Insertion professionnelle

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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KoaKao
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Re: Insertion professionnelle

#31 Message par KoaKao » samedi 1 septembre 2018 à 5:07

Fift a écrit : vendredi 31 août 2018 à 11:20 Déprime ou dépression (diagnostiquée) ?
Si c'est une dépression, de toutes manières tu ne pourras pas en sortir sans une aide médicale, quitte à passer par des anti-dépresseurs. C'est une maladie, et il faut la traiter comme telle. Les médocs peuvent parfois donner justement le coup de boost qui permet de sortir de ce cercle vicieux.
Dépression, diagnostiqué par un psychiatre, et je prends déjà des anti-dépresseur depuis quelques mois...

Mais, comme le dit lucius, les médocs ne suffise pas à tout guérir, c'est une aide qui calme un peu l'état dépressif sur l'instant.. Mais pour sortir de la dépression, il faut une thérapie...
En-fait un psychiatre qui reçois quelqu'un ayant des humeurs dépressive, juge déjà si il s'agit d'une dépression et ensuite suivant le mode de vie de la personne, son altération thymique, état dépressif etc donne une aide médicamenteuse ou non, il peut dans certain cas être une aide d'urgence pour évité que la personne tente de se suicider... Après comme le dit lucius si c'est quelque chose de brutal et d'un facteur unique comme un divorce ou un deuil par exemple ça peut suffit le temps de.., si c'est au contraire (comme dans mon cas) d'un facteur multiple et complexe, il faut une thérapie derrière, et dans mon cas c'est même plus complexe car j'ai un ptsd complexe donc il me faut TCC + éventuellement EMDR. Mais encore la ce n'est même pas suffisant car il faut que moi même je règle certaines choses. (déménager, trouver un travail/une formation, éventuellement être en couple, etc...) donc c'est assez difficile et ça ne se fera pas comme ça... Ceci dit je vois un peu de progrès par rapport au début de l'année... Mais bon ça ne suffit pas... Il me faut une aide psy c'est sûr, que jusqu’à maintenant je ne pouvais pas prendre (difficulté financière).
misty a écrit : vendredi 31 août 2018 à 21:04 Oui et non. En fait, le principe de la dépression c'est de toujours te mettre en situation d'échec donc dans le cas où tu aurais une ouverture professionnelle, il y a de grandes chances pour que tu te torpilles toi-même (arriver en retard, mal gérer ton stress et/ou énergie, réussir à te convaincre que tu vas tout foirer quoi que tu fasses...). Je trouve que c'est l'obstacle majeur, ça, d'autant plus que ça crée un précédent (= "je suis vraiment un gros nul, ya qu'à voir ce qui s'est passé quand j'ai décroché tel entretien grâce à X...")
Et même dans le cas où les gens dépressifs ont une activité pro, le cerveau trouve autre chose, un autre os à ronger (= "je travaille mais je suis célibataire donc je suis un gros nul" ou autre); du coup concrètement le processus d'autodestruction suit son cours quand même.
C'est bien ce que j'ai peur, mais j'essaye quand même de trouver un travail ou une activité cette année le temps de trouver une formation, car de rester chez moi n'est pas bon, j'ai un mauvais rythme de vie ça n'améliore pas la dépression avoir une activité permet d'arranger le rythme ce qui est déjà un début pour me soigner, cela me permet aussi de pouvoir déménager ce qui améliora aussi mon moral et de me payer plus facilement un suivie psy... pour continuer ma thérapie. ça me permet aussi de passer à autre chose et de moins ruminer... Mais bien sûr ça ne va pas tout arranger et je compte bien faire soigner ma dépression en même temps, pour espérer être plus en forme lorsque je reprendrais mes études.
lucius a écrit : vendredi 31 août 2018 à 12:48 @koakao: vous deviez peut-être tenter un MOOC car cela ne nécessite pas beaucoup de temps et vous aiderais à vous remettre en état d'esprit de vous reconcentrer sur au moins un sujet vous intéressant. Je sais que des employeurs sont maintenant intéressés par les profils ayant en plus fait des MOOC comme Coursera.
J'ai déjà suivie des cours sur OpenClasseroom (programmation informatique), j'en ai fait pas mal, j'ai également suivie quelques cours de matière général (math, français, anglais, etc)... Mais en ce moment j'ai pas trop le courage et la motivation à en refaire... J'aimerais suivre des cours en école avec un professeur, j'arrive mieux à apprendre comme ça dans ces cas là, je m'éparpille moins c'est plus encadré, même si au contraire les MOOC me permet de mieux prendre mon temps, car les cours "réel" en école vont parfois trop vite pour ma mémoire de travail pourrit (surtout à la fac). Et puis aussi ce que je redoute en école c'est de ne pas supporter les autres ce qui est un gros problème pour moi... Il n'y a effectivement pas ce problème avec les mooc, mais bon comme dit plus haut j'ai besoin d'avoir un rythme de travail, et puis surtout des diplômes que j'attends depuis quelques années. Je sais qu'il y a parfois des mooc diplômant mais faut payer la peau du cul...
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#32 Message par pimpoline » samedi 1 septembre 2018 à 13:37

Je passe juste par là pour dire moi aussi merci à ceux qui ont témoigné, c'est très instructif de voir comment vous vous débrouillez, les choix que vous avez faits, le courage surtout... et beaucoup de réussite on dirait!
TSA HPI

lucius
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#33 Message par lucius » samedi 1 septembre 2018 à 21:04

@KoaKao: vous deviez sans doute suivre une technique de méditation nommée MBCT pour lutter contre la dépression. il y a une variante pour le stress MBSR. On m'avait conseillé de suivre la seconde.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.

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Jean
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#34 Message par Jean » samedi 1 septembre 2018 à 23:51

J'ai lu rapidement mais avec attention le sujet.

La méditation pleine conscience a une efficacité prouvée scientifiquement dans l'autisme.

Les anti-dépresseurs aussi chez les adultes, et ils peuvent être pris sur le long terme, sans effets secondaires de long terme.

Il me semble qu'un des problèmes de la VAE pour les personnes autistes, c'est qu'elle tient difficilement compte des compétences acquises en autodidacte.

Sur les entretiens d'embauche, je sais qu'il est possible de s'entraîner à répondre aux questions, mais j'ai constaté que les personnes autistes ne sont pas vraiment performantes, même quand elles sont préparées, sauf quand les entretiens se basent sur les compétences techniques nécessaires au poste.

L'idéal est que le recruteur sache qu'il a affaire à une personne autiste et qu'il ait appris à adapter son entretien aux caractéristiques de la personne (questions fermées et non ouvertes etc ...). La NSA britannique a édité un guide pour les employeurs pour cela (guide traduit sur le forum).

C'est l'action des associations qui permettra cet environnement plus bienveillant.

Dans le cadre du 4ème plan autisme, 10 millions d'euros sont prévus pour l'emploi accompagné des personnes autistes. Ce montant est substantiel. Cet accompagnemetn se situe autant avant qu'après l'embauche. IL faut demander à la MDPH d'accéder à ce dispositif.

En attendant, il faut bricoler avec ce que vous avez sous la main.
père d'une fille autiste "Asperger" de 40 ans

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misty
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#35 Message par misty » dimanche 2 septembre 2018 à 13:47

KoaKao a écrit :C'est bien ce que j'ai peur, mais j'essaye quand même de trouver un travail ou une activité cette année le temps de trouver une formation, car de rester chez moi n'est pas bon, j'ai un mauvais rythme de vie ça n'améliore pas la dépression avoir une activité permet d'arranger le rythme ce qui est déjà un début pour me soigner,
Le bénévolat peut être une solution, perso ce n'était pas pour dépression mais pour éviter la "déconnexion sociale totale" mais ça m'a bien aidée. Dans le secteur animalier il y a bien besoin et c'est plus simple niveau interactions (je trouve, en tout cas).
La méditation est un super plan aussi, en très abordable pour débutants il y a le livre "Comment ne pas finir comme tes parents" qui est très bien (même si plutôt ciblé ados à la base).
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lucius
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#36 Message par lucius » lundi 3 septembre 2018 à 12:12

Jean a écrit : samedi 1 septembre 2018 à 23:51 La méditation pleine conscience a une efficacité prouvée scientifiquement dans l'autisme.
Les MBCT et MBSR ont été conçus par l'un des fondateurs de la méditation de pleine conscience.
Jean a écrit : samedi 1 septembre 2018 à 23:51
Les anti-dépresseurs aussi chez les adultes, et ils peuvent être pris sur le long terme, sans effets secondaires de long terme.
Quoi que pour sortir d'une phase de prise de traitement sur le long terme, il faut prendre du temps pour sortir du traitement lorsque c'est décidé en accord avec le médecin. On ne peut pas sortir d'un coup de ce soin. Pour certains, ils mettent des mois à quitter ce traitement car ils doivent diminuer les doses progressivement et certains supportent mal le changement de posologie. J'appelle cela un effet secondaire.
Jean a écrit : samedi 1 septembre 2018 à 23:51 Il me semble qu'un des problèmes de la VAE pour les personnes autistes, c'est qu'elle tient difficilement compte des compétences acquises en autodidacte.
Si il n'y a pas de mise en application, cela n'est pas pris en compte mais si on est capable de prouver que l'on a mis en pratique ses connaissances et ses compétences appris en autodidacte si. On m'avait parlé de profils de personnes différentes ayant pu faire une VAE. L'un faisait du bénévolat dans une association où il faisait la cuisine plusieurs fois par semaine pour plusieurs dizaines de personnes. Il a pu avoir un CAP (cuisine je crois me souvenir) quelques années plus tard. Un autre faisait du développement d'application en sortant du lycée. Il a appris sur le tas. Quelques années après, il a obtenu un BTS par la VAE.
Jean a écrit : samedi 1 septembre 2018 à 23:51 Sur les entretiens d'embauche, je sais qu'il est possible de s'entraîner à répondre aux questions, mais j'ai constaté que les personnes autistes ne sont pas vraiment performantes, même quand elles sont préparées, sauf quand les entretiens se basent sur les compétences techniques nécessaires au poste.
Tout à fait vrai mais une préparation permet de se mettre un peu plus en valeur ou de savoir comment mettre en valeur ses compétences ou aider à anticiper certaines questions standards. Cela permet de se préparer pour ceux qui n'ont pas l'habitude et de passer d'un entretien de qualité "désastreuse" à "médiocre" ou "moyenne". Cela sera déjà un sacré pas en avant pour certains.
Jean a écrit : samedi 1 septembre 2018 à 23:51 C'est l'action des associations qui permettra cet environnement plus bienveillant.
Oui
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.

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#37 Message par misty » lundi 3 septembre 2018 à 17:01

lucius a écrit :Tout à fait vrai mais une préparation permet de se mettre un peu plus en valeur ou de savoir comment mettre en valeur ses compétences ou aider à anticiper certaines questions standards. Cela permet de se préparer pour ceux qui n'ont pas l'habitude et de passer d'un entretien de qualité "désastreuse" à "médiocre" ou "moyenne". Cela sera déjà un sacré pas en avant pour certains.
La question que je me pose dans le cas de ceux pour qui ça marcherait c'est: quel intérêt de faire croire au recruteur que la personne a des compétences qu'elle n'a pas?
Si jamais un jour j'arrivais à faire illusion lors d'un entretien, je pense qu'au bout de 10 minutes de tenue de poste réel la personne se rendrait compte qu'il y a un os. Ca me donne une impression de dissimulation voire malhonnêteté que je peine à gérer. Du coup, je trouve bien plus simple de s'arranger pour éviter de passer un entretien (ou alors de façon adaptée avec un interlocuteur au courant).

Un autre piège que j'ai vécu c'est de passer un entretien en mode robot (pseudo-coaching anpe, phrases apprises par coeur et cie), et ensuite quand j'ai eu affaire à une autre personne de la hiérarchie je me suis ramassée. En fait ils m'ont posé les mêmes questions, sauf que comme la seconde entrevue était informelle, imprévue et ne portait pas le nom d'"entretien", j'ai percuté trop tard qu'il aurait fallu que je me comporte pareil qu'avec l'autre personne. :crazy:
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#38 Message par lucius » lundi 3 septembre 2018 à 18:00

misty a écrit : lundi 3 septembre 2018 à 17:01 La question que je me pose dans le cas de ceux pour qui ça marcherait c'est: quel intérêt de faire croire au recruteur que la personne a des compétences qu'elle n'a pas?
Si jamais un jour j'arrivais à faire illusion lors d'un entretien, je pense qu'au bout de 10 minutes de tenue de poste réel la personne se rendrait compte qu'il y a un os. Ca me donne une impression de dissimulation voire malhonnêteté que je peine à gérer. Du coup, je trouve bien plus simple de s'arranger pour éviter de passer un entretien (ou alors de façon adaptée avec un interlocuteur au courant).
Cette réponse m'intrigue car je n'ai jamais dit de faire croire que le candidat doit faire croire qu'il a des compétences qu'il n'a pas.

J'emploie "ses compétences" dans un sens général accessible à un maximum (des personnes pouvant lire ce message) en visant personnes autistes (ou les chercheurs d'emploi handicapés) en référence à une association citée auparavant pour les accompagner. Si on n'a pas de compétences (acquises par le travail, le bénévolat, des projets personnels, les études...) , il faut être honnête et dire si l'on veut en acquérir.

Lorsque je dis de mettre en valeur les compétences que l'on a, je parle d'être capable d'expliquer quand et comment on a su les utiliser. Toutes les compétences ne sont pas techniques. Lorsque l'on a des compétences en marketing, gestion de projet, logistique ou organisation, il faut savoir dire quand et comment on s'en est servi si on a eu un emploi précédent ou alors une occasion de les mettre en application. J'avais parlé à un tiers que je connaissais qui m'a dit que l'on de son entretien, il avait évoqué qu'il avait utilisé une compétence dans un projet alors que je savais qu'il avait su

Beaucoup (parmi les handicapés et les TSA) ont dû mal à le faire (faute d'habitude, de manque de confiance en soi...) et c'est pour cela que je parle de préparation (avec des associations) pour être dans une ambiance plus détendue où on peut parler et avoir un retour sur nos forces et nos faiblesses accompagné de conseils (surtout sur le fond et peu sur la forme). Cela permet de faire baisser l'anxiété des véritables entretiens.
misty a écrit : lundi 3 septembre 2018 à 17:01 Un autre piège que j'ai vécu c'est de passer un entretien en mode robot (pseudo-coaching anpe, phrases apprises par coeur et cie), et ensuite quand j'ai eu affaire à une autre personne de la hiérarchie je me suis ramassée. En fait ils m'ont posé les mêmes questions, sauf que comme la seconde entrevue était informelle, imprévue et ne portait pas le nom d'"entretien", j'ai percuté trop tard qu'il aurait fallu que je me comporte pareil qu'avec l'autre personne. :crazy:
J'ai connu aussi le "mode robot" car j'étais anxieux.
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.

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#39 Message par Mélimélo5 » lundi 3 septembre 2018 à 18:01

lepton a écrit : lundi 27 août 2018 à 15:34
J’aimerais faire quelque-chose d’utile, aider les gens, mais je n’ai aucun sens social.

Mais je ne me plains pas trop, parce que je travaille. C’est le plus important pour moi...
Pourquoi pas t"inscrire dans des associations d'aide aux personnes? Le social au quotidien est épuisant physiologiquement, il faut pouvoir absorber émotionnellement la détresse des autres, il y a beaucoup de burn out dans le domaine du social.
Participer de temps en temps dans des associations me semble bien, cela te permettrais de te sentir aux autres tout en gardant ton poste actuel.

Tous les managers n'ont pas des salaires mirobolants, en tout cas où je travaille certains ne voulaient même plus être managers vu le salaire par rapport aux responsabilités du poste. C'est un métier stressant, certes moins fatiguant physiquement que des postes d'employés ou d'ouvriers mais il y a une certaine pression sur les résultats!
Personnalité complexe sans savoir l'origine? Asperger ou personnalité indigo suspectés.

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Re: Insertion professionnelle

#40 Message par misty » lundi 3 septembre 2018 à 18:41

lucius a écrit :Cette réponse m'intrigue car je n'ai jamais dit de faire croire que le candidat doit faire croire qu'il a des compétences qu'il n'a pas.

J'emploie "ses compétences" dans un sens général accessible à un maximum (des personnes pouvant lire ce message) en visant personnes autistes (ou les chercheurs d'emploi handicapés) en référence à une association citée auparavant pour les accompagner. Si on n'a pas de compétences (acquises par le travail, le bénévolat, des projets personnels, les études...) , il faut être honnête et dire si l'on veut en acquérir.
En fait je parlais de compétences genre "mettre en valeur ses compétences", voire savoir tenir une conversation de ce type de façon à peu près normale. Parler de soi etc...
Je trouve que si on sait pas faire c'est mieux que l'employeur s'en rende compte vite.

Pour ce qui est d'être à l'aise, en ce moment quand quelqu'un arrive à me mettre à peu près à l'aise je parle de gorilles (ça m'est arrivé en entretiens où on m'a "mise à l'aise" de saouler le type avec les baleines ou les abeilles). Ca ou les trous noirs, ou autre chose sans vraiment de rapport avec la conversation: c'est le souci pour certains autistes quand ils se sentent "un peu à l'aise"... :? Genre tu te répètes non-stop "faut pas que je parle de gorilles faut pas que je parle de gorilles..." mais ça t'empêche de te concentrer sur ce qu'on te dit, du coup tu lâches un peu pour essayer de suivre, tu tentes de te détendre et... tu te mets à parler de gorilles... :|

Je pense voir où tu veux en venir mais concrètement ça me semble casse-gueule pour certains profils. Si ça peut marcher pour d'autres tant mieux. :)
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Re: Insertion professionnelle

#41 Message par Siobhan » lundi 3 septembre 2018 à 22:07

misty a écrit : lundi 3 septembre 2018 à 18:41
lucius a écrit :Cette réponse m'intrigue car je n'ai jamais dit de faire croire que le candidat doit faire croire qu'il a des compétences qu'il n'a pas.

J'emploie "ses compétences" dans un sens général accessible à un maximum (des personnes pouvant lire ce message) en visant personnes autistes (ou les chercheurs d'emploi handicapés) en référence à une association citée auparavant pour les accompagner. Si on n'a pas de compétences (acquises par le travail, le bénévolat, des projets personnels, les études...) , il faut être honnête et dire si l'on veut en acquérir.
En fait je parlais de compétences genre "mettre en valeur ses compétences", voire savoir tenir une conversation de ce type de façon à peu près normale. Parler de soi etc...
Je trouve que si on sait pas faire c'est mieux que l'employeur s'en rende compte vite.

Pour ce qui est d'être à l'aise, en ce moment quand quelqu'un arrive à me mettre à peu près à l'aise je parle de gorilles (ça m'est arrivé en entretiens où on m'a "mise à l'aise" de saouler le type avec les baleines ou les abeilles). Ca ou les trous noirs, ou autre chose sans vraiment de rapport avec la conversation: c'est le souci pour certains autistes quand ils se sentent "un peu à l'aise"... :? Genre tu te répètes non-stop "faut pas que je parle de gorilles faut pas que je parle de gorilles..." mais ça t'empêche de te concentrer sur ce qu'on te dit, du coup tu lâches un peu pour essayer de suivre, tu tentes de te détendre et... tu te mets à parler de gorilles... :|

Je pense voir où tu veux en venir mais concrètement ça me semble casse-gueule pour certains profils. Si ça peut marcher pour d'autres tant mieux. :)
Scène imaginaire, entretien d'embauche, le candidat :

~" Ha oui ! Un peu comme dans la théorie des jeux ?... (et merde...) des jeux de pétanques, hein, j'aime bien la pétanque hein, ça me détend après une partie de go... (merde...) de goal, je fais du foot et je suis goal ! Oui, je suis goal au foot. Je parle de football européen, hein, pas du football américain ni de... (et merde...) enfin pas un truc de ricain quoi h.a.h.a.h.a., enfin même si sur bien des points j'aime bien les États-Unis, je trouve ça très intéressant les Ét... (et merde...) enfin juste les films quoi, ils savent faire que ça c'est vrai h.a.h.a.h.a., excusez-moi c'était quoi déjà votre question ? ~"
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Re: Insertion professionnelle

#42 Message par lepton » lundi 3 septembre 2018 à 22:11

Mélimélo5 a écrit : lundi 3 septembre 2018 à 18:01 Pourquoi pas t"inscrire dans des associations d'aide aux personnes?
(...)
Participer de temps en temps dans des associations me semble bien, cela te permettrais de te sentir aux autres tout en gardant ton poste actuel.
Disons que j'ai des petits problèmes de communication et de sociabilité.
Et que je ne suis pas doué pour apporter du réconfort...
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