Pour enrichir son scénario, Eric Besnard a lu de nombreux témoignages sur l'autisme et a rencontré des psychologues comme Chantal Lheureux-Davidse, qui travaille auprès d'enfants autistes. Le réalisateur lui a présenté les caractéristiques du personnage de Pierre (hypersensible, rapport très proche avec la nature, génie mathématique) afin qu'elle le conseille et le mette sur la bonne voie.
Pour préparer son rôle d'une personne souffrant du syndrome d'Asperger, Benjamin Lavernhe a regardé des documentaires sur ce sujet et lu de nombreux témoignages, notamment ceux de Daniel Tammet, Josef Schovanec et Mary Temple Gradin, tous trois atteints d'autisme. L'acteur a aussi rencontré la psychologue Chantal Lheureux qui lui a parlé de ses patients et décrit leur comportement (langage, musicalité de leur voix, leurs tics...). Cette rencontre lui a donc permis de mieux comprendre comment se mettre dans la peau d'un autiste.
Pour info, voici la quatrième de couverture d'un livre de cette madame Lheureux-Davidse
Les enjeux des défenses autistiques sont mis en lumière à partir de suivis d'enfants autistes en psychothérapie analytique.
L'enfant autiste évite la rencontre qui le submerge pour conserver paradoxalement un lien idéal aux autres mais sans leur présence. Perdant la notion d'altérité, sa pensée n'est plus reliée à son moi corporel et il est confronté à des angoisses catastrophiques d'effacement. Il ne renonce pas pour autant à une recherche d'émerveillement.
Il se réfugie dans une pensée métaphorique peu différenciée, clivée des éprouvés corporels, dans laquelle il met en mouvement des traces de perceptions hétérogènes en quête de résonance.
Pour lutter contre des angoisses d'anéantissement, la recherche de fantasmes de scènes des origines pour se sentir exister, le rend particulièrement attentif à toute métaphore de rencontre, qu'elle soit d'animaux, d'objets, de substances, d'espaces, de bruits ou qu'elle soit figurée par des mouvements en va-et-vient.
Ca donne envie de pleurer