Difficultés au travail, démission ou pas.

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Re: Difficultés au travail, démission ou pas.

#16 Message par Origine » mardi 15 janvier 2019 à 19:43

Attention aux "vérités" Misty, c'est précisément parce que j'en ai parlé (Diagnostic ou pas, mes difficultés sont ce qu'elles sont.) lors de ma reprise des cours que je mentionne dans mon premier message que l'équipe s'est arrangée pour que je puisse avoir des aménagements et que je suis parvenue à faire deux ans. J'étais accompagnée, et honnêtement, je suis heureuse de ne pas être passée à coté de ça en me taisant.

Je conviens par contre parfaitement, en parler cette fois ci à été une erreur. Et pas une petite.

J'approuve pour le coté justification, seulement, je n'ai prit la responsabilité d'aucune erreur ni d'aucun problème, j'ai été claire sur le fait que la mission ne me convient pas et qu'il me semble que personne ne semble inquiété ici pour ces jeunes (Si ils n'étaient que deux, ça relèverai du simple problème rapidement soluble, malheureusement, c'est loin d'être le cas.).

Il est hors de question que je prenne quelque faute que ce soit, mes difficultés ne me rendent pas moins compétente, mes cours de maths sont tous jugés excellent par les élèves et leurs notes ont considérablement augmentées. J'ai été efficace dans tous les domaines de ma missions.

Depuis que j'ai obtenu ma rupture de contrat, lors des heures de travail sans élèves, je trouve une salle vide que je "monopolise", avec mon ordinateur et mon casque, pour travailler sur mes prochains cours, que ça n'en déplaise à certains.

Pour l'accompagnement, j'essaye de mettre doucement ça en place, j'ai déjà réussi à obtenir mon diplôme mention très bien, aller jusqu'au bout malgré les difficultés, et actuellement, je passe mon permis, que j'espère obtenir.
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#17 Message par misty » mardi 15 janvier 2019 à 21:30

Origine" a écrit :Attention aux "vérités" Misty, c'est précisément parce que j'en ai parlé (Diagnostic ou pas, mes difficultés sont ce qu'elles sont.) lors de ma reprise des cours que je mentionne dans mon premier message que l'équipe s'est arrangée pour que je puisse avoir des aménagements et que je suis parvenue à faire deux ans. J'étais accompagnée, et honnêtement, je suis heureuse de ne pas être passée à coté de ça en me taisant.
Si tu parles de ton apprentissage, je n'avais pas compris (car pas explicité) que tu avais mentionné ni des difficultés ni un potentiel autisme à "l'équipe" (qui comme toute "équipe" peut être composée de cons, de pas cons ou d'un mix des 2; étant donné qu'une "équipe" ce sont avant tout des humains donc variables aléatoires). On ne doit pas avoir la même définition du terme "aménagement" non plus.

Je maintiens qu'il est préférable de ne pas parler d'autisme à un potentiel employeur, surtout sans diagnostic (n'importe quel psy ou référent emploi te le dira, mais bon tu verras bien...)
je n'ai prit la responsabilité d'aucune erreur ni d'aucun problème, j'ai été claire sur le fait que la mission ne me convient pas
Pour moi ça revient au même, voire c'est pire. Mais bon, à toi de voir et de tirer les leçons de tes expériences.
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Re: Difficultés au travail, démission ou pas.

#18 Message par Origine » mercredi 16 janvier 2019 à 0:22

Je ne quitte pas le poste à cause de mésententes ou d'erreur mais parce que je ne suis pas en capacité d'accepter de voir des enfants dans de telles situations sans venir en aide. Sans parler de mes problèmes sensoriels qui ne rendent pas la tâche plus aisée. C'est ce que j'ai dis à mon patron et c'est ce que j'ai dis à mes collègues.

Je ne vais pas prendre la responsabilité d'erreur que je n'ai pas commise pour faire plaisir à l'équipe. D'ailleurs, le proviseur adjoint à lui même souligné qu'il n'y avait eu aucune erreur, que ce soit de ma part ou de celle de ma collègue. Je ne comprends pas bien ou tu veux en venir.

Par aménagement, je veux dire, un emploi du temps adapté, une "safezone" ou il est possible de s'isoler, la possibilité de porter un casque, en bref, tout ce que j'ai pu citer auparavant.

Qui plus est, je ne comprends pas comment pourrait on avoir le moindre aménagement sans établir en terme clairs les raisons et nécessités de ces aménagements ? Sans doute suis-je trop honnête ou naive, mais il me semble que cela va de soi pour que tout se passe pour le mieux, pour tout le monde, employeur comme employé.

Après, lors de mon apprentissage, effectivement, je n'avais parlé de ça qu'a une professeure qui m'a demandé l'autorisation de briefer les autres au cas par cas. Et elle m'avait déconseillé d'en parler à mon patron. Qui n'a donc jamais été mis au courant, mais comme je le disais, je passais le plus clair de mon temps seule.
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Re: Difficultés au travail, démission ou pas.

#19 Message par misty » mercredi 16 janvier 2019 à 11:52

Origine a écrit :Je ne quitte pas le poste à cause de mésententes ou d'erreur mais parce que je ne suis pas en capacité d'accepter de voir des enfants dans de telles situations sans venir en aide.
Es-tu sûre que les autres en sont vraiment capables, eux? Si oui, sur quoi peux-tu te baser de concret? Tu sais comment tu vis telle situation, mais quels éléments as-tu pour juger de la manière dont elle est vécue par d'autres que toi?
Les travailleurs sociaux concentrent à peu près tous les risques psychosociaux graves à extrêmement graves à eux seuls, penses-tu que ça signifie qu'ils sont capables (d'un point de vue psychique) de faire ce qu'ils font?
Connais-tu une seule personne pour qui ce soit facile de regarder un gosse décharné de 8 ans qui fait 2 repas par semaine, est arrivé en France dans des conditions inhumaines, et de lui dire qu'il va refaire le même trajet en sens inverse? Ou d'offrir un café et un sandwich à une femme SDF avant, faute de places, de la renvoyer dormir dans la rue où l'attend un potentiel 25ème viol?
Je suis désolée si ça parait rude, mais à te lire j'ai un peu l'impression de quelqu'un qui dirait "moi je peux pas retourner travailler à la mine parce que c'est trop fatiguant". :?

Dans le domaine du social à l'heure actuelle, une grosse partie du boulot consiste à expliquer à des gens en (très grande) souffrance que personne ne fera rien pour eux. Quand tu te positionnes comme tu le fais, c'est comme si ce qui est un problème pour toi ne l'était pas pour les autres. Or, si peu de gens sont effectivement capables de travailler +/- sereinement dans ce secteur, beaucoup le font quand même parce qu'ils se demandent ce qu'ils peuvent faire pour les autres avant de se demander ce que les autres pourraient faire pour eux.
Autisme ou pas, c'est un état d'esprit: on vit dans un système profondément inégalitaire qui économiquement favorise une minorité aux dépends d'une majorité, et il faut des travailleurs sociaux quand même. Quand on fait le choix de se diriger vers ce secteur, ce n'est pas forcément la peine de dire "moi je pars parce que l'eau ça mouille" (l'eau mouille tout le monde).

C'est pour éviter de tomber dans ce genre de travers (= prendre un trouble X ou Y comme prétexte à se soustraire d'une situation difficile pour tout le monde) qu'il faut consulter et se situer dans un cadre médico-social avant de s'avancer. C'est nécessaire autant pour soi que pour les autres concernés.
Qui plus est, je ne comprends pas comment pourrait on avoir le moindre aménagement sans établir en terme clairs les raisons et nécessités de ces aménagements ?
Facile: en tombant sur quelqu'un de sympa. J'ai une collègue qui a "mal au dos" et est souvent "fatiguée", du coup j'accepte de faire plein de choses que je ne devrais pas faire (restrictions notées sur mon dossier MDPH). Tout ça parce qu'elle se plaint et que je suis une bonne poire. Ce n'est pas vraiment ce que j'appelle un aménagement, mais concrètement c'est comme ça que ça se passe.
Un aménagement, c'est sortir de ce que tu peux obtenir de quelqu'un de gentil à tendance poire (comme moi) pour entrer dans ce qui s'impose d'un point de vue médical, et qui est justifié par des professionnels auprès d'instances professionnelles.

Le souci, c'est que quand tu confonds arrangements permis par quelqu'un de sympa (voire bonne poire) et aménagements justifiés dans un cadre reconnu, tu te prends ensuite des portes dans la figure et surtout tu développes la certitude que ce que quelques personnes sympas t'ont accordé, tout le monde te le doit.
Ce n'est pas hyper constructif comme état d'esprit, d'autant que (comme tu parlais d'injustice) l'attitude de cette "équipe si sympa" pose quelques questions déontologiques quand même. Sans aucun diagnostic ni avis médical, tu as pu poursuivre des études dans des conditions que n'arrivent pas à obtenir la plupart des autistes diagnostiqués appuyés par pros et assos à la fois (et qui du coup n'ont aucun accès aux études voire à aucune scolarisation). C'est sûr que c'était "sympa", mais hors épidémie d'auto-centrisme on se rend vite compte que ce qui est sympa pour l'un est vite injuste pour l'autre, et que beaucoup d'injustices sont à la base des "choses sympas" attribuées de façon arbitraire.

S'il y a des diagnostics, des dossiers MDPH et des aménagements, c'est précisément pour sortir du "sympa" et essayer de raisonner en termes plus factuels voire justes. Aujourd'hui, il y a tellement de gens qui revendiquent des aménagements parce qu'ils "se reconnaissent dans l'autisme" que demain l'exception ce sera de ne pas en exprimer le besoin. A mon avis, il va y avoir un problème à un moment donné... :innocent:
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Re: Difficultés au travail, démission ou pas.

#20 Message par Origine » mercredi 16 janvier 2019 à 13:26

Non je n'en suis pas sûre et je ne vois pas le rapport. La mine comme tu dis, j'y vais tous les jours, par un autre chemin. Je suis bénévole et enquêtrice active dans la protection animale, et tu sais quoi, on passe plus de temps à faire du social qu'autre chose. A travailler avec les services de protection de l'enfance, à faire intervenir des asso pour les personnes agées isolées, à intervenir auprès des services de tutelles, de psychiatrie, des logements d'urgence et des services de l'hygiène. Sauf qu'en l’occurrence, on AGIT. Contrairement à ce que je fais actuellement, ou on attend sagement de voir ces gamins se foutre en l'air. Personnellement, quand quelque chose ne fonctionne pas, j'essaye autre chose. Je supporte mal de ne pas (pouvoir.) agir. C'est pour cette raison précisément que je quitte mon poste, je ne sais pas comment le formuler pour que tu comprennes que ça ne remet ni en question la difficulté de ce travail, ni le ressenti des travailleurs sociaux. J'entends très régulièrement au sain de l'asso de nouveaux enquêteur quitter le poste en disant " Je n'en suis pas capable; de voir autant de souffrance animale et humaine. " et je ne vois pas où est le problème. Oui, l'eau mouille, encore faut il y avoir été confronté pour le savoir.

Je sais pertinemment que mon problème l'est également pour de nombreuses autres personnes, j'en discute avec elles figure toi, mais ça ne minimise pas pour autant mon propre ressenti. J'ai l'impression que tu essayes simplement de me dire " C'est comme ça c'est la vie, tu prends sur toi et tu la fermes, de toute façon, ça ne changera pas. ". Je suis peut-être optimiste, mais je pense que tout peut changer.

Pour ce qui est de ton injonction à passer un diag, je suis en plein dedans, mais je ne vais pas attendre deux ou trois ans à ne rien faire, sans aménagement, même avec des gens sympas, sous prétexte que je n'ai pas un papier pour me justifier. D'autant plus que je galère bien dans les démarches administratives (Je n'ai pas d'expérience hormis les impôts et aucune aide.) donc ça sera d'autant plus long.

J'ai l'impression que tu prends mes propos contre toi, ce qui n'est pas le cas soyons clairs. Beaucoup de gens dans l'établissement font leur maximum et je les admire d'autant plus qu'il ne sont pas toujours bien entourés mais font front tout de même.

Pour ce qui est de la seconde citation, je pense que tu n'as pas saisit ma question puisque ta réponse n'a rien à voir avec ce que je demande. (Je parle d'évoquer ou non la raison des aménagements, et pas du bien-fondé ou pas de ceux ci. Ma question était purement technique.) Et j'approuve ton point de vue sur le bien-fondé mais comme dit plus haut, que suis-je censée faire dans ce cas, si ce n'est attendre?
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Re: Difficultés au travail, démission ou pas.

#21 Message par misty » mercredi 16 janvier 2019 à 20:49

Origine a écrit :Je suis bénévole et enquêtrice active dans la protection animale, et tu sais quoi, on passe plus de temps à faire du social qu'autre chose. A travailler avec les services de protection de l'enfance, à faire intervenir des asso pour les personnes agées isolées, à intervenir auprès des services de tutelles, de psychiatrie, des logements d'urgence et des services de l'hygiène. Sauf qu'en l’occurrence, on AGIT.
Je suis bénévole dans la protection animale aussi, et je comprends d'autant moins ton raisonnement. On a beau AGIR, si on arrive à placer 3 animaux, le lendemain il y en a 8 qui débarquent, sans compter ceux qui reviennent parce qu'on perd un temps dingue à expliquer aux gens qu'ils ne peuvent pas adopter tel chien qu'ils adoptent quand même avant de le ré-abandonner (encore plus traumatisé)... Et effectivement tout ça au milieu d'une misère sociale qu'on ne peut que constater sans rien pouvoir y faire.
Je pense que dans ce lycée dont tu parles il y a des gens qui AGISSENT aussi, sauf qu'en y ayant passé juste quelques mois tu peux manquer d'éléments pour juger de ce qu'il en est vraiment.
Je sais pertinemment que mon problème l'est également pour de nombreuses autres personnes, j'en discute avec elles figure toi, mais ça ne minimise pas pour autant mon propre ressenti. J'ai l'impression que tu essayes simplement de me dire " C'est comme ça c'est la vie, tu prends sur toi et tu la fermes, de toute façon, ça ne changera pas.
Pas du tout, mais tant que tu n'auras pas de cadre médical tu n'auras rien de palpable pour pouvoir évaluer ton ressenti vs celui des autres (et dans ton discours tu minimises quand même pas mal les difficultés que d'autres peuvent vivre).
Et j'approuve ton point de vue sur le bien-fondé mais comme dit plus haut, que suis-je censée faire dans ce cas, si ce n'est attendre?
Je te l'ai dit dans mon 1er message: consulter en détaillant tes difficultés à un pro qui avisera. Ce n'est pas toi qui décides de tel besoin d'aménagement mais lui/elle qui va évaluer ce besoin en cernant tes difficultés concrètes. Je te répète que c'est ça qui importe et pas de recevoir un diagnostic d'autisme (que tu ne recevras peut-être pas puisque tu n'es peut-être pas autiste).
Si tes difficultés, qui peuvent relever de l'autisme ou d'autre chose, justifient un dossier MDPH voire des aménagements, le pro te le dira et initiera les démarches parce que c'est son travail.
Je pense qu'on a du mal à se comprendre parce que ton approche de la question m'est assez inaccessible (j'ai lu par exemple sur ton profil "je suis asperger", ça fait partie des attitudes que je n'arrive pas à concevoir).

Pour info, je suis diagnostiquée, bénéficie d'une prise en charge adaptée, ai théoriquement droit à des aménagements précis sauf que dans les faits les conditions ne sont pas réunies donc je n'ai rien.
De manière générale, attention à ce que vous pensez obtenir si vous deviez recevoir un diagnostic TSA (que vous ne recevrez peut-être pas, ce qui ne veut pas dire pas de difficultés ni de besoin d'aménagement). La majorité de ce qu'on trouve sur internet ambiance "une fois le diagnostic obtenu" c'est de la pure intox.
Si les personnes à qui vous aurez affaire trouvent vos requêtes injustifiées, diagnostic ou pas ça ne passera pas, car le diagnostic ne vaut rien en lui-même et ne signifie rien pour personne en tant que tel. Ce qui importe c'est le concret, et donc ce que tu peux évoquer à un pro (et qu'il peut constater en t'observant) dès aujourd'hui sans attendre le diagnostic.
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Re: Difficultés au travail, démission ou pas.

#22 Message par Origine » jeudi 17 janvier 2019 à 1:20

On est bien d'accord, on ne se comprend pas.

Je ne minimise pas la situation de mes collègues, je n'en parle pas. Ce post ne concerne effectivement que moi et mon ressenti, et n'a rien à voir avec celui des autres. Si tu veux ouvrir un topic sur les difficultés des travailleurs sociaux fais toi plaisir mais pas ici, merci. Maintenant que la première phrase de ta première réponse ait été une injonction donne le ton, tout le reste suis, tu as le savoir et tu détiens le saint diagnostic, c'est génial pour toi, mais ça ne te donne pas autorité. Tu sais si je prends la décision de quitter un job, ça n'est pas par plaisir ni facilité contrairement à ce que tu as l'air de penser. Pour information, les professionnels dont tu parles, je n'ai pas les moyens de les payer, et avant que tu me dises que c'est prit en charge, je n'ai plus de sécurité sociale depuis 3ans suite à un soucis administratifs. Ça va revenir mais ça prend du temps et ça repousse d'autant plus mon potentiel diagnostic. Le fait que tu n'aies pas tes aménagements ne dépend pas de moi et je ne suis pas la pour te servir d'exutoire à ce sujet. J'ai eu des aménagements sans diag, ça te frustre et j'en suis désolée. Mais je ne vais pas cesser d'essayer de survivre à ma vie actuelle pour ne pas te frustrer.

Et je vais arrêter là parce que c'est un dialogue de sourd, que ça m'épuise d'autant plus que j'ai déjà mon job à gérer en plus, donc stop. Le sujet est clos. J'ai remis ma lettre de rupture anticipée de contrat, mon patron à été très correct et professionnel. Ma tutrice pas du tout, et elle ne daigne plus m'adresser la parole, mais comme tu dis dans ton témoignage, @J'ai un cœur, ce sont des choses qui arrivent dans ces situations. Et tout cas, merci pour les conseils des uns et les expériences des autres, ça efface un peu la sensation de solitude de ce genre de situation.
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Re: Difficultés au travail, démission ou pas.

#23 Message par misty » jeudi 17 janvier 2019 à 12:16

Origine a écrit :Maintenant que la première phrase de ta première réponse ait été une injonction donne le ton, tout le reste suis, tu as le savoir et tu détiens le saint diagnostic, c'est génial pour toi, mais ça ne te donne pas autorité.
J'ai juste essayé de t'aider, parce qu'au départ tu étais en demande explicite de conseils. Si j'ai pris la peine et le temps de te proposer cette aide (j'ai été une des seules), ça n'a pas grand chose à voir avec le "saint diagnostic", un prétendu "savoir" ou une quelconque supériorité ou autorité.
Je me méprends fréquemment car là où je pense les gens en recherche de conseils de la part de personnes qui peuvent avoir recul, expériences et éléments concrets, je me rends compte après y avoir perdu des heures que ce n'était pas du tout ça. Juste du nombrilisme à la sauce "tout le monde est méchant et moi je suis très à plaindre". Bouhouhou.
Je constate beaucoup moins d'entraide sur le forum ces derniers temps, c'est peut-être lié au fait que je sois encore à peu près la seule abrutie à me faire avoir (c'est plutôt bon signe pour les autres: bravo les gens).

Plus ça va, moins il devient facile de trouver de l'aide ici, c'est en grande partie à cause de gens comme toi que les prochains pourront se brosser, mais enfin osef on a bien compris que c'est toi qui importe et que les autres on s'en tape copieusement.
Le fait que tu n'aies pas tes aménagements ne dépend pas de moi et je ne suis pas la pour te servir d'exutoire à ce sujet. J'ai eu des aménagements sans diag, ça te frustre et j'en suis désolée. Mais je ne vais pas cesser d'essayer de survivre à ma vie actuelle pour ne pas te frustrer.
Si je n'ai pas d'aménagements j'ai un poste tout à fait adapté à mes difficultés donc je prenais cet exemple uniquement parce que tu as l'air de penser que les aménagements sont automatiques (alors que oh non).
Ce qui me frustre n'a rien à voir avec moi, c'est juste que tu es ici sur un forum lu par plein de parents d'enfants en très grande difficulté (au départ c'est même un forum de parents, en fait) et que te voir exiger des privilèges (et non des aménagements) que tu as eu uniquement grâce à ta capacité à embobiner une bonne âme alors que eux luttent comme des chiens pour rien, je trouve ça assez indécent.

Tu m'as sorti un nouveau truc de ton chapeau (cette histoire de sécu, encore un truc difficile pour toi mais enfantin pour les autres), donc effectivement on va pouvoir faire passer très clairement le message suivant:
=> Les démarches administratives, consultation de pros et cie c'est très compliqué et fatiguant,
=> Du coup, si vous voulez moins galérer, le mieux c'est de se proclamer autiste sans aucun diagnostic et d'aller se plaindre aux bonnes personnes (poires?) de cet autisme supposé pour obtenir des privilèges (difficultés de communication à géométrie variable).
=> Si jamais un jour ça coince vous pouvez insulter tout le monde, c'est normal tout va bien.
=> N'oubliez pas de venir parler d'injustice ensuite (c'est le plus important, la cerise sur le gâteau d'immondice).

La majorité des personnes qui te lisent ici ont dû surmonter justement de grosses difficultés au niveau administratif, médical et personnel pour trouver de l'aide pendant que tu te contentes de prétexter ouvertement un supposé autisme pour être traitée comme une princesse. Et quand ça coince tu dis "quelle bande de gros cons".
Pragmatiquement, tu es bien plus efficace que nous autres gros blaireaux qui faisons les choses dans les règles et galérons à mort avec diags, sécu, MDPH et cie. On est sûrement très cons mais je trouve cette attitude bien plus noble et courageuse que la tienne (et tu n'es pas la seule) qui sert 5 minutes avant de s'avérer juste utile à décrédibiliser totalement les autistes.
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Re: Difficultés au travail, démission ou pas.

#24 Message par lepton » jeudi 17 janvier 2019 à 13:31

misty a écrit : jeudi 17 janvier 2019 à 12:16 c'est peut-être lié au fait que je sois encore à peu près la seule abrutie à me faire avoir
Non, ce n'est pas vrai.
Tout ce que tu as écrit servira à d'autres, et leur évitera de faire des bêtises ou de dépenser inutilement de l'énergie au boulot.
Lorsqu'on prend le temps pour publier des choses constructives et utiles sur le forum, c'est dans l'intérêt général.
En tout cas, ce que tu racontes ne tombe pas dans le vide quantique... :wink:
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Re: Difficultés au travail, démission ou pas.

#25 Message par Lilette » jeudi 17 janvier 2019 à 15:58

lepton a écrit : jeudi 17 janvier 2019 à 13:31
misty a écrit : jeudi 17 janvier 2019 à 12:16 c'est peut-être lié au fait que je sois encore à peu près la seule abrutie à me faire avoir
Non, ce n'est pas vrai.
Tout ce que tu as écrit servira à d'autres, et leur évitera de faire des bêtises ou de dépenser inutilement de l'énergie au boulot.
Lorsqu'on prend le temps pour publier des choses constructives et utiles sur le forum, c'est dans l'intérêt général.
En tout cas, ce que tu racontes ne tombe pas dans le vide quantique... :wink:
Oui, & puis je lis, mais je ne sais tellement pas m'exprimer aussi bien que toi.
Et moi tu sais dès que ça dépasse 4 ou 5 lignes jsuis larguée & je ne comprends plus rien, alors quant à répondre quelque chose qui tienne debout, en plus sans m'énerver ...
Mais je suis à 100% avec toi tu imagines bien quant au fait de se proclamer autiste juste pour obtenir des aménagements sans ce fucking diag' qui affirme ou infirme le fait.
Et tu as raison aussi sur le fait de se proclamenr autiste sans aucun diagnostic & de se plaindre.
C'est tellement fun faut dire, je suis au chômage depuis octobre, c'est tout juste si j'arrive à sortir de chez moi rien que pour aller à l'écurie car des personnes là-bas me prennent la tête sans arrêt, si j'arrive à tenir mon appart' correctement rangé & propre, à faire mes démarches administratives etc.
Mais tout roule.
T'inquiète on ne dit peut-être plus grand-chose mais on n'en pense pas moins ;)
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Re: Difficultés au travail, démission ou pas.

#26 Message par misty » jeudi 17 janvier 2019 à 19:47

lepton a écrit :En tout cas, ce que tu racontes ne tombe pas dans le vide quantique... :wink:
Spoiler : 
Techniquement un peu si, puisque l'énergie déployée par mes messages crée des antimessages qui retournent dans le vide dont ils sont issus (puisque l'énergie réside dans le vide et que le vide n'est rien d'autre qu'énergie), et qui contient tous les messages possibles et leurs antimessages... :crazy: :mrgreen:
Je plaisante (un peu :mryellow: ), merci (beaucoup) :wink:
Spoiler : 
Je vois bien que tu essaies d'être gentil juste parce que tu as peur que je te double pour décrocher le titre de "truffe de l'année" :twisted:
Qu'est-ce que tu peux être prévisible... :roll: :mrgreen:
Merci Lilette, je comprends très bien ce que tu veux dire. :wink:
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Re: Difficultés au travail, démission ou pas.

#27 Message par lepton » jeudi 17 janvier 2019 à 20:11

Spoiler : @Misty : 
Tes messages ne se limitent pas à une fluctuation du vide quantique, puisqu'ils sont lisibles...
Ou alors, on a affaire à une brisure de symétrie... :mrgreen:
Oups, on est sur le mauvais fil.
Je vois bien que tu essaies d'être gentil juste parce que tu as peur que je te double pour décrocher le titre de "truffe de l'année" :twisted:
Nan, je n'ai aucune chance face à toi. Je me contente de mon rôle de Poulidor de la truffe. :mrgreen:
Diagnostiqué. CRA, 2016.

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Re: Difficultés au travail, démission ou pas.

#28 Message par Ivanovna » jeudi 17 janvier 2019 à 20:58

Merci Misty ! Ton intervention m'est très utile.
J'aurais bien aimé comprendre tout ça avant, peut-être que j'aurais évité de me cramer au boulot. En tout cas ça me permet de comprendre a posteriori.

Excusez-moi de ne pas développer... Plein d'idées mais je n'arrive pas à les communiquer (féchié).
Diagnostiquée TSA sur le tard
RQTH

Une statistique sans son intervalle de confiance, c'est une insulte.

Longue vie et prospérité !

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Re: Difficultés au travail, démission ou pas.

#29 Message par hazufel » jeudi 17 janvier 2019 à 21:38

Misty, tu peux être fière de ta médaille de meilleure truffe parce que tu as appris beaucoup ici, à nombre d’entre nous.
Le recul que tu as, permet de se prendre moins fort les portes dans la figure.
Vraiment. Y’a pas de vide pour tes réponses ;-)
TSA & SAMA
3 fils dont jumeaux TSA (et dysgraphiques / praxiques / exécutifs)

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Re: Difficultés au travail, démission ou pas.

#30 Message par misty » jeudi 17 janvier 2019 à 22:30

:oops:
Merci à vous...
Spoiler : lepton : 
Je SUIS une brisure de symétrie ambulante: en astrologie quantique je suis singularité gravitationnelle ascendant brisure de symétrie (Kepler en aurait avalé sa collerette le pauvre... :mryellow: )
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