Belle mise en perspective Tugdual !Tugdual a écrit : ↑dimanche 27 octobre 2019 à 9:42Nos politiques finiront-ils par regarder les choses en face ?
À l'heure de l'urgence climatique (alors que la baisse de production de CO2 est le principal levier à notre disposition) et de la fin annoncée des réserves pétrolières, voyons quelques ordres de grandeur concernant la France...
Note : je me contente des ordres de grandeur, et je n'ai pas cherché les données les plus récentes.
Notre consommation d'énergie annuelle pour les transport est de (chiffres 2014) :À mettre en relation avec notre consommation annuelle d'électricité (chiffres 2017) :
- 49 MTep soit 49 10^6 x 11630 kWh = 570 TWh
Conclusion : si on veut basculer l'ensemble des transports consommant du pétrole vers l'électricité, il faut plus que doubler notre production d'électricité...
- 474 TWh
Remarque/1 : Je ne sais pas si les chiffres de consommation d'énergie annuelle pour les transport incluent ou pas le faible rendement des moteurs thermiques. Si ce n'était pas le cas, il ne faudrait pas "plus que doubler", mais augmenter de "seulement 50%" notre production d'électricité. Ce qui reste considérable.
Remarque/2 : Normalement, comme il est question d'énergie finale, il s'agit bien pour le transport de l'énergie mécanique en jeu (donc ma remarque/1 n'a pas lieu d'être).
Modifications :
- 27/10/2019 : correction d'un terme ("consommation annuelle d'électricité").
- 27/10/2019 : Ajout d'une première remarque.
- 27/10/2019 : Ajout d'une seconde remarque.
Par contre, il n’est pas forcément nécessaire de doubler notre production d’électricité. En effet, le parc actuel est dimensionné non pas pour répondre à la demande moyenne mais pour être en capacité de répondre aux pics de demande parce qu’on ne peut pas stocker l’électricité.
La capacité de production est donc très largement supérieure aux besoins moyennés.
On pourrait utiliser cette capacité disponible pour produire de l’hydrogène à partir de l’eau, hydrogène utilisable ensuite dans des véhicules équipés de piles à combustible.
Pas de souci de capacité de production, pas de souci d’approvisionnement de stations de recharge rapide en très hauts ampérages, etc.