Un lien entre anorexie mentale et autisme ?

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cosima
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Re: Un lien entre anorexie mentale et autisme ?

#46 Message par cosima » vendredi 1 novembre 2013 à 8:48

Mizton a écrit :Cette croyance du "ah t'es anorexique, bah t'as qu'à manger !" me fout hors de moi car non seulement c'est faux mais en plus ça fait beaucoup de mal aux personnes concernées, comme si au final ça niait le fait que c'est une maladie, et que ben "si elles veulent, elles peuvent".
C'est comme pour un alcoolique lui dire "t'es alcoolique? t'as qu'à arrêter de boire" en pensant que ce n'est qu'une question de volonté :crazy: Ben voyons :mrgreen:
Je me suis beaucoup battue pour expliquer à mon entourage que cela n'avait rien à voir avec la volonté. Si volonté il doit y avoir c'est pour aller se faire soigner.

Mizton je suis d'accord, le stress coupe l'appétit mais ne fait pas l'anorexie. Mais ça peut m'arriver de stresser deux jours d'affilé et de ne pas manger du tout :shock:
Neuro pas du tout typique, diagnostiquée hqi, ne souhaite pas faire de diagnostic SA

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Re: Un lien entre anorexie mentale et autisme ?

#47 Message par Manduleen » vendredi 1 novembre 2013 à 11:39

Mizton a écrit : Enfin de toute façon dans tout les cas il s'agit (ou "ça aboutit à" ) d'anorexie. Mais à moins que tu stresses 24h/24h (je ne dis pas que c'est impossible hein), le manque d'appétit lié au stress (ce qui est assez récurrent chez tout le monde) ne suffit pas à lui seul à rendre quelqu'un pathologiquement anorexique (car on ne va pas s'amuser à qualifier d'anorexique - par soucis de correspondance étymologique - toute personne n'ayant pas d'appétit lorsqu'elle stresse). Il ne me semblait pas avoir compris que Meï parlait exclusivement de stress comme cause de son manque/absence d'appétit, mais je me trompe peut-être.
Stresser 24h/24 sur plusieurs jours d'affilé... si si, c'est possible :mryellow: Suffit de m'envoyer en "vacances" (je mets entre guillemets parce qu'au final ce n'est très reposant) :mryellow: Trève de plaisanterie, c'est heureusement rare comme cas de figure car j'ai appris à éviter ces situations, mais des fois, ou bien on ne veut pas les éviter (quand c'est du bon stress) ou bien on n'a pas le choix.
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Re: Un lien entre anorexie mentale et autisme ?

#48 Message par Cailla » vendredi 1 novembre 2013 à 15:43

Quand il y a anorexie d'après la définition de mon neuropsychiatre, il n'y a aucune volonté consciente ou pas de réduire l'apport alimentaire, ce n'est pas une intention mais un fait biologique, je ne sais pas comment exprimer ça mais ce n'est pas un truc psychologique, c'est physiologique. Si je prends mon exemple, en cas de stress intense (qu'il soit positif ou négatif), je ne ressens plus la faim, donc je ne pense pas à m'alimenter.
Dans le cas que définit Meï ou le mien, c'est plus de l'anorexie tout court, une réaction physiologique au stress.
Je suis tout à fait d'accord avec ça, l'anorexie simple c'est la perte d'appétit, une réaction physiologique à toute sorte de choses dont le stress (au sens large), les médicaments, une maladie etc.
Mais à moins que tu stresses 24h/24h (je ne dis pas que c'est impossible hein), le manque d'appétit lié au stress (ce qui est assez récurrent chez tout le monde) ne suffit pas à lui seul à rendre quelqu'un pathologiquement anorexique
le stress coupe l'appétit mais ne fait pas l'anorexie. Mais ça peut m'arriver de stresser deux jours d'affilé et de ne pas manger du tout
Il y a moyen de stresser tous les jours un peu ou beaucoup, en ayant un ou plusieurs stress post traumatique, des relations conflictuelles journalières, des situations quotidienne "obligatoires" stressante, des phobies, une situation de vie qui l'impose (par exemple ne pas supporter le bruit et vivre près d'une route) etc.

Les périodes de ma vie où j'ai eu le moins faim étaient des périodes difficiles. Les périodes de ma vie où mon alimentation ne posait pas de problème j'étais heureuse. J'ai eu une expérience de privation assez longue pour des raisons financières où je n'ai pas mangé à ma faim mais où je m'y suis habituée (j'étais déjà une petite mangeuse) . Quand j'ai recommencé des années après à ne plus manger le midi, je commençait mon burn out, j'ai enchaînée sur une longue maladie, puis des relations éprouvantes. Depuis m'alimenter est difficile, mais c'est devenu aujourd'hui mon problème le plus important. Mon corps et mon cerveau sont habitués au jeûne régulier. Mon fonctionnement de vie et de gestion du stress aussi.
Pour Cailla : Euh, tu sais que des pesticides sont présents dans absolument TOUS les produit
Oui hélas, comme je le disais ce n'est pas moi que je protège, je refuse de financer des gens qui foutent la planète en l'air, si j'en ai la possibilité. L'alimentation et la santé n'est pas du tout mon intérêt principal. Le vivant et l'écologie, c'est mon intérêt restreint.

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Re: Un lien entre anorexie mentale et autisme ?

#49 Message par Cailla » samedi 2 novembre 2013 à 13:20

Justement un article d'aujourd'hui sur le sujet : on y dit qu'il existe des personnes qui gère le stress en mangeant, d'autres qui le gère en ne mangeant pas/moins. Que les premiers sont habituellement considéré comme ayant une "autorégulation" inadaptée menant à l'obésité et que les les deuxièmes sont chanceux et ne devraient pas changer leur comportement. Or il semble que cela soit plus complexe que ça. Il y a encore beaucoup à creuser sur les "stress eater"
http://www.medicalnewstoday.com/articles/268247.php

A la suite de cet article j'ai fait d'autres recherche reliant la régulation alimentaire liée au stress à l'hypothalamus et au système dopaminergique. Identifiés chez moi comme origine de plusieurs de mes problèmes.

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Re: Un lien entre anorexie mentale et autisme ?

#50 Message par Mizton » samedi 2 novembre 2013 à 22:03

Surtout que dans une société prônant la maigreur, pardon, "minceur" (...) une telle affirmation de la part de professionnels de la santé manque cruellement d'objectivité. C'est bien que l'article remette ça en perspective, car finalement l'étude décrite montre bien qu'il y a un certain équilibre entre les situations positives ou négatives. Après tout est question de la balance entre les situations positives et négatives...
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Re: Un lien entre anorexie mentale et autisme ?

#51 Message par Bubu » mardi 5 novembre 2013 à 13:47

Un truc que j'ai remarqué, c'est que même quand l'on a pas faim, manger redonne un coup de boost au moral. Du coup j'essaie de me forcer de manger (pour ne pas dire de me gaver si toutefois l'estomac ne m'envoie pas balader) quand je ne vais pas bien, et là ô miracle, j'ai à nouveau le moral !
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"

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Re: Un lien entre anorexie mentale et autisme ?

#52 Message par Cailla » mardi 12 novembre 2013 à 16:12

Exploring autistic traits in anorexia: a clinical study - Molecular Autism 2013, 4:44 - Published: 12 November 2013

Women with anorexia possess a greater number of autistic traits than typical women. AQ-10 items that discriminated between groups related to 'bigger picture' (global) thinking, inflexibility of thinking and problems with social interactions, suggesting that autistic traits may exacerbate factors that maintain the eating disorder rather than cause the eating disorder directly. Using screening instruments may improve understanding of patients' problems, leading to better tailoring of intervention. We conclude that further investigation of autistic traits in AN could inform new intervention approaches based on joint working between ASC and eating disorder services.

http://www.molecularautism.com/content/4/1/44/abstract

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Re: Un lien entre anorexie mentale et autisme ?

#53 Message par Cailla » mardi 12 novembre 2013 à 19:50

Le cerveau anorexique - July 26, 2013 (trad google)
https://www.sciencenews.org/article/anorexic-brain

Les études sur les cerveaux des personnes atteintes d'anorexie ont révélé un certain nombre de circuits complexes du cerveau qui montrent des changements dans l'activité par rapport aux personnes saines. //

Heenan avait toujours pensé qu'elle était à blâmer pour sa maladie. Les données de Kaye racontent une histoire différente . Il a remis un tas de scans du cerveau noir et blanc - certains ont montré le cerveau des personnes en bonne santé , d'autres étaient des personnes souffrant d'anorexie mentale . Les analyses n'ont pas le même aspect. «Les gens ont été choqués », dit Heenan . Mais surtout , elle se souvient , le groupe semblait soupirer de soulagement , la respiration des années de culpabilité enfouie sur la maladie . «C'est quelque chose dans la façon dont j'ai été câblé - c'est quelque chose que je n'ai pas choisi »//

L'anorexie a un taux de mortalité élevé , elle est coûteuse à traiter et les gens sont malades chroniques//

Les freins mentaux que les gens utilisent pour freiner instincts impulsifs , par exemple, pourraient se coincer dans les personnes souffrant d'anorexie . Certaines études suggèrent que juste un goût de sucre peut envoyer des parties du cerveau fonçant dans le surmenage. D'autres zones du cerveau semblent insensibles aux goûts - et même des sensations comme la douleur . Pour les personnes souffrant d'anorexie , une douleur brutale de la faim pourrait s'inscrire plutôt comme un bruit sourd .//

La culture pop peint souvent anorexiques comme des jeunes femmes volontaires qui suivent des régimes pour être belle , dit-il. Mais , " vous ne pouvez pas choisir d'être anorexique ».//

Mais un trouble de l'alimentation réelle va bien au-delà d'une mauvaise alimentation . L'anorexie concerne la malnutrition , la perte excessive de poids et de la pensée souvent défectueux de l'un des disques les plus élémentaires de l'organisme : la faim . Le désordre est également rare . Moins de 1 pour cent des filles développe l'anorexie. //

Certaines personnes sont particulièrement vulnérables à développer un trouble alimentaire . Chez ces personnes , les changements stressants de la vie , tels que partir au collège , peuvent faire pencher la balance vers l'anorexie mentale .//

À l'école et le sport , les enfants anorexiques tendent à la perfection . //
«Il est très rare pour moi de voir une personne souffrant d'anorexie dans mon bureau qui n'est pas un premier de classe », explique verrouillage . Même à un âge précoce , les personnes qui développent plus tard le trouble de l'alimentation ont tendance à exercer une capacité presque surhumain pour pratiquer , se concentrer ou étudier. " Ils vont travailler , travailler et travailler », dit-il . " Le problème, c'est qu'ils ne savent pas quand s'arrêter. "//

En fait , de nombreux scientifiques pensent que le cerveau des anorexiques peuvent être câblés pour la volonté, pour le bien et le mal .//

Un résultat a donné une secousse Brooks . Un centre de contrôle de soi dans le cerveau anorexiques jailli à la vie lorsque les volontaires ont pensé à la nourriture - mais seulement chez les femmes qui limitent sévèrement leurs calories, son équipe a rapporté Mars 2012 dans le PLoS ONE . Le cortex préfrontal dorsolatéral DLPFC . // Le centre de contrôle pourrait être la pépite qui révèle comment les anorexiques réprimer sur leur appétit. //

Une mémoire de travail turbo pourrait aider les anorexiques à s'accrocher à des règles qu'ils se sont fixés sur la nourriture . «C'est comme si on disait :« Je vais seulement manger une salade à midi, je vais seulement manger une salade à midi, « encore et encore dans votre esprit », explique Brooks. Ces mantras peuvent devenir tellement ancrée que la personne anorexique ne peut pas leur échapper .//

Pour de nombreux anorexiques , la nourriture n'a tout simplement pas très bon goût . Un symptôme classique de la maladie est l'anhédonie , ou difficulté à éprouver du plaisir . //

Certains des symptômes de Heenan pourrait provenir de mêlées dans le système de récompense, les circuits du cerveau reliant nourriture au plaisir. Au cours des dernières années, les chercheurs ont constaté que les molécules qui parcourent les circuits de récompense des gens sains ne sont pas tout à fait la même chose dans les anorexiques . Et les études sur des rongeurs ont lié les changements chimiques dans les circuits de récompense à la sous- et la suralimentation .//

Quand les anorexiques ont obtenu un goût inattendu de sucre, un regain d' activité a fleuri dans leurs cerveaux. Les personnes obèses ont eu la réaction inverse: Leurs cerveaux n'ont pas enregistré la surprise. Femmes en bonne santé étaient quelque part au milieu.// "C'est juste trop de stimulation pour elles», dit Frank .//

Une des régions exitées dans les cerveaux des anorexiques était le striatum ventral , un morceau de cellules nerveuses qui fait partie du circuit de la récompense d'une personne qui capte les signaux de dopamine, une substance chimique qui se précipite quand la plupart des gens voient un festin sucré . // des chercheurs dans le laboratoire de Kaye à l'UCSD ont montré que le même produit chimique qui rend les gens requinqués quand un collègue apporte une boîte de beignets pourrait effectivement déclencher l'anxiété chez les anorexiques .//

Habituellement, un rush de la dopamine déclenche l'euphorie ou un regain d'énergie , explique un psychiatre et chercheur neuroimagerie à l'UCSD . Les anorexiques ne semblent pas ramasser les bons sentiments .//

«Les gens souffrant d'anorexie ne se sentent pas euphoriques - ils sont anxieux », . Et le plus dopamine se répandre à travers le cerveau anorexiques , le plus anxieux qu'ils ressentaient. La réaction anorexiques à la substance chimique pourrait aider à expliquer pourquoi ils évitent la nourriture - ou du moins les aliments que les gens sains trouvent tentant.//

Un trait sur lequel Kaye a mis l'accent est ​​le sentiment est anorexiques de prise de conscience de leur corps.// Ces régions, appelé insula , sont l'une des premières zones du cerveau pour enregistrer la douleur , le goût et d'autres sensations. Quand les gens retiennent leur souffle , par exemple, et sentir les griffes de panique de la faim de l'air, " les lumières insula -vous comme un fou », dit Kaye . Kaye et ses collègues ont montré que les insulas de personnes souffrant d'anorexie semblent être quelque peu émoussé aux sensations. //«Ils ne semblent pas sentir les choses correctement », dit- Kaye

Si les anorexiques ne peuvent pas détecter sensations comme la douleur correctement , ils peuvent aussi avoir du mal à ramasser d'autres signaux du corps, tels que la faim //

D'habitude, quand les gens ont faim , leur insulas rev jusqu'à leur faire savoir . Et chez les personnes souffrant de la faim en bonne santé , un goût de sucre excite vraiment l'insula . Pour les anorexiques , cette partie de la faim de détection du cerveau semble engourdi.// Les résultats " peuvent nous aider à comprendre pourquoi les gens peuvent mourir de faim et de ne pas avoir faim », dit- Kaye .//

Bien que la région du cerveau qui dit aux gens qu'ils ont faim pourrait avoir du mal à détecter des signaux douces , certains circuits de récompense semblent réagir de façon excessive aux mêmes indices .//

Dans les mois qui ont suivi son traitement, Heenan et sa famille ont travaillé ensemble pour reconstruire sa relation avec la nourriture . Dans un premier temps , son fiancé a fait tous ses repas , mais étape par étape , Heenan a obtenu l'autonomie de son régime alimentaire. //

Les options de traitement pour l'anorexie comprennent un large éventail de thérapies à base de médicaments et comportementaux . La plupart ne fonctionnent pas très bien, et beaucoup n'ont pas le soutien des essais fondés sur des preuves . Hospitaliser les patients peuvent augmenter le gain de poids à court terme ", mais quand les gens rentrent chez eux , ils perdent tout le poids de nouveau »,//

Quelques bonnes options existent pour les anorexiques adultes , un groupe connu pour abandonner les traitements. Nouveaux indices de travail que la thérapie cognitive de remédiation , ou CRT , qui utilise des exercices cognitifs pour changer les comportements anorexiques , a du potentiel

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Re: Un lien entre anorexie mentale et autisme ?

#54 Message par Mizton » mardi 12 novembre 2013 à 21:10

Google a du travail avant de pouvoir proposer des traductions potables :/ J'irai lire l'original sous peu du coup.
Article intéressant cela dit, mais il serait utile de savoir si les comparaisons de "câblage" neuronal entre personne saine et anorexique ont été faite de façon valides... Si le câblage est présent chez une personne dont l'anorexie est établie, qui dit qu'il ne résulte pas de la maladie (qui pourrait faire évoluer le rapport du cerveau à la nourriture, entre autres) ? Si on trouve ce câblage particulier chez une personne saine chez qui la maladie ne s'est pas encore déclarée, alors là oui l'argument serait valide, mais d'ici là ça me semble plus une hypothèse de travail qu'autre chose :/ Ou alors j'ai manqué un épisode.

Après, l'anorexie n'est qu'une forme parmi d'autres d'addiction. Or il semble qu'il y a des prédispositions génétiques aux addictions. Après, que ce soit la drogue, l'alcool, l'anorexie etc, peut-être que ce qui détermine l'addiction à laquelle on sera le plus sensible est une particularité au niveau du "câblage" neuronal du coup. Ou pas (vu qu'apriori quand on est sujet aux addictions, on peut cumuler ou passer de l'une à l'autre...)

Par contre je ne suis pas vraiment d'accord avec leur conclusion plutôt largement pessimiste du "l'hospitalisation ne sert à rien car dés qu'on sort on reperd tout le poids perdu".... C'est pas nécessairement vrai.... (et ça continue de sauver des vies, soit dit en passant !)
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Re: Un lien entre anorexie mentale et autisme ?

#55 Message par Cailla » mardi 12 novembre 2013 à 22:06

il serait utile de savoir si les comparaisons de "câblage" neuronal entre personne saine et anorexique ont été faite de façon valides


Apparemment plus ou moins oui mais faible échantillon si je me souviens.

l'article est en fait une synthèse de plusieurs études. Il est très long. J'ai coupé un peu partout cela peut sembler décousu.
Si le câblage est présent chez une personne dont l'anorexie est établie, qui dit qu'il ne résulte pas de la maladie
La question est posée dans l'article original
d'ici là ça me semble plus une hypothèse de travail qu'autre chose :/ Ou alors j'ai manqué un épisode.
Oui c'est une hypothèse avec des travaux divers complémentaires à faire (juillet 2013 l'article)
l'anorexie n'est qu'une forme parmi d'autres d'addiction.
je ne pense pas que ce soit si simple (et mon histoire médicale me laisse à penser que cela ne l'est pas aussi simple), mais oui je pense que s'en est une quelque part.

Je précise aussi que ce texte, et les citations que j'en ai fait me parle beaucuoup vis à vis de mon vécu. Cette histoire de douleur non ressentie, de faim qui fait simplement un "bruit sourd" (auquel cas oui je connais cela, je l'ai identifié et je pourrais donc savoir quand mon corps à vraiment faim à défaut de savoir quand il a un peu faim...) de non plaisir, d'hypersensibilité, de mini dose de sucre qui entraîne un surmenage (tilt...) Sans parler de la dopamine qui est le fil rouge de mes problèmes médicaux (que perso j'ai lié à différents stress sur un cerveau atypique) etc.

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Re: Un lien entre anorexie mentale et autisme ?

#56 Message par Jean » jeudi 20 septembre 2018 à 17:14

Clinical evaluation of autistic symptoms in women with anorexia nervosa
Heather Westwood View ORCID ID profile, William Mandy and Kate TchanturiaEmail author
Molecular AutismBrain, Cognition and Behavior20178:12


Évaluation clinique des symptômes autistiques chez les femmes souffrant d'anorexie mentale


Malgré un lien suggéré entre l'anorexie mentale (AN : anorexia nerviosa) et les troubles du spectre autistique (TSA), des études antérieures ont utilisé des critères d'autodéclaration ou de diagnostic pour évaluer les TSA dans les populations AN plutôt qu'une observation directe des symptômes caractéristiques des TSA. Le but de cette étude était d'utiliser une évaluation clinique standardisée des TSA, le programme d'observation du diagnostic d'autisme, 2e édition (ADOS-2), pour étudier la présence de symptômes autistiques dans un échantillon transversal de femmes atteintes d'AN.

Les méthodes

Soixante femmes ont été recrutées dans des services de traitement des troubles de l'alimentation chez des patients hospitalisés ou des patients de jour. Chaque participant a subi l'évaluation ADOS-2 et a rempli une série de questionnaires d'auto-évaluation évaluant la pathologie du trouble de l'alimentation et d'autres symptômes psychiatriques. Le QI a également été évalué.

Résultats

Quatorze femmes (23,3%) ont obtenu un score supérieur au seuil clinique pour les TSA sur l’ADOS-2. Seules huit de ces femmes présentaient des comportements répétitifs ou restrictifs, tandis que les 14 avaient des difficultés sociales. Des symptômes de TSA élevés étaient associés à une augmentation de l’alexithymie et des symptômes obsessionnels-compulsifs, mais pas à une pathologie spécifique des troubles de l’alimentation.
anorexie.gif
Conclusions

Les symptômes de TSA sont surreprésentés chez les femmes présentant une AN sévère et semblent être associés à d'autres symptômes psychiatriques, ce qui justifie un examen plus approfondi et une prise en compte du traitement.

Texte intégral : https://molecularautism.biomedcentral.c ... 017-0128-x
père d'une fille autiste "Asperger" de 40 ans

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