[Texte] Loin où va la rose (Vincent Larnicol)
Posté : samedi 5 décembre 2015 à 23:45
Vincent Larnicol panse ses maux avec les mots
4 décembre 2015 / Amélie Coispel /
En octobre, Vincent Larnicol publiait sa dernière nouvelle, « Loin où va la...
En octobre, Vincent Larnicol publiait sa dernière nouvelle, « Loin où va la rose », un monologue adressé à un amour perdu, à travers une dernière marche sur la pointe du Roselier. À l'âge de 3 ans, Vincent Larnicol est diagnostiqué autiste Asperger. Un syndrome qui n'est pour lui qu'une « infime partie » de sa personnalité. Aujourd'hui, il a publié quatre de ses nouvelles et travaille actuellement sur un recueil. « J'écris pour me guérir ». Diagnostiqué autiste Asperger à l'âge de 3 ans, Vincent Larnicol a appris à appréhender le monde différemment, avec une perception particulière, qu'il doit à son syndrome. Si son rapport aux autres reste difficile, il a tout de même évolué, d'années en années, confirme le jeune homme : « Les interactions sociales sont plus faciles ». Cette « particularité assez intime » comme il le dit si bien, ne l'empêche cependant pas de vivre, ni d'écrire. Il insiste d'ailleurs : « Mon handicap n'a aucune influence sur mon écriture. » Un amour passionnel avec les livres Le jeune homme, étudiant en deuxième année de DEUST Métiers des bibliothèques et de la documentation à Rennes, a toujours été passionné par les livres. Celui qui lui a donné le goût de la littérature ? « L'étranger », d'Albert Camus, qu'il a étudié en première. « Mon professeur de littérature m'a transmis le virus. Mais c'est un bon virus », sourit-il. Depuis, il lit « énormément », il « n'arrête plus ». De lecteur à auteur Lorsqu'il découvre les oeuvres de Serge Joncour, Vincent Larnicol passe de l'autre côté du livre. Il reprend alors les bases qu'il avait acquises lors d'ateliers contes en classes de sixième et cinquième, et participe à plusieurs concours de nouvelles, notamment les Escales de Binic, cette année. Cet été, le jeune auteur publiait ses trois premières nouvelles : « Lokienn et Louyenne », « Champ libre au démon », et « Mémoires enfouies de Coco-Beach », chez Édilivre, une maison d'édition alternative et gratuite. Puis, en octobre, il a publié « Loin où va la rose », qu'il décrit comme un « chemin serein ». Et dans chacune de ses nouvelles, qu'il soit impossible, envoûtant, désespéré ou maternel, l'amour est toujours présent. Une dernière lettre Ses publications sont empreintes de l'air marin breton et des anecdotes de sa vie. « Mémoires enfouies de Coco-Beach » est unique, dans le genre autobiographique. Même s'il y a « tout de même une part de fiction ». Cette dernière résulte d'un atelier d'écriture avec Fabienne Juhel. « Je lui dois beaucoup, cette oeuvre est aussi une manière de la remercier. » Au coeur de ces mémoires, un voyage dans le temps et dans l'espace. Le jeune auteur replonge en 2004 : retour à Coco-Beach, sur l'île de la Réunion. Une nouvelle dédiée à sa mère, qu'il a perdue il y a dix ans. L'occasion de lui adresser une dernière lettre.
Pratique Vincent Larnicol sera en dédicaces à BD West, le 12 décembre, au 3, rue Saint-Gilles, aux côtés d'auteurs et dessinateurs : Crisse Didier et Emmanuel Grellard, auteur et illustrateur de Atalante ; Besson, coloriste de Atalante et dessinateur de Kalimbo et Nicolas Mitric, auteur et illustrateur sur la série Kookaburra.
© Le Télégramme - http://www.letelegramme.fr/cotes-darmor ... 874610.php
4 décembre 2015 / Amélie Coispel /
En octobre, Vincent Larnicol publiait sa dernière nouvelle, « Loin où va la...
En octobre, Vincent Larnicol publiait sa dernière nouvelle, « Loin où va la rose », un monologue adressé à un amour perdu, à travers une dernière marche sur la pointe du Roselier. À l'âge de 3 ans, Vincent Larnicol est diagnostiqué autiste Asperger. Un syndrome qui n'est pour lui qu'une « infime partie » de sa personnalité. Aujourd'hui, il a publié quatre de ses nouvelles et travaille actuellement sur un recueil. « J'écris pour me guérir ». Diagnostiqué autiste Asperger à l'âge de 3 ans, Vincent Larnicol a appris à appréhender le monde différemment, avec une perception particulière, qu'il doit à son syndrome. Si son rapport aux autres reste difficile, il a tout de même évolué, d'années en années, confirme le jeune homme : « Les interactions sociales sont plus faciles ». Cette « particularité assez intime » comme il le dit si bien, ne l'empêche cependant pas de vivre, ni d'écrire. Il insiste d'ailleurs : « Mon handicap n'a aucune influence sur mon écriture. » Un amour passionnel avec les livres Le jeune homme, étudiant en deuxième année de DEUST Métiers des bibliothèques et de la documentation à Rennes, a toujours été passionné par les livres. Celui qui lui a donné le goût de la littérature ? « L'étranger », d'Albert Camus, qu'il a étudié en première. « Mon professeur de littérature m'a transmis le virus. Mais c'est un bon virus », sourit-il. Depuis, il lit « énormément », il « n'arrête plus ». De lecteur à auteur Lorsqu'il découvre les oeuvres de Serge Joncour, Vincent Larnicol passe de l'autre côté du livre. Il reprend alors les bases qu'il avait acquises lors d'ateliers contes en classes de sixième et cinquième, et participe à plusieurs concours de nouvelles, notamment les Escales de Binic, cette année. Cet été, le jeune auteur publiait ses trois premières nouvelles : « Lokienn et Louyenne », « Champ libre au démon », et « Mémoires enfouies de Coco-Beach », chez Édilivre, une maison d'édition alternative et gratuite. Puis, en octobre, il a publié « Loin où va la rose », qu'il décrit comme un « chemin serein ». Et dans chacune de ses nouvelles, qu'il soit impossible, envoûtant, désespéré ou maternel, l'amour est toujours présent. Une dernière lettre Ses publications sont empreintes de l'air marin breton et des anecdotes de sa vie. « Mémoires enfouies de Coco-Beach » est unique, dans le genre autobiographique. Même s'il y a « tout de même une part de fiction ». Cette dernière résulte d'un atelier d'écriture avec Fabienne Juhel. « Je lui dois beaucoup, cette oeuvre est aussi une manière de la remercier. » Au coeur de ces mémoires, un voyage dans le temps et dans l'espace. Le jeune auteur replonge en 2004 : retour à Coco-Beach, sur l'île de la Réunion. Une nouvelle dédiée à sa mère, qu'il a perdue il y a dix ans. L'occasion de lui adresser une dernière lettre.
Pratique Vincent Larnicol sera en dédicaces à BD West, le 12 décembre, au 3, rue Saint-Gilles, aux côtés d'auteurs et dessinateurs : Crisse Didier et Emmanuel Grellard, auteur et illustrateur de Atalante ; Besson, coloriste de Atalante et dessinateur de Kalimbo et Nicolas Mitric, auteur et illustrateur sur la série Kookaburra.
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