J'aime beaucoup ce monsieur, il vulgarise très bien, on comprend tout ce qu'il explique sans nécessairement avoir un bagages scientifique poussé. Et surtout il donne toutes ces sources, et explique comment il en est arrivé a ces conclusions, on peux meme aller chercher les études qu'il cite, pour aller les lire et approfondir...
Re: Franck Ramus
Posté : samedi 23 avril 2016 à 19:49
par Jean
samedi 23 avril 2016 Le point sur l'héritabilité de l'autisme
(extrait adapté d'un article paru dans Rééducation Orthophonique, 2016)
Parlons des causes possibles. Les malformations cérébrales observables dès la grossesse sont-elles d’origine génétique ?
Il y a plusieurs manières d’aborder la question. Les études de jumeaux suggèrent une part très prépondérante de facteurs génétiques, ce qui n’exclut pas pour autant des causes environnementales. Il est effectivement prouvé que certains facteurs environnementaux augmentent la susceptibilité à l’autisme, par exemple l’exposition prénatale à des toxiques comme la thalidomide ou l’acide valproïque, ou à des infections virales comme la rubéole ou le mégalocytovirus. La souffrance à la naissance, avec un manque d’oxygène dans certaines parties du cerveau, le poids de naissance, sont aussi des facteurs qui ont au moins une influence modérée sur la probabilité de devenir autiste. Ils accroissent les problèmes du développement du cerveau de manière générale, et en particulier la susceptibilité à l’autisme. Mais les déclenchent-ils, c’est très difficile à dire. On n’est jamais capable de le dire, pour un individu précis. Ce qu’on peut faire de mieux, c’est d’effectuer des statistiques sur des groupes.
Modération (Jean) : ce n'est pas moi qui a écrit çà. Vous] pouvez donc faire confiance à l'auteur
Le cytomégalovirus (ou CMV) est un virus responsable d'infections passant le plus souvent inaperçues. Son caractère pathogène survient surtout chez des patients dont les défenses immunitaires ont été affaiblies, tels ceux traités par immuno-suppresseurs, atteints par le sida, et les fœtus.
Une infection à cytomégalovirus chez la femme enceinte peut provoquer des lésions chez le fœtus. Il s'agit de l'infection fœtale congénitale la plus fréquente dans les pays industrialisés.
La France compte aujourd'hui 5 millions de consommateurs d'antidépresseurs. Le Prozac et ses affiliés ont littéralement dopé ce marché, laissant derrière eux les premières molécules fabriquées à la fin des années 1950 (voir l'encadré, p. 61). Cette nouvelle génération d'antidépresseurs n'est pas plus efficace que les précédentes mais elle présente l'avantage de générer moins d'effets secondaires. Le succès des antidépresseurs ne saurait cependant s'expliquer par ce seul argument avancé par les laboratoires, et par ailleurs très contesté...
Quels sont les effets secondaires ? « Le plus souvent, ils sont bénins: maux de tête, troubles digestifs… Il peut aussi y avoir, surtout au début, une anxiété plus forte, surtout chez les sujets les plus angoissés, et un sentiment d’apathie avec une distanciation accrue par rapport aux émotions. On observe parfois une prise de poids ou une baisse de la libido. » Ce sont des causes fréquentes d’interruption du traitement, mais il est préférable d’en parler avec son médecin pour trouver des solutions : elles ne sont pas parfaites, mais elles existent.
Les ISRS ne sont pas seulement discrédités à cause des TSA suspectés, mais, par exemple, il existe également des preuves d’une association entre l’exposition prénatale aux ISRS et un risque accru de malformations congénitales [Paywall], de naissances prématurées, de faible poids à la naissance, d’hypertension pulmonaire persistante et de troubles du comportement.
Les scientifiques sont divisés sur les risques associés à la prise d'antidépresseurs chez la femme enceinte. Si l e risque d'enfant mort-né est officiellement exclu, l'incertitude demeure sur l'impact des antidépresseurs sur le développement cognitif de l'enfant et en particulier sur le risque d'autisme.
Le débat est relancé avec la parution d'une nouvelle étude du Statens Serum Institute à Copenhague au Danemark. La version des Danois est la suivante : rien ne prouve que les antidépresseurs pris pendant la grossesse augmentent le risque d'autisme chez le futur enfant . Néanmoins le risque augmente quand les traitements sont pris avant de tomber enceinte.