De l'utilité de la psychanalyse ...

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freeshost
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Re: La psychanalyse n'est pas faite pour les autistes.

#76 Message par freeshost » mardi 5 août 2014 à 18:50

Ben, on dirait qu'il y a pas mal de psychiatres qui ont à apprendre sur les formes d'autisme.
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Kilou1984
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Re: La psychanalyse n'est pas faite pour les autistes.

#77 Message par Kilou1984 » mardi 5 août 2014 à 19:56

freeshost a écrit :Ben, on dirait qu'il y a pas mal de psychiatres qui ont à apprendre sur les formes d'autisme.
Re-Bonsoir,
Tout à fait dacord.


Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (fin).
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G.O.B.
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Psychiatrie/psychanalyse, impérialisme et diversité clinique

#78 Message par G.O.B. » lundi 11 août 2014 à 13:59

Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (début).


Une série de 3 longs articles, autour du rôle de la psychiatrie aujourd’hui dans l’accompagnement de l’autisme, écrits par Moïse Assouline, médecin directeur du Centre Françoise Grémy (Hôpital de Jour Santos-Dumont et Unité Mobile pour les Situations Complexes en Autisme et TED) à Paris.

EDIT : il ne me semble pas que Moïse Assouline soit psychanalyste, mais il a publiquement apporté son soutien à Pierre Delion sur le packing.

Un arrière-fond historique aux critiques contre la psychiatrie et la psychanalyse.

Il y a un écart entre le rôle joué par la psychiatrie et la psychanalyse dans l’accompagnement des personnes autistes, en réalité très partiel, et la représentation dominatrice qu’en donnent certains de leurs partisans ou leurs adversaires. Aussi, ces deux disciplines, bien qu’elles soient distinctes et traversées chacune par divers courants, entretiennent chez des parents la crainte d’une emprise corporatiste au détriment des parcours de vie de leurs enfants.

En France, c’est pourtant la pédopsychiatrie qui a joué le rôle d’initiateur anti-asilaire entre 1955 et 1975. Elle était alors inspirée par les idéaux de la psychanalyse pour « la réhabilitation du sujet ». Ensuite, c’est aux parents qu’est revenu le maintien d’une radicalité anti-asilaire, retournée contre ces disciplines.
Car depuis les années 80, tantôt en duo, tantôt séparées (voire opposées), elles n’ont pas toujours accompagné avec discernement les évolutions et les exigences familiales et sociales d’une modernisation. Celle-ci a élargi le plateau technique utile, bien au delà du « soin » et du médicament, et bien au delà d’accompagnements institutionnels fragmentés, de l’enfance à l’âge adulte, entrecoupés d’abandons et de rejets sociaux.

Tant que des discours venus de la psychiatrie ou de la psychanalyse prétendront à une suprématie sur les causes de l’autisme ou sur les parcours de vie des personnes, ces professions susciteront de l’hostilité. Elles devraient maintenant délimiter leur exercice nécessaire à leur juste place. (...)

Y a-t-il un impérialisme du soin dans les services ?

La psychiatrie et la psychanalyse ont occupé une place dominante dans les institutions sanitaires et medico-sociales depuis les années soixante même quand elles n’étaient pas physiquement dans les services. C’est en parallèle, ou en opposition à elles, que d’autres disciplines ont apporté ensuite des modalités d’accueil nouvelles pour les personnes autistes.

Pourtant, l’ère d’un « tout thérapeutique » n’a jamais vraiment existé. Une fiction illuminait la « psychothérapie » ou « le soin », irradiées par ces deux professions, et laissant dans l’ombre les autres accompagnements qui allaient du simple gardiennage asilaire à la scolarisation, en passant par de multiples activités éducatives et sociales. Le « suprémacisme » de ces disciplines a perdu de son aura mais il persiste dans le vocabulaire de nombre d’équipes tandis que pour les familles des confusions existent entre « le traitement », « le soin », « le thérapeutique », la « psychothérapie » et « la psychothérapie institutionnelle ». Cette dernière ne représente pas non plus la seule approche pour analyser les actions et les interactions dans les services, leur critique constructive et les innovations. (...)

Pour une mise à jour de la diversité clinique.

La psychiatrie et la psychanalyse ont longtemps dominé les discours sur la clinique de l’autisme. Elles ont ensuite accepté avec réticence les apports d’autres disciplines. Plus récemment, elles s’en approprient certaines innovations, au risque de travestir l’interdisciplinarité qui s’impose peu à peu.

Il leur faut maintenant :

- sélectionner avec précision leurs apports cliniques utiles et leurs actions dans les parcours de vie suivant l’âge et le type de troubles.

- apprendre à fédérer les observations des autres disciplines du plateau technique, quand on le demande. Il s’agit d’innovations issues de spécialités médicales (comme la génétique et la neuropédiatrie), de la psychologie du développement, du cognitivisme, de la psychomotricité et de l’éducation. Cet apprentissage difficile exige du temps car il n’est pas spontanément acquis lors des études de psychiatrie, de psychologie ou de la formation « à une méthode ».

Les équipes accompagnantes, qu’elles soient éducatives, sociales, thérapeutiques, ou mixtes en ont maintenant grand besoin pour accéder à la complexité de la clinique de l’autisme. (...)
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Re: Psychiatrie/psychanalyse, impérialisme et diversité clin

#79 Message par freeshost » lundi 11 août 2014 à 18:22

Copié, collé, mis en page, pdf-isé, mais des fautes de français peuvent subsister. :)

En tout cas, ça nous donne des repères sur l'histoire de la psychanalyse et de la psychiatrie.

En gros, il [Moïse Assouline] distingue quatre vagues de révolte des parents de 1960 à nos jours :
1. Dans les années 60, les parents de Sésame Autisme quittent l’UNAPEI.

Ils [les parents] poursuivent la réhabilitation des autistes en famille pendant et après leur adolescence et contrecarrent ainsi une idéologie qui pousse derechef à la séparation familiale, cette fois semi - précoce, bien incarnée par l’Ecole de Bonneuil de la psychanalyste Maud Mannoni.

La matrice de ce premier recul de la profession (sur le plan du maintien des enfants dans leur famille, moteur de sa mobilisation initiale) est qu’elle avait cru guérir les enfants autistes de « leurs troubles de la personnalité » par des « soins intensifs » inspirés par la psychanalyse. Or, devenus adolescents ils ne sont pas guéris. En fait ils sont plus lourds, plus costauds et la sexualité les envahit. Comme la psychiatrie est bien capable de le faire, elle va transférer sa frustration d’une impasse technique et de son manque de moyens en une vague théorie. On préconise la séparation car maintenant les parents seraient cause de la persistance des troubles : ils seraient « incapables de contenir ces jeunes », un leitmotiv qui revient dans les dossiers-patients, les articles et les études de l’époque.

(...)

C’est à cette époque que les adolescents autistes entrent dans un « no man’s land » entre le sanitaire, le médico-social et le social. Cinq mille d’ entre eux sont accueillis « nulle part » selon le rapport d’enquête de l’I.G.A.S. de 1994. Une moitié sort des I.M.E. et l’autre des Hôpitaux de jour pour enfants. En volume, le médico-social et la psychiatrie ont une part égale dans ces rejets. Tandis qu’on reste aveugle à ces conséquences des tranches d’âge limitées dans les institutions, à ces abandons et ces errances des enfants et de leurs parents, un autre concept justificateur se répand, celui de « la discontinuité thérapeutique ». En ne prévoyant pas une suite institutionnelle à leur parcours, on donnerait une meilleure chance à ce que leurs capacités ou leurs désirs émergent : établir une filière et des relais serait psychiquement enfermant. Or, c’est à cause de cette négligence que, devenus adultes, beaucoup seront de retour physiquement dans des services asilaires, reconstituant l’horrible « défectologie » des années 50.

(...)

Avec le recul, peut-on supposer qu’à l’intérêt éthique de faire sortir les enfants de l’asile dans les années 60 se rajoutait, pour la pédopsychiatrie hospitalière, l’intérêt d’en sortir elle-même avec eux pour s’installer en ville, dans les « secteurs de psychiatrie », comme une aubaine. Une fois installée dans la cité, elle les a oublié à leur sort tandis qu’ils sont devenus grands, abandonnés ou mal orientés, souvent mal accueillis par la psychiatrie des adultes, parfois maltraités.

(...)

2. Dans les années 80, les parents d’Autisme France quittent Sésame Autisme.

Apres la dissidence des années 60 (celle de Sésame Autisme donc, qui s’est séparé de l’UNAPEI) est apparu dans les années 80 - 90 un autre embranchement, celui des jeunes parents d’ "Autisme France", qui se séparent à leur tour de Sésame. Ils lancent un mouvement pour l’éducation des enfants et pour l’intégration scolaire.

S’opère alors un déplacement du regard, inverse de celui des années 60. Pour éliminer plus radicalement le risque asilaire, ce mouvement qui rassemble avec eux des professionnels et des administrateurs veut exclure l’autisme du champ de la psychiatrie. Il l'argumente par la prééminence des "troubles de la cognition" sur ceux de la « personnalité », du handicap sur la maladie, de l’organogenèse sur la psychogenèse. La pédagogie comportementale, la génétique et la recherche sont mises au premier plan.

(...)

Le changement que les psychiatres et les psychanalystes ne distinguent pas clairement alors est que la radicalité anti-asilaire est maintenant assumée par les associations de parents et non plus par les organismes professionnels ou institutionnels.

Et c’est seulement au bout de quinze ans que cette pression familiale et sociale va faire réagir le monde politique. La Circulaire Veil de 1995, qui établit l’autisme comme priorité de santé publique dessine un nouveau protocole de coopération sanitaire, médico-sociale et éducative. Dorénavant, il y aura pour l’autisme en France un avant et un après cette Circulaire.

(...)

3. Dans les années 2000, une troisième vague de parents amène d’autres pôles de revendications.

Entre temps, dans les années 2000, une troisième vague de dissidence, plus intraitable encore que les précédentes, est apparue. Les nouveaux parents militent pour la prise en charge ultra précoce des enfants, ce que des savoirs scientifiques récents rendent incontournable. Ainsi, ils espèrent une amélioration rapide qui rendrait crédible, et plus tard effective, l’inclusion scolaire et sociale revendiquée aussi avec vigueur.

(...)

Mais malgré eux les vieux démons « suprémacistes » s’imposent encore et encore. Tandis que les jeunes parents montrent dans les medias leur exaspération due aux mensonges d’état, à l’absence ou au retard quant aux moyens de la prise en charge précoce des petits autistes, ce que la psychiatrie dénonce peu (beaucoup moins que les associations), des psychanalystes vont sur les mêmes ondes pontifier sur « les mères crocodiles » et « leurs fantasmes cannibales ». Le parallélisme des discours et le malentendu sont à leur comble entre d’une part le ressentiment familial et social sur les parcours et d’autre part l’emphase de certains discours psychanalytiques emplis de jouissance littéraire ou de bons mots.

(...)

4. Depuis 2010, est-ce une quatrième vague ?

J’ai commenté précédemment la responsabilité des politiques et des administrations, notamment depuis 2012. Rappelons seulement qu’après une période de déni, celle des années 80, il y eut dans les années 90 la reconnaissance de l’ autisme comme priorité de santé publique, et que, entre 2010 et 2014, on observe des embardées erratiques et des manipulations dans les ministères, de Sarkozy puis de Hollande, en interaction avec une quatrième vague de contestation parentale. Des regroupements s’établissent temporairement autour d’approches qui s’autoproclament souveraines ou uniques. Mais derrière cette façade d’unité, une guerre commerciale féroce, notamment pour dispenser des formations, aiguise des surenchères et des rivalités y compris entre associations familiales.

Petite histoire de la critique de la psychanalyse et de la psychiatrie C’est le discours de la ministre Marie-Arlette Carlotti en juin 2013 sur « les méthodes qui marchent » et qui « seules seront financées » qui leur a frayé un chemin. Cette bévue s’est abritée derrière la dernière Recommandations de la HAS. Après celle de 2005 (pour les diagnostics), consensuelle, celle de 2012 (pour les pratiques) a valorisé à l’excès des « preuves scientifiques» très contestables, afin de donner cette fois la suprématie à des approches comportementales. Cette capitulation devant des lobbyings est à la source d’abus qui imposeront sans doute des arbitrages juridiques. Nous savons cependant que les personnes autistes, qui présentent une grande diversité, vont résister aux tentatives d’uniformiser les accompagnements.

(...)

L’apport de la psychologie du développement [7] et la compréhension des déséquilibres sensori-moteurs variés (le corpus moderne du suisse André Bullinger [8]) est essentiel pour la prévention précoce et la rénovation de la clinique. Il montre les failles de la régulation tonico- émotionnelle dans l’enfance, puis dans le présent de l’adolescent et de l’adulte, et comment elles génèrent des troubles des conduites, permanents ou des aggravations conjoncturelles. Ces failles existent quel ques soient les niveaux intellectuels associés à l’autisme, chez les plus déficitaires comme chez les personnes « avec un haut niveau » ou dans les syndromes d’Asperger. Auparavant prédominait à l’inverse l’idée qu’une «souffrance psychique » était le primum movens, l’initiateur pour la plupart des  blocages y compris physiques. Cette représentation-là, encore majoritaire il y a peu, est maintenant révisée par toutes les disciplines. Remarquons que les psychanalystes Pierre Delion et Genevieve Haag, ainsi que M-F Livoir-Petersen contribuent aujourd’hui à cet apport en y versant leurs propres expériences.

L’apport du cognitivisme moderne (notamment le corpus du franco-québécois Laurent Mottron [9]) a des incidences majeures sur la clinique. Par exemple, il permet de comprendre comment une personne subit l’emprise de séquences de pensées ou de séquences d’actions déjà connues et qui doivent être réalisées derechef avant d’amorcer des conduites nouvelles ou adaptées ; les difficultés à circuler simultanément dans plusieurs séquences de pensée, d’action, et d’émotions ; la concentration de ces personnes difficile à détourner ; les gênes intellectuelles et physiques ressenties lors des interactions avec les autres, etc. Dans certains cas, le cognitivisme nous permet aussi de comprendre que le langage peut être un leurre qui crée des relations pathologiques avec l’entourage, et que certains autistes « verbaux » ont des conduites plus adaptées s’ils sont assistées comme des non-verbaux. Là encore, ce ne sont que quelques exemples. Ils sont mentionnés ici au titre du diagnostic différentiel : ces troubles des conduites sont souvent attribués faussement à des dimensions psychologiques communes, non spécifiques.
Concernant Pierre Delion, je viens de lire cette lettre que lui adresse Hugo Horiot.
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Re: Psychiatrie/psychanalyse, impérialisme et diversité clin

#80 Message par Jean » mardi 12 août 2014 à 20:43

Les articles sont intéressants.

Il n'y a pas de doute sur le fait que M. Assouline défende la psychanalyse. Mais pas tous les psychanalystes. Et pas toutes leurs pratiques.

Il est décrit sous le pseudonyme de Maxime dans "Je vais passer une bonne journée cette nuit"
père d'une fille autiste "Asperger" de 40 ans

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Re: Psychiatrie/psychanalyse, impérialisme et diversité clin

#81 Message par Mars » mercredi 13 août 2014 à 14:41

Merci à vous pour ces éléments très éclairants.


Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (fin).
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.

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Votre avis sur la psychanalyse

#82 Message par Tugdual » mardi 16 janvier 2018 à 22:15

Modération (Tugdual) : Déplacement de messages faisant suite à ceci (début).


Le dernier "Tronche en Live", enregistré à Nancy :
Spoiler : TenL#58 : 
Source : Regard scientifique sur la psychanalyse avec Joël Swendsen...

Les formations universitaires en psycho :
  • Formations entièrement TCC :
    Screenshot_20180116_220015.jpg
  • Formations entièrement psychanalytiques :
    Screenshot_20180116_220041.jpg
On n'est pas sorti de la berge ...

L'intervenant, Joel Swendsen, fait un amer constat de la situation
française en matière de psychiatrie, à tous les niveaux : décideurs
politiques, formation des professionnels, pratique psychiatrique ...

Presque quinze ans après le fameux rapport de l'INSERM (2004),
de nombreuses universités continuent à proposer une formation
psy entièrement axée sur la psychanalyse, ce qui est scandaleux.

L'objectif de l'université devrait être de former les étudiants à
l'ensemble des connaissances avérées, et pas, comme souvent ici,
se faire le chantre d'une spécialité unique, qui plus est fantaisiste ...

Modification :
  • 17/01/2018 : Ajout d'une synthèse.
  • 18/01/2018 : Ajout d'un lien.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: Votre avis sur la psychanalyse?

#83 Message par 2N3055 » mercredi 17 janvier 2018 à 9:07

On n'est pas sorti de la berge ...
Il faudrait intervertir le g et le b
(et ça me fait pas rire tellement je trouve le constat exposé dans cette vidéo triste et ecœurant)
Modifié en dernier par 2N3055 le jeudi 18 janvier 2018 à 1:18, modifié 2 fois.
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Re: Votre avis sur la psychanalyse?

#84 Message par Tugdual » mercredi 17 janvier 2018 à 9:10

Oui, ça "matcherait" bien ...
Spoiler :  : 
Mais je ne peux pas, c'est une citation ...

:roll:

Modération (Tugdual) : Déplacement de messages faisant suite à ceci (fin).
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: De l'utilité de la psychanalyse ...

#85 Message par Tugdual » jeudi 19 avril 2018 à 8:45

TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: De l'utilité de la psychanalyse ...

#86 Message par lulamae » jeudi 19 avril 2018 à 10:28

Ces vidéos sont très bien faites, j'ai commencé à regarder celle sur le regard scientifique /la psychanalyse : je ne connaissais pas cette émission, elle est très bien.
Je remets ici une vidéo que j'ai postée sur un autre fil : Le Mur, ou la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme, de Sophie Robert https://www.dailymotion.com/video/x16d4fv

Edité : l'hébergement dailymotion ne fonctionne pas, je suis obligée de mettre un lien.

=> Une phrase édifiante : "l'inceste père-fille ça ne fait pas beaucoup de dégâts, ça rend les filles un peu bébés, mais l'inceste mère-fils, ça fait de la psychose, c'est-à-dire de la folie..." (à 33'40). :crazy:
L'autisme n'est PAS une psychose, déjà ! :naugty:

=> Le placenta est un élément régulateur au sein même de la mère, qui est soumis aux gènes du père...

Edit : mince : je viens de trouver par hasard un lien sur le film dans la partie "arts", ici :
viewtopic.php?f=9&t=2375&hilit=psychiatres+Belgique
Modifié en dernier par lulamae le samedi 21 avril 2018 à 19:44, modifié 1 fois.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.

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Re: De l'utilité de la psychanalyse ...

#87 Message par lulamae » samedi 21 avril 2018 à 19:36

Pour faire contrepoids, second documentaire de Sophie Robert : "les déconvertis de la psychanalyse".

https://www.dailymotion.com/video/x37mnmz
Diagnostic d'autisme juillet 2019.

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Re: "Le Monde" : la psychanalyse au pied du mur

#88 Message par King_Autistitch » mardi 5 juin 2018 à 18:11

Jean a écrit :Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (début).


Autisme : la psychanalyse au pied du mur

L'autisme a beau être la grande cause nationale de 2012, les familles qui y sont confrontées restent démunies. Car, en France, les psychanalystes s'opposent aux méthodes comportementalistes ayant pourtant fait leurs preuves à l'étranger. Une position rétrograde dénoncée par Sophie Robert dans un documentaire, "Le Mur", dont la diffusion est suspendue à la décision d'un tribunal, le 26 janvier. Par Laure Mentzel - "Le Monde- Magazine 14/01/2012

Sur l'écran, une grand-mère à col Claudine enfourne son bras entre les mâchoires d'un crocodile en plastique. Cette pédopsychiatre chevronnée mime devant la caméra le concept lacanien de "mère crocodile" - envahissante et castratrice - qui a autrefois expliqué les causes de l'autisme. Dans les années 1950, on considérait avec Bruno Bettelheim et Jacques Lacan que cette pathologie résultait d'un trouble de la relation mère-enfant. A l'heure où le monde entier tient pour acquise l'origine neurobiologique du handicap et la nécessité de rééduquer les enfants qui en sont atteints, la professionnelle expose son approche sans ciller : ce qu'il faut soigner avant tout, c'est la "folie maternelle". A en croire le documentaire Le Mur de Sophie Robert dont est extraite cette scène, les psychiatres français seraient dépendants des théories psychanalytiques, considérées partout ailleurs comme obsolètes pour le traitement de l'autisme. Les paroles de psychiatres se succèdent et accablent surtout ceux qui les prononcent : parents forcément coupables du handicap de leur enfant, retard de langage dû à un désir de "rester dans l'oeuf", absence de solution, rejet de l'idée même de progression... Le film glace et agace. N'y a-t-il donc aucun psychiatre digne de ce nom en France ? Les découvertes des neurosciences et les thérapies cognitives et comportementalistes, qui ont fait leurs preuves dans les pays anglo-saxons et scandinaves, s'arrêtent-elles comme le nuage de Tchernobyl à nos frontières ? Le 8 décembre dernier, on en débattait au tribunal de Lille. Sophie Robert y était assignée par certains des professionnels interviewés désireux de faire interdire Le Mur.

[...]

Modération (Tugdual) : Limitation de la grande citation.
Ce documentaire a était censuré et à juste titre. La journaliste a manipulé les propos des psychanalystes interrogés au moment du montage vidéo, de manière à pouvoir les incriminer. C'est bas je trouve...
J'ai lu plusieurs articles d'un des psy qu'il y a dans ce doc et sa vision de l'autisme ne correspond pas du tour à ce que le documentaire laisse paraître.
For I am the King :geek:

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Re: De l'utilité de la psychanalyse ...

#89 Message par Tugdual » mardi 5 juin 2018 à 18:31

King_Autistitch a écrit :Ce documentaire a était censuré et à juste titre. La journaliste a manipulé les propos des psychanalystes interrogés au moment du montage vidéo, de manière à pouvoir les incriminer. C'est bas je trouve...
Grave erreur. Le film a été finalement autorisé, et il a été clairement
établi que les propos des psychanalystes n'ont pas été manipulés,
ceci étant prouvé par l'analyse des rushes. Voir tous les détails ici.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: De l'utilité de la psychanalyse ...

#90 Message par King_Autistitch » mercredi 6 juin 2018 à 7:47

Tugdual a écrit :
King_Autistitch a écrit :Ce documentaire a était censuré et à juste titre. La journaliste a manipulé les propos des psychanalystes interrogés au moment du montage vidéo, de manière à pouvoir les incriminer. C'est bas je trouve...
Grave erreur. Le film a été finalement autorisé, et il a été clairement
établi que les propos des psychanalystes n'ont pas été manipulés,
ceci étant prouvé par l'analyse des rushes. Voir tous les détails ici.
Autant pour moi :mryellow:
Il semblerait que mes infos datent d'avant le second procès (à lire puis à voir donc)
For I am the King :geek:

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