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Michaël Jérémiasz, comment est né « We Are People » ?

C’est d’abord l’histoire d’une rencontre avec Philippe Fontana. En 2015, je demande à une amie productrice de trouver un réalisateur qui pourrait raconter ma vie, mon œuvre – une démarche très égocentrique (rire). J’étais à un mois de la fin de ma carrière sportive. J’avais envie de partager mon vécu. Bref, cette amie me présente Philippe. Ça matche tout de suite. Il me suit sur mes derniers tournois, sur le moment où je deviens père, celui où je suis porte-drapeau aux Jeux paralympiques de Rio. On passe un an ensemble. À force de voyager ensemble, on se dit qu’il y a quelque chose à faire.

Et le projet initial évolue.

Au fil de nos discussions, une idée germe : mêler ma petite histoire à la grande histoire de la place du handicap dans la société. Car, finalement, ce qui m’est arrivé est tristement banal : je suis un jeune qui a fait le con avec ses potes à ski, qui a eu un accident et s’est retrouvé paraplégique. Ce qui est essentiel, c’est que le sport a été central dans ma reconstruction. Et ça, c’est une histoire universelle, vécue par des millions de personnes. C’est ça qu’il fallait raconter.