[2015/09/03] Formation - la sexualité des aspies et autistes

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Re: [2015/09/03] Formation - la sexualité des aspies et autistes

#76 Message par AlexKain » mercredi 15 mai 2019 à 21:52

Mfifi a écrit : mercredi 15 mai 2019 à 19:37 Pourquoi pas toi ?

Peut on parler d'intérêt spécifique dans ce cas là ? :lol:
Hum... Je crois que j'ai intérêt spécifique plus ou moins lié à ça mais bon, je préfère pas en parler. :oops: (pourtant, ne l'ai-je pas fait avec ce que je viens de dire ? arf :arrow: )
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Re: [2015/09/03] Formation - la sexualité des aspies et autistes

#77 Message par Mfifi » mercredi 15 mai 2019 à 21:54

Ou alors la masturbation peut être vécue comme une sexualité différente. Je peux me masturber 10 fois dans la journée sans avoir besoin d'un rapport sexuel pendant un mois. Pour moi la masturbation est vraiment de l'ordre de l'auto stimulation alors que l'acte sexuel au sein du couplé est compliqué car je ne m'abandonne pas je suis tjs dans le contrôle et je n'éprouve pas forcément de plaisir à ça. C'est deux actes totalement différents enfin pour moi
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#78 Message par Siobhan » mercredi 15 mai 2019 à 22:26

Mfifi a écrit : mercredi 15 mai 2019 à 21:54 Ou alors la masturbation peut être vécue comme une sexualité différente. Je peux me masturber 10 fois dans la journée sans avoir besoin d'un rapport sexuel pendant un mois. Pour moi la masturbation est vraiment de l'ordre de l'auto stimulation alors que l'acte sexuel au sein du couplé est compliqué car je ne m'abandonne pas je suis tjs dans le contrôle et je n'éprouve pas forcément de plaisir à ça. C'est deux actes totalement différents enfin pour moi
D'après ma vague expérience du sujet, là où il est relativement facile d'avoir une libido de couple alimentée par diverses frustrations, je ne sais pas s'il est aussi facile (Est-ce seulement possible ?) que cette même libido soit alimenté par des sentiments de respect et de tendresse en vers la/le partenaire.

Si un Truc Cosmique est vraiment responsable de la création des êtres humains, je pense que ce Truc a un sens de l'humour particulièrement détestable...
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Re: [2015/09/03] Formation - la sexualité des aspies et autistes

#79 Message par Mfifi » mercredi 15 mai 2019 à 22:48

Je ne pourrais pas t'avancer plus, je n'ai jamais vraiment connu une libido de couple. J'ai eu cette libido en étant dans des relations à distance mais une fois à vivre ensemble non. Après chez moi c'est un peu spécial et ça fausse sans doute la chose mais je suis attirée sexuellement par les filles mais je n'ai jms imaginé vivre avec une femme. Une connaissance à moi dirait sexuellement homo, sentimentalement hetero. Mais bon comme je ne me sens ni hetero ni bi ni homo ni sentimentale je n'aime pas ce raccourci. Mais la masturbation fait partie de ma vie depuis l'enfance, vers la fin du primaire et je l'ai tjs perçue comme un besoin, un équilibre, et je ne le compare pas à la sexualité d'un couple. Mon mari sait que je le fait, quand, combien de fois, mais je n'aime pas en parler avec lui car il sexualise l'acte. Il m'arrive même après avoir eu une relation sexuelle avec lui et même un orgasme de lui dire que je reste un peu plus pour moi. Et il me dit qu'on a recommencer et là je suis claire c'est non car la masturbation n'est pas là pour combler une absence de sexualité. Bref j'arrête de parler de ça.
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Re: [2015/09/03] Formation - la sexualité des aspies et autistes

#80 Message par Siobhan » jeudi 16 mai 2019 à 0:28

Dans ce domaine, il me semble super important de dire les choses le plus clairement possible, et de la manière la plus détaillé possible, et le plus souvent possible, dans ce domaine où le malentendu semble la norme, bien plus que la compréhension mutuelle.
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Re: [2015/09/03] Formation - la sexualité des aspies et autistes

#81 Message par AlexKain » jeudi 16 mai 2019 à 5:44

Perso, je veux bien le croire, car je n'ai jamais pu expérimenter tout ça encore...
Et c'est assez fou de penser que ça me fait autant peur qu'envie. (même si, les années passant, je me dis surtout que ça n'arrivera jamais :? d'où l'intérêt restreint possible dont je parlais au-dessus)
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Re: [2015/09/03] Formation - la sexualité des aspies et autistes

#82 Message par Mfifi » jeudi 16 mai 2019 à 11:16

AlexKain a écrit : jeudi 16 mai 2019 à 5:44 Perso, je veux bien le croire, car je n'ai jamais pu expérimenter tout ça encore...
Et c'est assez fou de penser que ça me fait autant peur qu'envie. (même si, les années passant, je me dis surtout que ça n'arrivera jamais :? d'où l'intérêt restreint possible dont je parlais au-dessus)
Alex l'asexualité est une sexualité comme une autre. Il y a plein de personnes asexuelles. Quand tu parles d'envie c'est envie d'acte sexuel ou de tendresse?
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Re: [2015/09/03] Formation - la sexualité des aspies et autistes

#83 Message par AlexKain » jeudi 16 mai 2019 à 16:08

Mfifi a écrit : jeudi 16 mai 2019 à 11:16
AlexKain a écrit : jeudi 16 mai 2019 à 5:44 Perso, je veux bien le croire, car je n'ai jamais pu expérimenter tout ça encore...
Et c'est assez fou de penser que ça me fait autant peur qu'envie. (même si, les années passant, je me dis surtout que ça n'arrivera jamais :? d'où l'intérêt restreint possible dont je parlais au-dessus)
Alex l'asexualité est une sexualité comme une autre. Il y a plein de personnes asexuelles. Quand tu parles d'envie c'est envie d'acte sexuel ou de tendresse?
J'avoue que je ne connaissais pas vraiment l'asexualité, enfin j'avais déjà vu le terme, mais sans chercher à en savoir plus. J'ai donc été lire l'article Wikipedia, et je suis mitigé. Bon déjà pour moi, je doute l'être, vraiment. Mais même pour l'asexualité, je trouve ça un peu bizarre, car l'article est un peu contradictoire parfois. J'ai l'impression qu'ils ont voulu mettre un mot sur des périodes de vie transitoire où une personne n'a plus de désir ou d'envie de faire des rencontres et avoir des relations quoi. Voire parfois parce que c'est difficile.
Car ils disent pour l'auto-stimulation par exemple, que bah ça reste assez proche des autres personnes. Donc déjà sur ce point pas de vrai changement. Y a des hauts et des bas. Ouais, comme tout le monde je pense. Tout le monde se masturbe pas 20 fois par jour. Enfin je crois.
Pour les relations c'est pareil, il est dit dans l'article que certains recherchent quand même, notamment pour une relation romantique, avec parfois du sexe quand même. Hum, mouais, donc pas vraiment asexuel.
Enfin, aussi que certains arrêtent les recherches, et là j'en ai déduis suite à des difficultés par exemple. Genre tu n'arrives pas à créer de couples solides, donc t'en as marre, donc t'arrêtes. Hop asexuel. Mouais, juste non, tu fais une pause histoire peut-être de te remettre en question.

Je veux bien croire que certaines personnes n'éprouvent vraiment pas d'attirance sexuel et ne désirent pas créer de relation, mais ça doit être vraiment très rare, sous les 1% je dirais, donc le "plein", mouais, et je vois pas pourquoi ces personnes seraient si présentes sur internet.
Encore une fois je pense que les gens aiment s'identifier à plein de trucs, se mettre dans des cases, peut-être pour se rassurer je sais pas, et donc voilà, une personne qui voudra stopper, le plus souvent pour un temps, le lien intime avec les autres, hop asexuel. Mais tu retournes la voir dans 20 ans, cette personne est sans doute mariée avec enfant. Contradictoire non ?
Mais ce n'est pas le débat. Désolé.


Pour répondre vraiment au message, je me considère donc pas comme asexuel. Il y a des moments (99% du temps en fait) où je me dis qu'il est inutile de faire un effort pour essayer de rencontrer quelqu'un, car ça ne marchera jamais. J'ai essayé très souvent via les sites de rencontre, sans grand résultat, à part quelques 1er rendez-vous pour boire un verre, qui se passaient souvent assez mal, et qui ne donnaient donc jamais suite. Et cela, c'était après un tel calvaire (je veux dire par-là, que c'était après des mois de recherches, très souvent sans réponse, donc l'impression d'être un fantôme, de ne pas exister, avant d'avoir UNE réponse parfois. Et puis là, rien n'était joué, entre les arnaques et les femmes qui laissent tomber après 10 messages... cette réponse qui semblaient être une lumière dans la nuit noire s'éteignait aussi vite qu’elle était apparue), que ça me démotivait très clairement de continuer.
Mais j'ai toujours été attiré par les femmes, et ce depuis l'adolescence. Je trouvé certaines actrices magnifiques comme Jessica Alba dans Dark Angel ou Yvonne Strahovski dans Chuck, et également quelques filles au lycée. Mais à part un malentendu je n'ai jamais osé faire le premier pas. Puis, ensuite, bah ce fut le néant en terme d'échanges réels.

Je n'avais pas les occasions tout simplement. (en plus de mon anxiété et ma timidité) Si j'avais pu aller aux fêtes étudiantes, peut-être que ça aurait pu donner quelque chose (mais j'en doute, sauf si j'avais été une autre personne), sauf que je ne pouvais pas. Je n'avais pas d'ami, n'y été pas invité, je n'aurais jamais osé y aller de ma propre initiative, sans compter les autres difficultés. Pas de permis, n'habitant pas en ville mais à la campagne assez loin, il m'était impossible de rester en ville jusque tard le soir.
Donc des opportunités possibles complétement gâchées. Et ensuite bah je ne suis presque plus sorti et j'avais d'autres préoccupations une fois dehors pour penser à ça.

Mais oui, une relation romantique me manque, très clairement. Comme je le disais, ici ou sur un autre topic, je ne sais plus, quand je regarde des séries ou films mettant en avant ce type de relation, bah ça me fait quelque chose.


Concernant la sexualité, là aussi j'ai des envies et des désirs. Même parfois particuliers. Ça me fait peur car je ne sais pas comment je réagirais, au fait d'être touché, caressé, et devoir le faire également. Mais c'est quelque chose dont je rêve, oui. Et les années passant c'est de plus en plus dur.

Je ne vais pas le cacher, j'ai envisagé d'autres options pour y accéder. Mais vu que c'est illégal et semble difficile (à réaliser, financièrement, ajoutant une crainte d'arnaque ou de guet appens, en plus de ce que je peux penser de l'acte en lui-même), bah je n'ose pas franchir le pas. Et puis, cela serait sans doute ridicule, à moins que je le dise à la personne (ce qui semblerait le plus pertinent), mais oserai-je ? Même si je me dis qu'il y a que comme ça que je pourrais vivre ce genre de chose. Encore plus pour mes divers fantasmes "déviants".

Bref... C'est quelque chose qui m'est très difficile à vivre, surtout quand je vois que ça semble "facile" pour les autres, que ce soit dans les films (même si je sais que c'est fictif bien sûr), mais aussi parfois dans la vrai vie. Et quand les proches, les membres de ma famille qui mon âge voire plus jeune, rencontrent, enchainent les conquêtes, se marient, alors que moi à plus de 30 ans je n'ai jamais eu une seule femme à leur présenter, je passe encore pour une personne anormale, bizarre, et je ne doute pas que ça parle sur moi à ce propos, parmi tant d'autres, ajoutant encore à l'impact que ça peut avoir.
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Re: [2015/09/03] Formation - la sexualité des aspies et autistes

#84 Message par Mfifi » jeudi 16 mai 2019 à 16:21

Tu vis en France ? Moi je suis en Allemagne et je crois qu'en Belgique c'est aussi légal. Connais tu le concept d'assistant sexuel ? Mais bon si tu es en France tu oublie car illégal.
Je peux te dire que je j'éprouve beaucoup de frustration quand je vois des couples complices ou des films romantiques (j'en suis fan) car même en étant mariée avec le même homme qui m'aime de façons très intense depuis plus de dix ans, je ne supporte pas cette proximité physique pour une caresse ou plus. Un jour j'ai rêvé que j'embrassais quelqu'un et j'ai ressenti pour la première fois de ma vie du plaisir à embrasser, et je me suis réveillée et j'ai pleuré.

Excuse moi pour l'asexualité je crois que j'ai mal compris un msg précédent
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Re: [2015/09/03] Formation - la sexualité des aspies et autistes

#85 Message par AlexKain » jeudi 16 mai 2019 à 17:50

Oui je vis en France, en Normandie.

Et ouais, je sais qu'en Allemagne, Belgique ou Pays-Bas c'est légal. J'ai aussi pensé à aller là bas pour vivre ça, mais alors là, distance, voyage, inconnu, langue étrangère (à la limite peut-être pas si en Belgique), font que ça me semble inenvisageable. Sans compter que financièrement, si ça parait plus attractif, vu le coût du voyage, ça reviendrait plus cher je pense, et donc vu mes faibles moyens, c'est impossible.
Sans compter aussi la gêne de passer par ce moyen-là. J'ai toujours l'espoir de "trouver quelqu'un", même si je me dis que c'est très naïf. Quand j'avais 20/25 ans ça restait encore assez logique, mais maintenant...

Ouais, je connais le principe de l'assistant/e sexuel/le. En plus de quelques articles que j'ai pu lire, j'ai vu un film sur ça. The Sessions, film anglais, sur un homme paralysé.

Pour ta frustration, je crois que je vois ce que tu veux dire. Moi quand je regarde ce genre de film ou série (que j'aime bien aussi étrangement), je me dis que j'aimerais vivre ce que les personnages vivent à l'écran, mais un côté moi reste plus mécanique et distant. Genre "vraiment, tu aimerais être touché de cette façon, être impliqué comme ça, risquer d'être triste comme ça (y a toujours un moment où ça va mal dans ce genre de film avant le happy end), etc..."
C'est très bizarre cet aspect "chaud/froid". Je ne sais pas comment je serais réellement dans une relation par contre.

Pour l'asexualité, c'est sans doute moi qui part dans le mauvais sens. Je n'y connais pas grand-chose sur le sujet et c'est juste ma réaction suite à la lecture de l'article wikipedia, mais je n'ai sans doute pas saisi toutes les nuances.
Toutefois, je pense pas être asexuel, même si j'ai des difficultés à envisager une relation. (romantique ou intime)
Je n'aurais pas fait autant de tentative ni de recherche si je l'étais je pense. (que ce soit le sites de rencontres ou ce qui frôle la limite on va dire, même si ça n'a jamais vraiment rien donné)
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Re: [2015/09/03] Formation - la sexualité des aspies et autistes

#86 Message par AlexKain » mardi 28 mai 2019 à 19:55

Je sais pas trop où parler de ça, j'ai pensé à mon sujet de présentation, mais je pense qu'ici ça peut aller car il est bel et bien question de sexualité.

En fait, de construction de sa sexualité, de libido et de fantasmes.

Alors voilà, pour poser le contexte, je vois une psychologue depuis 4 ans, pour qui je souffre de névroses et troubles anxieux, avec des phases dépressives, mais je n'entrerais pas dans le TSA. (même si elle avoue ne pas être experte dans le domaine)
A la base, elle m'a conseillé d'aller voir un psychiatre pour envisager un traitement médicamenteux pour soulager ma dépression et mon anxiété. (notamment en vu de reprendre une formation)
Ce psychiatre, avec qui je me sentais pas trop à l'aise, a repéré ces choses, puis y a vu heu... un autre truc, je sais même plus le nom désolé, une possible bipolarité (alors que je m'y retrouvais absolument pas sur ce trouble), avant d'aborder le syndrome d'Asperger.

A ce moment là, j'étais en cours de changement de psychiatre, car je ne souhaitais pas poursuivre avec lui.
Il se trouve que j'ai eu de la chance, car j'ai pu avoir un rdv avec une psychiatre spécialisé TSA (y en a que 3 dans mon coin, d'après l’association que j'avais contacté), qui s'est proposé de faire un diagnostic et qui a en plus accepté de continuer à me suivre ensuite !

Bref, tout ça nous éloigne de sexualité, je m'égare, désolé.
J'ai eu quelques rdv avec la psychiatre mais le diagnostic n'est pas encore posé, et j'ai même fait quelques tests lors du dernier entretien. Je ne sais pas vraiment où j'en suis encore. La psychiatre doit voir ma mère, et je dois lui transmettre un document (sorte de témoignage), et donc je n'ai pas encore fini les rdv. Le résultat peut tout à fait être négatif comme positif de mon point de vue.

Mais, et on en arrive enfin au sujet, la psychologue que j'ai vu encore aujourd'hui et qui a lu le document dont je parle (c'est elle qui m'a poussé à l'écrire, je lui ai donc fait lire en premier, surtout que la psychiatre, je venais de la rencontrer à la base quand je l'ai terminé, donc je ne voulais pas lui transmettre immédiatement, sans savoir si le feeling passait bien, vu qu'il est très personnel), m'a encore dit que pour elle, je ne pouvais pas être dans le spectre autistique car dans mon adolescence j'ai "eu une construction de désirs sexuel, une libido et des fantasmes avec une imagination assez forte" et que donc ça lui semble pas correspondre aux autistes. (car oui je parle de tout ça dans mon texte)

Pour vous, qu'en est-il ?
J'avoue que depuis qu'il est question d'Asperger et que je lis beaucoup de choses, même ici, l'aspect sexualité à l'adolescence, n'a pas ou que peu été abordé. Mais est-ce qu'un Aspie ne peut donc pas avoir de fantasmes et de désirs sexuels à l'adolescence ? (il faut avouer que j'ai eu des pensées assez particulières assez tôt aussi, et je pense que c'est cela qui peut avoir étonné la psychologue)

Si des personnes qui ont été diagnostiqué pouvaient répondre, si vous ne vous sentez pas gêné bien sûr.
Là, comme ça, ça me parait un peu étonnant, mais je n'ai jamais fait de psychologie de ma vie, alors j'en sais rien.
Du coup la psychologue a ajouté qu'il faudrait, après la pose du diagnostic, essayer d'orienter la recherche sur un HPI, car dans ma façon de penser et d'agir je pourrais entrer dans ce cadre mais donc pas être sur le spectre autistique.

De nouvelles questions en perspective.
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Re: [2015/09/03] Formation - la sexualité des aspies et autistes

#87 Message par freeshost » mardi 28 mai 2019 à 20:13

Faudra que je rajoute le "Tu es capable d'avoir des pensées érotiques et des désirs sexuels donc tu ne peux pas être autiste." à la liste.

Ou encore le "Tu es capable d'avoir des relations sexuelles donc tu ne peux pas être autiste." en plus "Tu as au moins un enfant donc tu ne peux pas être autiste."
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

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Re: [2015/09/03] Formation - la sexualité des aspies et autistes

#88 Message par lulamae » mardi 28 mai 2019 à 20:24

AlexKain a écrit : Du coup la psychologue a ajouté qu'il faudrait, après la pose du diagnostic, essayer d'orienter la recherche sur un HPI, car dans ma façon de penser et d'agir je pourrais entrer dans ce cadre mais donc pas être sur le spectre autistique.
Pour les fantasmes, je ne peux pas te répondre, je ne suis pas diagnostiquée, mais a priori je trouve ça très réducteur comme déclaration (comme le dit @freeshost). Ca revient un peu au même que de parler des autistes qui "n'ont pas d'émotions". :roll:

Le HPI est une recherche possible, mais conjointe : l'un n'empêche pas l'autre de toute façon. :)
Modifié en dernier par lulamae le mardi 28 mai 2019 à 21:36, modifié 1 fois.
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Re: [2015/09/03] Formation - la sexualité des aspies et autistes

#89 Message par Mfifi » mardi 28 mai 2019 à 20:34

Le sujet a été abordé pendant les entretiens. Masturbation très jeune. Première pensée excitation sexuelle en cm1 après avoir lu un article sur un couple de lesbiennes. Et très vite j ai commencé à me masturber quotidiennement plusieurs fois (trois à 4fois pr jour) c'est devenu un intérêt restreint et d'après le médecin ça m'aide à combler le fait que je "souffre" d'anhédonie l'orgasme libére des endorphines donc du plaisir. J'ai de nombreuses addictions liées au plaisir. Et j ai toujours eu une pratique masturbatoire. Même en ayant des partenaires même en étant mariée depuis très longtemps. Il m'arrive encore de me masturber pendant 4h. Je lis des textes erotiques je regarde des porno. Je ne suis pas une grande fan de l'acte sexuel avec une personne car je contrôle toujours où la main va se poser etc... Et puis je cherche tout le temps l'orgasme. J'ai été attirée sexuellement par une collègue il y a 4ans. Je ne suis pas passé à l'acte mais j'avais clairement l'envie, le "fantasme" de l rencontre de nos corps.
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#90 Message par WinstonWolfe » mardi 28 mai 2019 à 20:36

Le diagnostic TSA, c'est une dyade : Comportements stéréotypés et problèmes de communication sociale. Il y a au-delà de ça des constantes qui sont hors des critères officiels de diagnostic (notamment les problèmes sensoriels). Par contre, il y a plein de clichés, comme l'absence d'humour, l'absence d'imagination, l'absence d'empathie, et autres billevesées généralement issues de faits mal compris.

L'incapacité à fantasmer ne fait pas partie des critères de diagnostic. Si tu peux, demande-lui de justifier son point par la littérature. Je ne serais pas étonné de voir un ouvrage de psychanalyse...
(Diagnostiqué autiste en 2013, à 40 ans)
Papa d'un petit garçon autiste né en 2018

Je sème des cailloux, ils m'échappent des doigts,
Mais je prends bien garde qu'ils ne mènent à moi.

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