Quel est l'intéret, qu'attendez-vous, du diagnostic ?

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Diana
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Re: Quel est l'intéret, qu'attendez-vous, du diagnostic ?

#106 Message par Diana » lundi 13 mai 2019 à 20:13

mjk a écrit : mardi 16 avril 2019 à 14:37 Tentative de mettre au clair ce que j'ai dans la tête par l'écriture. Merci pour l'opportunité.

Donc le diagnostique, quel que soit le résultat, permettrait je l'espère:
La fin du doute: depuis que je suis tombé par "accident" sur les descriptions du SA, j'oscille constamment entre "c'est mon cas" et "c'est pas mon cas". Le doute et l'impatience se font dévorants à mesure que passent les jours me séparant de mon premier rendez-vous.

Si le diagnostique s'avérait négatif, je serais probablement bien bouleversé, mais ayant survécu jusqu'ici, je suppose que je continuerais comme avant. O

S'il s'avérait positif en revanche, j'ai l'espoir qu'il me permettrait:

De légitimer la fatigue, l'irritabilité et le sentiment de déprime que je peux ressentir dans certaines situations. Que ce n'est pas par manque de bonne volonté ou par mauvais caractère que je supporte difficilement certaines situations, même si on a l'impression que "je pourrais faire un effort": je fais déjà un effort, mais il m'amène pas au niveau des attentes qui ne demanderaient aucun engagement à la plupart des gens.
En fait, quand je dis "on", c'est surtout pour moi: ça m'aiderait à faire cesser la culpabilité de ressentir comme une épreuve des activités d'une incroyable banalité: discuter avec des inconnus, poser une question à un employé dans un magasin, poser une question à mon chef, discuter au téléphone, parler de mon week-end avec mes collègues, papoter même si je suis fatigué etc.

De justifier des ressentis ou des situations passés que je me suis expliqué de façon variées (timidité, naturel silencieux, naturel triste, naturel solitaire, "c'est mon caractère" etc.) ou pas ("c'est quoi mon problème?" "Pourquoi suis-je le seul à trouver la société insupportable?").
Diagnostiquée il y a peu de temps, je me retrouve totalement dans ce témoignage. Le doute etait devenu une obsession, à la quarantaine, je n'avais pas de temps à perdre et j'ai commencé rapidement les demarches pour le diagnostic.
Le jour de mon diagnostic, la psychiatre m'a dit qu'elle entendait beaucoup de personnes qui se sentaient coupables d'etre tout le temps fatiguées, se sentaient paresseuses et ne faisant pas assez d'efforts.
Elle m'a dit " vous n'etes pas paresseuse, juste atypique" et que je devais anticiper la fatigue.
Pour moi qui attend l'epuisement avant de m'arreter, c'est un vrai apprentissage à faire !
Diagnostiquée TSA le 19 avril 2019 à l'âge de 46 ans.

AlexKain
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Re: Quel est l'intéret, qu'attendez-vous, du diagnostic ?

#107 Message par AlexKain » mardi 14 mai 2019 à 4:54

Pareil je pense que le post de mjk correspond à ce que je pense du diagnostic, malgré la crainte parfois qui apparait quand j'y pense. Pas réellement logique, mais incontrôlée.

Je crains aussi de devoir le dire (s'il est positif), même si je pense que ça pourrait m'aider, j'ai aussi la sensation que ça sera "une excuse". C'est difficile à expliquer, et ce n'est sans doute pas le bon mot, mais un truc du genre quoi...

Je me retrouve dans les situations décrites par mjk, et notamment vis-à-vis de ma petite soeur, très active, dynamique, qui va toujours vouloir faire ci ou ça. Et ce depuis l'adolescence. Alors que moi je suis très en retrait. Elle m'aura vite surnommer "le vampire" (de mon point de vue je trouvais pas ça très méchant, car j'aimais plutôt bien les vampires, que ce soit dans Buffy/Angel ou les Anne Rice par exemple donc j'ai mis du temps à comprendre que c'était une insulte et une critique) ou "la larve" (là par contre le terme est déjà moins sympathique et m'a permis de comprendre sa façon de penser...).

Encore aujourd'hui (lundi 13 mai) c'est compliqué, comme peut en témoigner cet échange :
IMG_2947.jpg
Pour poser la situation, j'habite toujours chez ma mère qui est absente quelques jours. Demain (du coup, ce mardi quoi), je dois faire une course pour ma grand-mère et j'ai un rdv chez la psychologue, 2 trucs prévus depuis longtemps, j'ai préparé ma journée en fonction, je sais comment elle va se passer.
Et donc tout à l'heure (fin d'aprèm) ma soeur me demande si je peux accueillir demain quelqu'un pour un devis pour faire tailler la haie du jardin, ce qui n'était pas prévu (ma mère n'étant pas au courant non plus).
J'essaie de dire à ma petite sœur que je ne serais pas présent et que ça serait mieux qu'il vienne plus tard, idéalement quand notre mère sera rentrer, mais comme on peut le voir dans le 1er message lisible sur le screen, ce homme va également être absent une semaine ensuite et ma soeur propose alors qu'il vienne soit avant ou après ce que j'ai prévu.
J'essaie donc encore d'éviter cette rencontre et laisser cette responsabilité à ma mère, mais ma soeur se montre insistante. Là, j'ai longuement réfléchi sur comment je pouvais répondre. Je ne trouvais rien d'imparable, aucune explication, aucun moyen d'éviter cela avec une excuse logique. Je ne pouvais pas être absent toute la journée. Le simple fait de ne pas vouloir ne suffirait absolument pas à convaincre ma soeur, je le savais. Comment lui expliquer que le simple fait de rencontrer un inconnu, même pour "5 mn" d'après elle, sur un sujet qui ne me passionne guère, alors que ce n'était pas prévu, sur une journée où j'aurais déjà beaucoup (pour moi) à faire, cela me semblait être au-dessus de mes moyens ?
Je ne pouvais pas. Alors j'ai juste répondu un truc vague pour signifier quand même ma position, mais du coup bah, sa réponse...

M'enfin, on va essayer de rester positif. Moi je le sais depuis longtemps, je n'avais pas vraiment d’explication jusqu'à il y a peu, et grâce à ce message, j'ai appris que ma soeur sait que j'ai un "problème". Il sera peut-être plus simple de lui dire le jour où j'en aurais le courage.
Vous pensez que ça peut être intéressant de lui faire lire la bd La Différence Invisible le jour où je lui dirais ? (ou un peu après)
Ou pas du tout ?
(encore une fois, si le diagnostic est positif, mais de ce que disait la psychiatre pour m'y préparer, la probabilité est bien plus forte que le contraire)
TSA/syndrome d'Asperger + trouble anxieux (diagnostiqué par psychiatre en juin 2019)

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hazufel
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Re: Quel est l'intéret, qu'attendez-vous, du diagnostic ?

#108 Message par hazufel » mardi 14 mai 2019 à 7:45

Je comprends bien vos attentes légitimes mais malheureusement un diagnostic d’autisme ne fait pas comprendre aux autres (à ceux qui ne tachaient déjà pas de comprendre vos différences en tout cas) que votre différence n’est pas un manque d’efforts / de volonté, etc. C’est triste et dommage mais c’est la réalité...
Ça n'empêche évidemment pas de le faire pour comprendre son propre fonctionnement.
TSA & SAMA
3 fils dont jumeaux TSA (et dysgraphiques / praxiques / exécutifs)

mjk
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Re: Quel est l'intéret, qu'attendez-vous, du diagnostic ?

#109 Message par mjk » mardi 14 mai 2019 à 13:52

Clovis a écrit : lundi 13 mai 2019 à 17:32 Paradoxalement, depuis que j'ai consulté un spécialiste qui m'a encouragé à pousser mes investigations au vu de ce qu'il a "entendu et vu" de moi, je me sens (encore) moins légitime qu'avant. :crazy:
Ahah oui, sacré paradoxe. Ma manière de gérer ça pour l'instant c'est de ne presque plus rien lire en rapport avec l'Autisme (oui bon sauf aujourd'hui pour venir répondre :|). Ca marche pas trop mal pour l'instant, et ça me permet d'être moins impatient dans l'attente du premier RDV.
Diana a écrit : lundi 13 mai 2019 à 20:13 Elle m'a dit " vous n'etes pas paresseuse, juste atypique" et que je devais anticiper la fatigue.
Pour moi qui attend l'epuisement avant de m'arreter, c'est un vrai apprentissage à faire !
Il faudrait que je m'y mette aussi: j'ai fait un gros craquage récemment qui m'a mené à me fermer comme une huitre pendant un après-midi puis à dormir plus de 24h sans boire ni manger. Une heure de plus et ma copine appelait le samu :/.
AlexKain a écrit : mardi 14 mai 2019 à 4:54 j'ai aussi la sensation que ça sera "une excuse"
J'avais aussi cette sensation là mais, d'après ce que j'ai cru comprendre, ça ne sera pas souvent accepté comme excuse; paradoxalement, ça me soulage un peu. Pour le reste, pas besoin d'être diagnostiqué pour apprendre à trouver ses limites et se respecter.
hazufel a écrit : mardi 14 mai 2019 à 7:45 un diagnostic d’autisme ne fait pas comprendre aux autres (à ceux qui ne tachaient déjà pas de comprendre vos différences en tout cas) que votre différence n’est pas un manque d’efforts / de volonté, etc. C’est triste et dommage mais c’est la réalité...
Ça n'empêche évidemment pas de le faire pour comprendre son propre fonctionnement.
Voilà l'illustration de ce que je viens d'écrire ^^. C'est important de ne pas nous laisser nous faire trop d'illusions. En ce qui me concerne cependant, je cherche plus à me convaincre moi-même que les autres à ce sujet.
En cours de diagnostic (en libéral).
Présentation.

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Re: Quel est l'intéret, qu'attendez-vous, du diagnostic ?

#110 Message par AlexKain » mardi 14 mai 2019 à 20:22

Mes limites, je pense les connaître déjà plus ou moins depuis le temps.
Le problème c'est plus les faire respecter justement. Et encore, je suis pas tant demandé que ça en vérité.

Mais là, clairement, si je pouvais, je partirais, et je voudrais ne plus avoir à faire à personne. Pour certains ce ne serait pas une vie, car ce serait encore plus solitaire et renfermé que je le suis déjà sans aucun doute, mais j'en ai marre de devoir répondre à telle ou telle personne, devoir faire ci ou ça, subir la présence de ma petite soeur et ses filles 1 à 2 fois la semaine (weekend et parfois le mercredi), etc...

Moi, rester seul sans voir personne me conviendrait parfaitement. En tout cas pas besoin de voir plus d'une fois par trimestre peut-être telle ou telle personne, et voilà.

Mais c'est quasi impossible. Déjà financièrement, logistiquement (je ne saurais même pas comment faire), et encore d'autres mot en "ment" je pense.
Et je doute que Pole Emploi accepte de me laisser vivre éternellement sans sortir de chez moi aussi. Donc faut faire preuve de présence, montrer son intérêt et son investissement (oui, c'est sûr...) pour la recherche d'emploi, ou envisager une nouvelle formation, etc...
Et puis, sans argent, c'est quasiment impossible de vivre comment on le désire en vérité.

Si pour certains sortir voir des amis, en boite, au resto, au ciné, ou que sais-je, tous les jours ou presque, c'est passionnant, ça leur donne satisfaction, je trouve ça incroyable qu'ils n'envisagent pas que pour d'autres ne soient pas dans leur cas mais recherchent exactement le contraire.
TSA/syndrome d'Asperger + trouble anxieux (diagnostiqué par psychiatre en juin 2019)

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Diagnostique et après ?

#111 Message par Mfifi » lundi 20 mai 2019 à 18:55

Bonjour. J'ai cherché et je n'ai rien trouvé, donc si doublons n'hésitez pas à lier mon sujet.
Il me reste un rendez-vous avec le centre de diagnostique. On a pas encore abordé les addictions et mes plus gros problèmes. Pour le moment on en est juste à ma Bio simple mais qui ne dérange personne (si je mange le même repas de midi pendant 6mois ça n'emmerde personne). Mais qu'est ce qui se passe après ? Mon mari m'a demandé "ça va changer quoi ?". J'aimerai savoir comment ce diagnostique a changé votre vie et s il vous a permis d'évoluer ?

Modération (« hazufel ») : Fusion de sujets, questionnements similaires
Diagnostiquée HQI en 2005 et Asperger le 28.05.2019

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Re: Quel est l'intéret, qu'attendez-vous, du diagnostic ?

#112 Message par Vanille64 » vendredi 27 septembre 2019 à 15:05

Et si ça permettait simplement de s'aimer ?
De s'accepter, de se ménager, de se respecter, de se protéger ?
Quand "avant" on se forçait pour bien faire, ou on entendait les critiques et on remâchait nos difficultés sans cesse ?
Concrètement, ça ne change rien dans nos compétences/incompétences. "ça ne donne pas des amis" comme le dit un autre Aspi, mais "savoir", c'est déjà prendre du recul sur qqch qu'on regarde en soi.
Sinon, tout le reste est à faire, et dépend de nos ressources intérieures, de notre caractère...
HPI attesté à 9 ans et confirmé au printemps 2018 ; diagnostic Asperger en juin 2019. J'ai l'impression de (re)naître. Il n'est jamais trop tard pour que la vie en vaille la peine :wink:

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Re: Quel est l'intéret, qu'attendez-vous, du diagnostic ?

#113 Message par LaLouveBleue » vendredi 27 septembre 2019 à 18:46

mjk a écrit : mardi 16 avril 2019 à 14:37 Tentative de mettre au clair ce que j'ai dans la tête par l'écriture. Merci pour l'opportunité.

Donc le diagnostique, quel que soit le résultat, permettrait je l'espère:
La fin du doute: depuis que je suis tombé par "accident" sur les descriptions du SA, j'oscille constamment entre "c'est mon cas" et "c'est pas mon cas". Le doute et l'impatience se font dévorants à mesure que passent les jours me séparant de mon premier rendez-vous.

Si le diagnostique s'avérait négatif, je serais probablement bien bouleversé, mais ayant survécu jusqu'ici, je suppose que je continuerais comme avant.

S'il s'avérait positif en revanche, j'ai l'espoir qu'il me permettrait:

De légitimer la fatigue, l'irritabilité et le sentiment de déprime que je peux ressentir dans certaines situations. Que ce n'est pas par manque de bonne volonté ou par mauvais caractère que je supporte difficilement certaines situations, même si on a l'impression que "je pourrais faire un effort": je fais déjà un effort, mais il m'amène pas au niveau des attentes qui ne demanderaient aucun engagement à la plupart des gens.
En fait, quand je dis "on", c'est surtout pour moi: ça m'aiderait à faire cesser la culpabilité de ressentir comme une épreuve des activités d'une incroyable banalité: discuter avec des inconnus, poser une question à un employé dans un magasin, poser une question à mon chef, discuter au téléphone, parler de mon week-end avec mes collègues, papoter même si je suis fatigué etc.

De justifier des ressentis ou des situations passés que je me suis expliqué de façon variées (timidité, naturel silencieux, naturel triste, naturel solitaire, "c'est mon caractère" etc.) ou pas ("c'est quoi mon problème?" "Pourquoi suis-je le seul à trouver la société insupportable?").

De m'aider à identifier les attentes de "normalité" en société à l'avenir. J'ai toujours fait des efforts pour m'adapter à ce que je pensais attendu de moi, cependant, il semblerait que j'ai été et que je soit encore parfois à coté de la plaque sans même m'en rendre compte. Rencontrer et échanger avec d'autres aspies, en ayant la certitude d'être légitimement comme eux, en serait un aspect. A noter que ceux que j'ai rencontré jusqu'ici n'ont rien de sectaire; c'est de mon coté que se situe le blocage.

J'ai aussi espoir de pouvoir aider un jour ceux qui seraient dans un situation similaire à la mienne.

Merci c'est tout à fait ça ici aussi :)


Vanille64 a écrit : vendredi 27 septembre 2019 à 15:05 Et si ça permettait simplement de s'aimer ?
De s'accepter, de se ménager, de se respecter, de se protéger ?
Quand "avant" on se forçait pour bien faire, ou on entendait les critiques et on remâchait nos difficultés sans cesse ?
Concrètement, ça ne change rien dans nos compétences/incompétences. "ça ne donne pas des amis" comme le dit un autre Aspi, mais "savoir", c'est déjà prendre du recul sur qqch qu'on regarde en soi.
Sinon, tout le reste est à faire, et dépend de nos ressources intérieures, de notre caractère...
Tout à fait :)
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Re: Quel est l'intéret, qu'attendez-vous, du diagnostic ?

#114 Message par UDFj-39546284 » samedi 28 septembre 2019 à 17:01

LaLouveBleue a écrit : vendredi 27 septembre 2019 à 18:46
mjk a écrit : mardi 16 avril 2019 à 14:37 Tentative de mettre au clair ce que j'ai dans la tête par l'écriture. Merci pour l'opportunité.

Donc le diagnostique, quel que soit le résultat, permettrait je l'espère:
La fin du doute: depuis que je suis tombé par "accident" sur les descriptions du SA, j'oscille constamment entre "c'est mon cas" et "c'est pas mon cas". Le doute et l'impatience se font dévorants à mesure que passent les jours me séparant de mon premier rendez-vous.

Si le diagnostique s'avérait négatif, je serais probablement bien bouleversé, mais ayant survécu jusqu'ici, je suppose que je continuerais comme avant.

S'il s'avérait positif en revanche, j'ai l'espoir qu'il me permettrait:

De légitimer la fatigue, l'irritabilité et le sentiment de déprime que je peux ressentir dans certaines situations. Que ce n'est pas par manque de bonne volonté ou par mauvais caractère que je supporte difficilement certaines situations, même si on a l'impression que "je pourrais faire un effort": je fais déjà un effort, mais il m'amène pas au niveau des attentes qui ne demanderaient aucun engagement à la plupart des gens.
En fait, quand je dis "on", c'est surtout pour moi: ça m'aiderait à faire cesser la culpabilité de ressentir comme une épreuve des activités d'une incroyable banalité: discuter avec des inconnus, poser une question à un employé dans un magasin, poser une question à mon chef, discuter au téléphone, parler de mon week-end avec mes collègues, papoter même si je suis fatigué etc.

De justifier des ressentis ou des situations passés que je me suis expliqué de façon variées (timidité, naturel silencieux, naturel triste, naturel solitaire, "c'est mon caractère" etc.) ou pas ("c'est quoi mon problème?" "Pourquoi suis-je le seul à trouver la société insupportable?").

De m'aider à identifier les attentes de "normalité" en société à l'avenir. J'ai toujours fait des efforts pour m'adapter à ce que je pensais attendu de moi, cependant, il semblerait que j'ai été et que je soit encore parfois à coté de la plaque sans même m'en rendre compte. Rencontrer et échanger avec d'autres aspies, en ayant la certitude d'être légitimement comme eux, en serait un aspect. A noter que ceux que j'ai rencontré jusqu'ici n'ont rien de sectaire; c'est de mon coté que se situe le blocage.

J'ai aussi espoir de pouvoir aider un jour ceux qui seraient dans un situation similaire à la mienne.

Merci c'est tout à fait ça ici aussi :)


Vanille64 a écrit : vendredi 27 septembre 2019 à 15:05 Et si ça permettait simplement de s'aimer ?
De s'accepter, de se ménager, de se respecter, de se protéger ?
Quand "avant" on se forçait pour bien faire, ou on entendait les critiques et on remâchait nos difficultés sans cesse ?
Concrètement, ça ne change rien dans nos compétences/incompétences. "ça ne donne pas des amis" comme le dit un autre Aspi, mais "savoir", c'est déjà prendre du recul sur qqch qu'on regarde en soi.
Sinon, tout le reste est à faire, et dépend de nos ressources intérieures, de notre caractère...
Tout à fait :)

Vous me retirez les mots de :innocent: ... bah des doigts (clavier oblige :lol: )

J'aimerais simplement vivre en adéquation avec le monde qui m'entoure, cesser de m'interroger, être "certain" pour une fois dans ma vie (mais là c'est du domaine du rêve pour moi :lol: )
De coller à l'image de ce qu'on attend de moi et cesser d’être "bizarre".

J'aime les gens, j'apprends a chaque interaction mais je suis fatigué (dans tous les sens du terme) de mon incertitude quant aux interprétations, je m'en veux de blesser sans m'en rendre compte, de décevoir, de ne pas comprendre des concepts apparemment simples voir simplistes.

Je m'aimais en petit garçon qui posait des millions de questions à en énerver les professeur(e)s ("tu sauras ça l'année prochaine"). J'étais trop focalisé sur les choses qui attiraient mon intérêt pour me rendre compte de mon écart. ...l'innocence, ce temps béni...
J'avais quelques "moments de lucidité" mais vite dissipés par la profondeur de l'espace, des forets, de la microbiologie...
Ces "moments de lucidité" se sont malheureusement étirés, concrétisés pour devenir une toile de fond face aux complexités des rapports sociaux qui s'intensifiaient.
Aujourd'hui je n'aime pas (ou peu) l'adulte que je suis devenu, qui n'a pas changé malgré les années et qui s'est perdu dans ses erreurs d'interprétations des langages (verbaux/non verbaux) dues aux lacunes liées a ce truc qui cloche...
...et qui s'excuse de toutes ces bizarreries constamment. (là aussi a en énerver les gens).


Un diagnostique quel qu'il soit, m'émanciperait enfin de cette tendance a l'auto-flagellation.
Je pourrait enfin m'excuser moi-même sans pour autant l'utiliser comme un joker, j'ai ma part de responsabilité quoi qu'il en soit.
Un poids de trente années d’errance dans un monde d'incohérences disparaitrait.

Le monde ne changera pas mais j'aurais finalement des pistes pour mieux l'arpenter, des repères et un but a atteindre.
Cette chose qui cloche cessera de raisonner en une infrabasse immonde à faire trembler les murs pour se muter en une note d'une gamme bien plus agréable à l'oreille.

Du point d'interrogation à la réponse il y a un univers aux innombrable mystères bien trop hostile pour des personnes qui, comme moi, ont un besoin presque compulsif de sens, de cohérence et de LOGIQUE.

Je déteste les points d'interrogation mais adore poser des questions :D

Je vous souhaite à tous et toutes une agréable soirée :)
Négatif aux TSA.
TDA (sans hyperactivité) suspectée.
Haut potentiel suspecté.

Toujours aussi perdu. A bout de force... :cry:
La petite note positive : record de vitesse lors d'un test, ils m'ont confiés n'avoir jamais vu ça. :innocent:

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Re: Quel est l'intéret, qu'attendez-vous, du diagnostic ?

#115 Message par Vanille64 » dimanche 29 septembre 2019 à 12:26

UDFj-39546284 a écrit : samedi 28 septembre 2019 à 17:01
J'aimerais simplement vivre en adéquation avec le monde qui m'entoure, cesser de m'interroger, être "certain" pour une fois dans ma vie (mais là c'est du domaine du rêve pour moi :lol: )
De coller à l'image de ce qu'on attend de moi et cesser d’être "bizarre".

J'aime les gens, j'apprends a chaque interaction mais je suis fatigué (dans tous les sens du terme) de mon incertitude quant aux interprétations, je m'en veux de blesser sans m'en rendre compte, de décevoir, de ne pas comprendre des concepts apparemment simples voir simplistes.

Un diagnostique quel qu'il soit, m'émanciperait enfin de cette tendance a l'auto-flagellation.
Je pourrait enfin m'excuser moi-même sans pour autant l'utiliser comme un joker, j'ai ma part de responsabilité quoi qu'il en soit.
Un poids de trente années d’errance dans un monde d'incohérences disparaitrait.

Le monde ne changera pas mais j'aurais finalement des pistes pour mieux l'arpenter, des repères et un but a atteindre.

besoin presque compulsif de sens, de cohérence et de LOGIQUE.
Ouiouioui
je retiens surtout l'incohérence... Oui, le diag, ça donne pour la 1e fois un sentiment de cohérence
dans la cohérence, tout peut devenir une énergie positive.
dans l'incohérence, on est un bouchon de liège sur la mer. Des fois, c'est calme, des fois on surnage en vrac, mais on gaspille tant d'énergie à retrouver un cap !

La démarche de diag est notre 1e démarche de création de cohérence. Quel que soit le diag apporté après. On peut pas être responsable des autres... Mais au moins on est devenu responsable et organisateur de soi-mm.

Prends patience d'ici ton diag, et reste doux avec toi.
HPI attesté à 9 ans et confirmé au printemps 2018 ; diagnostic Asperger en juin 2019. J'ai l'impression de (re)naître. Il n'est jamais trop tard pour que la vie en vaille la peine :wink:

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Re: Quel est l'intéret, qu'attendez-vous, du diagnostic ?

#116 Message par UDFj-39546284 » dimanche 29 septembre 2019 à 22:09

Vanille64 a écrit : dimanche 29 septembre 2019 à 12:26
UDFj-39546284 a écrit : samedi 28 septembre 2019 à 17:01
J'aimerais simplement vivre en adéquation avec le monde qui m'entoure, cesser de m'interroger, être "certain" pour une fois dans ma vie (mais là c'est du domaine du rêve pour moi :lol: )
De coller à l'image de ce qu'on attend de moi et cesser d’être "bizarre".

J'aime les gens, j'apprends a chaque interaction mais je suis fatigué (dans tous les sens du terme) de mon incertitude quant aux interprétations, je m'en veux de blesser sans m'en rendre compte, de décevoir, de ne pas comprendre des concepts apparemment simples voir simplistes.

Un diagnostique quel qu'il soit, m'émanciperait enfin de cette tendance a l'auto-flagellation.
Je pourrait enfin m'excuser moi-même sans pour autant l'utiliser comme un joker, j'ai ma part de responsabilité quoi qu'il en soit.
Un poids de trente années d’errance dans un monde d'incohérences disparaitrait.

Le monde ne changera pas mais j'aurais finalement des pistes pour mieux l'arpenter, des repères et un but a atteindre.

besoin presque compulsif de sens, de cohérence et de LOGIQUE.
Ouiouioui
je retiens surtout l'incohérence... Oui, le diag, ça donne pour la 1e fois un sentiment de cohérence
dans la cohérence, tout peut devenir une énergie positive.
dans l'incohérence, on est un bouchon de liège sur la mer. Des fois, c'est calme, des fois on surnage en vrac, mais on gaspille tant d'énergie à retrouver un cap !

La démarche de diag est notre 1e démarche de création de cohérence. Quel que soit le diag apporté après. On peut pas être responsable des autres... Mais au moins on est devenu responsable et organisateur de soi-mm.

Prends patience d'ici ton diag, et reste doux avec toi.
Vos mots me vont droit au cœur, merci :)
"Nôtre première démarche", vous ne croyez pas si bien dire. Contacter le CRA de ma région a littéralement été ma première démarche concrète, mon premier appel a l'aide, la première fois que je met ma fierté si souvent mal placée de côté et que je laisse le soin a d'autres de me guider.

J'ai été dans un déni profond presque toute ma vie, à l'adolescence j'ai rejeté en bloc cette notion d'autisme qui m'effrayait tant émise par un médecin.
Puis l'utilisation contrôlée de "béquilles anxiolytiques" puissantes licites et illicites à fait coup d'état tant je n'arrivait pas a fonctionner "normalement".
Mais cela n'a fait que retarder l'inévitable prise de conscience. Car depuis toujours cette sensation d'étrangeté me suis comme mon ombre.

Je l'ai profondément enfermée presque à l'oublier dans une prison dans laquelle rien ne peu croitre sinon la colère.
Toutes ces angoisses que je croyais atténuer, faire disparaitre ne faisaient que s'accumuler.
Alors évidemment sa libération fut un processus extrêmement violent.

Mais pour la première fois de ma vie je m'écoutais. J'ai mis des années à assimiler cet océan d'information, à apprendre, à comprendre mes angoisses.
Après ces années d'introspection et avoir envisagé beaucoup de pathologies (de la carence en magnésium à la schizophrénie en passant par la dépression) ma recherche s'est affinée et j'en suis arrivé (ou plutôt revenu) aux TSA.

Cela ma fait peur tant les symptômes collaient, j'ai eu l'impression d'avoir trouver mon mode d'emploi. C'était presque trop facile donc j'ai évidemment eu des doutes quant a mon objectivité :lol:

Et suis enfin parvenu a appeler un CRA, neuf mois plus tard (je m'estime chanceux compte tenu des délais de certain(e)s) le premier RDV qui, comme ma signature le mentionne, a permis a la psychiatre d'émettre des suspicions de TSA, personnalité Schizoïde et haut potentiel.
Donc je n'étais pas totalement dans le faux, cela ma rassuré.

Je dis suspicions car je n'ai pas reçu la conclusion. Et je l'attend avec une angoisse certaine. Car je pense que d'autres RDV vont suivre mais je n'ai pas eu plus de précisons (et comme je suis avide de cohérence j'ai besoin de détails, le plus possible... on ne se refait pas hein :lol: ).
Cela m'étonnerait que les médecins arrivent a des conclusions fermes en un seul RDV.

Alors la patience est de mise.
Pardonnez la digression et merci encore pour ces mots plein de gentillesse :)
Négatif aux TSA.
TDA (sans hyperactivité) suspectée.
Haut potentiel suspecté.

Toujours aussi perdu. A bout de force... :cry:
La petite note positive : record de vitesse lors d'un test, ils m'ont confiés n'avoir jamais vu ça. :innocent:

Braisillon
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Re: Quel est l'intéret, qu'attendez-vous, du diagnostic ?

#117 Message par Braisillon » dimanche 13 octobre 2019 à 9:27

Je ne sais plus trop.
J'ai envie de savoir, TSA ou autre chose, afin de mettre un mot sur tout ce que j'ai vécu et qui fut douloureux, sur toutes les difficultés passées et actuelles. Pour réussir à être plus bienveillante envers moi même, arrêter d'avoir honte et de culpabiliser car malgré les efforts fournis c'est jamais assez pour être comme les autres. Pour réussir à anticiper le trop plein qui me fait me replier sur moi même
Mais après avoir eu un premier rdv avec une psychologue qui m'a dit que j'avais un fonctionnement cognitif atypique, j'ai un peu peur. Se découvrir petit à petit dans cette démarche. Pouvoir être soi sans culpabiliser, pouvoir se dire que je fonctionne différemment et que d'autres personnes aussi. C'est formidable, mais je ne sais pas du tout ce que pourra être ma vie après. Ça paraît bien mais je sens déjà une colère de me dire que déjà je fonctionne différemment et que si j'aurai vu un pédopsychologue comme c'était conseillé quand j'étais petiote, peut être aurais je pu avoir du soutient et éviter certaines erreurs. J'essai de relativiser en me disant que au début des années 90 il ne serait peut être rien sortit ou rien de bon.
J'ai été déstabilisée quand on m'a dit que j'étais mariée avec un enfant donc pas de difficultés apparentes comme certaines personnes. Et donc pourquoi je suis là ?
Et pourquoi pas après tout ce parcours très inégal et emprunt de souffrance ? Pourquoi pas expliquer enfin ce malaise et mettre des mots dessus ?
J'ai été un peu blessée bien que je mesure la chance que j'ai tout de même d'avoir réussi à avoir une vie qui corresponde un peu à mes besoins. Un peu mais pas totalement, je suis perdue et je souffre tout de même. Je mesure que d'autres sont en plus grande détresse.
TSA suspecté par une psychologue spécialisée dans l'autisme

wererabbit
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Diagnostique à 50 ans ?

#118 Message par wererabbit » dimanche 18 octobre 2020 à 18:12

Modération (Lepton) : Fusion des sujets.

Tout d'abord désolé si ce n'est pas le bon endroit pour poster mon message, mais je ne sais pas où le mettre...
Ceci étant dit, bonjour à toutes et à tous.
Alors voilà, je vais sur mes 50 ans (d'un point de vue administratif, parce que du point de vue cérébral je me suis arrêté à 16 ans), et cela fait environ 3/4 ans qu'un collègue de boulot (qui a un enfant autiste) m'a dit que je " pourrais " (vous avez vu, j'ai mis des guillemets) être autiste.
J'avoue que c'était la première fois ( à 45 ans) que quelqu'un me disait une chose pareille. (Il faut dire que je fais parti d'une génération où le mot " autiste " n'existait pas du tout.)
Bref... A partir de ce moment je me suis mis à faire des recherches sur l'autisme... et je ne suis guère plus avancé (du moins sur mon cas personnel). Primo, j'ai du mal à conceptualiser le terme.
D'un point de vue purement factuel, et d'après les informations que j'ai pu glaner ici ou là, je serais soit " borderline " ou soit " asperger " (et complétement introverti).

D'où la question du message, est-ce qu'à ( presque ) 50 ans, c'est " utile " de se faire diagnostiquer ? Et si d'autres parmi vous l'on fait, qu'est-ce que cela a changer ?
( et encore pardon si ma question peut vous paraître ridicule :crazy: )
Pas de diagnostiques en cours, pour le moment

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Re: Diagnostique à 50 ans ?

#119 Message par Jeopardy » dimanche 18 octobre 2020 à 18:59

Salut, je pense qu'effectivement ce n'est pas la bonne section pour poster ton message, cette section étant réservée aux personnes diagnostiquées, je crois. Un modérateur va surement le déplacer.

Pour répondre à ta question concernant l'utilité du diagnostic, tout dépend de toi. Si tu es en grandes difficultés professionnelles/personnelles, un diagnostic peut valoir le coup afin que tu puisses accéder à une reconnaissance de travailleur handicapé. Avoir un nom sur tes difficultés peut te permettre également de mieux cibler les soins dont tu pourrais bénéficier ou l'accompagnement (séances d'habiletés sociales par exemple). Pour le reste, la prise en charge des personnes autistes, d'autant plus adultes, reste un peu le néant en France. J'attendais beaucoup du diagnostic pour être davantage accompagnée dans ma vie quotidienne pour pallier mes difficultés, mais c'est en fait très restreint (et onéreux ! Peu de choses sont remboursées). Je veux dire par là que c'est à toi et toi seul que revient le choix de commencer une démarche diagnostic ou non, mais je te dirais de ne pas trop en attendre non plus, tu risques d'être déçu.

Pour le reste de ton message, je ne comprends pas trop. Borderline et Asperger (ou TSA SDI) sont deux choses très différentes... Quand tu dis que tu serais soit l'un, soit l'autre, c'est-à-dire ? Tiens-tu ces hypothèses d'un professionnel, des dires d'une personne en particulier, ou de tes propres recherches, sans confirmation ?

Quels éléments font pencher la balance pour l'un ou l'autre ? Pour ce qui est du TSA, les critères me semblent assez clairs derrière leur apparente ambiguité : as-tu des problèmes de communication/compréhension des implicites ? Des intérêts restreints, des comportements stéréotypés, une rigidité de la pensée ? Si oui, ces signes sont-ils là depuis l'enfance et constants ?

Ce sont les questions que tu pourrais te poser pour y voir plus clair et voir si une démarche vaut le coup ou non, aussi.
Autiste diagnostiquée

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Re: Diagnostique à 50 ans ?

#120 Message par Controleur » dimanche 18 octobre 2020 à 19:05

wererabbit a écrit : dimanche 18 octobre 2020 à 18:12 Tout d'abord désolé si ce n'est pas le bon endroit pour poster mon message, mais je ne sais pas où le mettre...
Ceci étant dit, bonjour à toutes et à tous.
Alors voilà, je vais sur mes 50 ans (d'un point de vue administratif, parce que du point de vue cérébral je me suis arrêté à 16 ans), et cela fait environ 3/4 ans qu'un collègue de boulot (qui a un enfant autiste) m'a dit que je " pourrais " (vous avez vu, j'ai mis des guillemets) être autiste.
J'avoue que c'était la première fois ( à 45 ans) que quelqu'un me disait une chose pareille. (Il faut dire que je fais parti d'une génération où le mot " autiste " n'existait pas du tout.)
Bref... A partir de ce moment je me suis mis à faire des recherches sur l'autisme... et je ne suis guère plus avancé (du moins sur mon cas personnel). Primo, j'ai du mal à conceptualiser le terme.
D'un point de vue purement factuel, et d'après les informations que j'ai pu glaner ici ou là, je serais soit " borderline " ou soit " asperger " (et complétement introverti).

D'où la question du message, est-ce qu'à ( presque ) 50 ans, c'est " utile " de se faire diagnostiquer ? Et si d'autres parmi vous l'on fait, qu'est-ce que cela a changer ?
( et encore pardon si ma question peut vous paraître ridicule :crazy: )
Cela serait au contraire utile de vous faire diagnostiquer. En remontant le temps, effectivement autisme était un mot bannit des années 1960 mais vous pourriez comprendre votre cheminement, votre construction. Et voyez vous, je suis sûr que vous avez des choses à nous faire partager sur votre vie de façon générale ( en fait j'aimerais bien qu'on puisse discuter sur la façon dont vous avez vécu vos 20 ans et le reste, comment vous vous êtes fait aux années 90, au passage à l'an 2000,ect...)

Ce que ça a changer chez moi: déjà de mettre fin à plus d'une décennie d'errance, de mettre des mots sur ce qui ne pouvait être clairement nommé et aussi une rennaissance, comme si j'étais né une deuxième fois....
Diagnostique autiste par le CRA en mars 2009

Si vi pacem, para bellum

Traduction Latine: Si tu veux la paix, prépare la guerre

Contrôleur des finances publiques 2ème classe en trésorerie municipale.

Adepte de la course à pied.

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