fait demande un long développement, une longue démonstration, parfois de longs ouvrages. Et ce développement ne peut pas se résumer en dix minutes. Ou alors on fait de la vulgarisation à la place de l'explication scientifique.
A : Le soleil tourne autour de la terre.
B : Non, c'est la terre qui tourne autour du soleil.
A : Ah ! Bon, ce n'est pas ce que je vois.
B : On a démontré cela scientifiquement.
Bien sûr, l'explication de B ne convient pas à A. A perçoit celle-ci comme
un argument d'autorité. Pour satisfaire le frêle zététicien qu'est A, il faudrait reprendre l'explication depuis le début, ce qui est légitime. Mais que ce serait long ! S'il fallait répéter l'explication complète à tous les zététiciens, quel temps on y passerait ! Surtout s'il fallait répéter n fois toutes les expériences qui ont déjà été faites. Si A ne veut pas répéter n fois cette explication - il n'a pas que ça à faire - B a plusieurs possibilités :
- apprendre la physique et l'astronomie, y consacrer du temps, [très bonne solution, qui réduit l'ignorance de B, mais qui exige de s'y consacrer avec patience et persévérance]
- faire confiance à A et aux scientifiques, [un bon compromis, non ? ça permet de ne pas penser trop faux tout en s'épargnant d'étudier la physique à fond ; petits risque : identifier les "vrais" scientifiques, les différencier des pseudo-scientifiques ; cela pose la question de la confiance en la science et ses éventuelles limites]
- persister dans le doute. ["Tant que ce n'est pas démontré ni son contraire, je reste dans le doute.", au moins on est sûr de ne pas se tromper, tout en s'épargnant l'étude approfondie de physique, mais est-on bien avancé ?]
Certains zététiciens optent pour la première option, d'autres pour la dernière...
* Ne pas oublier qu'instiller le doute peut être une forme de manipulation des personnes ou des masses pour leur faire perdre des points de repère.