[Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

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Re: Jasons psychologie (cognitive, sociale, etc.), psychiatrie !

#196 Message par Tugdual » lundi 8 octobre 2018 à 9:37

Sur The Conversation :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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#197 Message par Tugdual » lundi 8 octobre 2018 à 9:47

TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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#198 Message par Tugdual » mercredi 10 octobre 2018 à 10:44

Améliorer la coordination des soins en santé mentale :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Benoit
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#199 Message par Benoit » mercredi 10 octobre 2018 à 10:52

Le 10 octobre est la journée internationale de la santé mentale. Il risque d'y avoir plein d'articles.

En tout cas aux US ils ont fait fort.
Spoiler : 
Un site absolument pas professionnel (BetterHelp) a payé plein d' 'influenceurs' pour être "déprimés" face caméra :roll: et donner des conseils bidon sur "comment traiter la dépression".
Dans le but d'attirer plein de (vrais ou non) depressifs et de les "prendre en charge" de façon absolument pas conforme aux recommandations de santé de la bas. (pour $50 par semaine, il n'y a pas de petits profits).
Je ne crois pas que le milieu (tout aussi pourri sinon plus) des influenceurs français soit assez développé pour avoir la même ici, mais peut être que l'an prochain...

Résumé de l'affaire (en américain) :
https://www-polygon-com.cdn.ampproject. ... -explained
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)

話したい誰かがいるってしあわせだ

Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.

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#200 Message par Tugdual » vendredi 12 octobre 2018 à 14:08

TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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#201 Message par Tugdual » mercredi 17 octobre 2018 à 12:49

Le retrait social, par Psykocouac :

Spoiler : 
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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freeshost
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Re: Jasons psychologie (cognitive, sociale, etc.), psychiatrie !

#202 Message par freeshost » mardi 23 octobre 2018 à 22:35

Quand la science décrypte la connerie
Comment fonctionne-t-elle? Les réseaux sociaux l’amplifient-ils? Est-elle pire aujourd’hui qu’hier? La connerie méritait un symposium. Il a pris la forme d’un livre, dans lequel des psys et spécialistes du comportement réputés offrent leur vision de ce fléau du quotidien.

Elle est très contagieuse et résiste à quasiment tous les traitements. «Laissez toute espérance», prévient d’ailleurs Jean-François Marmion, journaliste scientifique et rédacteur en chef de la revue Le Cercle Psy, dans son introduction à Psychologie de la connerie, essai sur les ressorts de ce mal qui ronge la société depuis toujours.

C’est même parce que la connerie «nous touche au quotidien et que nous en souffrons tous, que ce soit de notre propre connerie ou de celle des autres», qu’il a sollicité une liste de contributeurs prestigieux pour tenter de mieux la cerner, pour mieux la combattre. Le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, le professeur de philosophie à l’Université de Californie Aaron James, le titulaire d’une chaire d’économie comportementale au MIT Dan Ariely, le chercheur au Laboratoire de sciences cognitives et neurologiques de l’Université de Fribourg Sebastian Dieguez, le professeur honoraire de relations internationales à l’Université de Lausanne Pierre de Senarclens et beaucoup d’autres… ont donc pris un plaisir évident à mettre le «connard» à nu.

En préambule, le philosophe Edgar Morin regrette ainsi que «la sublime ouverture du sexe féminin» soit embarquée dans cette galère; une misogynie séculaire ayant décrété que rien ne symboliserait mieux la bêtise ou la malveillance que le sexe de la femme. «On ne dit pas «c’est une pinnerie» […]. Il manque le mot non machiste qui prendrait la place de connerie», écrit le docteur honoris causa. D’autant que selon l’auteur de Assholes: A Theory (Connards: Une théorie) Aaron James, le con est plus souvent un homme qu’une femme, «qui s’accorde des avantages particuliers dans la vie sociale en se sentant immunisé contre les reproches. L’exemple typique est le connard qui ignore la file d’attente à̀ la poste […]. C’est une affaire de comportements sociaux, mais la source interne en est l’échec à̀ manifester de l’intérêt pour autrui.»

Donald Trump, «uber connard»

Egalement auteur, en 2016, d’un ouvrage sur les dangers d’envoyer Donald Trump à la Maison-Blanche, il considère ce dernier comme le «uber­ connard: un connard qui inspire à la fois respect et admiration pour sa maîtrise de l’art de la connerie malgré́ la compétition de ses pairs. Les connards doivent généralement rivaliser pour la place de connard «en chef», ou «baron» des connards, mais peu arrivent à̀ la cheville de Trump pour enchaîner connerie sur connerie.»

Jean-François Marmion affirme pour sa part qu’il «existe des gens bien plus cons, dangereux, sadiques, dont on n’entend pas parler. Trump, au moins, on le garde à l’œil.» Pas comme le «sale con» anonyme qui peut nuire dans des environnements plus familiers tels que l’entreprise, et dont le seul but est, d’après le psychiatre et spécialiste des thérapies comportementales et cognitives Jean Cottraux, de jouir «de la soumission et de la souffrance des autres, et qui fait carrière pour assouvir sa passion pour l’humiliation».

Repérer le futur collègue concerné

Pour s’en prémunir, raconte-t-il, le professeur de management à Harvard Robert Sutton a même élaboré très sérieusement la No Asshole Rule: une «règle du zéro sale con» qui «s’énonce ainsi: avant d’embaucher dans une entreprise, ou une administration, ou une université, quelqu’un, si brillant soit-il sur son CV, il faut d’abord s’assurer qu’il n’est pas un sale con. Un des moyens de le savoir, outre sa renommée et des contacts directs avec lui, est de cerner son comportement avec un questionnaire qui évalue les conduites et pensées habituelles du trouble de personnalité narcissique.» Parmi les questions auxquelles le candidat doit donc répondre par vrai ou faux: «Vous êtes entouré d’idiots incompétents, et vous ne pouvez pas vous empêcher de leur faire savoir cette triste vérité aussi souvent que possible», ou encore: «Vous étiez une personne très bien avant de commencer à travailler avec ce ramassis de crétins»…

Bien sûr, le «sale con» pourrait être assez retors pour biaiser ses réponses. A moins que son autosuffisance ne l’emporte, car «la connerie demeure basée sur l’arrogance, l’intolérance et les certitudes bouffies, même si elle prend aujourd’hui de nouvelles formes pour s’exprimer», constate Jean-François Marmion. La connerie contemporaine l’intrigue d’autant plus qu’il «y a une profusion de savoirs à portée de clic, unique dans l’histoire de l’humanité… mais aussi une profusion de conneries. Dorénavant, n’importe quel connard peut se faire entendre haut et fort, d’une manière plus virulente, voyante criarde.»

Le groupe, un facteur aggravant

Ce qu’il nomme l’ère de la foutaise plutôt que de la post-vérité. Cette connerie est d’autant plus virale que l’on devient plus con en groupe, comme le démontrait dès 1951 le psychosociologue Solomon Asch, selon lequel «par souci de conformisme, nous sommes prêts à nier ce que nous percevons. Si nous sommes le seul dans un groupe à reconnaître que des lignes sont de longueur égale, nous finissons par nous tromper volontairement et épouser l’opinion des autres.»

Dans l’ouvrage, on apprend aussi qu’une obéissance trop «conne» à la hiérarchie peut provoquer des crashs d’avions, et que les séances de brainstorming en groupe dans l’entreprise favorisent plus de conneries que d’idées lumineuses, d’après des études rigoureuses.

L’indignation collective visée aussi

La connerie contemporaine, c’est aussi l’indignation à outrance, que Sebastian Dieguez surnomme «la grandiloquence morale, sans souci de vérité […]. Cette attitude induit un mécanisme d’auto-polarisation, puisque le nombre et les motifs d’une telle indignation exigent une vigilance de tous les instants et favorisent une escalade outrancière visant à se distinguer dans un environnement de plus en plus compétitif dans la connerie.»

Et si les moins cons d’entre nous étaient les enfants? Alison Gopnik, professeure de psychologie et de philosophie à l’Université de Californie, rappelle leurs immenses capacités d’apprentissage, de tolérance et d’adaptation, alors qu’ils furent longtemps considérés comme «irrationnels, incapables de se mettre à la place d’autrui ou d’abstraction en général, mais également immoraux, égocentriques selon Sigmund Freud et même Jean Piaget, fondateur de la psychologie du développement».

Soigner sa propre connerie…

Elle donne une explication simple à ce mépris: ces philosophes et psychologues dissertant ad nauseam sur la connerie enfantine ne connaissaient pas les enfants puisqu’ils déléguaient leur éducation aux mères, dont l’observation, bien plus positive, «était considérée comme moins importante». Un seul remède, pour Jean-François Marmion: «Avant de combattre la connerie des autres, il faut déjà soigner la sienne. Selon Flaubert, la connerie est de vouloir conclure à tout prix, et peu de gens savent reconnaître qu’ils ont tort. Alors doutons déjà de nous-mêmes, c’est le meilleur antidote…»

[urlhttps://editions.scienceshumaines.com/psychologie-de-la-connerie_fr-699.htm]Psychologie de la connerie[/url], Ed. Sciences Humaines, 384 p.
On n'entend pas souvent des personnes dire d'elles-mêmes qu'elles sont connes. :lol:

On peut voir des liens avec :

- l'effet Dunning-Kruger,
(
DunJohnEhrKrug2003.pdf
(163.95 Kio) Téléchargé 60 fois
)
- le syndrome de l'imposteur et
- le symptôme "J'ai raison, les autres personnes ont tort." :mrgreen:
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)

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Re: Jasons psychologie (cognitive, sociale, etc.), psychiatrie !

#203 Message par Siobhan » mercredi 24 octobre 2018 à 19:19

Spoiler : 
freeshost a écrit : mardi 23 octobre 2018 à 22:35 Quand la science décrypte la connerie
Comment fonctionne-t-elle? Les réseaux sociaux l’amplifient-ils? Est-elle pire aujourd’hui qu’hier? La connerie méritait un symposium. Il a pris la forme d’un livre, dans lequel des psys et spécialistes du comportement réputés offrent leur vision de ce fléau du quotidien.

Elle est très contagieuse et résiste à quasiment tous les traitements. «Laissez toute espérance», prévient d’ailleurs Jean-François Marmion, journaliste scientifique et rédacteur en chef de la revue Le Cercle Psy, dans son introduction à Psychologie de la connerie, essai sur les ressorts de ce mal qui ronge la société depuis toujours.

C’est même parce que la connerie «nous touche au quotidien et que nous en souffrons tous, que ce soit de notre propre connerie ou de celle des autres», qu’il a sollicité une liste de contributeurs prestigieux pour tenter de mieux la cerner, pour mieux la combattre. Le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, le professeur de philosophie à l’Université de Californie Aaron James, le titulaire d’une chaire d’économie comportementale au MIT Dan Ariely, le chercheur au Laboratoire de sciences cognitives et neurologiques de l’Université de Fribourg Sebastian Dieguez, le professeur honoraire de relations internationales à l’Université de Lausanne Pierre de Senarclens et beaucoup d’autres… ont donc pris un plaisir évident à mettre le «connard» à nu.

En préambule, le philosophe Edgar Morin regrette ainsi que «la sublime ouverture du sexe féminin» soit embarquée dans cette galère; une misogynie séculaire ayant décrété que rien ne symboliserait mieux la bêtise ou la malveillance que le sexe de la femme. «On ne dit pas «c’est une pinnerie» […]. Il manque le mot non machiste qui prendrait la place de connerie», écrit le docteur honoris causa. D’autant que selon l’auteur de Assholes: A Theory (Connards: Une théorie) Aaron James, le con est plus souvent un homme qu’une femme, «qui s’accorde des avantages particuliers dans la vie sociale en se sentant immunisé contre les reproches. L’exemple typique est le connard qui ignore la file d’attente à̀ la poste […]. C’est une affaire de comportements sociaux, mais la source interne en est l’échec à̀ manifester de l’intérêt pour autrui.»

Donald Trump, «uber connard»

Egalement auteur, en 2016, d’un ouvrage sur les dangers d’envoyer Donald Trump à la Maison-Blanche, il considère ce dernier comme le «uber­ connard: un connard qui inspire à la fois respect et admiration pour sa maîtrise de l’art de la connerie malgré́ la compétition de ses pairs. Les connards doivent généralement rivaliser pour la place de connard «en chef», ou «baron» des connards, mais peu arrivent à̀ la cheville de Trump pour enchaîner connerie sur connerie.»

Jean-François Marmion affirme pour sa part qu’il «existe des gens bien plus cons, dangereux, sadiques, dont on n’entend pas parler. Trump, au moins, on le garde à l’œil.» Pas comme le «sale con» anonyme qui peut nuire dans des environnements plus familiers tels que l’entreprise, et dont le seul but est, d’après le psychiatre et spécialiste des thérapies comportementales et cognitives Jean Cottraux, de jouir «de la soumission et de la souffrance des autres, et qui fait carrière pour assouvir sa passion pour l’humiliation».

Repérer le futur collègue concerné

Pour s’en prémunir, raconte-t-il, le professeur de management à Harvard Robert Sutton a même élaboré très sérieusement la No Asshole Rule: une «règle du zéro sale con» qui «s’énonce ainsi: avant d’embaucher dans une entreprise, ou une administration, ou une université, quelqu’un, si brillant soit-il sur son CV, il faut d’abord s’assurer qu’il n’est pas un sale con. Un des moyens de le savoir, outre sa renommée et des contacts directs avec lui, est de cerner son comportement avec un questionnaire qui évalue les conduites et pensées habituelles du trouble de personnalité narcissique.» Parmi les questions auxquelles le candidat doit donc répondre par vrai ou faux: «Vous êtes entouré d’idiots incompétents, et vous ne pouvez pas vous empêcher de leur faire savoir cette triste vérité aussi souvent que possible», ou encore: «Vous étiez une personne très bien avant de commencer à travailler avec ce ramassis de crétins»…

Bien sûr, le «sale con» pourrait être assez retors pour biaiser ses réponses. A moins que son autosuffisance ne l’emporte, car «la connerie demeure basée sur l’arrogance, l’intolérance et les certitudes bouffies, même si elle prend aujourd’hui de nouvelles formes pour s’exprimer», constate Jean-François Marmion. La connerie contemporaine l’intrigue d’autant plus qu’il «y a une profusion de savoirs à portée de clic, unique dans l’histoire de l’humanité… mais aussi une profusion de conneries. Dorénavant, n’importe quel connard peut se faire entendre haut et fort, d’une manière plus virulente, voyante criarde.»

Le groupe, un facteur aggravant

Ce qu’il nomme l’ère de la foutaise plutôt que de la post-vérité. Cette connerie est d’autant plus virale que l’on devient plus con en groupe, comme le démontrait dès 1951 le psychosociologue Solomon Asch, selon lequel «par souci de conformisme, nous sommes prêts à nier ce que nous percevons. Si nous sommes le seul dans un groupe à reconnaître que des lignes sont de longueur égale, nous finissons par nous tromper volontairement et épouser l’opinion des autres.»

Dans l’ouvrage, on apprend aussi qu’une obéissance trop «conne» à la hiérarchie peut provoquer des crashs d’avions, et que les séances de brainstorming en groupe dans l’entreprise favorisent plus de conneries que d’idées lumineuses, d’après des études rigoureuses.

L’indignation collective visée aussi

La connerie contemporaine, c’est aussi l’indignation à outrance, que Sebastian Dieguez surnomme «la grandiloquence morale, sans souci de vérité […]. Cette attitude induit un mécanisme d’auto-polarisation, puisque le nombre et les motifs d’une telle indignation exigent une vigilance de tous les instants et favorisent une escalade outrancière visant à se distinguer dans un environnement de plus en plus compétitif dans la connerie.»

Et si les moins cons d’entre nous étaient les enfants? Alison Gopnik, professeure de psychologie et de philosophie à l’Université de Californie, rappelle leurs immenses capacités d’apprentissage, de tolérance et d’adaptation, alors qu’ils furent longtemps considérés comme «irrationnels, incapables de se mettre à la place d’autrui ou d’abstraction en général, mais également immoraux, égocentriques selon Sigmund Freud et même Jean Piaget, fondateur de la psychologie du développement».

Soigner sa propre connerie…

Elle donne une explication simple à ce mépris: ces philosophes et psychologues dissertant ad nauseam sur la connerie enfantine ne connaissaient pas les enfants puisqu’ils déléguaient leur éducation aux mères, dont l’observation, bien plus positive, «était considérée comme moins importante». Un seul remède, pour Jean-François Marmion: «Avant de combattre la connerie des autres, il faut déjà soigner la sienne. Selon Flaubert, la connerie est de vouloir conclure à tout prix, et peu de gens savent reconnaître qu’ils ont tort. Alors doutons déjà de nous-mêmes, c’est le meilleur antidote…»

[urlhttps://editions.scienceshumaines.com/psychologie-de-la-connerie_fr-699.htm]Psychologie de la connerie[/url], Ed. Sciences Humaines, 384 p.
On n'entend pas souvent des personnes dire d'elles-mêmes qu'elles sont connes. :lol:

On peut voir des liens avec :

- l'effet Dunning-Kruger,
( DunJohnEhrKrug2003.pdf )
- le syndrome de l'imposteur et
- le symptôme "J'ai raison, les autres personnes ont tort." :mrgreen:
Ça me rappelle la remarque de Pierre Desproges (c'est dans un des livres du monsieur,peut-être "vivons heureux en attendant la mort") : (citation approximative) :

~" L'ennemi est con par essence. Il croit que c'est nous l'ennemi, alors que de toute évidence l'ennemi c'est lui. ~"
homme, diagnostic TSA.

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#204 Message par Tugdual » lundi 29 octobre 2018 à 9:24

TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: Jasons psychologie (cognitive, sociale...), psychiatrie, neurosciences...

#205 Message par Tugdual » vendredi 2 novembre 2018 à 10:57

Neuroéducation et neuropsychanalyse :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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#206 Message par Tugdual » dimanche 4 novembre 2018 à 23:29

Un documentaire sur la mémoire visible en ce moment sur Arte :
Spoiler : 
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: Jasons psychologie (cognitive, sociale...), psychiatrie, neurosciences...

#207 Message par lulamae » dimanche 11 novembre 2018 à 9:24

J'aimerais savoir si parmi vos articles scientifiques, vous avez quelque chose sur la psychothérapie existentielle ? Je m'attaque aux ouvrages d'Irvin Yalom, qui certes a une approche psychanalytique au départ, mais qui a développé ce courant novateur par la suite, et qui est fortement iconoclastique et critique sur l'"establishment" psychiatrique.
Pour ma part, je place ici le lien le plus complet que j'aie trouvé, venant d'un institut de formation à l'approche PEARL (je précise que l'article ne porte pas sur cette approche, qui inclut l'ennéagramme) - parce qu'il n'y a pas grand-chose sur wikipédia.
http://www.approchepearl.com/formation- ... stentielle

Pendant que j'y suis, c'est facile à trouver, mais je mets aussi l'article de wikipédia sur Irvin Yalom (la psychologue à l'hôpital ne le connaissait pas) :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Irvin_D._Yalom

Et pour ceux ou celles qui aiment lire en anglais, avec sous-titres :
https://www.youtube.com/watch?v=nhqc5MD ... jreload=10
Spoiler : 
On m'a demandé à Sainte-Anne de chercher une psychothérapie qui m'aide pour les problèmes relationnels ; or, je ne suis pas friande des TCC avec exercices, ça me laisse toujours sur ma faim. Etant donné que j'aime la philosophie, et que Irvin Yalom a écrit précisément sur les 3 philosophes qui m'importent, et auxquels je suis arrivée par mes propres lectures et rencontres (Spinoza, Schopenhauer et Nietzsche), je me dis que cette approche pourrait me convenir.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.

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Re: Jasons psychologie (cognitive, sociale...), psychiatrie, neurosciences...

#208 Message par Tugdual » dimanche 11 novembre 2018 à 9:58

lulamae a écrit : dimanche 11 novembre 2018 à 9:24 J'aimerais savoir si parmi vos articles scientifiques, vous avez quelque chose sur la psychothérapie existentielle ? Je m'attaque aux ouvrages d'Irvin Yalom, qui certes a une approche psychanalytique au départ, mais qui a développé ce courant novateur par la suite, [...]
Il n'y pas moyen de construire quelque chose de solide sur un point de départ (psychanalytique) qui ne l'est pas. Ça m'étonnerait donc que tu trouves des articles scientifiques sur le sujet...

Fondamentalement, les questions existentielles sont affaire de philosophie, pas de psychiatrie.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: Jasons psychologie (cognitive, sociale...), psychiatrie, neurosciences...

#209 Message par olivierfh » dimanche 11 novembre 2018 à 10:56

Intéressant, j'ajoute juste que sur Wikipédia c'est plus détaillé en anglais.
lulamae a écrit : dimanche 11 novembre 2018 à 9:24il n'y a pas grand-chose sur wikipédia
et d'après la référence à la fin, effectivement il y a encore peu d'essais contrôlés de bonne qualité.
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.

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Re: Jasons psychologie (cognitive, sociale...), psychiatrie, neurosciences...

#210 Message par lulamae » dimanche 11 novembre 2018 à 11:17

Tugdual a écrit : dimanche 11 novembre 2018 à 9:58
lulamae a écrit : dimanche 11 novembre 2018 à 9:24 J'aimerais savoir si parmi vos articles scientifiques, vous avez quelque chose sur la psychothérapie existentielle ? Je m'attaque aux ouvrages d'Irvin Yalom, qui certes a une approche psychanalytique au départ, mais qui a développé ce courant novateur par la suite, [...]
Il n'y pas moyen de construire quelque chose de solide sur un point de départ (psychanalytique) qui ne l'est pas. Ça m'étonnerait donc que tu trouves des articles scientifiques sur le sujet...

Fondamentalement, les questions existentielles sont affaire de philosophie, pas de psychiatrie.
Je comprends bien le postulat erroné de départ, mais il se trouve que Irvin Yalom remet en cause la psychanalyse, justement. Il est lui-même psychiatre et psycho-thérapeute.
Archives de la société psychanalytique de Paris a écrit : Ce portrait du psychanalyste Ernest, ancien psychiatre, sincèrement attaché à son métier et attentif à ses patients, mais débordé par une situation qui le dépasse, est l’occasion de portraits au vitriol du monde psychanalytique. La confrontation aux problèmes éthiques soulevés par la pratique psychanalytique, du fait de sa nomination au comité de déontologie médicale de l’hôpital de Stanford, a déterminé sa vocation de psychothérapeute, mais la liberté technique qu’il revendique va contribuer aux impasses qu’il y rencontrera et dont ce roman retrace l’émergence. Il est difficile d’en dire davantage sans affaiblir la part de surprise, voire de suspense, que l’auteur distille avec maîtrise au long d’un récit attachant, irritant parfois, mais indiscutablement efficace et percutant. Psychiatre à Palo Alto, professeur émérite de psychiatrie à Stanford et animateur de thérapies de groupe, l’auteur connaît bien les milieux dont il parle avec une tendresse parfois féroce et une ironie qui oscille entre compréhension et dénonciation. Il n’est pas exclu qu’il se caricature quelque peu lui-même – notamment dans les désillusions de son personnage central qui perd peu à peu une part de sa naïveté tout en demeurant vulnérable aux manipulations – ni que ce roman ne soit à certains égards, pour qui connaît son milieu d’émergence, un récit « à clefs ». Peu importe pour nous, indiscutablement, ce récit malicieux et critique, amusant en lui-même, stimule aussi la réflexion éthique et technique du lecteur psychanalyste devant ce regard autoréflexif sur la psychiatrie et la psychanalyse américaine.
https://www.spp.asso.fr/livre_auteur/d-yalom-irvin/
Les questions existentielles sont de l'ordre de la philosophie, je te l'accorde, mais tout l'intérêt de sa démarche est d'avoir relié les deux disciplines dans sa pratique de médecin, à travers une approche humaniste de la thérapie, dans laquelle le psycho-thérapeute engage ce qu'il est auprès de son patient, et travaille sur la relation médecin/patient, ici et maintenant, dans l'espace de la thérapie.
https://www.onlalu.com/livres/poches/cr ... alom-13082

En fait, je n'arrive pas encore à déterminer quels aspects de sa psychothérapie appartiennent toujours à la psychanalyse - lorsque, par exemple, il parle de transfert et contre-transfert, il me semble qu'on y est...

Dernier point : la notion de "sérieux" à laquelle tu te réfères - ne pourrait-on aussi évaluer ce qui est utile aux patients, autant que le discours en soi ? Bon, si je trouve des études chiffrées sur l'efficacité de cette psychothérapie existentielle, j'en ferai part. :)
Mais de toute façon, toute théorie ou doctrine vise à s'imposer ou à convaincre, et à un moment donné, la psychanalyse a constitué une avancée par rapport à la médecine traditionnelle (à Vienne, fin XIXe-début XXe), avant d'aller trop loin. N'est-ce pas toujours le cas ? N'existe-t-il pas un juste milieu, c'est-à-dire un terrain dans lequel chaque discipline s'exerce avec raison ?
On remettra peut-être un jour aussi les neuro-sciences en cause, pour être allées trop loin, sait-on jamais ? :wink:
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