Anxiété, attention, baisse des capacités intellectuelles

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Athéna
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Anxiété, attention, baisse des capacités intellectuelles

#1 Message par Athéna » jeudi 18 décembre 2014 à 9:08

Bonjour,

depuis quelques années et suite à des événements marquants de ma vie, je remarque que j'ai l'esprit moins vif, plus de mal à mémoriser, à me concentrer sur les choses, alors qu'avant j'avais plutôt des facilités. Je pense que c'est sûrement dû à l'anxiété, à la peur du quotidien que j'ai désormais et qui ne me quitte pas. En effet je suis sans cesse sous tension, et je me fatigue très vite.

J'ai décidé de partager ça car je ne sais pas comment le gérer. Quand j'essaie de décrire ce qui me stresse, me fait peur, j'ai du mal à me faire comprendre et je n'ai donc aucune aide extérieure. J'ai fait une tentative de suivi psy l'année dernière qui s'est avérée désastreuse et je comptais désormais sur moi-même pour gérer tout ça mais comme je vois qu'il m'arrive de perdre pied cela me fait peur...
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Re: anxiété et baisse des capacités intellectuelles

#2 Message par Loup » jeudi 18 décembre 2014 à 12:54

Ça ressemble aux symptômes de la dépression:

"La dépression entraîne un « ralentissement » dans tous les registres de la vie quotidienne : vie affective, fonctionnement intellectuel, forme physique, mécanismes vitaux et corporels.

Ce « ralentissement » se décline en multiples symptômes qui persistent pendant une longue durée (au-delà de quinze jours). La liste ci-dessous peut vous aider à repérer certains de ces symptômes, sachant qu’une même personne peut ne pas les ressentir tous.

Même si les symptômes sont bien présents, la personne qui souffre de dépression a souvent du mal à les repérer. Le principal obstacle à leur repérage réside dans la difficulté à juger par soi-même de son état psychologique. Une autre raison réside dans le fait de considérer ses symptômes comme normaux, en les attribuant à une difficulté momentanée de la vie. L’évaluation par un professionnel de santé est donc indispensable.

>Forme physique : se sentir à bout

Fatigue : même sans avoir fait d’efforts particuliers, la personne éprouve en permanence une sensation de manque d’énergie. Cette sensation omniprésente vient s’ajouter au découragement et à la douleur physique et morale. Une des caractéristiques de cette fatigue dépressive est que ni le repos, ni le sommeil ne l’atténuent.

Ralentissement général : la dépression ralentit tous les gestes ; il faut donc plus de temps pour accomplir les tâches habituelles. On n’a pas la force. Les émotions, les pensées et les actions sont comme « engluées » par la maladie. Les mouvements du visage sont diminués, il en ressort une impression d’inexpressivité qui peut laisser croire à de l’indifférence. La parole est lente, traînante. La personne a le sentiment de ne plus être capable de réagir. Certaines fonctions du corps, comme la digestion, sont également ralenties.

Tristesse intense : dans la dépression, la tristesse est particulièrement douloureuse, incompréhensible et envahissante, souvent accompagnée de pleurs sans motif et d’un sentiment de désespoir.

Incapacité à éprouver du plaisir : chez les personnes souffrant de dépression, les petits plaisirs de la vie (écouter de la musique, voir ses amis, lire son journal…) disparaissent. Tout paraît égal, terne, sans intérêt. La vie a perdu tout sens, tout goût, toute couleur.

Hypersensibilité émotionnelle : les personnes souffrant de dépression réagissent avec une grande sensibilité aux situations de la vie quotidienne (comme s’il manquait un « espace d’amortissement » entre elles et leur environnement). En même temps, elles peuvent avoir l’impression d’être vides, de ne plus éprouver d’émotions. C’est comme si elles étaient à la fois « anesthésiées » et hypersensibles.

Impressions d’abandon, d’inutilité, de solitude : ces impressions cohabitent avec le sentiment de ne pas être aimé des autres, de n’avoir rien à dire qui puisse les intéresser.

Anxiété : les troubles anxieux et la dépression renvoient à deux maladies différentes (voir encadré ci-dessous) Néanmoins, l’anxiété est un symptôme fréquent en cas de dépression. Cette peur sans cause évidente s’exprime aussi bien dans le corps (« boule » dans la gorge, gêne pour respirer, douleurs diverses, notamment dans le ventre) que dans la tête (peur « flottante », ruminations, sentiment de catastrophe imminente).
  • Anxiété, troubles anxieux, dépression : à bien distinguer
    L’anxiété est une émotion proche de la peur, qui existe chez tout être humain. Elle correspond à une nécessité permanente de s’adapter aux problèmes de la vie (anxiété dite « adaptative ») et aux interrogations que chaque individu porte sur le monde (anxiété dite « existentielle »). Ces deux formes d’anxiété sont humaines. L’anxiété peut cependant devenir une maladie qui associe différents symptômes (psychologiques, physiques, comportementaux) et entraîne une souffrance et une gêne importantes dans la vie quotidienne.

    On parle alors de troubles anxieux. Ce terme regroupe l’ensemble des troubles mentaux dans lesquels existent des peurs irrationnelles et invalidantes (c’est-à-dire sources de gênes). Ces peurs peuvent être :

    • des phobies : peurs déclenchées par des objets ou des situations inoffensifs et extérieurs à la personne (par exemple, la phobie de la foule ou de l’ascenseur) ;

    • des obsessions : peurs issues des idées de la personne, dont elle mesure pourtant elle-même le caractère absurde (par exemple, l’obsession des microbes ou de la saleté, du parfait alignement des tableaux sur un mur, de la vérification incessante de la fermeture des robinets… ) ;

    • la panique : peur extrême, qui « jaillit » brutalement, sans facteur extérieur déclenchant, avec parfois l’impression que la mort est proche ;

    • l’anxiété généralisée : elle correspond à un souci permanent, excessif et invalidant.

    La dépression et les troubles anxieux sont deux maladies psychiques différentes, même si elles peuvent avoir des symptômes similaires (comme la difficulté à dormir, à s’alimenter et à réfléchir) et si certains signes d’anxiété peuvent être présents en cas de dépression. Cette distinction est particulièrement importante à faire dans la mesure où les traitements médicamenteux et psychologiques peuvent différer.
>Fonctionnement intellectuel : voir tout en noir

Ralentissement intellectuel : en cas de dépression, il devient difficile de réfléchir, de trouver les mots, de parler avec fluidité. On a l’impression d’avoir la tête vide, que le monde est devenu trop compliqué, qu’on ne saura pas s’y adapter, y faire face. Il faut faire un effort très important pour accomplir des tâches qui, jusqu’alors, s’effectuaient naturellement, sans y penser.

Diminution de l’attention, de la concentration et de la mémoire : fixer son attention, ne pas se laisser distraire, retenir ce qu’on vient de lire… ces tâches deviennent très difficiles à accomplir lorsque l’on souffre de dépression.

Dévalorisation de soi et culpabilité : la personne qui souffre de dépression ne se sent bonne à rien ; elle se pense sans valeur ; elle s’accuse d’être responsable des événements pénibles qu’elle vit et des émotions désagréables qu’elle ressent. Cette impression lui paraît tellement définitive qu’il lui est difficile de demander de l’aide et de croire qu’un traitement peut changer quelque chose.

Pensées négatives : la personne analyse les événements de sa vie et les opinions des autres sous un angle systématiquement négatif. Ce pessimisme permanent retentit sur les proches et peut les décourager.

Pensées autour de la mort (la sienne, celle de ses proches ou la mort en général) : liées au sentiment d’inutilité et à la perte de plaisir déjà décrits, ces idées noires sont en fait « fabriquées » par la dépression et disparaissent à la guérison de la maladie. Les idées de suicide méritent dans tous les cas d’être signalées à un professionnel de santé.

>Mécanismes du corps : tout se dérègle

Dégradation du sommeil : le sommeil est souvent mauvais, moins profond, très court et peu réparateur. Le petit matin (de 3 à 5 heures du matin) est souvent marqué par un réveil précoce, avec impossibilité de se rendormir et une grande souffrance morale. Dans d’autres cas, le sommeil est en excès ; on parle de « sommeil refuge », comme si celui-ci correspondait à un besoin de « fuir ». Mais ce trop plein de sommeil est insatisfaisant et plutôt abrutissant.

Altération de l’appétit : l’appétit est le plus souvent diminué (les aliments semblent sans goût, l’assiette paraît trop remplie). La préparation des repas devient une corvée, leurs horaires se font irréguliers, leur composition déséquilibrée. La perte de poids est souvent un signe important pour établir le diagnostic de dépression. À l’inverse, on observe parfois une augmentation de la prise d’aliments (surtout sucrés) pouvant conduire à une prise de poids.

Problèmes sexuels : la sexualité est une fonction à la fois très biologique et très relationnelle. Ces deux dimensions étant très perturbées dans la dépression, il est logique que la vie sexuelle soit affectée. Le désir sexuel de la personne peut disparaître, son plaisir s’estomper. La réalisation de l’acte sexuel devient alors difficile. En conséquence, le conjoint a parfois l’impression d’être délaissé, ce qui accentue la tension dans la vie de couple.

Symptômes physiques : la dépression peut s’accompagner de douleurs (maux de tête, souffrances dans les articulations, problèmes digestifs…) et de dérèglements de certains indicateurs ou fonctions du corps (tension artérielle, perturbation ou interruption des règles…).

Les conséquences de ces symptômes dépressifs sur le fonctionnement quotidien de la personne sont considérables. Toutes les relations sont affectées : au sein du couple et de la famille, avec les amis, dans le milieu professionnel.

Pourtant, même si les symptômes sont bien présents, la personne qui souffre de dépression a souvent du mal à les repérer. Le principal obstacle à leur repérage réside dans la difficulté à juger par soi-même de son état psychologique. Une autre raison tient au fait de considérer ses symptômes comme normaux, en les attribuant à une difficulté momentanée de la vie. L’évaluation par un professionnel de santé est donc indispensable."

Personnellement, je connais très bien ce que tu décris, le ralentissement cognitif est désagréable à vivre...
Je te conseillerais de faire une autre tentative avec un autre psy (il faut parfois en voir plusieurs avant de trouver le bon).
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Re: anxiété et baisse des capacités intellectuelles

#3 Message par Athéna » jeudi 18 décembre 2014 à 13:18

Merci pour ta réponse.

Effectivement cela ressemble assez sur certains points à ce que je peux vivre. Pour les psys, mon soucis c'est que dans les CMP on n'a pas trop le choix de qui nous suit. Et à cause de mes revenus c'est ma seule option. (Je ne travaille plus en ce moment).
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Re: anxiété et baisse des capacités intellectuelles

#4 Message par Loup » jeudi 18 décembre 2014 à 13:27

Hum, peut-être un psychiatre conventionné alors?
C'est remboursé.

Certains psys acceptent d'adapter les tarifs.
Je ne travaille pas non plus, mais j'ai réussi à négocier le tarif...

(les cmp sont déconseillés de manière générale, pas étonnant que ça n'ait pas marché)
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Re: anxiété et baisse des capacités intellectuelles

#5 Message par Athéna » jeudi 18 décembre 2014 à 13:33

oui je vais essayer de trouver. En fait mon soucis c'est que je n'ai pas de mutuelle. J'ai l'ASS mais mon copain a un peu plus du smic, donc je n'ai pas d'aide pour la mutuelle et pas les moyens d'en prendre une vu qu'on divise les frais par 2 et qu'il y a toujours une dépense qui tombe.
c'est pour ça que je me suis tournée vers un cmp l'année dernière, mais je crois que l'expérience m'a plus abîmée qu'autre chose...
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Re: anxiété et baisse des capacités intellectuelles

#6 Message par Loup » jeudi 18 décembre 2014 à 15:07

Pour trouver une psy:
http://www.aftcc.org/carte_membres

(car il vaut quelqu'un spécialisé en TCC)
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Re: anxiété et baisse des capacités intellectuelles

#7 Message par Athéna » jeudi 18 décembre 2014 à 15:12

Merci Loup !
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Re: anxiété et baisse des capacités intellectuelles

#8 Message par Athéna » jeudi 18 décembre 2014 à 15:21

Une TCC ça implique forcément des thérapies de groupes ?
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Re: anxiété et baisse des capacités intellectuelles

#9 Message par Loup » jeudi 18 décembre 2014 à 15:29

Non, pas du tout, au contraire. :wink:
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Re: anxiété et baisse des capacités intellectuelles

#10 Message par Athéna » jeudi 18 décembre 2014 à 15:52

ouf ! ça me rassure :)
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Re: anxiété et baisse des capacités intellectuelles

#11 Message par Rose » jeudi 18 décembre 2014 à 23:38

Je ne te connais pas et je ne sais pas si tu es diagnostiquée. Si oui, tu peux avoir une solution gratuite. Tu peux par le biais de ton médecin traitant faire une demande de prise en charge à 100% de tes frais liés à ta pathologie, pour l'autisme, c'est donc le psychiatre (auprès de la CPAM). Mon fils peut consulter gratuitement le psychiatre grâce à ça. C'est très simple à faire comme démarche. Et tu peux te trouver un bon psychiatre conventionné.
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Re: anxiété et baisse des capacités intellectuelles

#12 Message par Athéna » vendredi 19 décembre 2014 à 14:54

Bonjour Rose,

non je ne suis pas diagnostiquée. J'ai fait la demande au CRA mais ils m'ont précisé que les délais de prise en charge dépassent un an donc j'attends mais ça ne va pas très bien c'est vrai: je me rends compte que je suis en permanence dans la maitrise de mon comportement, je n'arrive pas à garder un boulot parce que je m'exclue, que je fais les choses à ma manière, et à présent je me sens incapable de faire quoi que ce soit. J'ai souhaité reprendre une formation pour être prof mais je n'arrive pas à être assidue, j'ai besoin de moments où je sois seule et du coup je me pose la question de ma capacité à enseigner sur le long terme, ou plutôt à être une bonne prof :(
quant à avoir le concours, moi qui apprenait avec tant de facilité, j'ai le cerveau embrûmé :D
désolée de m'épancher mais je n'ai personne à qui me confier et ça fait du bien des fois.
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Attention, anxiété

#13 Message par kotuu » mardi 12 mars 2019 à 18:45

Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (début).


Bonjour (ou bonsoir, en l'occurrence, j'écris à 18h30 x)),
Aujourd'hui, j'aimerais vous raconter quelque chose que j'ai expérimenté avant et aussi ce matin.
Je vais commencer par les troubles de l'attention (et d'ailleurs j'ai vu que c'était fréquent chez les personnes atteintes du syndrome d'Asperger). En fait, depuis très longtemps (aussi loin que je puisse me souvenir), j'ai des problèmes sérieux d'attention. Souvent, quand on va vouloir m'expliquer quelque chose je vais avoir un mal fou à me concentrer sur ce que la personne dit, et d'ailleurs, quand je suis concentré, il m'arrive aussi très souvent de ne point comprendre les dires de mon interlocuteur. C'est aussi le cas en cours, où je peux être parfois totalement "dans les nuages", comme non présent mentalement, bien que présent physiquement. J'ai un exemple typique, ce matin, j'étais en S.V.T, on était en travail autonome et j'ai dû bien rester 20 minutes en train de regarder dans la même direction. Parfois, on doit aussi me répéter au moins 3 fois pour que je comprenne, tellement je ne suis pas concentré. Bon, voilà mon témoignage sur l'attention. Maintenant je vais parler de l'anxiété. En effet, je suis quelqu'un de calme quand ce que je veux se passe comme je le souhaite. Hors, parfois... Ça déraille. Ce matin, encore, j'étais en technologie. Je me rappelle avoir eu à faire un oral accompagné de mes camarades (on était 5). Quand vint mon tour, et que je dus parler, le stress me prit. J'étais avec mon texte à la main, et j'étais un séisme, tellement ma feuille tremblait. J'avais du mal à la lire. Je bégayais, beaucoup, d'ailleurs. Et c'est comme ça depuis bien longtemps, aux oraux. Je n'y arrive pas. Apparemment, j'étais rouge. Voilà, j'ai partagé mon expérience sur ces deux sujets, et je vous invite à en faire de même. Merci d'avance pour vos réponses.
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Re: Attention, anxiété

#14 Message par freeshost » mardi 12 mars 2019 à 20:26

Je n'ai pas vécu d'expériences aussi intenses que les tiennes que tu viens de raconter.

As-tu des idées de ce qui rend difficile de te concentrer sur ce que la personne dit ? (bruit avoisinant, odeurs, lumière, fatigue, etc.)

Y a-t-il des situations où tu n'as pas ce problème d'attention ?

Le stress quand tu parles face à des personnes, penses-tu qu'il est lié au trac ? Peur de ne pas être "à la hauteur" ? Peur du qu'en-dira-t-on ? Ne pas savoir où regarder dans le public ? ...
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)

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Re: Attention, anxiété

#15 Message par kotuu » mardi 12 mars 2019 à 21:09

freeshost, je vais répondre à tes questions :
1ère question : En fait, je ne suis pas vraiment sûr. Je dirais le bruit, mais parfois le bruit n'est pas si fort que ça, alors clairement je ne pourrais réellement te répondre sur celle-ci. Tout ce que je peux te dire, c'est que j'ai du mal à me concentrer et que je peux très facilement partir dans mes pensées sans m'en rendre compte et que pour revenir à la réalité c'est compliqué. Si tu veux un exemple concret, je peux rester dans la douche à m'asperger d'eau (sans mauvais jeu de mot), mettre dans ma bouche et recracher par un jet d'eau pendant parfois plus de 10 minutes, tout en pensant.
2ème question : Je n'ai pas ce genre de problème d'attention lorsque je suis dans des activités qui me passionnent. Quand je joue à un jeu vidéo, par exemple, je vais avoir du mal à m'en détacher.
3ème question : Le trac ? Non, car, dans le cas de ce matin, quand j'attendais mon tour, je n'étais que très peu stressé. Peur de ne pas être à la hauteur ? Non, pas spécialement. Mon texte était bien préparé, les informations étaient bien là, donc non. Peur du qu'en-dira-t-on ? Non, je n'arrivais pas à savoir ce qu'on pensait de toutes façons. Ne pas savoir où regarder dans le public ? Non plus.
En réalité, je pense que c'est le regard des gens rivé sur moi qui me gêne. Je déteste quand tout le monde me regarde dans les yeux, c'est vraiment horrible. D'ailleurs, dans ces moments, souvent j'ai une démarche inhabituelle. Je vais souvent me gratter la tête à de multiples reprises, faire des espèces de petits mouvements au niveau de la bouche et m'agiter.
Bon, voilà, j'espère que j'ai bien répondu. Si tu as vraiment d'informations avec des détails bien plus précis, n'hésite pas à m'envoyer un message privé, j'y répondrai.
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