[Doc] Le Mur ou la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme (Sophie Robert)

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Murielle
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Re: Enfin libre LE MUR, psychanalyse à l'épreuve de l'autism

#646 Message par Murielle » vendredi 14 février 2014 à 16:18

Fabulous Sophie.!!!! :bravo: :love: :kiss:
Murielle,
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Savoir profiter du moment présent ,
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Jean
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Re: Enfin libre LE MUR, psychanalyse à l'épreuve de l'autism

#647 Message par Jean » mercredi 26 février 2014 à 13:10

Jean a écrit :« Le Mur, la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme » à nouveau libre de diffusion
Le Monde.fr | 16.01.2014
Courrier envoyé à l'auteure de l'article :
Envoyé : vendredi 17 janvier 2014 01:30
À : VINCENT Catherine
Objet : article "Le Mur"
Bonsoir

Je viens de lire votre article sur la fin de l’interdiction du "Mur".
  • Elle n'en a pour sa part jamais démordu : au départ de son projet, elle n'avait « pas prévu de faire un film à charge sur la psychanalyse ». Et pourtant ! Partiellement financé par l'association Autistes sans frontières, son documentaire de 52 minutes met en scène une dizaine de psychanalystes, qu'elle a longuement interrogés.


D'après le jugement, Autistes sans frontières n'est intervenu qu'à la fin, et essentiellement pour la diffusion sur son site. Et aucun élément ne permet de dire que Sophie Robert avait prévu de faire ce film à charge avant le début des interviews. Ce n'est pas Sophie Robert qui le dit. C'est le jugement. Mais le droit ne dit pas toujours pas la vérité, notamment l'inconscient de la personne .

  • Ce jargon psychanalytique est présenté en opposition avec deux familles filmées dans leur environnement quotidien, dont les enfants autistes, affirment les parents, ont bénéficié d'une prise en charge éducative et comportementale. Le message est limpide.


Vous vouliez dire "simpliste" ? N'en rajoutez pas avec "affirment les parents" : ils ont certainement eu une prise en charge éducative et comportementale. En ont-ils "bénéficié" ? On peut en discuter - 2 exemples ne prouvent rien scientifiquement. Mais vous jouez sur les mots.

Je suis curieux de voir comment votre talent rédactionnel sera mis en œuvre sur le film de Marianne Otero, qui présente les bénéfices d'une prise en charge lacannienne - du Dr Stevens, une des 3 vedettes lacaniennes  du "Mur" - en cachant le fait que les enfants vont à l'école en Belgique et que cette école adapte son fonctionnement pédagogique à leur autisme (dit psychose). Puisque vous travaillez pour le supplément "Culture et Idées" sur le thème "image et autisme", d'après votre message précédent.

  • ils ont découvert le film en ligne un an plus tard, et estiment avoir été « piégés » dans « une entreprise polémique destinée à ridiculiser la psychanalyse ».

    La cour d'appel de Douai le reconnaît elle-même dans les attendus de son jugement : le visionnage du film Le Mur « met en évidence l'intention finale de sa réalisatrice de contester les méthodes utilisées par les psychanalystes dans le traitement de l'autisme », et « il n'est pas contestable que ce résultat final et le sens de la démonstration ainsi réalisée par Mme Sophie Robert étaient ignorées, à l'origine, des psychanalystes qui ont été interviewés ». Piégés, donc. Mais pas ridiculisés, ont estimé les juges, qui considèrent également qu'« aucune dénaturation fautive » de leurs propos ne peut être retenue contre la réalisatrice.


Le jugement dit exactement le contraire de ce que vous écrivez. Il s'agit de l'intention finale et du résultat final. Aucun piège ! Sans avoir besoin de recourir à la jurisprudence suivant laquelle le journaliste n'est pas obligé de dévoiler toutes ses intentions.

Et sans se mettre à discuter des méthodes du journalisme d'investigation, des caméras cachées etc ..
  • D'après le jugement, aucune méthode déloyale ne peut être prouvée contre Sophie Robert.
    « Je suis évidemment déçu de ce jugement », commente Alexandre Stevens, « mais cela ne change à rien à ce que je pense, à savoir que mes propos ont été déformés. Le tribunal ne tient pas compte du fait que j'ai affirmé clairement q

    PS2 pour le médiateur : mais qui s'occupe du handicap dans votrue les parents n'étaient pour rien dans la causalité de l'autisme »
    .
Le jugement met clairement en évidence que les propos d'AS n'ont pas été dénaturés  : il n'a jamais dit que les parents n'étaient pour rien. Pour simplifier, il a dit qu'ils ne l'étaient pas nécessairement ou toujours. Voir le film et le texte du jugement.
  • Seule certitude : les rushs versés au débat durant ces deux procès successifs montrent que les propos de « psys » recueillis par la réalisatrice, bien que parfois fort abscons, sont beaucoup plus nuancés que son énoncé introductif, en voix off, qui s'achève par cette affirmation : « Pour les psychanalystes, l'autisme est une psychose, autrement dit un trouble psychique majeur résultant d'une mauvaise relation maternelle. »

Beaucoup
plus nuancés ? N'exagérez pas. Un peu plus nuancés, sûrement. Comment en témoigne la réponse embarrassée du Pr Delion. Et il faut distinguer entre les propos publics et privés. Comme le prouve l'extrait diffusé de l'enregistrement en off de Mme Solano - qui était terriblement accusateur (je ne donne pas le lien, facile à trouver).

  • A l'heure où l'on cherche à mieux comprendre la part (complexe, mais indéniable) de la génétique dans cette affection neurobiologique, combien de psychanalystes continuent-ils à estimer la mère « coupable » de la maladie de leur enfant ?


Je pense que vous mesurez très bien la charge comique de votre question. On a déjà un mal de chien à faire une statistique sur le nombre de personnes hébergées dans des institutions ayant un diagnostic de TED ! D'après une enquête de l'ARS en Bretagne, il y a deux fois plus de psychoses infantiles que de TED. Sans compter ceux qui ont d'autres diagnostics, notamment de handicap mental (la reclassification en TED de personnes avec une déficience intellectuelle est la première cause d'augmentation du nombre de TED).

Comment savoir le nombre de psychanalystes qui estiment que la mère est coupable ? Parce qu'ils se gardent depuis quelque temps de dire ce qu'ils pensent - surtout en présence d'un public non-professionnel ! La mère peut être responsable, mais pas coupable. Et il ne faut pas la culpabiliser pour rentrer en relation avec elle (ou les parents) et traiter leur souffrance. Etc.. Mon premier contact en tant que parent d'enfant TED diagnostiqué à 21 ans (2004) avec la psychanalyse a été celui-ci, en 2005 :

"Je « réanime » ce sujet un an après car je suis tombé sur des e-mails envoyés lors de ma première « rencontre »avec les spécialistes de l'autisme, en avril 2005. Voilà ce que j'écrivais ensuite aux membres du CA (tout frais) d'Asperansa :de l'autisme de Kanner à l'autisme de scanner

C'est une formule utilisée par B. GOLSE aux "regards croisés sur l'autisme". Il fait référence au basculement du regard sur l'autisme provoqué par la publication à l'été 2004 d'une étude sur la reconnaissance des bruits par les autistes, dans "Nature", par Monica Zilbovicius et autres (je crois).

Dans le rôle du méchant psychanalyste, il a été plutôt bon.

J'ai assisté aujourd'hui à la première journée des "REGARDS CROISES".

Mes craintes n'ont pas été confirmées :
· je n'y connais rien, mais les intervenants ont été clairs (ce n'était pas toujours le cas dans la salle);
· il n'y a pas eu dialogue de sourds entre 2 positions, mais échange (quelques vacheries de temps en temps, quand même);
· le regard était suffisamment distant pour se sentir hors des soucis quotidiens : c'est facile pour moi avec une fille indépendante de 22 ans, mais je pense avoir peur de trop baigner dans l'autisme, comme d'autres parents.
Le Pr Lazartigues m'a autorisé à faire état du forum du 23/24.09 demain en matinée (ne pas le faire l'après-midi, cause effet RTT, dit-il).

Le public (une bonne centaine de personnes) est composé de professionnels : psy, CMPP, IME, généraliste etc...

BG avait dit un truc qui m'a fait réagir : il disait à Catherine Barthélémy, puisque "nous sommes entre nous", qu'il est justifié pour des raisons tactiques (travailler avec les parents) d'avoir un certain discours, mais qu'il faut distinguer l'utile du valide.

Je comprenais ce qu'il voulait dire, mais j'imaginais en même temps les cris de colère que cela aurait entraîné chez nous. J'ai donc signalé que j'étais parent d'une fille diagnostiquée Asperger, que je l'avais élevée au moment même où se nouerait la question (6 à 9 mois), que je pourrais me sentir mis en cause, mais que je pensais qu'il ne devait pas y avoir une vérité différente pour les spécialistes et pour les parents. J'ai essayé d'expliquer, maladroitement, parce que j'étais ému, qu'il fallait prendre mes remarques au second degré. B. GOLSE a créé en 2003 le CRAIF, qui a 5 centres d'évalaution : une charte est en cours pour éviter le nomadisme médical des parents entre les différents centres. J'ai fait remarquer que ce que disaient les parents dans les réunions d'ASPERANSA, c'est qu'ils étaient allés de médecin en médecin, de diagnostic en diagnostic, et que le prétendu nomadisme s'arrêtait quand enfin ils trouvaient un médecin capable de donner une signification au problème de leur enfant, sans se contenter de dire : "Puisque vous voulez le savoir, votre enfant est autiste, et il ne fera jamais rien de sa vie."

Malgré mes précautions de langage, le Pr Golse l'a manifestement mal pris, parce que pour lui, il n'avait rien dit qui me permettait de tenir ces propos. Ma collègue analyste [une copine qui était venue avec moi] m'a dit que cela ne se serait pas passé comme çà dans une réunion d'analystes, où l'écoute de l'autre - quel que soit son statut - est plus développée.

C. Barthélémy a eu une réponse plus sensible, car elle a retenu surtout la difficulté du parcours, quand on ne sait pas ce que notre enfant a.

Je me suis un peu vengé (parce que je suis quand même sorti de là avec une certaine culpabilité sur mon comportement dans la petite enfance de Lila) en faisant remarquer aux 2 conférenciers:
"Vous parlez des enfants, des mères... Mais quand vous présentez votre parcours, vous avez un père biologique [dont la profession a été déterminante : obstréticien ou psychopédagogue], des pères spirituels... mais pas de mère ?". C.B. s'en est tirée de façon élégante, et avec le sourire, ce qui est charmant chez une scientifique.

Je pense qu'avec les notes prises, il sera possible de résumer une partie de la conférence. Mais il y a peut-être un enregistrement ou un compte-rendu officiel.

C. Barthélémy (de Tours, présidente du comité scientifique de l'ARAPI) a un support (diapositives) de son exposé : j'espère qu'il pourra être diffusé entre nous.

Elle a très bien expliqué l'intérêt d'une association de parents, comme de la collaboration entre parents et praticiens. Les parents jouent un rôle de stimulant, tant envers les praticiens qu'envers les décideurs-financeurs. Les parents sont énergiques vers les financeurs, et poussent à s'occuper des adolescents et adultes. Une association de parents ou de malades, c'est une forme de contrôle social, démocratique, sur la médecine et la recherche.

Cette journée m'a conforté dans la nécessité - et le plaisir - de travailler ensemble."
Source : http://forum.asperansa.org/viewtopic.ph ... 9my#p59023


Le Pr Lazartigues avait bien raison de commenter en disant que d'habitude, les rencontres entre psy et parents sont plus violentes [j'étais très naïf]. Mais le Pr Golse n'a réussi à me culpabiliser que 24 heures : on s'est moqué de moi à la maison, en me faisant écouter des cassettes où je bêtifiais autant que MC Laznik.

Un des cache-sexes classiques de la responsabilité des mères est la référence à la dépression post-maternelle (gag : "le plus souvent inaperçue" dixit B.G) : dans son livre paru en 2013, Bernard Golse continue à la présenter comme un facteur important. Sans aucune étude à l'appui. Peut-être une étude poussiéreuse de plus de 20 ans par Ferrari, Bursztejn et Botbol et apparentés ... http://forum.asperansa.org/viewtopic.php?p=18880#p18880

Dès que vous lisez "facteur environnemental", vous pouvez détecter un sous-texte désignant une responsabilité d'un ou des parents dans le lien noué avec l'enfant.  Pas coupables, mais responsables. Dans le reste du monde et chez les scientifiques, cela veut dire plutôt "facteur épigénétique".

Je n'ai pas de contentieux personnel avec la psychanalyse : ce n'est pas parce qu'un Pr Lambda m'a culpabilisé pendant 24 heures que j'oublierai certains apports (comme ceux de Christophe Dejours ou de Pascale Molinier). Mais je constate jour après jour qu'elle est hors sujet pour l'autisme. Et qu'elle est surtout une stratégie de défense psychique pour bien des professionnels de bonne foi - mais peu clairvoyants - ou réellement maltraitants. C'est vachement génial de lutter contre le sarkozysme, l'ultra-libéralisme et la politique sécuritaire sans se poser la question de la remise en cause des préjugés qu'on a biberonnés dans des formations. L'évolution n'est pas facile, mais cela évitera le burn-out. La plupart des professionnels compétents dans l'autisme en France ont été formés avec la psychanalyse. Il y a ceux qui tiennent compte de la réalité, et les autres. Les psychiatres des institutions, qui voient une personne au maximum 15 mn par mois, ne sont pas les mieux placés pour tenir compte de la réalité.

(…)

Cordialement : je vous avais bien dit que je n'aimais pas la conclusion de vos articles.

Jean Vinçot

Ps : pas de lien vers le texte du jugement pourtant déjà en ligne ?
http://blogs.lexpress.fr/the-autist/wp- ... LE-MUR.pdf
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Re: Enfin libre LE MUR, psychanalyse à l'épreuve de l'autism

#648 Message par Jean » mercredi 26 février 2014 à 13:44

J'avais aussi transmis les extraits ci-dessous :
Propos du 9 mars 2013 de Pierre Delion

"En accord avec le principe de cette « journée avec», Pierre Delion a fait de nombreuses digressions, associations... a évoqué avec humour et parfois colère ce qu'il vit depuis quelques années à propos d'autisme et de « packing »... il invite les équipes de pédo-psychiatrie à le rejoindre dans la recherche qu'il mène actuellement sur le « packing» et dont les premiers résultats confirment ce que l'on savait dans la clinique : les effets bénéfiques de cette thérapie sur les enfants autistes vivant des angoisses très archaïques."

Propos du 9 mars 2013 de Pierre Delion
Citation:
Le risque pour une pédo-psychiatrie qui se couperait de la psychiatrie générale serait d'oublier que l'enfant est l'enfant de quelqu'un, qu'il est inséré dans un milieu familial et social qui lui-aussi est en souffrance.

Les parents sont très souvent aux prises avec des difficultés psychopathologiques, soit parce que la maladie de leur enfant les rend malades dans leur parentalité, soit parce qu'ils sont eux-mêmes en difficultés psychopathologiques. (ce dernier point est toutefois de plus en plus difficile à aborder, voire même interdit!)

http://www.hopitaldejour-brest2013.fr/a ... lier/#page

XLIème Colloque des hôpitaux de jour psychiatriques
Les 11 et 12 Octobre 2013 à Brest
Le travail avec les familles en hôpital de jour


Atelier n°5 : « Wanted : famille idéale ! »

Il ne fait pas l’ombre d’un doute que les familles carencées, négligentes (voire maltraitantes), les familles apparaissant comme « manipulatrices » et utilisant des mécanismes de toute-puissance et maîtrise, ou encore celles aux caractéristiques « perverses » sont monnaie courante dans les modèles familiaux rencontrés en hôpital de jour. Dans de telles situations, la prise en charge globale est souvent questionnée et remise en question, quitte à revisiter notre rôle de soignant et nos possibilités (limites) thérapeutiques. Peut-on travailler à n’importe quel prix ? Que doit-on accepter de perdre (lâcher), pour espérer gagner ?
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Re: Enfin libre LE MUR, psychanalyse à l'épreuve de l'autism

#649 Message par Nath62 » mercredi 26 février 2014 à 13:54

Ca rend malade, de lire ça...

Et après, on va dire que les familles d'enfants différents ont des problèmes psy... Pas étonnant quand ils sont traités comme ça, il y a de quoi devenir fou :( :( :crazy: :crazy:
Mère absolument atypique (mais à quel niveau ?) d'une petite atypique de 5 ans dont le diagnostic est enfin en route..

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Re: Enfin libre LE MUR, psychanalyse à l'épreuve de l'autism

#650 Message par Loup » mercredi 26 février 2014 à 14:00

Jean a écrit :
J'avais aussi transmis les extraits ci-dessous :
Propos du 9 mars 2013 de Pierre Delion

"En accord avec le principe de cette « journée avec», Pierre Delion a fait de nombreuses digressions, associations... a évoqué avec humour et parfois colère ce qu'il vit depuis quelques années à propos d'autisme et de « packing »... il invite les équipes de pédo-psychiatrie à le rejoindre dans la recherche qu'il mène actuellement sur le « packing» et dont les premiers résultats confirment ce que l'on savait dans la clinique : les effets bénéfiques de cette thérapie sur les enfants autistes vivant des angoisses très archaïques."
:evil:
Pourquoi pas des angoisses photovoltaïques tant qu'on y est?
Jean a écrit :Il ne fait pas l’ombre d’un doute que les familles carencées, négligentes (voire maltraitantes), les familles apparaissant comme « manipulatrices » et utilisant des mécanismes de toute-puissance et maîtrise, ou encore celles aux caractéristiques « perverses » sont monnaie courante dans les modèles familiaux rencontrés en hôpital de jour. Dans de telles situations, la prise en charge globale est souvent questionnée et remise en question, quitte à revisiter notre rôle de soignant et nos possibilités (limites) thérapeutiques. Peut-on travailler à n’importe quel prix ? Que doit-on accepter de perdre (lâcher), pour espérer gagner ?
Non mais sérieusement...

Gagner?
C'est un jeu pour eux...? :(
30 ans, autiste cru 2013, trans (il/lui), Brest. Ex AVS, artiste, diplômé en Art. Propriétaire d'un Loup intérieur et dérapeur de réalité. ⚥
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Re: Enfin libre LE MUR, psychanalyse à l'épreuve de l'autism

#651 Message par Murielle » mercredi 26 février 2014 à 16:55

On ne vit et on ne "joue" (?) vraiment pas dans la même cour...

Plus le temps passe et plus la haine vis-à-vis des psyKK monte en moi....Je ne peux plus les entendre se gargariser de leurs égos surdimensionnés.!!! :sick: Ca me rend malade.! :sick: :evil:
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#652 Message par Betta splendens » mercredi 26 février 2014 à 17:01

En faite l'impression que cela me laisse c'est que plus ils se sentent menacer, plus ils se place sur la défensive et disent des horreurs, autrement dit on a pas finit de les entendre.
Neuro-atypique (TSA) diagnostiquée à 21 ans, plusieurs soupçon de TSA dans la familles, un cousin diagnostiqué et 2 cousines en attentes de diagnostique.

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#653 Message par Jean » jeudi 13 mars 2014 à 13:05

Extraits du "Mur" - accès gratuit aux dix premières minutes : visible intégralement en vidéo à la demande - 1,99 € pour 48 heures.
http://www.dailymotion.com/video/x16d4f ... sme_webcam
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Re: Enfin libre LE MUR, psychanalyse à l'épreuve de l'autism

#654 Message par Suriciole » jeudi 13 mars 2014 à 15:13

Whao, je n'avais encore jamais vu des gens parler d'autisme de cette façon. Mise à part la dame au crocodile, les intervenants ont l'air sérieux. Si on n'est pas renseigné sur le sujet, difficile de ne pas croire ce qu'ils disent.

Mais je me demande, souhaitent-ils réellement rester dans l'erreur ? S'agit-il de mauvais praticiens ou de personnes rigides qui ont peur de devoir se demander s'ils ont induit en erreur des dizaines de patients, si ce n'est plus ?

Ce doit être si rude d'entendre de la bouche d'un professionnel qu'on est une si mauvaise mère qu'on a rendu son enfant malade pour toujours. Les médecins dans l'erreur n'ont-ils pas peur instinctivement de devoir s'attribuer le malheur de ces personnes ? Je ne dis pas qu'il faut leur pardonner et les laisser continuer à diffuser ces bêtises lourdes de conséquences, mais je me pose la question de savoir ce qui les anime réellement. Je ne pense pas qu'une personne puisse se dire consciemment "ils ont raison mais je m'en fiche, je fais ce que je veux, je fais volontairement de mauvais choix".

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#655 Message par Jean » jeudi 13 mars 2014 à 15:16

Il y a un aveuglement idéologique, qui est finalement assez répandu.

Il est très difficile pour des professionnels de se remettre en question : ils ont cru bien faire pendant de nombreuses années, et accepter d'autres thèses remet en cause toute leur vie professionnelle et leurs convictions.
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Re: Enfin libre LE MUR, psychanalyse à l'épreuve de l'autism

#656 Message par Murielle » samedi 15 mars 2014 à 15:42

Jean a écrit :Il y a un aveuglement idéologique, qui est finalement assez répandu.

Il est très difficile pour des professionnels de se remettre en question : ils ont cru bien faire pendant de nombreuses années, et accepter d'autres thèses remet en cause toute leur vie professionnelle et leurs convictions.
Pas sûre que l'aveuglement ne soit qu'idéologique Jean...A mon avis, il y a aussi une histoire d'argent et d'égo démesuré.!!! :evil: :evil: :evil:
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Re: Enfin libre LE MUR, psychanalyse à l'épreuve de l'autism

#657 Message par Anty28 » samedi 15 mars 2014 à 16:57

C'est lié. Je pense que c'était ce que Jean voulait dire lorsqu'il écrivait :
Il est très difficile pour des professionnels de se remettre en question : ils ont cru bien faire pendant de nombreuses années, et accepter d'autres thèses remet en cause toute leur vie professionnelle et leurs convictions.
Se remettre en question, pour certains, ne met pas en jeu que des intérêts "moraux", mais aussi financiers.
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Re: Enfin libre LE MUR, psychanalyse à l'épreuve de l'autism

#658 Message par Jean » dimanche 16 mars 2014 à 12:12

La plupart de ceux qui prétendent s'inspirer de la psychanalyse sont dans des structures publiques ou médico-sociales, et ne touchent qu'un salaire.

Le redéploiement des crédits des hôpitaux de jour vers des SESSAD, qui est nécessaire, ne menacerait pas leur emploi, mais modifierait leurs conditions de travail (travail à l’extérieur de l'hôpital).
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#659 Message par Jean » dimanche 16 mars 2014 à 12:51

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Re: Enfin libre LE MUR, psychanalyse à l'épreuve de l'autism

#660 Message par freeshost » mercredi 18 juin 2014 à 5:21

Sur cette page DailyMotion, la vidéo ne s'affiche pas. Par contre, je n'ai pas de problème pour voir les autres vidéos sur ce même site. Arrivez-vous à voir la vidéo ? Je demande parce que, parfois, il m'arrive de ne pas pouvoir lire des vidéos en raison des logiciels libres que j'utilise (dont Adobe est exclu).$

Il semble ne plus y avoir la vidéo sur Vimeo (donnée dans le premier message de cette discussion). Et je m'aperçois que je ne l'ai pas sur mes disques durs externes. On dirait que les fanas de la propriété et des DRM font le mur (de Berlin).

Connaissez-vous un endroit où le télécharger librement (sans DRM) et gratuitement ? ou quelqu'un a-t-il eu le temps de l'uploader quelque part ou de le partager en pire-tout-pire ? [En une vidéo, si possible, pas en plusieurs vidéos. Ou est-il, déjà à l'origine, en plusieurs parties ?]

Pour que les formes d'autisme soient plus connues et que la psychanalyses soit aussi mise aux oubliettes que l'essentialisme - tous deux ont fait leurs temps - il est bon de pratiquer le libre partage sur l'autisme, la psychanalyse et l'essentialisme, et toutes les connaissances. Knowledge belongs to nobody and should be shared to everybody. Qu'en pense Sophie Robert ?

Comme je ne l'ai pas encore vu, je ne suis pas encore scandalisé. :mrgreen: [Bon, j'ai quand même vu des vidéos autres sur YouTube.]

Dès que je l'ai, je déverse mon torrent sur ce mur. Je le partage sur les clés du succès. Ça va survoler MégaConz et autres nuages. :) :wink:
Modifié en dernier par freeshost le mercredi 18 juin 2014 à 5:53, modifié 1 fois.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)

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