Autismes et automutilations

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Manichéenne
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Re: Autismes et automutilations

#31 Message par Manichéenne » samedi 28 octobre 2017 à 22:45

Aeryn a écrit :Quelle est la pertinence à la base des deux catégories dont tu parles ? Qui les a créé et à quoi sert la distinction pour les personnes qui en sont à l'origine ?
Je parle des catégories du DSM 5, qui introduit les termes de SIB et de NSSI.
Dans le DSM4, l'automutilation non suicidaire n'existait pas en tant que telle mais seulement en symptôme du trouble de la personnalité limite.
En gros, les différents types d'automutilation ont été vus chacun à partir des troubles des patients, et non globalement. Ainsi,un psychotique qui s'inflige une blessure grave ne relève pas du tout de la même catégorie que l'enfant autiste qui se coince volontairement les doigts dans la porte.
Malheureusement, à mon avis, en partant du trouble pour qualifier le comportement ils ont omis des points communs ou la possibilité d'une manifestation transverse à différentes situations. C'est un peu ce qu'on retrouve dans le DSM5, où l'automutilation a été ajoutée dans les sujets devant être étudiés plus en profondeur. La question n'était pas résolue de savoir s'il fallait en faire un trouble à part entière ou non, les professionnels ont des avis divergents. On remarque tout de même que l'AM se retrouve dans le TPL, la bipolarité, la schizophrénie, le SA... Et dans environ la moitié des cas, sans aucun trouble.
Je ne comprends pas très bien ce que tu veux dire. Qu'est ce qui serait "l'intermédiaire" dans le cas de l'AM, qu'il n'y aurait pas dans le cas d'usage de substances ?
Une substance provoque plus un manque biologique, alors que l'AM renforce le mal-être et la difficulté à gérer les émotions qui sont eux-mêmes causes d'AM.
Dans les deux cas il doit y avoir des conséquences biologiques, environnementales et psychiques, mais pas dans la même proportion.
J'avais plutôt en tête le système dopaminergique, mais je vais aller creuser ça. C'est très concret et terre à terre, tout ce qu'il faut pour m'intéresser :lol: , mais je conçois que ça ne soit pas le cas pour tout le monde !
L'automutilation m'intéresse, mais je fais un rejet de tout ce qui s'approche trop de la biologie. Je suppose que c'est là que le mot "restreint" prend tout son sens.

(désolée pour ma communication très embrouillée aujourd'hui - je suis malade et fatiguée)
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Re: Autismes et automutilations

#32 Message par Aeryn » samedi 28 octobre 2017 à 23:28

Manichéenne a écrit : Je parle des catégories du DSM 5, qui introduit les termes de SIB et de NSSI.
Dans le DSM4, l'automutilation non suicidaire n'existait pas en tant que telle mais seulement en symptôme du trouble de la personnalité limite.
En gros, les différents types d'automutilation ont été vus chacun à partir des troubles des patients, et non globalement. Ainsi,un psychotique qui s'inflige une blessure grave ne relève pas du tout de la même catégorie que l'enfant autiste qui se coince volontairement les doigts dans la porte.
Malheureusement, à mon avis, en partant du trouble pour qualifier le comportement ils ont omis des points communs ou la possibilité d'une manifestation transverse à différentes situations. C'est un peu ce qu'on retrouve dans le DSM5, où l'automutilation a été ajoutée dans les sujets devant être étudiés plus en profondeur. La question n'était pas résolue de savoir s'il fallait en faire un trouble à part entière ou non, les professionnels ont des avis divergents. On remarque tout de même que l'AM se retrouve dans le TPL, la bipolarité, la schizophrénie, le SA... Et dans environ la moitié des cas, sans aucun trouble.
Je ne savais pas du tout que ces catégories avaient été introduites par le DSM, je comprends mieux.
J'en étais restée au DSM IV où effectivement, l'automutilation était abordée qu'en tant que symptôme du TPL (ça a d'ailleurs du induire pas mal de mauvais diagnostics, en ajoutant un "critère" aux troubles présentées par certaines personnes qui auront finalement été diagnostiquées TPL parfois à tort ...).
Je trouve intéressant qu'ils abordent la chose différemment, en partant du "symptôme" lui-même et pas des troubles dans lesquels on le retrouve. Ce qui permettra comme tu dis de faire des recoupements un peu plus utiles au niveau "pratique" que les deux seules catégories de base.
Manichéenne a écrit : Une substance provoque plus un manque biologique, alors que l'AM renforce le mal-être et la difficulté à gérer les émotions qui sont eux-mêmes causes d'AM.
Au niveau des substances, il y a celles qui sont reconnues pour engendrer une dépendance "physique" (qui correspondent à ce que tu appelles "manque biologique"), celles qui engendrent une dépendance "psychique" et celles qui sont addictives en raison des deux types de dépendance (probablement les plus fréquentes d'ailleurs).

En allant dans ton sens, et c'est aussi comme ça que je vois les choses, l'AM induirait une dépendance qu'on pourrait qualifier de psychique.
Mais au niveau des substances, au-delà de la dépendance physique (qui peut effectivement être importante) et d'après mon expérience personnelle, la dépendance psychique est celle qui complique le plus le fait de "bien" gérer ou contrôler sa consommation.
Je pense que c'est de là que découle mon ressenti que l'AM et la consommation de substances se "ressemblent" beaucoup, en tout cas dans mon cas. Je pourrai même dire que pour moi, la consommation de substances a "remplacé" l'AM, parce qu'elle me semblait plus "acceptable" et surtout, moins visible ... Donc des conséquences plus faciles à gérer notamment (socialement, professionnellement).
(Tout ça est très personnel et très subjectif bien sur, j'en suis consciente)

Concernant l'AM en elle-même, je ne vois pas les choses comme toi quand tu dis que ça renforce le mal-être et la difficulté à gérer ses émotions. Je vois ça plus comme une manière (mauvaise, soit, mais "utile" et bienvenue quand on ne parvient pas à en trouver d'autre) de palier à la difficulté à gérer ses émotions justement, avec une sensation de mal-être moins intense après, qu'avant (une sorte de soupape, qui permet de faire redescendre le niveau).
Je ne vois pas de cercle vicieux là-dedans, en dehors du fait que comme cela permet de gérer des difficultés face auxquelles on ne parvient pas à mettre en œuvre de meilleure solution (plus adaptée, plus acceptable ...), on continue à y recourir alors que ce n'est pas une solution idéale.
Manichéenne a écrit : L'automutilation m'intéresse, mais je fais un rejet de tout ce qui s'approche trop de la biologie. Je suppose que c'est là que le mot "restreint" prend tout son sens.
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Re: Autismes et automutilations

#33 Message par Manichéenne » dimanche 29 octobre 2017 à 13:08

Aeryn a écrit :J'en étais restée au DSM IV où effectivement, l'automutilation était abordée qu'en tant que symptôme du TPL (ça a d'ailleurs du induire pas mal de mauvais diagnostics, en ajoutant un "critère" aux troubles présentées par certaines personnes qui auront finalement été diagnostiquées TPL parfois à tort ...).
Sans le critère de l'AM du TPL, 50% des personnes qui cumulaient les 2 ne rentrent plus dans les critères et "perdent" leur diagnostic.
Sans même parler de ceux qui étaient diagnostiqués sur la seule base de l'AM sans tenir compte des autres critères...
Je trouve intéressant qu'ils abordent la chose différemment, en partant du "symptôme" lui-même et pas des troubles dans lesquels on le retrouve. Ce qui permettra comme tu dis de faire des recoupements un peu plus utiles au niveau "pratique" que les deux seules catégories de base.
Ils ne le font pas encore. Ils ont à peine commencé à comprendre que l'AM est transverse entre différents troubles ou peut être considéré comme un trouble/symptôme à part entière.
Concernant l'AM en elle-même, je ne vois pas les choses comme toi quand tu dis que ça renforce le mal-être et la difficulté à gérer ses émotions.
Je ne parle pas (seulement) de vécu personnel mais des études sur le sujet.
Le recours à l'AM augmente les risques suicidaires, la dépression, l'isolement social, et empire la gestion des émotions.
C'est un soulagement sur le moment, mais vraiment pas une solution à choisir si on peut s'en passer.
Parfois c'est un moindre mal tout de même.
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Re: Autismes et automutilations

#34 Message par Aeryn » dimanche 29 octobre 2017 à 14:14

Manichéenne a écrit : Sans le critère de l'AM du TPL, 50% des personnes qui cumulaient les 2 ne rentrent plus dans les critères et "perdent" leur diagnostic.
Sans même parler de ceux qui étaient diagnostiqués sur la seule base de l'AM sans tenir compte des autres critères...
Oui je pensais au même ordre d'idée dans les diagnostics erronés ...
J'espère qu'aucun psychiatre n'a posé de diagnostic de TPL sur la seule base de l'AM comme symptôme.
Manichéenne a écrit : Ils ne le font pas encore. Ils ont à peine commencé à comprendre que l'AM est transverse entre différents troubles ou peut être considéré comme un trouble/symptôme à part entière.
Il faut un début à tout, ils ont une dizaine d'années pour réfléchir et organiser ça pour le sortir dans le DSM V-TR ou le DSM VI.
Manichéenne a écrit : Je ne parle pas (seulement) de vécu personnel mais des études sur le sujet.
Le recours à l'AM augmente les risques suicidaires, la dépression, l'isolement social, et empire la gestion des émotions.
C'est un soulagement sur le moment, mais vraiment pas une solution à choisir si on peut s'en passer.
Parfois c'est un moindre mal tout de même.
Je ne sais pas comment c'est présenté dans les études. Mais le lien me semblerait plus être une origine commune qu'un lien de cause à effet entre l'AM et ce que tu cites.
Le risque suicidaire, la dépression, l'isolement social ..., ça me semble surtout être des "comorbidités", dont la cause est commune à celle de l'AM. Ce n'est pas vraiment l'AM qui est la cause du risque suicidaire, de la dépression, de l'isolement ... Ce sont tous des symptômes, qui surviennent dans un même contexte et qui se surajoutent les uns aux autres.
Je crois que je ne suis pas très claire ...
En tout cas j'avais lu une étude qui montrait que l'AM était liée (au niveau statistique) à une augmentation de la fréquence des "conduites suicidaires", mais pas à une augmentation de la fréquence des suicides ou tentatives de suicide en eux-mêmes. Cependant, elle ne prenait pas en compte la pathologie éventuelle sous-jacente à l'AM, qui peut elle, en revanche, augmenter le risque de suicide / tentative de suicide.
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Re: Autismes et automutilations

#35 Message par Flower » lundi 30 octobre 2017 à 9:18

On peut aussi être hypersensible au toucher et recourir à l'automutilation, parfois de manière moins "grave" (en tout cas moins visible) du coup. Avec effectivement comme objectif de réguler des émotions et surtout des angoisses. En tout cas c'était l'idée, c'est vrai que ça ne marche pas forcément très bien.
Spoiler :  : 
Bizarrement, la parade la plus efficace pour arrêter a été mon diagnostic d'autisme.
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Aeryn
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Re: Autismes et automutilations

#36 Message par Aeryn » lundi 30 octobre 2017 à 14:04

Flower a écrit :On peut aussi être hypersensible au toucher et recourir à l'automutilation, parfois de manière moins "grave" (en tout cas moins visible) du coup. Avec effectivement comme objectif de réguler des émotions et surtout des angoisses. En tout cas c'était l'idée, c'est vrai que ça ne marche pas forcément très bien.
En fait ça montre bien que l'origine peut être un ensemble de choses intriquées.
À la fois un problème de gestion des émotions pour lequel on ne trouve pas de solution plus "adaptée", associé à un trouble d'intégration sensorielle, ou encore autre chose.

Le meilleure manière de s'arrêter par soi-même étant de comprendre toutes les causes et de les résoudre une à une, ce qui est bien évidemment utopiste et beaucoup plus facile à conceptualiser qu'à mettre en pratique.
Spoiler :  : 
Flower a écrit :Bizarrement, la parade la plus efficace pour arrêter a été mon diagnostic d'autisme.
Dans ton cas, on peut penser que le fait d'avoir ton diagnostic d'autisme t'a permis de comprendre les choses et d'être aidée par la suite. En tout cas le sentiment d'être enfin comprise d'une part, et de comprendre toi-meme ce que tu cherchais à comprendre depuis probablement un bout de temps, ça a du te permettre de te sentir mieux et donc de moins avoir besoin de recourir à cette solution.
Ce qui revient a moins avoir de mal à gérer ses émotions au final ... Donc ce que tu disais.
Je ne suis pas claire, ce n'est pas vraiment ce que je voulais dire mais j'ai perdu mon raisonnement en cours de route, le temps de l'écrire ...
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Re: Autismes et automutilations

#37 Message par mayasoleil7 » mercredi 31 octobre 2018 à 20:02

bonjour, je sais que ce sujet date un eu, je suis nouvelle sur le forum, pre-diagnostiquée par une psychologue.
j'ai eu recours à l'automutilation depuis ma toute petite enfance, je me cognais la tête contre les murs, je me tirais les cheveux, je me mordais le bras, et dès mes deux ans, je souffrais de trichotillomanie. mon automutilation s'est accentué vers mes 19 ans lorsque j'étais en couple avec un pervers où j'ai commencé à me planter une fourchette dans le bras pour passer à des automutilations au couteau, au rasoir, au cutter et au scalpel. j'y avais recours lorsque j'étais débordée par mes émotions, lorsque je j'étais en période d'anorexie ou en dépression. je suis hyper sensible et hyposensible. je me suis une fois cognée la tête par terre lorsque j'étais à l'hôpital après avoir fait une tentative de suicide parce que j'étais dans une brume épaisse et que je ressentais plus rien dans mon corps. je me mutilais lorsque je me culpabilisais énormément, comme d'avoir pris de l'alcool pendant ma troisième grossesse que j'ai eu du mal à accepter. je me suis même automutilée à en avoir des cocards tellement c'était violent. je me suis même ouverte le bras pour en retirer l'implant contraceptif qui logeait dans mon bras et que je n'avais pas envie d'attendre es mois pour me le faire retirer pour tomber enceinte. comme je suis plutôt maladroite, je me suis même renversée un plat sur le bras au point d'avoir une brulure au second degré avec cloques et je n'ais quasiment rien sentie, ni hurler. c'était à noel avec des invités.
je pense ue parfois je m'automutile car je ne ressents plus mon corps, c'est peut etre une orte d'autostimulation ou parce que je suis dans un état de derealisation. je tente de reprendre possession de mon corps qui m'echappe
je ne sais pas si c'est typique de l'autisme.
maman bipolaire et pré diagnostiquée autiste, enfants, 1 avec un tsa et cyclothymique, Un autre enfant dysgraphique et un troisième tdah

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Re: Autismes et automutilations

#38 Message par Manichéenne » jeudi 1 novembre 2018 à 10:53

Oui et non. Tu listes beaucoup de comportements différents.
La plupart ne sont pas liés aux TSA, ou pas spécifiques. Et puis, tu l'expliques très bien toi-même, la plupart de tes automutilations sont liées à de la déréalisation, de la dépression, ou une gestion des émotions.

Avis personnel : lister ainsi ses comportements auto-agressif dans le détail avec des précisions graphiques, c'est assez pénible à lire et ça n'apporte rien au message.
Personnellement j'essaie de rester assez vague et générique quand je parle de mes blessures, et de ne pas nommer les objets et méthodes que j'ai pu utiliser. Ca permet d'éviter de donner des idées ou des envies aux personnes qui ont ce type de problématique, de rester plus neutre et d'orienter vers des discussions plus posées.
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Re: Autismes et automutilations

#39 Message par TheTrucker » mardi 20 novembre 2018 à 21:13

Message édité
Modifié en dernier par TheTrucker le jeudi 2 mai 2019 à 13:17, modifié 1 fois.
Détectée HP en décembre 2017 suite au passage du test WAIS IV.
Pré-diagnostic par le psychologue du CRA de ma région en avril 2018 pour un trouble du spectre autistique.
Sur liste d'attente pour le diagnostic officiel courant 2020.
J'ai 41 ans.

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Re: Autismes et automutilations

#40 Message par TheTrucker » mercredi 21 novembre 2018 à 1:21

Je viens de voir ceci sur un autre sujet de ce forum.

"La douleur, l’impulsivité peuvent contribuer à l’auto-mutilation dans l’autisme":

https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... -l-autisme
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Re: Autismes et automutilations

#41 Message par Mfifi » mercredi 21 novembre 2018 à 8:39

Quand j'etais au lycée 3 gars de mon lycée se sont pendus en 2mois. Je me suis sacrifiée les bras toute l'année. J'avais des lames de rasoir dans une boîte de pellicule photo. De l'alcool modifiée à 70 % des bandes et des compresses stériles. Je me scarifiais 10 fois par jour. C'etait clairement pas pour mourir. Ça me soulageais de toute cette douleur non exprimée et je me sentais vivante. Je ne savais pas que ça pouvait avoir un lien avec un tsa
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Re: Autismes et automutilations

#42 Message par TheTrucker » mercredi 21 novembre 2018 à 14:44

Mfifi a écrit : mercredi 21 novembre 2018 à 8:39 Je ne savais pas que ça pouvait avoir un lien avec un tsa
Ça peut avoir des liens avec un tas de choses... Il ne faut pas spécialement être TSA pour s'automutiler et tous les TSA ne s'auto-mutile pas.
Je pense que c'est plus une combianaison de facteur.
Détectée HP en décembre 2017 suite au passage du test WAIS IV.
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Re: Autismes et automutilations

#43 Message par Manichéenne » mercredi 21 novembre 2018 à 17:26

Dans la moitié des cas, il n'y a pas de pathologie.
Le reste du temps, c'est principalement lié à un trouble de la personnalité limite, suivi par le trouble de la personnalité bipolaire.
Ca peut aussi être une schizophrénie, ou presque n'importe quel trouble.
Les TSA ne sont qu'une petite partie de l'ensemble. Sauf si on parle d'automutilation stéréotypée, mais ce n'est pas le cas ici.
La question n'a d'ailleurs pas été tranchée de savoir si l'automutilation était un symptôme ou un trouble à part, il est donc resté dans la catégorie des sujets à approfondir du DSM5.
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Re: Autismes et automutilations

#44 Message par Mfifi » mercredi 21 novembre 2018 à 18:39

C est bien pour ça que j'ai dit "pouvait" et pas "est" :lol:
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Re: Autismes et automutilations

#45 Message par Enogit » mercredi 21 novembre 2018 à 22:53

Merci pour vos témoignages. Par contre on parle d'automutilation aussi quand on se mord, se griffe ou se cogne la tête ? Ma question peut paraître stupide je sais.
Démarche de (pré)diagnostic lancée (02/2019)
Soupçonnée de SA par un psychiatre (10/2018), diagnostiquée HQI (2013)

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