Epigénétique - sujet global

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
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Tugdual
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Re: Epigénétique - sujet global

#16 Message par Tugdual » mercredi 17 février 2016 à 17:37

À propos du "yoyo", rappelons que l'épigénétique concerne
l'adaptation à l'environnement, mais à tous les niveaux :
  • du plus large, l'extra-corporel, et dans ce cas on imagine
    bien que la réversibilité est appréciée pour mieux s'adapter ;
  • au plus local, l'extra-cellulaire, en premier lieu ce qui
    permet la différenciation cellulaire (organes), et dans
    ce cas la réversibilité devient carrément un soucis ...
Entre les deux, on peut donc s'attendre à trouver
à peu près tous les cas de figures imaginables ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Ben Reilly ~
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Re: Epigénétique - sujet global

#17 Message par Ben Reilly ~ » mercredi 17 février 2016 à 19:19

Kyhiil a écrit :Moi je refuserai.
On veut que je sois comme tout le monde. J'ai essayé. Ça ne m'a pas plus. Je n'ai pas envie d'abandonner ma personalité, mes difficultés parce que je perdrai ma force et mon identité.
Ma force, c'est de reussir à traverser la realité sans qu'elle m'atteigne, et à mettre une cape d'invisibilité sur moi. De ce fait, j'observe et je reflechis sur les actions des autres. Oui je ne comprend que peut de chose. Alors pourquoi j'aurais envie d'etre ce que je ne comprend pas?
Ce n'est pas une question de handicap, c'est une question "humaine". Le droit de choisir qui l'on est. (Je ne sais pas si je m'exprime bien.). C'est comme si on disait aux NT qu'on allait leurs mettre les difficultés des aspies. Ça n'a pas de sens de transformer des gens puisque selon moi ça ne peut qu'etre transformer des gens en pire.
De même, une fois "operé", je m'imagine mal etre capable d'avoir une vie normale parce que je me souviendrai.
Je pense aussi qu'au fil des années les aspies créent leurs bouclier contre le monde qu'ils voient, mais les NT ont aussi leurs systeme de defense, contre leurs difficultés non? Transformer un aspie en NT rendrait leurs bouclier ineficace, car le monde perçu serait different. La readaptation serait peut etre plus dure qu'on ne le pense.

Mais je ne dis ça peut etre parce que je ne me sens pas handicappée mais juste moi même. Un aspie qui vit mal sa situation verra peut être cette solution comme une delivrance.

Pourquoi? Tu crois qu'on a choisi d'être autiste? Tu compares une cape d'invisibilité à un système de défense ce qui est comme le dirait mister Spock illogique. Ca s'appelle fuir la réalité ma cocotte ~
Si l'autisme était pas un handicap pourquoi nous refiler une RQTH (reconnaissance travailleur handicapé)? Sais-tu ce qu'est vraiment l'autisme? ~
Ma soeur attend un fils va lui expliquer que si il est autiste c'est pas grave ~
Moi, son oncle, si il est autiste je lui raconterai à quel point c'est fun. Si il est pas trop con il sera bien content de ne jamais avoir une vie normale et de ne pas avoir à se "protéger" de la réalité et des gens ~

Comme le disait je ne sais plus qui sur le forum "l'autisme ne nous rend pas stérile". Il n'empêche que de mon côté j'espère ne jamais avoir de gosses et je ne suis pas le seul à faire ce genre de choix ~

A lire ta version de l'autisme made in Disney il est évident que tu ne peux pas comprendre ce genre de choix ~
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Re: Epigénétique - sujet global

#18 Message par Lilette » mercredi 17 février 2016 à 19:29

Ben, ça fait plaisir de te lire, et je suis d'accord avec toi :bravo:
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Re: Epigénétique - sujet global

#19 Message par WinstonWolfe » mercredi 17 février 2016 à 20:28

Je suis d'accord avec ce que dit Ben. Ceci dit, pour mon cas personnel, si le choix est entre rester autiste ou ne plus l'être au prix d'un changement fondamental, je ne prendrais pas le risque. On s'habitue à ce qu'on est, on s'adapte tant bien que mal, mais la marche serait beaucoup trop grande pour ne pas avoir peur. Je ne suis pas dans vos tranches d'âge, non plus...
(Diagnostiqué autiste en 2013, à 40 ans)
Papa d'un petit garçon autiste né en 2018

Je sème des cailloux, ils m'échappent des doigts,
Mais je prends bien garde qu'ils ne mènent à moi.

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Re: Epigénétique - sujet global

#20 Message par misty » mercredi 17 février 2016 à 20:40

Ceci dit, pour mon cas personnel, si le choix est entre rester autiste ou ne plus l'être au prix d'un changement fondamental, je ne prendrais pas le risque. On s'habitue à ce qu'on est, on s'adapte tant bien que mal, mais la marche serait beaucoup trop grande pour ne pas avoir peur
C'est exactement ce que je voulais dire par "ça me ferait trop peur" merci Winston :) Sans compter que ça a un côté "apprenti sorcier" et qu'on ne peut pas savoir quelles seraient les conséquences sur la personne et son fonctionnement général. Et puis je ne peux pas du tout imaginer ce que c'est d'être autrement donc je trouve ça assez effrayant...

Je suis assez d'accord avec Ben aussi, et je me demande souvent si j'aurais eu ma fille si j'avais su... Evidemment la question ne se pose pas puisqu'elle est là et que je ne regrette rien malgré tout :wink:
*Diag TSA*

***Nullius in verba***

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Daredevil
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Re: Epigénétique - sujet global

#21 Message par Daredevil » mercredi 17 février 2016 à 22:09

Spoiler : aparte : 
Ben Reilly ~ a écrit :
A lire ta version de l'autisme made in Disney il est évident que tu ne peux pas comprendre ce genre de choix ~
Ça me rappelle les thèmes sous-jacents des mutants dans les x-men : la ségrégation, la tolérance, la peur de l'autre, la peur de la différence.
Dans x-men, l'affrontement final, un vaccin a été créé pour "guérir" de la mutation. Magnéto le super vilain compare le problème mutant au problème juif de la seconde guerre mondiale et de la solution nazi les camps de concentration, et la solution finale...

Comme quoi selon notre vécu, on peut voir un danger dans la guérison de la différence.
Les "cartes d’identité génétiques" seront-elles des moyens d’exclusion ?
Cette idée de ségrégation est très présente dans les X-Men. Le mutant est différent. Du coup, il est rejeté pour sa différence. La réponse humaniste classique d’Albert Jacquard consistant à dire que nous sommes tous différents est à double tranchant. Car, c’est vrai que l’on peut regrouper les humains, de façon arbitraire toujours, selon des catégories de couleur de peau ou de proximité génétique. Personne ne nie qu’une famille existe, et qu’à l’intérieur on s’y ressemble plus qu’à l’extérieur. Seulement, le racisme est un problème éthique pas un problème biologique. Et il est aussi dangereux d’essayer de justifier sur le plan scientifique le racisme que son absence
.
Source http://www.sciencesetavenir.fr/article/ ... iques.html
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Re: Epigénétique - sujet global

#22 Message par Moonygirl » mercredi 17 février 2016 à 23:01

Ben Reilly ~ a écrit :Comme le disait je ne sais plus qui sur le forum "l'autisme ne nous rend pas stérile". Il n'empêche que de mon côté j'espère ne jamais avoir de gosses et je ne suis pas le seul à faire ce genre de choix ~
Effectivement ça fait partie des choses à pondérer :? Je suis plutôt de ton avis pour l'instant ... Enfin des biologiques ça oui je suis sure de jamais en avoir, j'ai toujours pensé que j'avais des gènes que je ne voulais pas transmettre même avant de savoir pour l'autisme. Après en adopter, c'est une autre problématique.
TSA, TDA, Dyspraxie neuro-visuelle (08/12/15)

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Re: Epigénétique - sujet global

#23 Message par Rudy » jeudi 18 février 2016 à 2:04

Daredevil a écrit : Comme quoi selon notre vécu, on peut voir un danger dans la guérison de la différence.
C'est intéressant ce que tu amènes là. :) Le débat reste complexe.

A la lumière de cet éclairage, je me dis que ce que tu voulais exprimer Kyhiil, c'est peut-être l'idée de l'acceptation de l'autre vis à vis de la différence. "Choisir ce que l'on est" -> Être en droit d'être accepté comme tel, et ne pas en imposer le changement du fait d'une non conformité avec une norme (un genre de dictature de la normalité). Non?

Il y a ceux qui voient le verre à moitié vide, et l'autre à moitié plein. Mais aussi d'autres qui voient les deux : pas les "incapacités" seules, pas les "capacités" seules, mais, leur unité -> ce qui nous fait nous. Et je me dis qu'effectivement, fondamentalement, enlever l'un c'est enlever l'autre.
Diagnostiquée avec un TSA léger (anciennement Asperger) par un CRA.

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Re: Epigénétique - sujet global

#24 Message par Jean » vendredi 19 février 2016 à 10:27

Ben Reilly ~ a écrit :Pourquoi? Tu crois qu'on a choisi d'être autiste? Tu compares une cape d'invisibilité à un système de défense ce qui est comme le dirait mister Spock illogique. Ca s'appelle fuir la réalité ma cocotte ~
Si l'autisme était pas un handicap pourquoi nous refiler une RQTH (reconnaissance travailleur handicapé)? Sais-tu ce qu'est vraiment l'autisme? ~
Ma soeur attend un fils va lui expliquer que si il est autiste c'est pas grave ~
Moi, son oncle, si il est autiste je lui raconterai à quel point c'est fun. Si il est pas trop con il sera bien content de ne jamais avoir une vie normale et de ne pas avoir à se "protéger" de la réalité et des gens ~

Comme le disait je ne sais plus qui sur le forum "l'autisme ne nous rend pas stérile". Il n'empêche que de mon côté j'espère ne jamais avoir de gosses et je ne suis pas le seul à faire ce genre de choix.
Il faut distinguer deux choses :
  • - le risque plus élevé d'avoir un enfant autiste;
    - le point de vue suivant lequel tu ne serais pas capable de t'occuper d'un enfant.
Pour toi, c'est la première raison d'abord ?

En ce qui concerne ta sœur, elle n'a pas vraiment de raison de redouter que son enfant soit autiste. Si le risque est sans doute plus élevé que d'ordinaire, il reste faible. Elle peut demander un "conseil génétique" sur ce point.
père d'une fille autiste "Asperger" de 40 ans

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Re: Epigénétique - sujet global

#25 Message par Jean » vendredi 19 février 2016 à 10:32

Des études sur des souris avec X fragile ont montré qu'il était possible de rendre réversible le déficit intellectuel.

Il me semble que des expérimentations chez des hommes sont actuellement en cours.

Si elles s'avèrent positives et sans effets secondaires importants, ce serait aberrant de ne pas en faire profiter les personnes concernées.

Sur le forum, certains se sont posés la question à propos de la prise de bumétanide : ce qui est certain, c'est qu'il est possible d'arrêter et qu'il n'y a pas de modification fondamentale et irréversible de la personnalité. Plus facile de se décider.
père d'une fille autiste "Asperger" de 40 ans

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Re: Epigénétique - sujet global

#26 Message par Jean » mardi 23 février 2016 à 14:54

Pour une approche mesurée de l’épigénétique
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 23.02.2016

Image

Il fut un temps où l’on croyait que le livre de la vie n’était écrit qu’en termes génétiques et que déchiffrer la séquence d’ADN d’une cellule fécondée aurait permis de prévoir le destin de l’organisme naissant. Cette époque n’est pas complètement révolue. La molécule d’ADN reste le substrat physique dans lequel sont « gravées » les caractéristiques des organismes.

Mais à en croire de nombreuses interventions récentes dans les médias, à l’étranger comme en France, une nouvelle clé permet de dévoiler les secrets de la vie : l’épigénétique est devenue ces dernières années le nouveau Graal du vivant. On l’invoque pour affirmer que nos gènes s’expriment différemment selon ce qu’on mange, ce qu’on respire, les sentiments qu’on ressent et les expériences qu’on vit : nous serions donc beaucoup plus que la somme de nos gènes. On parle alors d’un programme, épigénétique cette fois-ci, qui régule l’expression génique.

Dès lors, si seulement on savait modifier ce programme, on pourrait reprendre notre destin en main. Qui plus est, on lit souvent qu’on pourrait ainsi influencer également le destin des générations futures. Mais ces affirmations sont-elles fondées ? De quelles données dispose-t-on actuellement ?

Large consensus

Commençons par le terme « épigénétique » lui-même. Sa signification a évolué depuis sa première utilisation, par Conrad Waddington, en 1942. Il s’agissait pour ce biologiste britannique d’étudier les ­mécanismes causaux par lesquels le génotype (l’ensemble des gènes d’un organisme) produit le phénotype (l’ensemble de ses caractéristiques morphologiques et fonctionnelles).
Depuis lors, l’épi­génétique a été conçue en termes moléculaires, à la suite des travaux pionniers de Robin Holliday et d’Arthur Riggs dans les années 1970. Elle est donc souvent définie comme l’étude des changements de l’expression des gènes qui ne sont pas dus à des modifications de la séquence d’ADN et sont stables à travers les divisions cellulaires.

Ces changements impliquent des mécanismes physico-chimiques variés comme la méthylation de l’ADN (qui en est une modification chimique), les modifications des histones (protéines autour desquelles l’ADN est enroulé) et de la structure de la chromatine (association d’ADN et protéines dont sont faits les chromosomes), ainsi que l’action de molécules d’ARN qui ne codent pas pour des protéines.

Malgré le large consensus dont fait l’objet cette conception de l’épigénétique, d’autres notions beaucoup moins bien définies figurent dans la littérature scientifique. Dans le domaine médical notamment, on parle d’épigénétique pour toute influence du ­milieu sur l’expression génique susceptible d’affecter l’état de santé d’un individu.

La notion d’« exposome », provenant de l’épidémiologie, est invoquée ici : elle englobe toutes les expositions environnementales sur la durée d’une vie (polluants, médicaments, facteurs sociaux, etc.) qui peuvent influencer la santé (humaine).

Pas de données suffisantes

Adopter une conception si large de l’épigénétique pose-t-il problème ? En réalité, oui. En effet, comme le reconnaissent un grand nombre de chercheurs en biologie, on ne dispose pas encore de données suffisantes pour déterminer combien et comment l’environnement influence l’ensemble des marques épigénétiques (l’« épigénome ») et, en modifiant l’expression des gènes, agit sur nos caractéristiques (en particulier, sur notre santé). Ainsi, il est pour le moins prématuré de mettre en avant l’idée que l’environnement peut marquer notre épigénome et ainsi de concevoir ce dernier comme une sorte d’archive moléculaire de nos expériences vécues.

Les problèmes de la définition de l’épigénétique et du degré d’influence de l’environnement s’accompagnent de deux autres questions-clés, sur lesquelles il n’y a pas encore de véritable consensus au sein de la communauté scientifique : 1. l’hérédité épigénétique transgénérationnelle et, par cette voie, la possibilité de l’hérédité des caractères acquis ; 2. le rapport entre épigénétique et génétique.

1. Les modifications épigénétiques peuvent-elles être transmises d’une génération d’organismes à la suivante ? Et si c’est le cas, est-ce que cela implique le retour de l’hérédité des caractères acquis, idée que l’on croyait défunte depuis les travaux d’August Weismann à la fin du XIXe siècle ? De fait, la transmission sur plusieurs générations de certaines marques épigénétiques est avérée chez de nombreux organismes, en particulier chez les plantes.

Il faut cependant avoir un discours prudent lorsqu’il s’agit des mammifères et, parmi eux, de l’espèce humaine. En effet, on sait que chez ces organismes, l’épigénome est remis à zéro à plusieurs reprises lors du passage d’une génération à la suivante (juste après la fécondation et durant la gamétogenèse) et que seule une petite quantité de marques épigénétiques peut échapper à ce mécanisme de reprogrammation. C’est pourquoi il n’est pas légitime, du moins pour l’instant, d’affirmer que ces marques sont transmises à travers les générations.

Quant à la possibilité d’hériter des ­caractères acquis par nos parents sous l’influence de l’environnement, elle est controversée, chez l’homme comme chez d’autres espèces d’organismes : il n’y a pas aujourd’hui d’accord parmi les chercheurs sur la portée de certaines expériences visant à montrer qu’une modification acquise par un organisme sous l’influence de l’environnement peut être transmise à ses descendants par voie épigénétique.

2. L’épigénétique vient-elle bouleverser la biologie en mettant en cause l’un des domaines clés de cette science, la génétique, qui a largement dominé tout le XXe siècle ? Bien que certains chercheurs soulignent les aspects révolutionnaires – que je qualifierais plutôt de novateurs – de l’épigénétique, plusieurs d’entre eux sont d’accord pour dire que génétique et épigénétique ne sont pas opposées, bien au contraire !

Il y a une continuité entre ces deux domaines de recherche, l’épigénétique n’étant qu’une étape supplémentaire dans notre compréhension de plus en plus fine du vivant.

Invitation à la prudence

En 2015, deux auditions d’experts organisées par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) à l’Assemblée nationale ont donné lieu à des discussions qui firent droit à ces diverses interrogations. Or, la façon dont la plupart des médias parlent de l’épigénétique ne reflète pas les nuances du débat scientifique, en la présentant souvent comme la nouvelle clé du vivant.

Cette tribune est donc une invitation à la prudence : certaines affirmations sur les liens entre épigénétique et environnement, épigénétique et santé, ainsi que sur l’impact de notre mode de vie sur les générations futures peuvent avoir des implications éthiques et sociales importantes et créer un état d’alarmisme injustifié.

Nul ne nierait qu’il faut adopter le principe de précaution pour prévenir des maladies pouvant avoir une base épigénétique ; mais il faut aussi être prudent dans la communication des résultats des recherches en épigénétique, en particulier sur la relation entre épigénome, environnement et santé, car on est encore loin de comprendre les mécanismes causaux qui les relient.

  • Francesca Merlin, chargée de recherche à l’Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques (CNRS, université Paris-I, ENS), auteure de « Mutations et aléas. Le hasard dans la théorie de l’évolution » (Hermann, 2013).


http://www.lemonde.fr/sciences/article/ ... 50684.html
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#27 Message par Tugdual » mercredi 26 avril 2017 à 23:18

TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: Epigénétique - sujet global

#28 Message par Tugdual » mardi 19 juin 2018 à 13:01

Sur le site du CNRS :
Identifiées chez la mouche drosophile il y a plus de 70 ans, les protéines
Polycomb et Trithorax apparaissent depuis peu comme des régulateurs
essentiels de l’expression de nos gènes. Retour sur les travaux récents
mettant en lumière le rôle de ces complexes protéiques et les perspectives
médicales que soulèvent ces découvertes
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: Epigénétique - sujet global

#29 Message par Siobhan » mardi 19 juin 2018 à 22:18

Jean a écrit :Des études sur des souris avec X fragile ont montré qu'il était possible de rendre réversible le déficit intellectuel.

Il me semble que des expérimentations chez des hommes sont actuellement en cours.

Si elles s'avèrent positives et sans effets secondaires importants, ce serait aberrant de ne pas en faire profiter les personnes concernées.

Sur le forum, certains se sont posés la question à propos de la prise de bumétanide : ce qui est certain, c'est qu'il est possible d'arrêter et qu'il n'y a pas de modification fondamentale et irréversible de la personnalité. Plus facile de se décider.
Pour faire un parallèle, il est intéressant de considérer la manière dont est parfois perçue la technologie de l'implant cochléaire par des personnes sourdes de naissances, et qui communiquent sans heurts particuliers en parlant la langue des signes française.

Implant Cochléaire - Wikipedia
homme, diagnostic TSA.

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Re: Epigénétique - sujet global

#30 Message par Tugdual » lundi 2 juillet 2018 à 20:18

Sur le sujet, Science Étonnante avec La P'tite Jane :
Spoiler : Il n’y a pas que les gènes dans la vie ! : 
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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