(in)compatibilité HPI et TSA ?

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nouvo
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?

#256 Message par nouvo » vendredi 1 mars 2019 à 9:08

Attention, il fait déjà plusieurs fois et sur différents topics que des membres cantonnent l'emploi de "diagnostic" au champ médical à proprement parler alors que son emploi se fait également en psychologie comme le mentionne le cnrtl
Créé en 2005 par le CNRS, le CNRTL fédère au sein d’un portail unique, un ensemble de ressources linguistiques informatisées et d’outils de traitement de la langue.
Le CNRTL intègre le recensement, la documentation (métadonnées), la normalisation, l’archivage, l’enrichissement et la diffusion des ressources.
La pérennité du service et des données est garantie par l’adossement à l’UMR ATILF (CNRS – Nancy Université), le soutien du CNRS ainsi que son intégration dans le projet d’équipement d'excellence ORTOLANG.
http://www.cnrtl.fr

et dont la mention idoine est la suivante :

" PSYCHOL. Synthèse établissant les caractéristiques psychologiques d'un individu (en vue d'un traitement, d'une orientation). "
http://www.cnrtl.fr/definition/diagnostic

---


Aussi, a minima la passation d'un test de QI s'accompagne d'une anamnèse mais aussi possiblement d'autres tests qui englobe ce test dans un bilan psychologique.

De même, il convient de ne pas cantonner sa compréhension au seul chiffre (pour un résultat inférieur à 130), et à cet endroit le professionnel apporte ses compléments qu'il juge pertinent;
à cet égard il me semble que Aeryn sur un autre topic y a fort justement répondu déjà.

---


Sur la vidéo et m'approchant de l'intervention de alexis,
je la modulerai en disant que comme bon nombre de ressources, tout n'est à jeter à la poubelle et que dans le lot des éléments peuvent toujours être pertinents (et utiles) mais qu'il est sans doute préférable à côté et rapidement d'aller vers du plus sérieux.
diagnostiqué asperger en 2015, à 38 ans

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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?

#257 Message par olivierfh » vendredi 1 mars 2019 à 9:11

Tugdual a écrit : vendredi 1 mars 2019 à 8:22il est question dans cette vidéo de "diag HPI/HQI", alors qu'il ne s'agit pas d'un diagnostic
Justement c'est ce que cette vidéo critique, que le QI total WAIS >130 devienne le "diagnostic HPI" de médecins peu informés de la pseudo-science à ce sujet ou vendant les produits dérivés :) (comme Jeanne Siaud-Facchin avec livre, centre de consultation/formation Cogito'z etc.).
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?

#258 Message par Tugdual » vendredi 1 mars 2019 à 9:48

olivierfh a écrit : vendredi 1 mars 2019 à 9:11 Justement c'est ce que cette vidéo critique [...]
Je suis d'accord sur le fond du discours, mais il me semble maladroit - sur la forme - de parler à répétition de "diag' HPI", ce qui pour le spectateur peu au courant voire peu attentif, en fait un diagnostic comme les autres.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?

#259 Message par nouvo » vendredi 1 mars 2019 à 9:49

olivierfh,
précédemment j'ai donné une ressource du CNRS (via le cnrtl) vis à vis de "diagnostic". Pour le coup sera-t-on à cet endroit dans la science dite "de référence".

--

En complément sur cette vidéo je vais relever par après un endroit de faible cohérence:

quand est évoqué la "machine à sous" du combo test de QI / évaluation psy et appose du diagnostic (selon la définition concernant le champ de la psychologie) et d'une sorte de conseil renvoyant à plutôt se diriger (et si le sens et l'utilité en est ressenti par la personne) vers une démarche de diag d'autisme.

Or et c'est ce qui se passe et tend à se passer de plus en plus depuis déjà pas mal d'années, cette démarche est de plus en plus portée par des psychiatres libéraux (la raison principale en est l'inadéquation de capacité d'accueil et de traitement (des dossiers / tests) des structures publiques : CRA). Des variables de compétences et d'orientation rentrent aussi dans certaines réserves.
Et là où est relevé le cout lié à la passation de test de QI (et la "machine à sous") - ici c'est d'un ordre de 250 euros (tarification environnante médiane aux variables diverses) - l'on renvoie (dans ce qui se passe et se passera dans les faits par la suite) et d'après ce qui peut se lire d'ici de là vers le double de tarification pour un psychiatre libéral dans une démarche de diag d'autisme. ^!^ et/ou combo psychologue pour pré-diag et psychiatre.

L'histoire est qu'à l'instar de ce que fut "la surdouance" et psy(chologues) il y a environ une bonne douzaine d'années (les débuts de médiatisation, dont de Mme Siaud-Facchin), de mêmes modalités s'opèrent du côté de l'autisme - et avec (inflation oblige - humour -) un doublement tarifaire.

Aussi, bien qu'il soit aise (et justifié à bien des égards à mon sens) de critiquer et de mettre en avant des dérives mercantiles quand on cible en outre Siaud Facchin, est-il utile et le deviendra-t-il encore plus sans doute, de pointer les équivalences dans le champ de ce qui peut concerner l'autisme.
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?

#260 Message par misty » vendredi 1 mars 2019 à 11:20

olivierfh a écrit : jeudi 28 février 2019 à 18:40
alexis a écrit : jeudi 28 février 2019 à 14:49passe à côté de tout
À côté de quoi? au contraire j'ai l'impression de quelqu'un qui a une bonne notion de ce que sont autisme, déficit de l'attention (TDA/H) et stress post-traumatique (ESPT / PTSD) et qui dit qu'un HPI qui pose problème n'est rien d'autre qu'un ou plusieurs de ceux-là.
Problème: il y a autre chose dans la vie que l'autisme, le TDA(H) et le SSPT, et je trouve assez pitoyable que dans ce genre de vidéo qui se veut sérieuse et informative les porteurs de troubles mentaux autres que ces 3 là soient encore et toujours Ceux-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom.
Spoiler : Bouh! : 
Image
nouvo a écrit :L'histoire est qu'à l'instar de ce que fut "la surdouance" et psy(chologues) il y a environ une bonne douzaine d'années (les débuts de médiatisation, dont de Mme Siaud-Facchin), de mêmes modalités s'opèrent du côté de l'autisme - et avec (inflation oblige - humour -) un doublement tarifaire.
Ok avec ça, d'où la nécessité de ne pas occulter l'ensemble du DSM en se concentrant sur 3 explications à la mode quand on diffuse des vidéos sur ce sujet. Soit on informe soit on ne le fait pas. On ne donne pas que les hypothèses jugées "acceptables" (=ce qu'on reproche aux psys dont il est question dans la vidéo).

A part ça la vidéo a quand même le mérite d'évoquer un truc qui me questionne et dont je n'ai jamais entendu parler ailleurs: le concept de payer autant d'argent pour savoir qu'on a un trouble qui n'en est pas un, n'est pas reconnu et qui outre l'aspect "élitiste" pour certains est une voie de garage totale niveau prise en charge/solutions.
De plus, on est arrivés (depuis longtemps puisque j'ai changé de généraliste il y a + de 10 ans à cause de ça) au point où il faut faire passer des tests à des enfants qui réussissent très bien parce qu'ils réussissent très bien, à des enfants qui réussissent très mal parce qu'ils sont en difficulté, et aussi à ceux qui sont juste sur la moyenne parce que c'est louche ça cache un truc (entendu+++). Bref: on se demande qui y échappe.

Personnellement, ça m'a surtout toujours fait penser au camp de vacances de La Famille Addams donc franchement à moins de pouvoir jouer Pocahontas dans la pièce et de faire rôtir les GO blondinets insupportables je ne vois pas l'intérêt d'investir :mrgreen:.
Bien sûr, je dis ça mais je suis sûrement très limitée (en plus d'avoir trop regardé les facéties de Mercredi et des siens).
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?

#261 Message par olivierfh » vendredi 1 mars 2019 à 11:21

nouvo a écrit : vendredi 1 mars 2019 à 9:08http://www.cnrtl.fr/definition/diagnostic
C'est le dictionnaire TLFi (informatisé par un labo CNRS), une bonne référence en linguistique quant aux mots du français mais pas toujours à jour scientifiquement, il n'y a qu'à voir http://www.cnrtl.fr/definition/autisme où la seule définition ressemblant un peu à l'autisme au sens moderne est un tissu de conceptions psychanalytiques d'un autre âge:
Autisme infantile précoce. Schizophrénie infantile, ainsi nommée par Kanner, et caractérisée par un repliement sur soi tel qu'il entraîne l'altération du sens des réalités, l'enfant ne distinguant pas les êtres des choses, et l'absence totale du langage.
(Qui ici veut tellement se fermer au monde qu'il ne ressent pas la réalité et ne distingue pas les gens des choses? - ah mais non question inutile, vous ne parlez pas. :lol:)
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?

#262 Message par nouvo » vendredi 1 mars 2019 à 11:48

olivierfh a écrit : vendredi 1 mars 2019 à 11:21
nouvo a écrit : vendredi 1 mars 2019 à 9:08http://www.cnrtl.fr/definition/diagnostic
C'est le dictionnaire TLFi (informatisé par un labo CNRS), une bonne référence en linguistique quant aux mots du français mais pas toujours à jour scientifiquement, il n'y a qu'à voir http://www.cnrtl.fr/definition/autisme où la seule définition ressemblant un peu à l'autisme au sens moderne est un tissu de conceptions psychanalytiques d'un autre âge:
Autisme infantile précoce. Schizophrénie infantile, ainsi nommée par Kanner, et caractérisée par un repliement sur soi tel qu'il entraîne l'altération du sens des réalités, l'enfant ne distinguant pas les êtres des choses, et l'absence totale du langage.
(Qui ici veut tellement se fermer au monde qu'il ne ressent pas la réalité et ne distingue pas les gens des choses? - ah mais non question inutile, vous ne parlez pas. :lol:)
sur la mention soulignée,
il n'est aucune ressemblance à aller chercher ou entrevoir vis à vis de quelque sens moderne, puisque comme figure mentionné, le référencement du contenu date de 1970 :
Méd. Biol. t. 1 1970
Aussi, à cet endroit et sur l'usage rapporté à sa date ici, c'est exact.


Bien qu'une intervention sur l'emploi de "diagnostic" et de ce dont il se causait aurait pu s'entrevoir, il apparait ici en revanche pertinent de soulever la non actualisation du terme "autisme" - et dans ce cas, et c'est aussi dans le fonctionnement de cette ressource linguistique, un élément datant de ces dernières années.


Cependant, cela ne remet aucunement en cause l'usage en psychologie de "diagnostic" et qui se trouve largement référencé :
Les psychologues exercent de nombreuses interventions. On les consulte le plus souvent pour celles-ci :
- Le diagnostic psychologique
En discutant avec vous et en procédant à des tests si cela s’applique, le psychologue évalue vos ressources, vos forces, vos limites et vos difficultés, qui peuvent se répercuter sur votre pensée, votre humeur ou votre comportement. Le diagnostic psychologique vise à identifier votre problématique et à déterminer le plan d’intervention ou de traitement.

Seuls les psychologues sont habilités à faire un diagnostic psychologique.

- Le diagnostic neuropsychologique
Le neuropsychologue utilise plusieurs tests et questionnaires pour évaluer diverses fonctions cognitives dont l'attention, la mémoire ainsi que les capacités de raisonnement et d’organisation. Ces outils sont choisis en fonction de votre problématique et de vos caractéristiques personnelles. L’interprétation des résultats obtenus permet d’établir un diagnostic neuropsychologique qui vise à conclure si vous avez ou non des troubles cognitifs et d'en préciser leur nature et leur sévérité. Le neuropsychologue peut proposer des recommandations personnalisées et se prononcer, si nécessaire, sur la relation entre vos troubles cognitifs et un dysfonctionnement spécifique du cerveau.

- La psychothérapie
Lors des séances de psychothérapie, le psychologue et vous approfondissez les pensées, les émotions, les comportements ou les habitudes qui vous ont poussé à consulter. La psychothérapie est un traitement efficace qui peut prendre plusieurs formes selon l’approche et les techniques préconisées par le psychologue.
https://www.ordrepsy.qc.ca/que-font-les-psychologues-
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?

#263 Message par Manichéenne » vendredi 1 mars 2019 à 12:08

Soit on parle de diagnostic médical, et un psychologue en est exclu en France, soit on parle de diagnostic dans un sens courant et dans ce cas on peut définir le HQI comme un diagnostic au même titre qu'un technicien fait un diagnostic de panne.

Là tu cites un article québécois : là bas les psychologues peuvent poser un diagnostic. Pas en France.
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Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA, cadet TSA de type Asperger.

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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?

#264 Message par nouvo » vendredi 1 mars 2019 à 12:24

Manichéenne a écrit : vendredi 1 mars 2019 à 12:08 Soit on parle de diagnostic médical, et un psychologue en est exclu en France, soit on parle de diagnostic dans un sens courant et dans ce cas on peut définir le HQI comme un diagnostic au même titre qu'un technicien fait un diagnostic de panne.

Là tu cites un article québécois : là bas les psychologues peuvent poser un diagnostic. Pas en France.

Le diagnostic psychologique de l’enfant : fondements, démarches, actualités
Le Journal des Psychologues -
Lieu : ESPACE REUILLY 21, rue Antoine-Julien Hénard 75012 PARIS
https://www.jdpsychologues.fr/actualite ... actualites
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?

#265 Message par nouvo » vendredi 1 mars 2019 à 13:42

Je rebondis sur cet endroit qui est un des éléments de la vidéo où l'on critique l'utilité de passer un bilan psychologique (ordinairement) comprenant un test de QI voir parfois une anamnèse + test de QI :
misty a écrit :A part ça la vidéo a quand même le mérite d'évoquer un truc qui me questionne et dont je n'ai jamais entendu parler ailleurs: le concept de payer autant d'argent pour savoir qu'on a un trouble qui n'en est pas un, n'est pas reconnu et qui outre l'aspect "élitiste" pour certains est une voie de garage totale niveau prise en charge/solutions.
Sur la 1ere mention soulignée,
Cela rentre et peut rentrer dans une « presque » simple voie de meilleure connaissance de soi et de son fonctionnement. En cela, cela ne serait à juger négativement. Il en ressortira sur soi plus de données après qu'avant – et avoir plus de données dans la construction d'un individu apparaît un chemin pour le moins sensé. Après, ce que les gens font ou pas avec leur argent ?!?
les personnes dépensent souvent bien à bcp d'argent dans des tas choses visant à mieux se connaître, certains font des activités diverses en ce sens, consultent x et/ou y professionnels et/ou achètent des tas de bouquins sur du développement personnel ou des thématiques diverses visant ce qui traite à différents champs psy avec par ailleurs souvent une vue non seulement de connaissance au sens large mais de peut-être s'y retrouver par endroits. Plus légèrement encore peut-être, de nombreux magasines se font des choux gras avec ce besoin de connaissance de soi/identification et éditent des tas de tests dont de nombreuses personnes raffolent (sinon il ne s'en ferait pas ou plus) et sans évoquer les tests divers plus ou moins sérieux que l'on peut trouver en cette direction.

La construction se faisant bcp par comparaison et des amas de comparaisons aboutissent à constituer des « profils ». Ces profils deviennent alors « des étiquettes » ou « des cases » et assez quiconque a besoin dans sa construction d'appréhender les différentes cases, à la façon « poupées russes » qui le constituent.

Et bien qu'il s'agisse d'une trame de fond et assez « normale », il est tout à fait vraisemblable (et donc compréhensible) que lorsque des écarts se manifestent vis à vis des comparaisons, le besoin de comprendre le pourquoi se fasse plus prégnant. Et à partir de là, de très nombreuses optiques s'ouvrent potentiellement. C'est le champ des compréhensions avancées.



Sur la seconde mention soulignée:
misty a écrit : est une voie de garage totale niveau prise en charge/solutions.
Cela apparaît bien affirmatif vis à vis d'une population tout de même grande – et donc ici en se cantonnant à ceux testés et donc ayant consultés pour cela et se sont fait tester.

Outre à connaître les retours de tous ceux qui ont consultés, je vois assez peu comment on peut aller s'avancer à affirmer qu'ils en sortent sans solution vis à vis de leur quotidien et/ou connaissance d'eux-mêmes (ce qui peut aider à aller mieux aussi et pour ceux consultant pour une difficulté, « un problème »).

Après, et comme des personnes qui connaissent le sujet et des sujets et qui aussi peuvent être hpi, de nombreux profils et comportements se rencontrent – à peu près tout niveau comportemental / parcours
(et sans même aller s'embarquer sur les étages de complexité supplémentaire, au-delà du caractère et parcours propre à chaque individu ; par exemple pour ceux présentant en plus de leur hqi un trouble de personnalité ou un trouble de l'humeur ou une forme de schizophrénie et/ou ce qui se trouve évoquée principalement dans la vidéo : TDA/H – Syndrome de stress post-traumatique – autisme).

Aussi, et contrairement à certains propos ici, il est bon nombre de surdoués (et à parler de ceux qui se feront plus tard « valider » par un test se situer dans les 2% qui réussissent au plus ce test) qui par avant se sentent plutôt sans aptitude cognitive très significative et avec une faible estime d'eux-mêmes. Et dans certains cas, de véritables bascules peuvent s'opérer.

Sans faire trop long, ne fut trop évoqué un besoin assez naturel qui est « le besoin d'appartenance à un groupe » -

cela pouvait se trouver qqpart dans les « poupées russes » évoquées,
mais ce besoin, là encore est assez naturel à très naturel et « normal ».
Aussi, trouver son groupe d'appartenance (et éventuellement être dedans) peut apparaître important dans la construction personnelle.
Et c'est le lot de différents groupes que l'on peut nommer « communauté ».
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?

#266 Message par misty » vendredi 1 mars 2019 à 14:28

nouvo a écrit :Cela rentre et peut rentrer dans une « presque » simple voie de meilleure connaissance de soi et de son fonctionnement. En cela, cela ne serait à juger négativement. Il en ressortira sur soi plus de données après qu'avant – et avoir plus de données dans la construction d'un individu apparaît un chemin pour le moins sensé. Après, ce que les gens font ou pas avec leur argent ?!?
les personnes dépensent souvent bien à bcp d'argent dans des tas choses visant à mieux se connaître, certains font des activités diverses en ce sens, consultent x et/ou y professionnels et/ou achètent des tas de bouquins sur du développement personnel ou des thématiques diverses visant ce qui traite à différents champs psy avec par ailleurs souvent une vue non seulement de connaissance au sens large mais de peut-être s'y retrouver par endroits. Plus légèrement encore peut-être, de nombreux magasines se font des choux gras avec ce besoin de connaissance de soi/identification et éditent des tas de tests dont de nombreuses personnes raffolent (sinon il ne s'en ferait pas ou plus) et sans évoquer les tests divers plus ou moins sérieux que l'on peut trouver en cette direction.
Je suis d'accord, mais en ça le HPI rejoint plein de choses comme le MBTI, l'ennéagramme voire l'astrologie qui s'ils peuvent aider certaines personnes dans leur quête d'identité/connaissance de soi n'ont pas plus de valeur scientifique/officielle que le HPI (qui pourtant est souvent utilisé dans un contexte bien plus sérieux que le reste).
Je situe le problème dans la façon dont c'est vendu, pas dans la manière dont les personnes concernées l'utilisent.
Outre à connaître les retours de tous ceux qui ont consultés, je vois assez peu comment on peut aller s'avancer à affirmer qu'ils en sortent sans solution vis à vis de leur quotidien et/ou connaissance d'eux-mêmes (ce qui peut aider à aller mieux aussi et pour ceux consultant pour une difficulté, « un problème »).
Même idée: si tu fais un test MBTI tu vas être orienté vers des choses qui te conviennent, comme on pourra de déconseiller de te marier avec un gémeaux si tu es poissons (j'en sais rien de ce qui va avec les gémeaux ou pas c'est un exemple). Pour autant, on ne peut pas mettre ça au même niveau qu'une prise en charge psy mise en place suite à un diagnostic de TED ou de trouble mental posé par un psychiatre. Or dans les faits, les discours et la littérature HPI, c'est souvent mis dans le même sac.

Ce qui me gêne c'est que si ce besoin d'appartenance et d'identité, que tu évoques fort à propos, est vécu comme essentiel dans notre société de l'autocentrisme au point d'être effectivement une solution pour les difficultés les plus soft, il représente un emplâtre sur une jambe de bois pour les autres. Malheureusement les cas les plus à risque se situent dans la 2nde catégorie. Sinon je pense qu'on se rejoint dans l'idée globale.
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?

#267 Message par Flower » vendredi 1 mars 2019 à 14:59

Je ne suis peut-être plus à jour, mais à ma connaissance un grand nombre de tests de QI sont quand même faits avec des enfants, soit parce qu'ils passent un diagnostic médical quelconque (TDA/H, TSA, déficience intellectuelle, etc.), soit parce qu'ils présentent des particularités qui posent des problèmes au niveau scolaire et qu'on soupçonne être liées à un HQI. Dans beaucoup de cas, quand un tel soupçon se confirme, les enfants vont connaître des aménagements au niveau scolaire, à travers un saut de classe, une inclusion dans un dispositif ou une classe "EIP", la possibilité de faire des exercices supplémentaires plus difficiles ou parfois même simplement de pouvoir lire un livre quand ils ont fini leurs exercices... Donc on propose quand même des "solutions".

Après évidemment faire un test de QI quand on est adulte et pas bien dans sa peau, c'est autre chose. Mais souvent ce sont des gens qui ont déjà consulté des psychologues/psychiatres au préalable et bénéficient d'un accompagnement qui pourra alors être mieux adapté. Et comme le mentionne nouvo, parfois ça entraîne des déclics pour des gens qui se pensaient complètement bêtes et qui reprennent confiance en eux, ce qui leur permet de sortir d'une situation négative.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.

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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?

#268 Message par nouvo » vendredi 1 mars 2019 à 16:40

misty a écrit :Je suis d'accord, mais en ça le HPI rejoint plein de choses comme le MBTI, l'ennéagramme voire l'astrologie qui s'ils peuvent aider certaines personnes dans leur quête d'identité/connaissance de soi n'ont pas plus de valeur scientifique/officielle que le HPI (qui pourtant est souvent utilisé dans un contexte bien plus sérieux que le reste).
Sur certains emplois et sigles et après ma confuse entre tlfi et cnrtl je m'étais gardé d'aller vers MBTI car j'avais à l'esprit (en vue) INPJ (ça doit être approximativement un des profils) – faut dire que ce n'est forcément des plus palpables – mais je pensais à cela, et y rajoute la suite sauf que je m'arrête à la mention que le test de QI n'a pas de valeur scientifique car ce n'est pas le cas.

C'est un test très éprouvé scientifiquement, étalonné, révisé et très employé. C'est un test international et de ce fait bénéficie d'un grand échantillonnage accumulé sur de nombreuses années, et sur un plan scientifique c'est important. Aussi mesurera-t-il ce qu'il lui est demandé de mesurer : à savoir un profil de performances cognitives.
Après, il est critiquable, mais non tant pour son aspect scientifique mais sans doute et principalement pour certaines de ses incomplétudes vis à vis justement de l'évaluation des performances cognitives – auquel il faut rajouter certaines sensibilités (et donc plus grande fragilité scientifique) vers les extrêmes (et ici hautes) et aussi, mais ce n'est pas inhérent au test en lui-même, vis à vis des conditions de passation. Là c'est le rôle et la place du professionnel de pouvoir et savoir moduler / interpréter.
Tous ces paramètres (scientifiques et statistiques) ne concernent pas les autres mentions : MBTI, astrologie and co
aussi il n'est pas convenable de les rapprocher vis à vis d'une approche scientifique.


En revanche, et vis à vis du test de QI (et si/quand il en ressort que l'on se situe par rapport aux résultats vers la droite extrême de la courbe de Gauss et vers les 2%) cela n'indique pas, ou pas nécessairement que l'on a toutes ou partie de la symptomatologie, disons « clichés / préjugés » rapportée, évoquée et ici critiquée (cela corrobore à cet endroit le papier de Ramus évoqué – et j'y reprends le terme « préjugé »).

Je situe le problème dans la façon dont c'est vendu, pas dans la manière dont les personnes concernées l'utilisent.
Je réponds au début de la phrase (sur la suite de la phrase, peut-être que cela se situe dans mon propos par avant) – mais, je dirai que je le conçois et le comprends et dans un sens où j'ai évoqué la dérive mercantile et je valide certains excès en cette direction – excès que l'on retrouve dans la vidéo, dans tes propos, dans ceux d'olivierfh, et pour m'être précis, c'est bcp de Siaud Facchin dont il s'agit même si pas que, disons que c'est de cristallisation plus aisée.

Seulement, là où je ne corrobore tout ce qui se dit, c'est que la personnification est mise au 1er plan (et en fait, je crois que tu le fais moins, misty, peut-être??) et que cela tend à éluder les personnes, les sujets et le sujet.
Par exemple, dire que Siaud Facchin a développé la thématique (ou le « filon ») en multipliant les centres cogitoz' et a même en outre amplement débordé du sujet de la surdouance avec bouquin / cours sur la pleine conscience et où au final on n'en viendrait à ne plus trop faire de distinguo entre les thématiques mais juste cibler certaines problématiques dans un certain public – est une chose qui ne devrait prendre une trop grande place et en ce sens cela ne se suffit à discréditer la thématique et de certaines de ces personnes avec vis à vis de leurs vécus.


Après, il pourrait convenir de voir les évolutions et de s'inscrire dans le temps et certaines étapes (ce que l'on ne fait pas quand on parle des centres cogitoz' par exemple et la suite) ;
qui est que ces personnes ont un parcours professionnel ancien et que leurs considérations de la surdouance s'est faite bcp par empirisme, et de ce fait n'ont-elles pu que se baser essentiellement sur les connaissances de leurs sujets – avec là, le biais d'échantillonnage.
Mais à leur niveau, n'ont-elles dit que ce qu'elles connaissaient en ce sens, et par essence ce n'est ni tant critiquable et condamnable. Et à partir de là, ne sont-elles pas tant responsables de certaines suites dans les considérations du public (surdoué effectif ou en questionnement). Ces personnes, par essence, ont dressé des tableaux de leurs clients et en ont fait des bouquins. Elles ne sont ni chercheurs ni scientifiques, mais basées sur leur public et un outil scientifique (le test de QI) elles ont dressées des tendances.
De là, et en fonction des connaissances et évolutions des connaissances scientifiques - car souvent l'on pointe actuellement une faiblesse des ressources et des études (et avec toujours leurs fameux biais d'échantillonnage qui plus est et faiblesses d'échantillonage, et même les scientifiques n'y dérogent pas – cf par exemple Ramus et papier évoqué) – donc sur les connaissances scientifiques actuelles pauvres de toutes part, l'on extrapole aisément qu'il y a 20 ou 15 ans, devaient-elles être pas folichonnes du tout. En attendant et avec ce qu'elles avaient sous les yeux et leur domaine (la psychologie), ces personnes ont produit du contenu.


Je passe sur le volet suivi / prise en charge que tu évoques, non qu'il n'est intéressant, mais mon encre (mon attention) s'épuise.


Et je vois pour la suite et apporter un autre éclairage à un endroit:
Ce qui me gêne c'est que si ce besoin d'appartenance et d'identité, que tu évoques fort à propos, est vécu comme essentiel dans notre société de l'autocentrisme au point d'être effectivement une solution pour les difficultés les plus soft, il représente un emplâtre sur une jambe de bois pour les autres. Malheureusement les cas les plus à risque se situent dans la 2nde catégorie. Sinon je pense qu'on se rejoint dans l'idée globale.
Qui est que dans ma considération, le besoin d'appartenance à un groupe se rapproche de la Biologie, en tous cas c'est dans une brique primaire de réflexion ici.

Aussi aurai-je assez de peine à reprendre la trame et tout développer,
et trouver une source simple n'a été évidente, cependant, extrait :

" Les individus en biologie
[...]
Si l'on met en parallèle les différentes conceptions d'individu en biologie avec les paradoxes du dernier article, on voit que la notion d'individualité en biologie ne semble pas être fondée sur la constitution matérielle, mais plutôt sur des caractéristiques fonctionnelles, c'est à dire sur les rapports causaux qu'entretiennent les individus entre eux, un individu devant disposer d'une intégration suffisante pour être une unité source d'action causale. Si tel est le cas, il peut être tentant d'identifier les individus en biologie à des processus plutôt qu'à des objets : les individus seraient la continuation d'un processus causal. Ceci permettrait leur identification au cours du temps, quand bien même leurs composantes matérielles et leurs propriétés évoluent
.[/quote] http://philosophiedessciences.blogspot. ... logie.html

d'autres voies comme la sociologie traitent de cela, des « groupes d'appartenance », mais la vue est vraisemblablement plus complexe et/ou complémentaire (je le subodore y compris me concernant ^)
diagnostiqué asperger en 2015, à 38 ans

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Flower
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?

#269 Message par Flower » vendredi 1 mars 2019 à 16:59

nouvo a écrit : vendredi 1 mars 2019 à 16:40 qui est que ces personnes ont un parcours professionnel ancien et que leurs considérations de la surdouance s'est faite bcp par empirisme, et de ce fait n'ont-elles pu que se baser essentiellement sur les connaissances de leurs sujets – avec là, le biais d'échantillonnage.
Mais à leur niveau, n'ont-elles dit que ce qu'elles connaissaient en ce sens, et par essence ce n'est ni tant critiquable et condamnable. Et à partir de là, ne sont-elles pas tant responsables de certaines suites dans les considérations du public (surdoué effectif ou en questionnement). Ces personnes, par essence, ont dressé des tableaux de leurs clients et en ont fait des bouquins. Elles ne sont ni chercheurs ni scientifiques, mais basées sur leur public et un outil scientifique (le test de QI) elles ont dressées des tendances.
J'ai quand même été frappée de lire les mêmes conclusions/tendances dans des livres écrits dans des pays différents par des auteurs qui n'avaient aucun lien entre eux et qui a priori ne pouvaient pas connaître leurs écrits respectifs. Jusque dans les "petits noms": une auteure allemande avait ainsi comparé les surdoués à des "zèbres colorés"... (Mais elle n'a certainement pas lu Siaud-Facchin, car son livre est plus ancien. Et il n'a pas été traduit à ma connaissance.)
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.

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misty
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Re: (in)compatibilité HPI et TSA ?

#270 Message par misty » vendredi 1 mars 2019 à 19:52

Flower a écrit :Je ne suis peut-être plus à jour, mais à ma connaissance un grand nombre de tests de QI sont quand même faits avec des enfants, soit parce qu'ils passent un diagnostic médical quelconque (TDA/H, TSA, déficience intellectuelle, etc.), soit parce qu'ils présentent des particularités qui posent des problèmes au niveau scolaire et qu'on soupçonne être liées à un HQI. Dans beaucoup de cas, quand un tel soupçon se confirme, les enfants vont connaître des aménagements au niveau scolaire, à travers un saut de classe, une inclusion dans un dispositif ou une classe "EIP", la possibilité de faire des exercices supplémentaires plus difficiles ou parfois même simplement de pouvoir lire un livre quand ils ont fini leurs exercices... Donc on propose quand même des "solutions".
......
Mon expérience c'est que la scolarité c'est juste de l'humain. Une équipe qui ne s'adapte pas ne le fait pas quel que soit le profil de l'enfant, et inversement.
......
nouvo a écrit :C'est un test très éprouvé scientifiquement, étalonné, révisé et très employé. C'est un test international et de ce fait bénéficie d'un grand échantillonnage accumulé sur de nombreuses années, et sur un plan scientifique c'est important. Aussi mesurera-t-il ce qu'il lui est demandé de mesurer : à savoir un profil de performances cognitives.
Je différencie l'outil de l'utilisation qu'on en fait. Au départ les astronomes étaient aussi astrologues, et si je dis que Mars sera dans la constellation du Lion tel jour c'est une donnée scientifique. La conclusion éventuelle que je vais en tirer sur la personne qui naîtra ce jour-là ne l'est pas, mais l'observation de base oui.
Pareil pour le test de QI: il a beau avoir été élaboré scientifiquement (avant d'être détourné de son objectif 1er), les interprétations et conclusions que je vais y lier ne seront pas plus scientifiques que les données découlant de la position des planètes (données scientifiques).
Elles ne sont ni chercheurs ni scientifiques, mais basées sur leur public et un outil scientifique (le test de QI) elles ont dressées des tendances.
Comme les astrologues avec les outils astro (=science) donc...
C'est juste comme ça que je le vois, désolée. :innocent:
Peut-être que ma position en choque certains mais je ne trouve pas forcément plus absurde de faire des déductions sur quelqu'un sur la base des positions planétaires que d'en faire sur la base du chiffre de QI (seule donnée qui fasse à peu près consensus aujourd'hui, quoiqu'on en dise). :innocent:
Modifié en dernier par misty le mercredi 20 mars 2019 à 19:43, modifié 1 fois.
*Diag TSA*

***Nullius in verba***

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