[Index Sociologie] Féminisme : Pour parler des droits des femmes

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Manichéenne
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Re: Pour parler des droits des femmes

#136 Message par Manichéenne » vendredi 2 septembre 2016 à 23:21

Bubu a écrit :Respecter l'égalité Homme/Femme, c'est aussi respecter leur aptitudes physiques respectives.
Non, ce n'est pas normal pour une femme sur un chantier de porter des sacs de ciment de 50 kg.
Des femmes peuvent porter 50kg, certains hommes ne le peuvent pas. Pourquoi s'arrêter au genre au lieu de voir si la personne en est physiquement capable, individuellement ?
Les hommes sont plus souvent éduqués à être fort, la différence hommes/femmes n'est pas si importante que ça naturellement.
Et puis, il ne s'agit que de généralité. En moyenne, un homme est capable de soulever une charge plus lourde.
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Re: Pour parler des droits des femmes

#137 Message par freeshost » vendredi 2 septembre 2016 à 23:29

Ouais, Bubu, tu n'as jamais vu de femmes militaires ? Ou même des femmes non militaires mais faire beaucoup de sport ! Serena Williams ! Katie Ledecky ! Laure Manaudou ! ETC. :mrgreen:

But... whatever the story... statistics must no be a pretext.
Mais... quoi qu'il en soit dans l'histoire... les statistiques ne doivent pas être un prétexte, ne doivent pas être considérées comme une fatalité, une moyenne sans limite...
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

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Re: Pour parler des droits des femmes

#138 Message par Bubu » samedi 3 septembre 2016 à 9:27

Vous avez raison.
Je parle du morphotype moyen de la Femme et de l'Homme.
En moyenne, l'Homme a plus de masse musculaire que la Femme.
Évidemment, il y a des exceptions.
Certaines Femmes peuvent avoir des capacités physiques supérieures à celles de certains Hommes.
Je ne généralise pas.
Pour moi, le droit des Femmes passe par le respect de leur nature.
Il n'y a rien de condescendant, au contraire.

Ce qui m'inquiète vraiment, c'est la différence de salaire pour un même travail.
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"

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Re: Pour parler des droits des femmes

#139 Message par freeshost » mercredi 5 octobre 2016 à 2:14

Règles, vers la fin du tabou ?
Cachez ce sang que je ne saurais voir! Les menstruations demeurent largement exclues de la sphère publique. Il est pourtant important d’en parler, afin de tordre le cou à certaines inégalités

«Mes règles sont arrivées hier, et je me sentais particulièrement fatiguée»: en justifiant ainsi sa contre-performance au 4 fois 100 mètres durant les JO de Rio, au mois d’août dernier, la nageuse chinoise Fu Yuanhui a suscité de nombreux commentaires sur la Toile. Voilà une femme qui parle publiquement – et sans détour – de ses menstruations et des désagréments qui les accompagnent! Ce n’est pas si fréquent. Bien qu’elles concernent directement la moitié de l’humanité, les règles ne sont que peu évoquées dans les conversations privées, et encore moins dans les médias. Pour des activistes, il est temps de mettre fin à ce silence gêné, qui est aussi synonyme d’injustices, comme le rappelait un dossier récent paru dans l'hebdomadaire français «Courrier international».

Depuis plusieurs mois, la parole se libère autour des règles, notamment sur les réseaux sociaux. En mars 2015, l’artiste indo-canadienne Rupi Kaur a dénoncé la censure dont elle a fait l’objet sur Instagram: deux fois de suite, une photo d’elle-même portant un pyjama taché de sang menstruel a disparu de l’application de partage d’images. «Je ne vais pas m’excuser de ne pas alimenter l’ego et la fierté d’une société misogyne qui veut bien voir mon corps en sous-vêtements mais n’est pas d’accord avec une petite fuite», a réagi Rupi Kaur. Quelques semaines plus tard, la musicienne et féministe britannique Kiran Gandhi courait le marathon de Londres pendant ses règles… et sans protection hygiénique. Son objectif? Attirer l’attention du public sur le sort des nombreuses femmes qui n’ont pas accès aux tampons et serviettes à travers le monde.

«Je trouve très positif que des femmes s’attaquent ainsi au tabou qui entoure les règles, et en particulier au fait de les montrer», s’enthousiasme Aurélia Mardon, de l’Université française de Lille. La sociologue, qui a travaillé sur le vécu des premières menstruations, relève une certaine ambivalence de la société face à ce phénomène physiologique: «Les règles sont valorisées car elles sont le signe de la fertilité, mais on enseigne aussi aux jeunes filles qu’il est important de les cacher, on les associe à la honte ou au dégoût». Animatrice d’ateliers de découverte du cycle menstruel en Suisse romande, au sein de l’association CorpsEmoi, Birgit Marxer évoque elle aussi la «chape de plomb» qui pèse encore trop souvent sur le sujet. «Notre objectif est d’expliquer les règles aux jeunes filles pour qu’elles en comprennent le sens et qu’elles développent une relation positive avec leur corps», explique-t-elle.

Taxation abusive

La remise en question du tabou des règles s’accompagne de revendications très pragmatiques, liées notamment au coût des protections périodiques. On estime qu’une femme utilise entre 11 et 15 000 tampons et serviettes au cours de sa vie, ce qui représente un budget conséquent. Dans de nombreux pays, et notamment en Suisse, des voix s’élèvent contre leur taxation, jugée abusive pour des produits qui relèvent de l’hygiène de base. Mais l’innocuité de ces protections est aussi sujette à caution. Des substances chimiques tels que dioxines, formaldéhyde et autres pesticides de type glyphosate, y sont fréquemment retrouvées sous forme de traces, dont l’impact sur la santé est méconnu. Au mois de mai dernier, la socialiste Valérie Piller Carrard a d’ailleurs déposé une motion réclamant plus de transparence dans l’affichage de la composition des produits d’hygiène féminine; mais elle n’a pas été suivie par le Conseil fédéral.

«Il y a globalement un manque d’innovation dans le domaine des protections périodiques. Il serait sans doute possible de faire mieux, notamment au niveau des textiles, afin de s’adapter aux différents besoins des femmes», déplore Birgit Marxer. La dernière «nouveauté» en matière de gestion des règles remonte… aux années 1930, avec l’invention de la coupe menstruelle ou cup, un réceptacle en plastique naturel qu’on insère dans le vagin pour recueillir le sang. Bien que cette méthode ait de nombreux avantages – la cup étant réutilisable, plus besoin d’acheter puis de jeter à la poubelle de grandes quantités de protections – elle ne se démocratise que depuis quelques années.

Contraception en continu

Paradoxalement, le débat actuel sur les règles et leur prise en compte dans la société émerge à une époque où les femmes des pays riches peuvent choisir d’y renoncer. L’administration en continu de la pilule ou d’autres formes de contraception hormonale permet en effet de les supprimer, apparemment sans effet sur la santé et la fertilité. «Ce mode de prescription était à l’origine surtout destiné aux femmes souffrant de pathologies liées aux fluctuations hormonales, mais il est désormais aussi proposé pour des questions de confort ou de mode de vie», indique la gynécologue du CHUV Saira-Christine Renteria. Avec cette possibilité, la menstruation est-elle devenue obsolète? Le médecin brésilien Elsimar Coutinho posait déjà la question dans un livre paru à la fin des années 1990…

«Ne plus avoir ses règles peut être vécu comme un soulagement, mais il y a aussi beaucoup de femmes qui n’ont pas envie de les abandonner, affirme Saira-Christine Renteria. Il ne faudrait pas que ce choix leur soit imposé par la société.» Et la doctoresse de conclure: «Le sujet des règles ne devrait pas faire l’objet de doctrines: à chaque femme de vivre son cycle comme elle l’entend.»

Haro sur «la taxe tampon»

En Europe, c'est la Grande-Bretagne qui a initié le mouvement en 2014. Ou plus exactement, une pétition sur Change.org qui a récolté quelque 300 000 signatures. Avec une revendication forte: la suppression pure et simple de la TVA perçue sur les protections hygiéniques, dite «taxe tampon». Et un motif limpide: avoir ses règles ne relève pas d'un choix. Dès lors, taxer le cycle menstruel des femmes est inique.

Devant cette fronde, le gouvernement britannique a cédé, confirmant en mars dernier l'abolition de la taxe honnie. L'Union européenne venait alors d'autoriser ses pays membres à plus de flexibilité en matière de réduction de TVA, le taux zéro étant également approuvé pour les produits dits sanitaires.

En France, le débat a fait rage à l'automne dernier. Après avoir essuyé un refus du gouvernement et de l'Assemblée nationale, les féministes de l'Hexagone ont obtenu une baisse de la TVA de 20% à 5,5%. Le Canada a, lui, opté pour la suppression de toute taxe l'an dernier. Comme le Kenya, en 2004 déjà.

«Ouvrir la boîte de Pandore»

Et en Suisse? Le vent de la contestation ne s'est pas encore levé. Un parlementaire a bien tenté une brèche dans l'édifice de la fiscalité: en août 2015, Jacques-André Maire a soumis une proposition visant à taxer «les produits d'hygiène corporelle de base» au taux de TVA le plus bas, soit 2,5%. Car à la surprise du socialiste neuchâtelois, savon, dentifrice, couches pour bébé ou encore tampons et serviettes hygiéniques étaient taxés au taux le plus élevé, soit 8%. «Une aberration», alors que parmi les produits bénéficiant du taux réduit figurent les engrais pour l'agriculture ou... la litière pour animaux. Si le «lobby agricole» a réussi à défendre ses intérêts, rien ne pouvait justifier une taxation plus élevée pour les produits d'hygiène élémentaire, selon le conseiller national.

Sa proposition, formulée au sein de la Commission de l’économie et des redevances du Conseil national, a pourtant été balayée. Au premier rang de ses opposants: l'ex-conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf, suivie par une majorité de droite. Le risque d'«ouvrir la boîte de Pandore» était trop grand à leurs yeux, se souvient Jacques-André Maire. En clair, d'autres milieux seraient incités, eux aussi, à revendiquer un traitement plus favorable. A noter que le gouvernement français avait, dans un premier temps, opposé la même objection. Avant de se raviser.

Interrogé sur les évolutions récentes en Europe, le Bureau fédéral de l’égalité déclare n'avoir pas été saisi, et qu'«aucune analyse sur ce dossier» n'a donc été menée à ce jour. Même son de cloche du côté de la Commission fédérale pour les questions féminines. Débat mort-né ou enterré? Pas sûr. Conforté par «les avancées» observées ailleurs, Jacques-André Maire se dit prêt à remettre l'ouvrage sur le métier avec une motion, cette fois. Affaire à suivre.

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Re: Pour parler des droits des femmes

#140 Message par Rudy » mercredi 5 octobre 2016 à 10:28

Manichéenne a écrit :Des femmes peuvent porter 50kg, certains hommes ne le peuvent pas. Pourquoi s'arrêter au genre au lieu de voir si la personne en est physiquement capable, individuellement ?
:love:

Je me demande si, même en dehors de capacité physique intrinsèque à chaque personne qui est nécessaire dans ce type d'action (c'est indéniable pour la santé), il n'y a pas aussi un poil de construction dans l'expression de la douleur liée à celle-ci. Quand je vois des hommes porter une certaine charge, sur le coup ils n'expriment pas de "douleur" tandis que moi, même si j'arrive à la porter, je me dis que c'est lourd quand même et j'exprime davantage cette douleur. Ce n'est que lorsque je leur pose la question qu'ils me répondent qu'en fait, oui, c'est lourd et que ça leur fait mal. Alors que de l'extérieur, on dirait que c'est "facile", puisqu'ils ne montrent et ne disent rien.

Et si on prenait le problème dans le sens inverse? On parle "d'éviter de faire porter aux femmes des charges lourdes" parce que l'homme sera plus fort. Mais on ne se demande jamais s'il n'est pas aussi censé d'éviter aux hommes d'avoir à le faire? Je me dis que même avec une force physique plus importante chez un homme et chez une femme, les problèmes de santé peuvent être toujours là (dixit, mon tonton qui travaille sur un chantier et qui est cassé à la cinquantaine). Donc est-ce que c'est aussi "respectueux" de laisser des hommes porter des charges lourdes parce que ce sont des hommes? Je me pose la question.
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Re: Pour parler des droits des femmes

#141 Message par Alone3545 » mercredi 5 octobre 2016 à 16:06

Pour te répondre Rudy. Un homme comme une femme (en faisait des généralité il est vrai qu'un homme peut porter plus...) peut avoir du mal. Il faut prendre en compte et faire des normes quant au gabarit de la personne. Pour les muscles difficile de faire des lois sur cela. Après à chacun et au médecin de juger ses capacité mais il doit y avoir des normes limites pour les hommes et femmes . Puis savoir que les grands ont plus de mal aux dos
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Re: Pour parler des droits des femmes

#142 Message par Rudy » samedi 26 novembre 2016 à 23:28

Violences sexuelles : pourquoi un tel décalage entre nombre de victimes et condamnations ?

«En France, moins d’un cas sur cinquante de viol sur une personne majeure aboutirait à une condamnation.
[...]
La culture du viol et les stéréotypes restent largement répandus en France, selon un sondage Ipsos publié en décembre 2015 : 33 % des personnes interrogées estimaient par exemple, à tort, qu’une fellation forcée n’était pas un viol (en pratique, on parle de viol dès qu’il y a acte sexuel avec pénétration, mais sans consentement). De même, la notion de consentement semble poser des difficultés à au moins 21 % de répondants, selon lesquels les femmes peuvent « prendre du plaisir à être forcées ». »
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Re: Pour parler des droits des femmes

#143 Message par Asriel » samedi 26 novembre 2016 à 23:33

L'idée que les garçons puissent être aussi victime de viol semble également tout-à-fait spoliée.
Le fait que ton message s'inscrive dans "droit des femmes" me le fait dire ; malheureusement ces atrocités n'ont pas de sexe.
Il n'y a qu'une seule vérité !
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Re: Pour parler des droits des femmes

#144 Message par gog » samedi 26 novembre 2016 à 23:52

Et combien d'hommes portent plainte pour viol lorsque cela leur arrive?
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Re: Pour parler des droits des femmes

#145 Message par Rudy » samedi 26 novembre 2016 à 23:53

Castiel a écrit :L'idée que les garçons puissent être aussi victime de viol semble également tout-à-fait spoliée.
Le fait que ton message s'inscrive dans "droit des femmes" me le fait dire ; malheureusement ces atrocités n'ont pas de sexe.
Il est vrai que l'on parle moins des agressions sexuelles concernant les hommes. On évoque le cas des femmes puisque cela concerne un nombre important de femmes, comparativement à celui des hommes.

Une femme sur sept a été victime de violence sexuelle dans sa vie

Des chiffres qui parlent

Repères statistiques

Ce qui n'enlève pas pour autant la réalité que les hommes en sont aussi victimes. C'est une atrocité quelque soit le sexe, là n'est pas ce que souligne l'article. Ce qu'il souligne, c'est le décalage important entre le nombre pharamineux de violences sexuelles vécues par les femmes, et le manque de réponses du côté de la justice... Cela doit interroger. Lorsqu'un phénomène prend une telle ampleur, il est à priori anormal qu'il y ait aussi peu de moyens auquel recourir. Il y a un déséquilibre. En parallèle, l'article évoque aussi la culture du viol, qui est plus spécifique à la condition de la femme que celle de l'homme.

Le manque de rigueur du côté du journal se trouve dans le titre et la direction de son "décodage", puisque "victimes" devraient autant comprendre les hommes que les femmes, hors, on ne sait pas ici si les chiffres ne concernent que les femmes, ou bien aussi les hommes, auquel cas, il aurait fallu préciser "femmes victimes".

Et si je l'ai mis ici, c'est simplement parce que mon intérêt se dirige vers le droit des femmes plutôt que les délits et les crimes sexuels de façon générale, tout simplement... comme ça pourrait tout autant faire parti du droit des enfants, auquel je ne suis pas moins sensible. Avant même d'avoir lu ton post, j'ai eu une pensée pour les hommes victimes et ne l'ignore pas.
Modifié en dernier par Rudy le samedi 26 novembre 2016 à 23:57, modifié 2 fois.
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Re: Pour parler des droits des femmes

#146 Message par gog » samedi 26 novembre 2016 à 23:55

Rudy a écrit :
Castiel a écrit :L'idée que les garçons puissent être aussi victime de viol semble également tout-à-fait spoliée.
Le fait que ton message s'inscrive dans "droit des femmes" me le fait dire ; malheureusement ces atrocités n'ont pas de sexe.
Il est vrai que l'on parle moins des agressions sexuelles concernant les hommes. On évoque le cas des femmes puisque cela concerne un nombre important de femmes, comparativement à celui des hommes.

Une femme sur sept a été victime de violence sexuelle dans sa vie

Des chiffres qui parlent

Repères statistiques

Ce qui n'enlève pas pour autant la réalité que les hommes en sont aussi victimes. C'est une atrocité quelque soit le sexe, là n'est pas ce que souligne l'article. Ce qu'il souligne, c'est le décalage important entre le nombre pharamineux de violences sexuelles vécues par les femmes, et le manque de réponses du côté de la justice... Cela doit interroger. Lorsqu'un phénomène prend une telle ampleur, il est à priori anormal qu'il y ait aussi peu de moyens auquel recourir. Il y a un déséquilibre. En parallèle, l'article évoque aussi la culture du viol, qui est plus spécifique à la condition de la femme que celle de l'homme.

Le manque de rigueur du côté du journal se trouve dans le titre et la direction de son "décodage", puisque "victimes" devraient autant comprendre les hommes que les femmes, hors, on ne sait pas ici si les chiffres ne concernent que les femmes, ou bien aussi les hommes, auquel cas, il aurait fallu préciser "femmes victimes".

Et si je l'ai mis ici, c'est simplement parce que mon intérêt se dirige vers le droit des femmes plutôt que les délits et les crimes sexuels de façon générale, tout simplement... comme ça pourrait tout autant faire parti du droit des enfants. Mais avant même d'avoir lu ton post, j'ai eu une pensée pour les hommes victimes et ne l'ignorent pas.
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Re: Pour parler des droits des femmes

#147 Message par Asriel » dimanche 27 novembre 2016 à 0:06

Bien évidemment, mais j'avais ouvert un sujet à ce propos que tout le monde peut consulter : http://forum.asperansa.org/viewtopic.php?f=8&t=8588, et Jean a posté dessus une étude statistique très intéressante qui tend à prouver que nous sommes à un nombre de victimes masculines de l'ordre de 25% (et non 2% comme certains arctenants des généralisations peuvent le dire).
Mon propos n'a pas vocation à être du male tears (c'est le terme, il me semble, employé par certains pour désigner les biais de la pensée marginalisant le combat féministe), il cherche juste à dire que la réalité est beaucoup plus relative que ce qu'il semble en ressortir.
Malheureusement, la culture du viol est un problème tant pour les femmes que pour les garçons, parce que ces derniers, lorsqu'ils sont victimes, sont dépossédés du droit à se plaindre, et ils portent plaintes bien moins de fois que les femmes d'un point de vue statistique, parce que cela se recoupe avec les problématiques LGBT et la représentation de l'homosexualité dans la société. En fait le sujet est éminemment contiguë à celui que tu évoques, et je le sais parce que nous en avons tous les deux discutés, de ce fait je suis absolument convaincu de ton intérêt pour la question. Je ne t'accuse pas du tout de l'omettre, bien loin de là, j'ai encore en tête nos conversations sur le sujet !

Je fais cette intervention dans l'optique que le viol fait partie intégrante des problématiques sociétales ; que ne considérer que le point de vue féminin et du droit des femmes ôte à son sujet la profondeur et la complexité qu'il mérite. En fait, pour discuter et régler sur le fond ce sujet, il est important de prendre en compte tous ses paramètres parce qu'ils font effectivement partie d'une structure de société laquelle classifie chaque acteur dans une position précise.
Autrement dit, la culture du viol tend de rendre invisible le viol féminin, parce qu'il s'agirait d'une soustraction des femmes à leurs devoirs naturels, et elle tend à rendre invisible le viol masculin, parce qu'un garçon de par sa position de force dans la société dite patriarcale, n'a pas le droit d'être faible et de se retrouver assimilé à une femme, ou pire, à un homosexuel. Dès lors, si ce problème n'est pas réglé conjointement et que chacun regarde de son côté, il ne pourra jamais évoluer.

Ainsi, plus que contradictoire, mon intervention était en fait plus additive à la tienne. :) .
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Re: Pour parler des droits des femmes

#148 Message par gog » dimanche 27 novembre 2016 à 0:13

une étude statistique très intéressante qui tend à prouver que nous sommes à un nombre de victimes masculines de l'ordre de 25% (et non 2% comme certains arctenants des généralisations peuvent le dire
Je crois volontiers à cette statistique mais il faudrait que les hommes portent plainte un peu plus souvent lorsqu'ils sont victimes, peu importe l'issue de la démarche (condamnation de l'agresseur ou non-lieu).
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Re: Pour parler des droits des femmes

#149 Message par Asriel » dimanche 27 novembre 2016 à 0:17

gog a écrit :
une étude statistique très intéressante qui tend à prouver que nous sommes à un nombre de victimes masculines de l'ordre de 25% (et non 2% comme certains arctenants des généralisations peuvent le dire
Je crois volontiers à cette statistique mais il faudrait que les hommes portent plainte un peu plus souvent lorsqu'ils sont victimes, peu importe l'issue de la démarche (condamnation de l'agresseur ou non-lieu).
Ce propos manque de pertinence. Effectivement dans l'idéal, si tout un chacun pouvait porter plainte dans la juste mesure de ses droits, je suppose que la société se porterait beaucoup mieux. Les rendre responsables de leur propre situation, même indirectement par un tel message, renvoie à mon sens un très mauvais signal sur ce sujet.
Tout le monde n'a pas la compétence de porter plainte lorsqu'il s'agit d'un parcours judiciaire aussi âpre et difficile. Quand le fait d'être un garçon te discrédite déjà du rôle de victime de viol, au mieux de victime d'agression sexuelle, et que tu dois affronter dans un procès en assises, un jury populaire qui relève du concours de beauté et de popularité, plutôt que d'un vrai débat judiciaire de fond. Cela pendant des années où tu mets toute ta vie entre parenthèses, devant lutter à la fois contre les stéréotypes, et contre l'agresseur qui fait passer, avec son avocat, la victime pour un débauché sexuel.
En cela, ton propos est simplificateur, et sur ce genre de sujets, la simplicité n'existe pourtant pas. Tout le monde n'a pas la force de se lancer dans une épreuve aussi incertaine où son propos est en permanence remis en cause par des vautours en quête de gloire dans le milieu de la justice.
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Re: Pour parler des droits des femmes

#150 Message par gog » dimanche 27 novembre 2016 à 0:20

C'est vrai que tout le monde n'en a pas la force mais tout le monde en a le droit.
Je pense qu'il faut user de ses droits (et oui, je sais que c'est difficile).
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