Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

#46 Message par JusteMoi » dimanche 9 février 2020 à 22:43

Je fais partie de celles et ceux qui ne souhaitent pas avoir d'enfants. Pourtant, cela n'a pas toujours été le cas.

Vers 17 ans, j'ai eu une période où je ressentais un fort désir de faire un enfant. Cela s'est renouvelé vers l'âge de 21 ou 22 ans (où je pensais faire un genre de grossesse nerveuse tant j'étais obnubilé par ce désir). Avec le recul, j'ai compris que ce désir venait du fait que j'étais très mal psychologiquement ; je me sentais mal-aimée et pas reconnue à ma juste valeur. Dans mon esprit de l'époque, avoir un enfant aurait comblé mes souffrances, dans le sens où au moins une personne sur terre m'aimerait vraiment et aurait besoin de moi. Une pensée que je considère aujourd'hui très égoïste. Bien heureusement, j'ai eu la chance de ne jamais tomber enceinte, car dans mon cas, ce serait l'une des pires choses qui pourrait m'arriver.

J'ai conscience aujourd'hui que je ne suis pas faite pour être mère. Depuis toute petite, je ne supporte pas les cris et pleurs de bébé ou d'enfants, au point où je peux vite devenir agressive (je sens une certaine violence montée à l'intérieur de moi). Même si je me contiens autant que possible lorsque je suis en présence direct du bébé ou de l'enfant (bien que je râle et que je me crispe aussitôt), je peux exploser lorsque je suis chez moi. Je pense que si j'avais mon propre enfant, je pourrais peut-être devenir violente physiquement.

Autre point, je ne suis pas patiente du tout. Rien que l'idée de devoir aider aux devoirs d'école, ça me gonfle déjà. Pour rien au monde, je voudrais replonger dans l'univers scolaire, même indirectement. Quant à l'éducation, ce serait une catastrophe. Étant hyper rigide sur beaucoup de choses, je ne ferais que hurler sans cesse sur l'enfant. Je ne supporterais pas qu'il touche mes objets par exemple (DVD, décorations, peluches) ou qu'il salisse mon logement. Puis devoir changer ses couches, j'ai déjà donné avec ma fratrie.

Honnêtement, non seulement, ce serait un enfer pour l'enfant si j'en avais un, mais ce serait un enfer pour moi également. Je ne suis pas pour enfanter si l'on n'est pas capable de l'assumer. Et je n'en suis pas capable. J'ai déjà du mal à m'assumer moi-même.

Je trouve qu'il est très important de réfléchir réellement avant de faire un enfant. De savoir s'il on est assez stable psychiquement pour arriver à lui donner une bonne éducation, ce qui implique de lui donner des règles, des limites, de savoir dire non et de prendre le temps de lui expliquer les choses calmement. Savoir également si on peut l'assumer financièrement, car si on a déjà du mal à s'en sortir seul ou en couple, je pense qu'il n'est pas nécessaire de le faire subir à l'enfant, surtout au vu des frais supplémentaires que ça engendre.

Et puis se demander aussi pour quelles raisons on veut enfanter. Est-ce pour se sentir aimé ? Ou pour ne pas vieillir seul(e) ? Ou tout simplement pour faire comme tout le monde ? Sans vouloir offenser personne, de mon point de vue, ce ne sont pas des raisons valables. Faire un enfant, c'est avant tout penser à lui. Lui offrir le meilleur possible, sans penser à un quelconque intérêt personnel. L'une des "raisons" qui m'exaspère le plus est pour "renforcer" ou pour "sauver" le couple. Un enfant ne devrait pas porter un tel poids. Ce n'est pas à lui de régler les problèmes des adultes. Et pour peu qu'il n'y arrive pas, il pourrait très bien se culpabiliser d'avoir "échoué". Je trouve cela horrible.

Et j'ai l'impression que très peu de personnes se posent de telles questions avant de faire un enfant, ce qui est fort dommage. Il n'y a plus d'urgences ni d'impérativité à faire un enfant aujourd'hui (je parle pour les pays où nous sommes libres de choisir et de penser par nous-même), bien que cela reste une norme sociale très ancrée.

Quant au fait que l'on soit en surpopulation, si certaines personnes ne comprennent pas cet argument pour ne pas faire d'enfants, moi, je le comprends tout à fait. Ce n'est pas ma raison première, mais elle n'en est pas moins négligeable. Pourquoi continuer à faire augmenter notre population mondiale vu le mur dans lequel on va tous ? Nous avons déjà nous-même un avenir incertain, avec son lot de violences et de guerres, sans oublier les galères quotidiennes (logement, travail, alcool, drogues, etc.), alors pourquoi vouloir infliger cela à de nouveaux humains ?

Bref, voilà pour ma vision des choses.
Modifié en dernier par JusteMoi le lundi 10 février 2020 à 11:40, modifié 1 fois.

Antigone
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

#47 Message par Antigone » lundi 10 février 2020 à 9:46

@Justemoi tu reprends en effet mes idées. C'est assez rare de trouver quelqu'un qui soit si "objective" sur sa capacité à être mère...
JusteMoi a écrit :Honnêtement, non seulement ce serait un enfer pour l'enfant si j'en avais un, mais ce serait un enfer pour moi également. Je ne suis pas pour enfanter si l'on est pas capable de l'assumer. Et je n'en suis pas capable. J'ai déjà du mal à m'assumer moi-même.
Tu es sûrement un peu dure avec toi-même. Je pense que quelqu'un qui est capable de voir ses propres limites, faiblesses ne peut pas être une si mauvaise mère, parce qu'elle sera capable d'essayer de s'améliorer et justement de ne pas faire vivre un enfer à ses enfants. Il y a sûrement des façons de compenser tout ces désagréments dont tu parles. Mais il est vrai que ça lui demandera sûrement une énergie immense... Est-ce que ça en vaut la peine ? Pour moi la réponse est non, mais à chacun de décider. :)
Quant aux gens qui te répondent : mais si c'est les tiens c'est pas pareil... Bah peut-être que oui. Peut être que non. Mais je ne ferai pas courir ce risque à des enfants. Je suis enseignante dans un quartier "défavorisé" et j'en vois passer des parents défaillants, parfois par manque de moyens, d'éducation ou simplement par manque de discernement. Je vois les dégâts qu'ils causent sur leurs enfants.
Et puis soyons clairs, je vois aussi des parents bien intentionnés, opérationnels vivre un enfer parce que la société dans laquelle nous vivons est difficile et que la pression qui repose sur leurs épaules est énorme. Ou parce que l'enfant n'entre pas dans les normes, tout simplement. D'un point de vue que certains qualifieront d'égoïste, je ne veux pas m'imposer ça. Encore une fois, ça n'en vaut pas la peine.
Et puis se demander aussi pour quelles raisons on veut enfanter. Est-ce pour se sentir aimé ? Ou pour ne pas vieillir seul(e) ? Ou tout simplement pour faire comme tout le monde ? Sans vouloir offenser personne, de mon point de vu, ce ne sont pas des raisons valables.
Ca se sont les raisons qu'on t'oppose quand tu dis que tu ne veux pas d'enfant :
-qui paiera ta retraite ? Et bien moi même, de un. C'est un raisonnement spécieux. ce n'est pas aux enfants d'assumer leurs aînés. Personnellement, une de mes angoisses est devenir un poids pour mes proches...
-ET tu trouve pas ça égoïste de vivre que pour toi ? A ça je répond la phrase de Jules Renard
lle se couche à dix heures et demie, fait tout de suite son petit dodo, se lève à dix heures, fait sa toilette jusqu'à midi, fait des visites ou des promenades jusqu'au dîner, n'a pas d'enfants et n'aide pas son mari.
- Voulez-vous me dire à quoi vous servez ?
- Je sers à me rendre heureuse.
- Et tu ne pense pas à tes parents, tu les prive de petits-enfants...
Bref, je n'ai pas encore trouvé de "bonnes raisons" de faire des enfants. Il n'y a que la phrase de Kundera qui avait fait écho en moi
Avoir un enfant, c'est manifester un accord absolu avec l'homme. Si j'ai un enfant, c'est comme si je disais : je suis né, j'ai goûté à la vie et j'ai constaté qu'elle est si bonne qu'elle mérite d'être multipliée.
Moi j'ai goûté à la vie, j'ai une vision de notre avenir (climatique, économique) et je ne pense pas qu'elle mérite d'être multipliée...
Je veux savoir comment je m'y prendrais, moi aussi, pour être heureuse. Vous dites que cest si beau, la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre." Anhouil

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TiZ
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

#48 Message par TiZ » lundi 10 février 2020 à 9:52

Je suis tout à fait d'accord avec vous JusteMoi et Antignone, ça fait plaisir de voir des personnes qui ont les mêmes idées :wink:
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

#49 Message par JusteMoi » lundi 10 février 2020 à 12:42

Antigone : je ne suis pas dure avec moi-même, mais réaliste. J'ai la chance de pouvoir bien me connaître maintenant, que se soit au niveau comportemental, émotionnel ou psychologique. Il est clair, qu'il y a encore quelques années, je n'aurais pas eu cette objectivité ; vu que j'étais hyper inconsciente de tout, en plus de ne pas me comprendre, ni comprendre le monde globalement. Mais, avec le temps, j'ai acquis une certaine auto-analyse et compréhension de moi-même, ce qui me permet de me remettre souvent en question et de peser le pour et le contre avant de faire un choix. Et je pense que ce serait formidable si tout le monde avait cette capacité, pour éviter de se fourvoyer dans n'importe qu'elle situation nocive ou qui ne convient pas à la dite personne. Et dans le cas de l'enfantement, ce serait un plus pour ne plus faire de "petits malheureux".

Quant à la notion d'égoïsme, je crois que la plupart de la population la met dans le mauvais camp. Si pour beaucoup ne pas faire d'enfant est égoïste, pour moi, le fait même de procréer est un acte de pur égoïsme. Bien évidemment, cela n'engage que ma propre opinion. Cependant, je vais développer.

Procréer, c'est avoir une continuité dans la lignée de sang et d'autant plus de nom si l'enfant est un garçon. Par ailleurs, engendrer un fils reste une volonté plutôt importante encore aujourd'hui, quoi qu'on en dise. Ce qui montre qu'on est loin de se défaire de la société patriarcale dans laquelle nous évoluons depuis si longtemps. Procréer, comme on l'a déjà dit, c'est aussi une manière de ne pas se sentir seul(e), que se soit dans le sens de se sentir aimé(e), de se sentir important(e) pour quelqu'un ou dans le sens d'espérer ne pas vieillir sans personne. Le fait d'enfanter pour faire comme les autres, sans se préoccuper de ce que cela implique vraiment, est tout autant égoïste. Ce n'est pas parce que mon voisin va sauter d'une falaise, que je vais le suivre aveuglément. Suivre le troupeau, n'est pas toujours la meilleure des solutions, il faut aussi savoir réfléchir par soi-même sans céder à la pression communautaire (ce qui équivaut à bien d'autres sujets). Pour me répéter, égoïste aussi que de faire un enfant pour "sauver" son couple. Un enfant n'a pas à être le sauveur des adultes. C'est aux adultes de prendre leurs responsabilités et régler leurs problèmes eux-mêmes. C'est trop facile de se dédouaner sur un petit être qui n'a rien demandé à personne. Et pour le fait de "priver ses parents de petits-enfants", il n'y a absolument pas lieu de faire un enfant pour faire plaisir aux autres.

Autre raison égoïste d'enfanter (là, je pars vraiment dans une catégorie à part) : avoir plus d'allocations familiales. Un enfant ne devrait jamais être considéré comme une rente. Comme déjà dit, si l'on ne peut pas subvenir à ses propres besoins, on évite de faire subir cette situation à un enfant. Quant à notre retraite, comme tu le soulignes Antigone, là encore, c'est percevoir l'enfant comme une future rente. Ça m'horripile.

Pour conclure, faire un enfant, ce n'est pas un acte à prendre à la légère. On ne peut pas faire un enfant comme on peut tester des produits et les renvoyer si cela ne nous convient pas au final. Un enfant, c'est à vie. Un enfant n'est pas un jouet. Il ne doit être ni un caprice, ni un intérêt personnel et ne doit pas être un argument pour faire plaisir à qui que ce soit (pour revenir aux grands-parents ou à la pression normative). C'est une décision lourde de conséquences qui doit être mûrement réfléchie en tous points.

Alors quand on me dit que je suis égoïste, voire un monstre, de ne pas vouloir enfanter (un homme m'a fait ce reproche), ça me fait bien rire. Car pour moi, le plus égoïste et le plus monstrueux des deux, c'est celui ou celle qui met au monde un bébé et qui n'est pas capable de l'assumer comme il se doit. Comme s'il n'y avait pas assez de maltraitances, de négligence envers les enfants, sans parler de la pauvreté...

Il existe sûrement des parents conscients et réfléchis, mais j'ai bien l'impression que ce n'est qu'une minorité sur la population mondiale, malheureusement.


TiZ : Oui, surtout que nous ne sommes pas très nombreuses. Enfin, d'après ce que j'ai pu constater en côtoyant d'autres personnes.

J'ai encore fait un roman, pour ne pas changer xD

EnHans
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

#50 Message par EnHans » lundi 10 février 2020 à 13:05

quand on me dit que je suis égoïste, voire un monstre, de ne pas vouloir enfanter (un homme m'a fait ce reproche)
C'est lui le monstre.
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

#51 Message par Autiste ou surdoué ? » lundi 10 février 2020 à 13:42

Je pense qu'il n'est pas très objectif, ni bienveillant s'il emploi ce mot. Mais je pense qu'aucun des deux n'est un monstre.
Se renvoyer les termes de monstre ou d'égoïste n'est pas très constructif.
On peut toujours justifier sa façon de voir les choses dans un sens comme dans l'autre. Il me semble plus constructif d'essayer de comprendre le point de vue de l'autre et de lui exposer le sien.
Je peux dire par exemple que je pense que mes parents auraient été égoïstes de ne pas me faire exister, puisque je suis heureux d'être là et que je suis la personne la plus intéressante à mes yeux. Et s'ils sont morts en se disant qu'ils étaient contents de m'avoir fait, alors tout le monde est content (peut-être pas les ressources de la planète).
Si maintenant on se préoccupe de la planète et de sa surexploitation par une humanité trop nombreuse,
JusteMoi a écrit : lundi 10 février 2020 à 12:42 Il existe sûrement des parents conscients et réfléchis, mais j'ai bien l'impression que ce n'est qu'une minorité sur la population mondiale, malheureusement.
, cette minorité va cesser de se reproduire et les gens qui ne réfléchissent pas à l'avenir de la planète et de leur descendance vont prospérer. Est ce mieux d'ailleurs ? Le résultat sera le même sauf que votre propre descendance ne sera pas concernée puisque vous n'en aurez pas. Cela se défend aussi complètement.
J'ai longtemps eu cette idée de zéro enfant, mais en prenant la perspective de m'occuper de ceux des autres pour tenter de leur faire prendre conscience de certaines choses.
Puis je me suis dit qu'avec ma femme, si nous avions un enfant alors que nous sommes deux, nous participerions quand même à la réduction de la population mondiale. Puis nous en avons eu deux. L'équilibre, pas d'augmentation ni de diminution. Un peu hypocrite pour se donner bonne conscience. Une grosse prise de risque. Maintenant ils sont adultes, heureux, conscients. Ils vivent pour eux et j'en suis content. Pour l'instant ils ne veulent pas d’enfants, ça me rends triste qu'ils veuillent se priver de ce bonheur mais je ne peux pas leur en vouloir. Je les comprends. En même temps, s'ils ne connaissent pas ce lien particulier qui unit (normalement) parents et enfants, ils n'en souffriront pas.
Je ne me permettrai jamais de critiquer des personnes qui estiment, se connaissant, qu'elles ne feraient rien de bien en ayant des enfants. Ils y en a tellement qui font des enfants sans savoir pourquoi (c'est trop mignon) et puis qui n'en peuvent plus quand leur mignon bébé commence à grandir et à s'essayer à dire "non", à devenir un être indépendant. J'ai trop vu dans ma vie, d'enfants placés hors de leur famille à 2 ou 3 ans, très vite remplacés par un nouveau bébé tout mignon...
Diagnostiqué par le CRA en 2020 non autiste mais de gros problèmes dans le ressenti des émotions (alexithymie) et dans la communication sociale.

HQI aussi, ce qui peut aller de pair.

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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

#52 Message par budakesi » lundi 10 février 2020 à 16:24

Ce que je me demande, c'est pourquoi on demande toujours à ceux qui ne veulent pas d'enfant (et n'en ont pas) de se justifier, alors qu'on ne pose pas la question à ceux qui en veulent (et qui en ont).
Il me semble en effet que si ceux qui en ont répondaient de façon aussi authentique et consciente à la question du fondement de leur choix, eh bien, l'égoïsme, au sens de servir l'ego , plutôt que servir le soi -ce que j'appelle le "soiïsme", changerait probablement de camp.
Comme tu le dis si justement, JusteMoi.
Antigone a écrit : lundi 10 février 2020 à 9:46 Bref, je n'ai pas encore trouvé de "bonnes raisons" de faire des enfants. Il n'y a que la phrase de Kundera qui avait fait écho en moi
Avoir un enfant, c'est manifester un accord absolu avec l'homme. Si j'ai un enfant, c'est comme si je disais : je suis né, j'ai goûté à la vie et j'ai constaté qu'elle est si bonne qu'elle mérite d'être multipliée.
Moi j'ai goûté à la vie, j'ai une vision de notre avenir (climatique, économique) et je ne pense pas qu'elle mérite d'être multipliée...
Je suis maman de deux enfants et je me suis profondément interrogée sur le fondement de mon désir d'être maman.
J'avais la même phrase de Kundera dans la tête, et contrairement à toi Antigone, j'ai répondu oui.
Oui, la vie est suffisamment bonne, puisque j'accepte d'y rester.
Oui, la vie mérite d'être multipliée, par (pro)création, parce que c'est le propre de la vie, c'est ce qui la caractérise.
Je voyais comme condition de possibilité de procréer, le fait de vivre un grand amour, qui naissant lui-même de la rencontre créative avec un homme, amènerait naturellement cette forme particulière de création qu'est la procréation.
Les choses ne se sont pas tout à fait passées comme cela.
J'ai eu l'illusion d'un grand amour, et mes enfants sont nées de cette illusion.
Mais pas une seconde je n'ai douté que mes enfants sont nées d'un accord absolu avec la vie en moi.
Après, au quotidien, et suivant les âges, les difficultés sont celles liées à toute relation avec un être qui n'est pas soi, avec un être-autre que soi.
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

#53 Message par Antigone » lundi 10 février 2020 à 21:19

e que je me demande, c'est pourquoi on demande toujours à ceux qui ne veulent pas d'enfant (et n'en ont pas) de se justifier, alors qu'on ne pose pas la question à ceux qui en veulent (et qui en ont).
Alors là... je me le demande aussi. Cette conversation doit me trotter dans la tête car ce midi, nous en avons reparlé avec mes collègues. Il se trouve qu'en tant que personnel de la fonction public, les enseignants ayant des enfants sont "favorisés". Ils obtiennent des bonus de points qui leur permettent d'avoir de meilleurs postes, et les meilleures zones géographiques. J'ai juste fait remarquer que je trouvais ça parfaitement injuste. Le fait de ne pas avoir d'enfant ne devrait pas influer sur tes conditions de travail. Il se trouve que je n'en ai pas, mais ça ne m'empêche pas d'avoir aussi besoin de stabilité et de rapprochement avec ma famille (même si ce ne sont pas des mari ou des enfants). Mes remarques ont été mal acceptées. et j'ai reçu le très traditionnel "mais tu ne peux pas comprendre tu n'as pas d'enfant !" Cette phrase me rend folle. C'est vrai que je ne suis pas parent, mais j'entends leurs arguments (qui va s'occuper des enfants après 18h00 ?), je les comprends et certains sont recevables. Mais ça ne justifie pas que leur équilibre se fasse au détriment de personnes sans enfant...
Il me semble en effet que si ceux qui en ont répondaient de façon aussi authentique et consciente à la question du fondement de leur choix, eh bien, l'égoïsme, au sens de servir l'ego , plutôt que servir le soi -ce que j'appelle le "soiïsme", changerait probablement de camp.
Les deux décisions, avoir ou ne pas avoir d'enfant sont extrêmement personnelles et donc égoïstes par nature. Cela ne veut pas dire que l'une vaille mieux que l'autre. Les raisons de ce choix ne regardent que l'intéressée...et je ne juge pas. Je ne comprends pas toujours certains parents mais je ne juge pas (en tout cas je fais de mon mieux pour ne pas juger, même si je reste un humain :oops: )
Ils y en a tellement qui font des enfants sans savoir pourquoi (c'est trop mignon) et puis qui n'en peuvent plus quand leur mignon bébé commence à grandir et à s'essayer à dire "non", à devenir un être indépendant. J'ai trop vu dans ma vie, d'enfants placés hors de leur famille à 2 ou 3 ans, très vite remplacés par un nouveau bébé tout mignon...
Moi ce que je ne comprends pas ce sont les gens qui disent "je veux un bébé" et qui ne semblent pas réfléchir plus loin. Le bébé ce n'est que la partie emergée de l'iceberg... le problème, en ce qui me concerne, c'est en effet la suite. Je ne peux pas cohabiter avec un adolescent, encore moins lui servir de modèle ou lui expliquer comment on s'y prend pour vivre. Et oui, je croise moi aussi souvent des parents qui se désintéressent totalement de l'enfant à partir du moment où ce n'est plus une poupée instagrammable. Ils ne sont pas la majorité mais ils me poussent à réfléchir à la façon dont les gens (mes élèves notamment) sont éduqués sur le sens des responsabilités. Avoir un enfant c'est une responsabilité pour la vie, et on ne choisit pas les combats qu'on devra mener pour/avec/contre eux. C'est une responsabilité dont je ne veux pas personnellement. Mais quand on fait des enfants on devrait avoir conscience de tout ce que cela va entraîner...

c
Autsite ou Surdoué a écrit :ette minorité va cesser de se reproduire et les gens qui ne réfléchissent pas à l'avenir de la planète et de leur descendance vont prospérer. Est ce mieux d'ailleurs ? Le résultat sera le même sauf que votre propre descendance ne sera pas concernée puisque vous n'en aurez pas. Cela se défend aussi complètement.
Dans mon cas, c'est pas exactement mon raisonnement... Je crois que j'essaie moins de "protéger" mes non-enfant contre un avenir désastreux que de protéger ceux qui sont déjà là (animaux, plantes et oui, enfants des autres). Je préfère mettre les quelques ressources que j'ai pour aider ceux qui sont là et qui sont "coincés", que d'ajouter une nouvelle vie à protéger.
JusteMoi a écrit :utre raison égoïste d'enfanter (là, je pars vraiment dans une catégorie à part) : avoir plus d'allocations familiales. Un enfant ne devrait jamais être considéré comme une rente. Comme déjà dit, si l'on ne peut pas subvenir à ses propres besoins, on évite de faire subir cette situation à un enfant. Quant à notre retraite, comme tu le soulignes Antigone, là encore, c'est percevoir l'enfant comme une future rente. Ça m'horripile.

J'ai une amie qui a bossé aux allocations familiales. Ces gens ne sont pas la majorité, dieu merci. Mais ils existent... et quand elle recevait des appels pour savoir si "ça vaut le coup d'avoir un bébé, de combien est la prime de naissance", là c'est plus difficile de ne pas juger.
Après il faut aussi ne pas oublier que ces réflexions sont alimentés par les politiques familiales de la France. la politique de la France est nataliste depuis la première guerre mondiale - ce qui était logique - et n'a jamais été remise en question. La plupart des gens sont encore dans cette idée (inconsciente parfois car tellement ancrée) que faire des enfants est un service rendu et qu'il mérite salaire. Je pense qu'il serait temps que les politiques repensent les allocations...
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

#54 Message par Tugdual » mercredi 12 février 2020 à 21:09

Sur le sujet, "Childfree, et alors" :

Spoiler : ▮▶ (1) : 
Spoiler : ▮▶ (2) : 
Spoiler : ▮▶ (3) : 
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

#55 Message par budakesi » jeudi 13 février 2020 à 12:36

Antigone a écrit : lundi 10 février 2020 à 21:19 Il me semble en effet que si ceux qui en ont répondaient de façon aussi authentique et consciente à la question du fondement de leur choix, eh bien, l'égoïsme, au sens de servir l'ego , plutôt que servir le soi -ce que j'appelle le "soiïsme", changerait probablement de camp.
Les deux décisions, avoir ou ne pas avoir d'enfant sont extrêmement personnelles et donc égoïstes par nature. Cela ne veut pas dire que l'une vaille mieux que l'autre. Les raisons de ce choix ne regardent que l'intéressée...et je ne juge pas. Je ne comprends pas toujours certains parents mais je ne juge pas (en tout cas je fais de mon mieux pour ne pas juger, même si je reste un humain
Précisément, Antigone.
Je tentais juste de distinguer la décision que j'appelle "soiïste" de la décision "égoïste".
De distinguer la décision qui vise à répondre aux besoins du soi, de celle qui vise à répondre aux besoins de l'égo.
Je ne vois pas comment la décision d'avoir un enfant pourrait répondre aux besoins de l'enfant, puisque l'enfant n'est pas encore là.
Quand je parle de servir l'ego, c'est quand la décision se prend pour obtenir des récompenses sociales: ce dont tu parles, allocations, avantages professionnels, reconnaissance de la "patrie", garder le mari etc...
Quand je parle de servir le soi, c'est au sens de Kundera: alimenter la vie en soi, en lui ajoutant de la vie. Et ensuite nourrir cette vie nouvelle, pour qu'elle se développe au mieux, dans toutes ses dimensions. Jusqu'à ce qu'elle soit capable de se nourrir seule.
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

#56 Message par JusteMoi » jeudi 13 février 2020 à 18:18

Merci Tugdual pour ces vidéos très intéressantes ^^

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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

#57 Message par Elinounette » jeudi 13 février 2020 à 18:51

Je suis child-free. Je n'ai pas la patience et l'envie pour les enfants. J'aime beaucoup leur propension à s'émerveiller et jouer avec leurs joues bizarres toute ronde mais je n'ai pas envie d'en avoir à moi.

Je ne sais pas si c'est lié au fait que c'était très compliqué avec ma mère quand j'étais enfant ou le fait qu'elle était assistante maternelle et que j'ai fini par avoir une overdose de gosses. En tout cas, je connais mes limites et je sais que je ne serais pas une bonne mère.
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

#58 Message par TiZ » vendredi 14 février 2020 à 9:29

Comme toi Elinounette, ma mère était assistante maternelle :D
Comme je disais dans mon post plus haut, je crois que du coup, ça m'a permis de voir/comprendre vraiment ce que ça demande de s'occuper d'un (ou de plusieurs) enfant, et que je ne pense pas en être capable ni en avoir envie.
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

#59 Message par Scb1917 » lundi 17 février 2020 à 11:52

Tout d'abord, merci à freeshost d'avoir lancé ce sujet. Ce n'est pas toujours évident d'en parler dans la vie de tous les jours tellement cela peut sembler inconcevable pour la plupart des gens et encore plus lorsque l'on est une femme. J'ai l'impression que beaucoup de gens prennent inconsciemment le refus d'avoir des enfants comme une critique personnelle de leur propre mode de vie puisqu'ils ont choisi d'en avoir, ce qui expliquerait peut-être la violence de certaines réactions ?

Merci également à Tugdual pour les vidéos.

Il y a eu une période, lorsque j'avais 15 ou 16 ans, où j'étais convaincue de vouloir des enfants plus tard (j'en voulais 2 ou 4), mais pour être honnête je pense que je ne réalisais pas du tout ce que cela impliquait réellement et ce désir ponctuel cachait sûrement l'expression d'un manque affectif.

Aujourd'hui je penche plutôt vers le non (je dirais à 80 %). Comme mon compagnon n'est pas certain d'en vouloir et que ma mère a une attitude très détachée sur ce sujet, je ne ressens aucune pression de mes proches.
Je me retrouve dans certains questionnements évoqués tout au long de ce fil notamment par LynxBlanc, Wendy Hatter, Antigone, budakesi, JusteMoi, TiZ, que ce soit sur les raisons qui peuvent pousser à avoir ou non des enfants, sur l'état actuel du monde, ou encore sur mes capacités à assumer la parentalité en terme d'énergie et de disponibilité psychologique.
De plus, je n'ai pas eu d'enfance heureuse et j'ai peur que mon enfant soit à son tour malheureux. Bien sûr, il me serait impensable de reproduire les maltraitances dont j'ai été victime, mais j'ai peur que mon enfant subisse aussi le harcèlement à l'école sur lequel je n'aurais aucun contrôle. S'il s'avère être lui-même aspie, comment l'aider alors que je n'ai pas réussi à m'aider moi-même et que je rencontre encore de nombreuses difficultés que je n'arrive pas à surmonter ? Mon diagnostic est très récent alors peut-être que cela a une influence. Et même s'il n'est pas aspie, vais-je avoir du mal à le comprendre et à répondre à ses besoins que je ne comprendrais peut-être pas ? Je pense que pour le moment il serait très imprudent pour moi de prendre une décision. De toute façon, je n'ai aucune stabilité professionnelle ou financière, je ne me vois donc pas me lancer dans une telle aventure sur cette base, quand bien même mes inquiétudes sur les autres problématiques seraient résolues.
À ces questionnements vient s'ajouter le fait que j'ai une peur panique de la grossesse et plus encore de l'accouchement. Mes lectures sur les violences obstétricales et gynécologiques ont aggravé mes craintes initiales... Pourtant j'ai bien conscience que certaines femmes ont aimé être enceintes et vécu une grossesse sans complications particulières, que l'accouchement se déroule bien pour la plupart d'entre elles.
Ceci étant, la phrase de Kundera citée par plusieurs d'entre vous peut me donner à réfléchir...
Jusqu'à présent je n'ai pas eu d'attrait particulier pour les bébés, je les évite au maximum car je me sens mal à l'aise, sans pouvoir expliquer pourquoi. Je préfère quand les enfants sont plus âgés, quand on peut commencer à avoir certaines discussions avec eux, leur transmettre quelque chose... Mais n'est-ce pas plutôt dans mon cas une envie de partager certains intérêts ? Dans ce cas je me demande si ce serait faire preuve d'égoïsme de ma part et je ne suis pas certaine que cette partie résiduelle qui penche vers le oui soit une bonne raison d'en avoir.

En tout cas cela fait du bien de lire vos témoignages, cela permet de se sentir moins seule et moins incomprise :) .
Premiers questionnements 01/2019.
Bilan psychologique 09/2019 avec une psychologue spécialisée.
Pré-diagnostic de TSA niveau 1/Asperger 10/2019.
Diagnostic de TSA niveau 1/Asperger + TAG validé par un psychiatre spécialisé 02/2020.

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Glaciell
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

#60 Message par Glaciell » lundi 17 février 2020 à 12:38

Scb1917 a écrit : lundi 17 février 2020 à 11:52J'ai l'impression que beaucoup de gens prennent inconsciemment le refus d'avoir des enfants comme une critique personnelle de leur propre mode de vie puisqu'ils ont choisi d'en avoir, ce qui expliquerait peut-être la violence de certaines réactions ?
Je ne sais pas... Je me suis parfois demandé si ça ne leur renvoyait pas dans la tronche qu'"en fait, ils avaient le choix" ? Comme si faire des enfants était une évidence, un devoir, et que voir des gens remettre ça en question bousculait tout...? :innocent: Je repensais à ce sujet hier, et soudain j'ai fait un parallèle avec le fait de ne pas être en couple et de ne pas chercher à l'être : je n'ai été en couple qu'une fois dans ma vie, et le reste du temps les remarques m'agaçaient "t'inquiète pas tu trouveras chaussure à ton pied !" / "ah bon, comment ça se fait ?". Je répondais que "non, merci, je vais très bien" / "non mais je n'ai pas besoin d'être en couple", face à l'insistance je disais que je préférais être seule que mal accompagnée (mais que dire d'autre ? J'allais pas me ficher en couple comme ça juste pour faire plaisir aux gens !). Eh beh combien de fois on m'a dit que c'était hyper égoïste ! Mais pourquoi ? C'est égoïste de ne pas se proposer comme moitié d'un couple... c'est égoïste de ne pas vouloir élever un enfant... et c'est encore égoïste de ne vouloir qu'un seul enfant et de lui imposer d'être enfant unique... Ça j'y ai eu droit après avoir finalement eu un enfant ! Mince alors c'est jamais bon en fait ! :innocent: Beh c'est super compliqué tout ça quand même !! :lol:

J'ai l'impression que finalement, pas mal de gens ont simplement du mal avec les personnes qui font leurs propres "choix" de vie, quand ces choix s'écartent de la "norme" établie... :innocent: Et la question d'avoir ou pas des enfants semble faire partie des sujets qui touchent les gens le plus à vif (peut-être parce que ça a un gros impact sur la suite de notre vie), et elle déclenche des réactions particulièrement virulentes... :innocent: (ce n'est pas une affirmation, juste une réflexion personnelle).
Diag. à 37 ans "TSA sans DI ni altération du langage", avec HPI (2020)
"Vous vous voyez comme un Asperger et vous pensez comme un Asperger, donc c'est très bien"
Fille 15 ans HPI + TSA, suspicion TDAH, 3 sauts de classe.

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