Ce n'est pas parce qu'on ne rencontre plus une personne qu'on ne lui fait plus confiance. Et ce d'autant plus que les personnes autistes n'ont pas souvent le réflexe ou
la manière d'entretenir des relations.

Il faut apprendre à penser neutre. Mais je crois savoir que cela n'est pas évident chez les personnes neurotypiques, chez qui c'est soit positif soit négatif.
La solitude n'est pas forcément une souffrance, mais peut être un moment de repos. Il ne faut surtout pas oublier ou nier que les interactions sociales sont, pour les personnes autistes, plus fatigantes qu'énergisantes (contrairement aux personnes non autistes en général).
Bonne chose que de philosopher, méditer.
[Nouvelle parenthèse philosophique.

]
Ne pas confondre
vacuité et
nihilisme. Il s'agit aussi d'accepter l'imperfection des êtres et des choses comme telle, au lieu de regretter un idéal comme "devant être".
Les désillusions ne doivent pas nous morfondre.

L'ascèse est un chemin de recherche d'une certaine sagesse (notamment pour éviter l'escalade de
la création des besoins, l'offre créatrice de
la demande, de nouveaux besoins). Toutefois, à mon avis, ce n'est pas parce que des personnes sont plutôt consuméristes ou épicuriennes qu'elles doivent culpabiliser. Aucune pensée méritocratique ne doit avoir
la priorité sur l'accessibilité à
la sérénité (et au pardon, mais bon, rechercher ou accorder le pardon, c'est déjà admettre une certaine culpabilité (chez soi ou autrui) alors qu'on sait qu'il s'agit souvent d'un sentiment de culpabilité induit par
la norme d'internalité, par
la volonté de pouvoir [se] contrôler ("J'aurais pu faire autrement. J'en serai capable à l'avenir.")).
Le sens de
la vie ? Ben, il n'y en a pas qu'un seul. Chaque personne peut son créer propre sens (et peut faire évoluer celui-ci au gré des réflexions, des discussions, des expériences, etc.), ou ne pas en créer (on peut se dire que "le sens de
la vie" est aussi sujet à vacuité, sans pour autant plonger dans l'abysse du nihilisme).
Bon, connaissant l'anorexie, tu sais maintenant que ce n'est pas une forme d'ascétisme. Elle est parfois - pas toujours ! - liée au culte du maigre, du fin, et à
la diabolisation du surpoids, des rondeurs. Les affiches publicitaires, les divers magazines et autres véhiculent le corps fin comme une norme prescriptive. Diaboliser le surpoids et les rondeurs, c'est infliger une peine supplémentaire aux personnes "grosses" :
la stigmatisation,
la culpabilisation (alors que celle-ci n'a pas lieu d'être).
En ce qui concerne le bonheur ou le sens de
la vie, j'essaie d'en développer qui ne stigmatise aucun être, qui ne recourt à aucun bouc émissaire (excès de connotation négative au point de ne pas entrer en matière pour les caractéristiques positives ;
diabolisation) ou héros (excès de connotation positive au point de ne pas entrer en matière pour les caractéristiques négatives ;
sacralisation). Je m'inspire de l'existentialisme -
l'existentialisme est un humaniste - de Jean-Paul Sartre.

L'existentialisme passe au-dessus de cette mêlée entre diabolisation et sacralisation, entre positif et négatif du jugement. J'en reviens donc au neutre dont je parlais au début.
Se connaître soi-même (
nosce te ipsum) ? À mon avis, c'est possible, pas forcément totalement, puisque nous évoluons, et aussi parce que nous voulons apprendre. Une personne qui veut s'apprendre admet, de ce fait, qu'elle ne se connaît pas totalement. Quant à une personne qui ne veut pas s'apprendre, elle n'en apprendra pas beaucoup plus... On peut en revenir au
"Je sais que je ne sais rien".
[Voilà pour cette nouvelle parenthèse philosophique.

]
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