Plan autisme 2008-2010

Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
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Jean
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Plan autisme 2008-2010

#1 Message par Jean » jeudi 29 novembre 2007 à 23:07

Un plan 2008-2010 au-delà des 'clivages' sur la maladie (Létard)

PARIS, 27 nov 2007 (AFP) -

La secrétaire d'Etat à la Solidarité intervenait lors d'une nouvelle réunion du Comité de réflexion et de proposition sur l'autisme et les troubles envahissants du développement[, installé à la mi-avril par le gouvernement, et dont les travaux doivent servir de base au futur plan quinquennal.

En France, le débat est toujours vif sur le mode d'accueil des jeunes autistes. Les tenants des méthodes "comportementales" et de la scolarisation en milieu ordinaire des enfants autistes critiquent notamment une trop grande "psychiatrisation" de la maladie.

Les propositions devront dépasser, a-t-elle dit, les "clivages" qui existent aujourd'hui sur les méthodes d'accompagnement des autistes. Il faudra parvenir à "un consensus en matière d'accompagnement" et poursuivre l'évaluation des différentes méthodes d'accueil existantes.

Le plan devra "améliorer le dépistage, le plus précoce possible, de l'autisme", sans méconnaître "les réticences" des professionnels à poser un diagnostic avant un certain âge, a souhaité Mme Letard.

Elle préconise la scolarisation la "plus adaptée à la capacité" des enfants, si possible en école ordinaire avec un accompagnement adapté. La formation à l'autisme d'auxiliaires de vie scolaire (AVS) sera, dit-elle, intégrée dans le "plan des métiers du handicap" qui "sera annoncé en janvier".

Une enveloppe de places sera réservée aux personnes autistes dans le nouveau plan quinquennal de création de places en établissements et services pour personnes handicapées, annoncé, quant à lui, "d'ici à la fin de l'année".

Selon l'Inserm, quelque 180.000 personnes sont atteintes d'autisme en France, a rappelé Mme Létard, des chiffres "sans doute très inférieurs à la réalité".

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Jean
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Le nouveau "plan autisme" début mars

#2 Message par Jean » samedi 9 février 2008 à 14:07

Le gouvernement va présenter son plan sur l'autisme début mars (Bachelot)

PARIS, 30 jan 2008 (AFP) - 30/01/2008 16h00 - Le gouvernement va présenter début mars un plan consacré à l'autisme, a indiqué la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, à l'Assemblée nationale, alors qu'un documentaire actuellement dans les salles met en lumière les carences liées à la prise en charge de cette maladie.

"La politique du gouvernement de prise en charge de l'autisme va se déployer en trois directions", a précisé la ministre lors des questions d'actualité.

"Nous allons, avec mon collègue (ministre du Travail) Xavier Bertrand, début mars présenter un plan autisme qui va se développer selon plusieurs axes: le dépistage, les bonnes pratiques de soin, la scolarité et l'augmentation des places en établissements médicaux sociaux", a-t-elle détaillé.

"Dans le secteur de la psychiatrie, qui coagule 8 milliards d'euros, nous avons décidé d'un effort extrêmement important grâce au plan de santé mentale qui consacre beaucoup de crédits à la modernisation des établissements et des équipes: 287,5 millions d'euros pour les équipes, 188 millions pour la formation et plus de 750 millions pour la modernisation des structures", a ajouté Mme Bachelot, reconnaissant que "nombre de malades autistes sont pris en charge dans des conditions inadaptées.

"Troisième volet extrêmement important: le droit des malades. Nous réexaminerons au cours de cette année la loi du 27 juin 1990 dédiée au droit des malades pour mieux assurer leurs droits", a ajouté Mme Bachelot.

"Elle s'appelle Sabine", un documentaire réalisé par Sandrine Bonnaire sorti mercredi sur les écrans met en lumière les problèmes liés à la prise en charge de cette maladie: l'actrice a filmé sa soeur autiste, dont l'état s'est dégradé après cinq ans d'internement psychiatrique.

En France, le débat est toujours vif sur le mode d'accueil des jeunes autistes. Les tenants des méthodes "comportementales" et de la scolarisation en milieu ordinaire des enfants autistes critiquent notamment une trop grande "psychiatrisation" de la maladie.

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#3 Message par maho » samedi 9 février 2008 à 19:48

Merci Jean, comme toujours!!
Ca sera peut etre le moment que les parents initie le gouvernement en besoins specifiques pour nos enfants. Le film, autant qu'il soit excellent, me laisse un peu perplexe sur le fait que Sabine est bien dans son centre "mais une medication encore trop lourd" et donc les educateurs n'ont pas compris tout.
J'ai assisté a une colloque il y a 15 jours ou une directrice d'un MAS (donc on parle des autistes profondes ) m'a ebahie sur ses idées. On avait meme pas besoin de poser des questions a la suite, elle a tout dit. Encore une fois un MAS crée par les parents pour leurs enfants.
Merci encore Jean,
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans

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Xavier
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Lettre au Pdt Sarkozy

#4 Message par Xavier » samedi 9 février 2008 à 21:48

Bonsoir,

Une réaction avant la publication du Plan :
Pour lire la lettre adressée par le Président de l'association Léa pour Samy au Président de la République française au sujet du "Plan Autisme 2008 - 2010", il suffit d'aller sur le site : www.leapoursamy.com et de télécharger la lettre à la rubrique "Lettre à M. Sarkozy".
Xavier - "Je ne regrette rien, j'avance" (Paul ELUARD)
Père d'un enfant, devenu adolescent et qui sera bientôt un adulte, pour lequel un syndrome d'Asperger a été diagnostiqué à l'âge de 6 ans.

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présentation du plan autisme

#5 Message par Jean » jeudi 3 avril 2008 à 18:39

Des nouvelles mesures éloignées de la psychanalyse et de la psychiatrie
LE MONDE | 03.04.08 |

Diversifier les prises en charge et "prendre du recul par rapport à l'approche psychiatrique et psychanalytique" de l'autisme : tel est l'objectif affiché du prochain plan autisme, qui sera annoncé par le gouvernement le 16 mai. Ce programme d'action, dont les grandes lignes ont été dévoilées au Monde, mercredi 2 avril, par Valérie Létard, secrétaire d'Etat à la solidarité, devrait notamment inciter les directions départementales d'action sanitaire et sociale (Ddass) à financer l'ouverture de structures plus clairement éducatives : "Jusqu'ici, on avait une prise en charge qui n'était quasiment inspirée que par la psychiatrie, affirme Mme Létard. Nous souhaitons aujourd'hui qu'il y ait une plus grande diversité de l'offre dans l'intérêt des personnes autistes et de leurs familles."

Alors que les querelles de chapelle sont toujours vives dans le monde de l'autisme, le gouvernement a réuni, entre novembre 2007 et mars 2008, un comité national de suivi, dans lequel siègent toutes les sensibilités, des représentants de la psychopathologie aux adeptes des méthodes éducatives plus comportementalistes. "On était arrivé à un point de blocage, il fallait que chacun prenne conscience qu'il faut maintenant avancer", explique Mme Létard. A l'issue de ces réunions, le gouvernement a clairement pris l'option de favoriser l'expérimentation de structures éducatives : "Il n'y a pas de méthodes supérieures à d'autres et chaque expérience sera évaluée", affirme toutefois Mme Létard, qui souhaite parvenir "à un consensus sur un socle commun de connaissances et de bonnes pratiques".
En matière de capacité d'accueil, le gouvernement s'apprête à faire un effort "au moins aussi important" que pour le premier plan autisme (2005-2007), qui avait abouti à la création de 2 800 places spécifiquement dédiées. Le fonctionnement des vingt-cinq centres de ressource autisme, créés au niveau régional, sera amélioré : une consultation spécifique d'annonce du diagnostic avec présentation d'un parcours d'aide des familles sera rendue obligatoire.

Cécile Prieur
Article paru dans l'édition du Monde 04.04.08

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A Lille, des outils variés pour aider les enfants autistes

#6 Message par Jean » jeudi 3 avril 2008 à 18:49

Après la présentation des orientations du futur plan autisme, la journaliste du Monde s'est transportée à Lille, très haut-lieu du packing. Cf sujets "torture institutionnalisée" ou page d'Emmanuel. Quand on lit la fin de l'article, on a vraiment l'impression qu'il aurait mieux valu ne pas attendre 5 ans avant de passer au PECS !

A Lille, des outils variés pour aider les enfants autistes
LE MONDE | 03.04.08 LILLE ENVOYÉE SPÉCIALE

Dans son petit classeur rouge, des images de jouets, d'objets en tous genres, de situations symbolisant les toilettes, le coucher, le repas... Florian, 6 ans et demi, se saisit de l'image de la main ("Je veux") et l'associe à celle du ressort, en les collant toutes deux sur une bande scratch. Sa phrase ainsi constituée, il la tend à Blandine Bardey, orthophoniste, qui lui donne en retour l'objet désiré. "Florian ne parle pas, mais il arrive à communiquer avec nous grâce à la méthode PECS (Picture Exchange Communication System), un système de communication par échange d'images, explique la jeune femme. Avec cette technique éducative, d'inspiration comportementaliste, il a déjà fait beaucoup de progrès."
Atteint d'une forme grave d'autisme, Florian est aujourd'hui un garçon calme, serein, qui commence à oser regarder les autres dans les yeux. Rien à voir avec "l'enfant lunaire" arrivé en 2004 à l'hôpital de jour Mosaïques de Lille, un centre spécialisé dans la prise en charge des troubles envahissants du développement. "A l'époque, Florian ne dormait pas, il ne jouait pas et ne mangeait pas, se souvient le docteur Anne-Yvonne Lenfant, pédopsychiatre, responsable du centre. Il restait allongé dans le couloir, blême, comme liquéfié. C'était terrible, car quand vous vous approchiez de lui et croisiez son regard, il s'auto-agressait."
Pour sortir Florian de la terreur et le "ramener dans la vie", l'équipe de Mosaïques, qui réunit des médecins, des éducateurs, des enseignants spécialisés, des orthophonistes, a développé une stratégie tous azimuts. Ignorant le dogmatisme qui prévaut souvent dans le monde de l'autisme, où le conflit entre approche psychanalytique et partisans du tout-éducatif est féroce, le centre Mosaïques emprunte sans complexe à tous les courants. "Pour chaque enfant, nous proposons une prise en charge alliant à la fois les outils thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques, explique le docteur Lenfant. Notre conviction, c'est qu'aucune méthode en soi n'est miraculeuse pour faire face à un processus aussi complexe que l'autisme."
Cette approche multidisciplinaire, encore pionnière en France, doit beaucoup au professeur Pierre Delion, chef de service de pédopsychiatrie au Centre hospitalier régional universitaire, qui chapeaute le centre Mosaïques. De formation psychanalytique, le professeur Delion s'occupe d'enfants autistes depuis près de trente ans et a très tôt intégré l'apport des neurosciences. "L'autisme se développe pour des raisons génétiques, comportementales et environnementales qu'on ne connaît pas encore précisément, explique-t-il. Les deux jambes, celle de la psychopathologie et celle de la science, sont donc nécessaires pour le prendre en charge."
De tout le Nord - Pas-de-Calais, des enfants de 3 ans, parfois moins, viennent avec leurs parents, pour une série de bilans destinés à cerner leur niveau psychomoteur et de langage, leur capacité d'imitation ou de symbolisation. Il s'agit d'évaluer les difficultés et les potentialités de chacun. "Le temps nous est compté car on peut influer sur le processus du développement autistique, principalement avant 7 ans", explique le docteur Lenfant.
"PREMIERS MOTS"
Pour Emma et Lucas (ce prénom a été changé), l'accueil en hôpital de jour a engendré un véritable renouveau. Ces deux enfants ont été pris en charge entre 3 et 6 ans par le docteur Lenfant, en liaison constante avec leurs parents. Des séances de "packing" leur ont été proposées, une technique d'enveloppement dans un drap mouillé, très appréciée des enfants et qui leur permet de prendre conscience de l'unité de leur propre corps. "Emma aimait beaucoup le "packing", elle se sentait très bien et demandait à y retourner, se souvient sa maman, Bérangère. Cela lui a donné comme une nouvelle impulsion." "Beaucoup de soins visent à ce que l'enfant puisse apprivoiser son propre corps, explique Pierre, le papa de Lucas. C'est plus tard, en grandissant, qu'ils s'apparentent de plus en plus à l'éducation."
L'introduction à la méthode PECS, quand ils ont eu 5 ans, a été déterminante pour les deux enfants. "Jusqu'alors, Emma ne parlait pas ou très peu, raconte sa maman. La méthode n'a finalement pas été utilisée car elle a tout de suite déclenché le langage." "Le premier soir d'apprentissage de la méthode, Lucas est revenu avec son classeur à la maison, et il nous a dit, en utilisant les images : "Je veux des chatouilles, se souvient son père. Ça a été une énorme surprise, un très grand bonheur. Deux ou trois jours après, il disait ses premiers mots."

Cécile Prieur
RÉFÉRENCES : DÉFINITION. L'autisme et les troubles envahissants du développement (TED) se caractérisent par un déficit des capacités de communication et d'interaction. Les autistes présentent des troubles du comportement avec des intérêts restreints, stéréotypés et une peur de l'inconnu et de l'imprévu.
PRÉVALENCE. En 2003, l'Inserm estimait à 180 000 le nombre de personnes souffrant de TED. Les garçons sont quatre fois plus touchés que les filles. Le diagnostic est souvent posé à l'âge de 3 ans.
Article paru dans l'édition du Monde 04.04.08

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Article de l'Agence de Presse Médicale

#7 Message par Jean » samedi 5 avril 2008 à 22:21

Sur l'IME "les Petites victoires", voir le compte-rendu d'une intervention à Brest
Le nouveau plan autisme 2008-10 doit être présenté le 16 mai, a annoncé Xavier Bertrand

PARIS, 2 avril 2008 (APM) - Le nouveau plan autisme 2008-10 doit être présenté le 16 mai, à l'occasion de la journée nationale de cette pathologie, a indiqué mercredi le ministre du travail, des relations sociales et de la solidarité, Xavier Bertrand, à l'occasion d'une visite dans un institut médico-éducatif (IME) à Paris, en compagnie de la ministre de la santé, Roselyne Bachelot, et de la secrétaire d'Etat à la solidarité, Valérie Létard.

Lors de ce déplacement, les ministres ont échangé pendant plus d'une heure et demie avec des personnels soignants, des éducateurs et des parents d'enfants et d'adultes accueillis dans l'IME "Les petites victoires" et au sein du centre d'activités de jour médicalisé (CAJM) sur les difficultés rencontrées par les familles quant au diagnostic et à la prise en charge de l'autisme.

Accueillis par le Dr Catherine Milcent, pédopsychiatre, et le Dr Isabelle Allard-Fenaux, cofondatrices de l'IME et du CAJM, les ministres étaient notamment accompagnés par le délégué interministériel aux personnes handicapées, Patrick Gohet, qui coordonne le comité de réflexion et de proposition sur l'autisme, dont les travaux doivent constituer la trame du plan.

"La première priorité [de ce plan] sera d'améliorer nos connaissances sur l'autisme afin de disposer d'un socle commun de connaissances, qui auront vocation à être diffusées. Il y a aujourd'hui encore beaucoup trop de fausses informations sur ce handicap", a indiqué Xavier Bertrand à l'issue de cette visite.

A ce sujet, la secrétaire d'Etat à la solidarité a précisé que "le groupe de suivi scientifique", créé dans le cadre du comité de réflexion sur l'autisme, "aura un rôle central à jouer et sera accompagné par l'Agence nationale d'évaluation médico-sociale (ANESM)".

Le ministre a indiqué qu'une autre priorité sur laquelle "les ministères travaillent en lien avec la ministre de la recherche" était l'épidémiologie du trouble autistique. "On ne sait même pas dire précisément aujourd'hui combien il y a de personnes autistes en France", a-t-il déploré. "Il s'agit de remettre à jour les données de 180.000 personnes touchées par l'autisme recensées par l'Inserm", a précisé Valérie Létard.

Concernant l'accueil, Xavier Bertrand a indiqué qu'il était "indispensable d'accroître l'offre de places, pour les enfants comme pour les adultes". "Nous disposons seulement de 262 places à Paris et 387 autres sont en attente de financement", a-t-il pointé à titre d'exemple, quand le Dr Milcent a indiqué lors des échanges que Paris comptait 1.680 adultes et 420 enfants touchés par "l'autisme de type Kanner".

"Avec ce prochain plan, il faudra certainement aller au-delà des 2.800 places du précédent plan et donner des réponses sur l'ensemble du territoire", a-t-il poursuivi, soulignant la nécessité d'un recensement des places dans l'ensemble des départements.

Il a enfin indiqué qu'une autre priorité serait de permettre "aux familles et aux personnes handicapées" d'avoir "le choix, en diversifiant les structures de prise en charge".

ACCOMPAGNEMENT DES PARENTS LORS DU DIAGNOSTIC

La ministre de la santé, Roselyne Bachelot, a indiqué que "l'amélioration des connaissances pluridisciplinaires sur l'autisme" était un point "particulièrement important" car il conditionnait "la formation des professionnels" qui doit "être renforcée". "Ces programmes de formation seront de ma responsabilité dans le domaine sanitaire, avec la formation des médecins, personnels médico et paramédicaux."

D'autres "éléments particulièrement cruciaux" sur lequel des propositions du plan porteront sont "la détection de l'autisme, le diagnostic, la consultation d'annonce et l'accompagnement des parents à ce moment crucial", a souligné Roselyne Bachelot, indiquant que son ministère allait "se concentrer" également sur cet axe, dans le cadre du plan présenté le 16 mai "par Valérie Létard".

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Plan autisme

#8 Message par Jean » vendredi 16 mai 2008 à 14:52

Autisme : 4 100 places supplémentaires vont être créées en centres d'accueils
LEMONDE.FR avec AFP | 16.05.08 |

La ministre de la santé, Roselyne Bachelot, et la secrétaire d'Etat à la solidarité, Valérie Létard, ont annoncé, vendredi 16 mai, un plan de lutte contre l'autisme portant sur 2008-2010 pour un montant de 187 millions d'euros. Mesure-phare de ce plan : la création de 4 100 places d'accueil supplémentaires sur cinq ans (soit une durée plus longue que le plan triennal), dont 1 500 pour des enfants.

Le premier plan 2005-2007 avait permis la création de 2 830 places, dont 1 530 pour enfants. La création de petites unités de vie est encouragée, ainsi que l'internat souple et les structures expérimentales de "décompression" pour les adolescents. Les établissements médico-sociaux sont appelés à adapter leur prise en charge aux "aspirations nouvelles" des familles.

EXPÉRIMENTATION

Le gouvernement souhaite recenser les méthodes de prise en charge des autistes (psychiatrie ou approche comportementale) et permettre une expérimentation de nouvelles méthodes, en conduisant une réflexion juridique et éthique sur les droits fondamentaux des personnes touchées par l'autisme.

L'accent est mis sur l'amélioration du diagnostic, en prévoyant des expérimentations en régions sur des dispositifs d'annonce personnalisée, pour lesquels un appel à projets est lancé. Les professionnels de santé, les enseignants et auxiliaires de vie scolaire seront formés pour mieux accueillir et accompagner les autistes, pour lequels seront expérimentés, dans dix départements volontaires, de nouveaux types de lieux de vie et de travail.

Le plan prévoit enfin le renforcement des connaissances scientifiques et de pratiques de terrain, qui feront l'objet d'un document largement diffusé. La recherche sur l'autisme et les troubles envahissants du développement (TED) sera encouragée pour un coût global de 5,45 millions d'euros.

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Dépêche AFP

#9 Message par Jean » vendredi 16 mai 2008 à 14:55

Autisme: des places d'accueil et ouverture à de nouvelles méthodes

Il y a 6 heures

PARIS (AFP) — Le gouvernement a lancé vendredi un second plan pour l'autisme, qui prévoit la création sur cinq ans de 4.100 places d'accueil supplémentaires et met l'accent sur le diagnostic et les nouvelles méthodes de prise en charge, en réponse à une forte attente des familles.

Le coût global de ce plan 2008-2010, qui vise à "faire sortir les autistes du ghetto", a affirmé Roselyne Bachelot (Santé), s'élève à 187 millions d'euros.

"On part de très loin, ce n'est pas suffisant", a reconnu Valérie Létard (Solidarité), soulignant "l'ambition" du gouvernement: "que plus personne en France ne puisse ignorer l'autisme".

"C'est à la fois une goutte d'eau, mais il y a des progrès sur le plan de la qualité", a réagi l'actrice Sandrine Bonnaire, présente vendredi à la présentation du plan.

En filmant sa soeur Sabine tardivement diagnostiquée autiste et enfermée cinq ans en hôpital psychiatrique, la comédienne a contribué à médiatiser ce que des associations de familles ne cessent de dénoncer: le manque de places d'accueil et l'accent mis en France sur le traitement psychiatrique au détriment des méthodes éducatives et comportementales.

Pour répondre au déficit d'accueil, qui contraint 3.500 enfants ou adultes à aller en Belgique, le plan prévoit la création de 4.100 places sur cinq ans: 1.500 en établissements pour enfants, 600 en services d'éducation spécialisée et soins à domicile (SESSAD), et 2.000 pour adultes.

Le premier plan 2005-2007 avait prévu sur trois ans 2.830 places supplémentaires.

Les ministres insistent sur la nécessité d'améliorer les connaissances sur les troubles envahissants du développement (TED), reconnaissant que l'on ne connaît pas précisément le nombre de personnes atteintes en France, les chiffres allant de 180.000 (Inserm), à 400.000 (OMS), le comité national d'éthique allant jusqu'à 500.000.

Un "socle commun" de connaissances sera communiqué aux familles et aux professionnels, les formations seront renforcées, notamment auprès des enseignants et des auxiliaires de vie scolaire.

L'accent est mis aussi sur le diagnostic, que les professionnels "sont souvent incapables d'établir de façon rapide et précoce".

L'intégration en milieu ordinaire sera favorisée, "à tous les âges de la vie". Pour les adolescents, on encourage l'internat "souple", les structures expérimentales de "décompression". Des modèles d'habitat adapté seront expérimentés dans dix départements.

Concernant les méthodes de prise en charge, venues de l'étranger, qui privilégient l'éducatif, les ministres annoncent une expérimentation "encadrée et évaluée".

Sans prendre partie pour une méthode, le gouvernement opte pour "une approche humaine, qui ne les oppose pas entre elles", a affirmé Valérie Létard.

Une enquête sera lancée en 2008 dans trois régions pour recenser la diversité des pratiques, tandis qu'une mission de réflexion juridique et éthique veillera aux "risques de dérives" et de "pratiques dangereuses".

Les établissements médico-sociaux et psychiatriques sont appelés à faire évoluer leur pratique pour tenir compte des "aspirations nouvelles" des familles et des connaissances récentes.

Les associations de familles (Autisme France, Sésame autisme) reconnaissent une "volonté politique" de faire évoluer la situation en France, mais, regrettant notamment l'absence du ministre de l'Education, jugent encore trop faible la place accordée aux nouvelles méthodes, "expérimentées au compte-gouttes", et insuffisant le nombre de création de places d'accueil.


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