J’ai terminé le module 5 sur les comorbidités et troubles différentiels. Il était vraiment très intéressant.
Les 4 diagnostics les plus courants en comorbidités ou troubles différentiels étant :
Déficience intellectuelle Ou Trouble du développement
Trouble de l’attention
Trouble de l’humeur / anxieux
Trouble psychotique
La comorbidité est présente dans plus de 80% des cas de TSA (langage, développement (dans lequel sont les TDA/H et les dys), déficience), et 10% dans d’autres troubles psychiatriques (anxieux, TOC, humeur, psychotique)
Ces comorbidités ont un impact négatif sur le fonctionnement adaptatif et la qualité de vie des personnes TSA et elles sont très souvent sous estimées, car l’une des difficultés majeurs étant les symptômes qui se recoupent.
Certains professionnels ne sauront reconnaître les troubles / ne leur accorderont pas d’intérêt, prétextant qu’elles font partie des TSA.
Il est donc important de favoriser le dépistage systématique avec des outils semi standardisés, même s’ils sont conçus pour une population générique, comme le
KSADS ( Kiddie Schedule for Affective Disorders and Schizophrenia) qui relate l’histoire développementale et le fonctionnement actuel.
Il y a malheureusement peu d’outils spécifiques aux TSA même s’ils sont mieux adaptés, comme l’ ACI : comorbidy Autism comorbidity Interview (
Recognizing and Treating Comorbid Psychiatric Disorders in People With Autism
Selon les études,
- 1 personne sur 3 autistes serait TDA/H, même si elles présentent parfois des signes des TDA/H mais sans que le diagnostic ne puisse être posé.
(C’est le cas de mes fils, l’un ayant ceux du TDAH, l’autre du TDA mais pas suffisamment pour que le diagnostic soit posé, même si assez pour affecter leur fonctionnement).
Les difficultés attentionnelles étant davantage liées dans ce cas, aux stimulis sensoriels envahissants et empêchant le fonctionnement attentionnel attendu.
- 31% auraient une déficience intellectuelle
- 20% présenterait une anxiété mais le chiffre est trop bas car l’anxiété est considérée comme faisant partie de l’autisme.
- 10% présenteraient une maladie neuro dégénérative.
72% sont diagnostiqués avec au moins une comorbidité : anxiété (40%) - TDA/H (30%)
Puis TOC et TOP
Pour les troubles de l’humeur (bipolaire ou dépression), la dépression est souvent liée au trouble anxieux. Mais la prévalence reste difficile à évaluer.
À 27 ans, 20% des personnes TSA présentent une dépression. Les personnes SDI étant plus à risques car elles ont une meilleure capacité de représentation que les personnes avec DI.
Jusqu’à 50% présenteraient des signes de dépression.
Et ce point est sous estimé dans le clinique.
A noter que les symptômes de la dépression sont différents chez les personnes TSA, les outils standards de la dépression ne sont pas applicables aux personnes TSA.
Il y a cooccurrence des troubles de l’humeur, avec un terrain génétique en commun.
Il se retrouve entre autisme / troubles de l’humeur / trouble psychotique.
Le suivi de ces personnes doit être spécifique en thérapie et en traitement médicamenteux.
Il a été évalué que ces personnes avaient moins de comportements répétitifs / stéréotypés / d’IR.
Les données montrent qu'il peut y avoir un sous-type spécifique de TSA lié à une psychose comorbide.
Les résultats confirment que la psychose chez les personnes atteintes de TSA est souvent atypique, notamment en ce qui concerne les troubles affectifs
La présence de trouble comorbide affecte le fonctionnement adaptatif et sa qualité de vie.
Ce sont les évaluations structurées qui permettent un meilleur dépistage. En gros :
- Âge avant Ecole : trouble développement.
- Scolaire : déficience intellectuelle / TDAH
- Ado / adulte : trouble anxieux / humeur / psychotique.
Les preuves s'accumulent pour montrer que les personnes atteintes de TSA sont plus à risque de développer des maladies psychotiques que celles de la population générale.
Il est rappelé combien il est important d’avoir un suivi adapté aux différentes comorbidités / diagnostics différentiels, sans quoi le suivi n’est pas pertinent s’il ne prend en compte que l’autisme.
La distinction entre comorbidité et diagnostic différentiel est très fine et demande des évaluations très variées et expertes.
C’est l’âge d’apparition des symptômes qui permet habituellement de distinguer le différentiel du comorbide mais aussi l’utilisation d’outils spécifiques standardisés pour chaque comorbidité / diagnostic différentiel potentiel, dont les signes seront relevés à l’anamnèse.