Emploi : menacé d'être poussé vers la sortie

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
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Curiouser
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Emploi : menacé d'être poussé vers la sortie

#1 Message par Curiouser » mercredi 24 juin 2020 à 14:32

Pas facile de synthétiser, j’espère que cela sera assez clair, et que certains ici pourront donner leur avis voire des conseils.

Ceci concerne mon conjoint, qui a un diplôme d’ingénieur, et qui depuis plus de dix ans a alterné entre postes de chef de projets pendant 18 mois au maximum et chômage, en sachant que c’était le plus souvent des CDI, et qu’on l’a à chaque fois poussé vers la sortie, parce qu’il ne correspondait pas à la culture de l’entreprise, qu’il ne « rentrait pas dans le moule » et que malgré ses compétences techniques ça ne collait pas – lors de son précédent poste, on lui a même reproché de trop travailler…
Spoiler : 
Enfin, c’était une boîte avec des gros dysfonctionnements notamment au niveau de l’organisation, où il a même dû faire des déménagements de matériel, avec location de véhicule etc, alors que ce n’était pas dans ses fonctions et qu’il était cadre. Du coup, lors de ces journées de déménagement, il faisait son travail de chef de projets très tôt le matin ou la nuit, et on lui a reproché d’envoyer des mails à 5h du matin… -
Bref, il a trouvé un poste en août 2019 comme chef de projets digitalisation, après environ 8 mois de chômage. Bon, les premiers mois, il n’y avait pas tellement de boulot à faire au niveau informatique, car son service dépend du service informatique interne et d’autres services qui connaissaient des ralentissements, mais il était toujours là-bas tôt le matin (pour aussi être tranquille, seul, avant que n’arrivent ses deux collègues dans le bureau, ainsi que la ronde des personnes qui viennent voir ses collègues du support informatique), participait aux réunions en se forçant à faire bonne figure ou à retenir des commentaires trop abrupts (sans pour autant toujours y parvenir), bref, il essayait malgré tout et malgré la fatigue de faire du bon travail.
Mais il y a quand même eu à plusieurs reprises des couacs au niveau de la communication, qui ont été repris par son chef, dont un assez important – il avait participé à une formation interne à un logiciel, qui n’était apparemment pas très bien faite, et comme la formatrice avait demandé aux participants de faire un bilan évaluatif de la formation, mon conjoint a pointé du doigt tous les à peu près, les approximations voire les erreurs commises, tout en donnant des points d’amélioration possibles, ce qui a été très mal perçu. Au point où, convoqué par son chef qui trouvait cet écrit inadmissible, mon conjoint, qui est tombé des nues (pour lui, on lui avait demandé d’évaluer la formation, il a donc évalué ce qui allait et ce qui n’allait pas, en proposant des idées pour les améliorer), a complètement craqué, a fondu en larmes, et a évoqué le fait qu’il avait toujours eu des problèmes au niveau de la communication et de la sociabilité, et qu’on soupçonnait notamment chez lui un syndrome d’Asperger – nous étions à ce moment-là, tous les deux, en train d’écrire une lettre pour prendre rendez-vous chez un médecin spécialisé –. Son chef, qui connaissait apparemment un peu, s’est tout de suite apaisé, a discuté avec lui, en disant même à mon conjoint qu’il pouvait en cas de doute lui envoyer le brouillon de ses mails pour correction et validation avant envoi – ce que mon conjoint a fait à deux ou trois reprises, parce qu’il n’osait pas trop l’importuner non plus, dont une fois très récemment, il y a une dizaine de jours -.
Spoiler : 
Les autres fois, quand il s’agissait d’écrire des mails, mon conjoint passait beaucoup de temps à réfléchir à chaque mot ou tournure (parfois pendant plus d’une demie heure, même pour des mails assez courts), et/ou envoyait son brouillon à sa mère, ou à moi (sa mère ou moi lui retouchant le mail pour que ce soit plus « diplomate » - même si j’avoue que pour ma part, c’est parfois compliqué de savoir si telle ou telle chose se dit ou pas, je n’avais par exemple par trouvé que son rapport évaluatif de la formation était déplacé, c’était factuel, il proposait des solutions, ça me semblait bien, à moi, j’avais juste corrigé les coquilles et les tournures un peu maladroites au niveau syntaxique…).

Cet épisode avec la formation lui a valu la prolongation de sa période d’essai, et a accru son anxiété sur le long-terme (car il avait toujours cette peur de se faire « foutre dehors »), avec au fur et à mesure la fatigue qui s’accumulait (bruits des conversations de la machine à café située à côté de son bureau, difficultés à s’intégrer dans les conversations informelles avec ses collègues – il se mettait donc dans sa « bulle », derrière ses deux écrans d’ordi, avec ses écouteurs, et faisait « l’ours » -, manque de sommeil aussi, les réunions auxquelles il était convoqué et qui duraient deux ou trois heures, et où il parlait parfois juste cinq minutes, parce qu’il n’avait rien à dire étant donné que c’était sur des sujets qui ne le concernaient pas, mais il devait quand même faire acte de présence…).

Mais j’en viens à la situation présente, après avoir exposé un peu longuement le contexte.

Dans le cadre de la situation sanitaire, mon conjoint est une personne vulnérable. En mars, il avait été placé en chômage partiel. Depuis mi-mai, le siège où mon conjoint travaille a rouvert partiellement, mais étant vulnérable, et comme le service dont il dépend n’avait pas beaucoup repris, il a continué à être en chômage partiel (mais avec quelques demandes de la part de certains collègues pour intervenir sur des trucs à distance). Son chef, avec lequel il est en contact par mail et téléphone, lui avait dit fin mai qu’ils le feraient reprendre en télétravail à partir du 22 juin, puis, la semaine dernière, il lui a dit par téléphone qu’il reprendrait finalement à partir du 29 juin (toujours parce que le service en question n’avait pas beaucoup repris).
Aujourd’hui, au téléphone, son chef lui a dit qu’après réflexion avec la RH, notamment, on lui laissait six mois pour réfléchir et trouver une voie de sortie, parce que concrètement, ils ont besoin pour ce poste de quelqu’un qui a des compétences en communication, et que les qualités au niveau des compétences techniques de mon conjoint ne peuvent combler ses difficultés au niveau communicationnel. A de nombreuses reprises, comme spécifié précédemment, mon conjoint a connu des difficultés pour communiquer avec d’autres personnes de l’entreprise, car ce qu’il disait ou écrivait parfois était jugé comme manquant de diplomatie, que ça ne « se faisait ou disait pas ».

Son chef lui a dit que dans les prochains mois, il allait avoir besoin de quelqu’un allant parler avec des clients internes pour faire des analyses de besoin, pour créer des cahiers de charge, qui soit souple face aux demandes… Et que donc, ben, il sait bien que mon conjoint n’est pas compétent pour ça.
Depuis quelques semaines, nous avions comme projet de reprendre le parcours diagnostique avec le médecin spécialisé, et notamment d’écrire, chacun, notre parcours depuis l’enfance jusqu’au parcours professionnel, comme demandé par la médecin. Avec les récents événements assez perturbants, on n’a pas beaucoup avancé là-dessus, mais on va mettre un coup d’accélérateur pour faire au moins le sien.

Parce que concrètement, là, l’histoire se répète au niveau professionnel, c’est toujours suivant le même principe, on lui dit qu’il a plein de qualités sur le plan technique mais qu’au niveau sociabilité et communication, ce n’est pas possible pour eux de travailler avec lui. On ne peut donc pas dire que c’est juste un concours de circonstances parce que des fois ça ne fonctionne pas avec tel chef ou tel service, non. Ce type de situation s'est déjà produit auparavant cinq fois. Ce serait donc là la sixième fois qu’on le pousserait vers la sortie (même si à l'heure actuelle rien n'est acté, et que rien juridiquement n'a été lancé ; pour le moment ce sont des paroles, il n'y a pas d'écrit). En tout cas, il n’en peut plus, moralement.

Il pensait notamment appeler la spécialiste pour lui exposer sa situation et lui demander un rendez-vous de manière assez urgente, afin de savoir ce qui ne va pas chez lui pour en arriver toujours à ce résultat au niveau professionnel ; pour ma part, je suis plutôt pour passer par l’écrit et déjà finir l’écrit de présentation du parcours (depuis l’enfance) qu’elle avait demandé, avant de lui demander un rendez-vous par mail (pour lesquels elle répond rapidement), comme c’était prévu de toute manière avant les récents événements.

Voilà, bravo à ceux qui auront lu tout ou partie de ce long message… si certains ont des idées sur la manière de procéder pour la suite, nous sommes preneurs…
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Re: Emploi : menacé d'être poussé vers la sortie

#2 Message par ブノワ » mercredi 24 juin 2020 à 14:42

Pas surpris par ce genre de pratique (complètement inconsciente) d'un employeur.

La piste des démarches diagnostiques et en particulier de la RQTH qui l'accompagne, me semble urgente dans cette situation.
Même si le processus prend énormément de temps, la reconnaissance administrative peut être anticipée en situation d'urgence, et ça semble en être une, et rappeler à l'employeur ses obligations légales.
Je conseille d'accélerer la démarche, et lançant la MDPH en même temps ("processus avec diagnostic en cours", le médecin peut rédiger un certificat en ce sens).

Y'a t'il un médecin du travail ou un responsable handicap dans l'entreprise ? Il me semble pertinent de les informer d'une telle démarche en cours. Vue comment tu parles de l'entreprise, je ne doute pas qu'ils ne changeront pas, mais il seront sujet à des obligations légales. Et la RQTH peut servir de réponse à l'ultimatum imbécile des 6 mois.

TLDR; Il n'y a rien qui empêche de virer un salarié reconnu handicapé, mais c'est plus compliqué d'y mettre les formes.
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#3 Message par freeshost » mercredi 24 juin 2020 à 14:47

On dirait le parcours de pas mal de personnes de personnes spectro-autistes.

Technique : super ! Communication : moins bien !

En route vers le diagnostic ?

Hmmm... et pas facile de trouver des métiers qui demandent peu de communication...
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

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Re: Emploi : menacé d'être poussé vers la sortie

#4 Message par ブノワ » mercredi 24 juin 2020 à 14:53

En réalité, dans les métiers de l'informatique, ça aide énormément d'avoir une communication "efficace" plutôt que "générale", pour plein de raisons dont je ne ferai pas la liste ici (H.S.) . C'est vrai aussi dans tous les domaines où la rigueur et la logique sont fondamentales, par opposition au social.

Sans quoi on en serait encore au minitel.

Illustration parfaite récente, l'application française Stop^Covid, qui remplit un besoin "social" (rapporter de l'argent à ses développeurs) et est complètement débile pour énormément de raisons. (Et qui se rapproche aussi du minitel pour la même raison).
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#5 Message par Curiouser » mercredi 24 juin 2020 à 15:03

Merci pour vos réponses !
ブノワ a écrit : mercredi 24 juin 2020 à 14:42 Y'a t'il un médecin du travail ou un responsable handicap dans l'entreprise ? Il me semble pertinent de les informer d'une telle démarche en cours. Vue comment tu parles de l'entreprise, je ne doute pas qu'ils ne changeront pas, mais il seront sujet à des obligations légales. Et la RQTH peut servir de réponse à l'ultimatum imbécile des 6 mois.
Responsable handicap, on ne sait pas. Pour la médecine du travail, c'est une association paritaire pour la santé qui s'en charge - on a retrouvé leur nom en reprenant le document de convocation pour la visite médicale d'embauche (où il n'a pas du tout parlé des soupçons d'autisme vu que ce n'était et n'est encore que des soupçons de toute manière), il vient d'essayer d'appeler pour avoir un numéro ou une adresse plus spécifique mais ça ne répond pas pour l'instant (ils ne bossent peut-être pas le mercredi). Il va appeler l'autre numéro, et sinon on essayera de trouver un mail.
Merci du conseil en tout cas :bravo:
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Re: Emploi : menacé d'être poussé vers la sortie

#6 Message par ブノワ » mercredi 24 juin 2020 à 15:07

Techniquement, si l'entreprise dépasse une certaine taille, il y a quelqu'un à la DRH chargé des démarches pour l'obligation des 6% de T.H.
Le tout est de la trouver, souvent ils se cachent.

Le numéro du médecin ou du service santé doit être obligatoirement visible dans les parties communes de l'établissement, ça peut être bien planqué mais c''est sûrement quelque part.

Ne pas hésiter à parler d'autisme et des difficultés quotidiennes au médecin, il est dans l'obligation de réserve et donc de ne parler que de "handicap" non spécifié à l'entreprise après.
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#7 Message par Curiouser » mercredi 24 juin 2020 à 15:54

ブノワ a écrit : mercredi 24 juin 2020 à 15:07 Le numéro du médecin ou du service santé doit être obligatoirement visible dans les parties communes de l'établissement, ça peut être bien planqué mais c''est sûrement quelque part.
On a envoyé un mail à une membre du C.E pour lui demander les coordonnées du ou des médecins du travail.
ブノワ a écrit : mercredi 24 juin 2020 à 15:07 Ne pas hésiter à parler d'autisme et des difficultés quotidiennes au médecin, il est dans l'obligation de réserve et donc de ne parler que de "handicap" non spécifié à l'entreprise après.
D'accord, bien noté !
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#8 Message par Curiouser » mercredi 24 juin 2020 à 17:26

La membre du C.E lui a répondu qu'on ne pouvait pas être en lien direct avec la médecine du travail, qu'il fallait passer par le service RH... :crazy:
Mon conjoint va envoyer un SMS à la médecin spécialisée pour lui exposer rapidement la situation et demander un rendez-vous.
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Re: Emploi : menacé d'être poussé vers la sortie

#9 Message par lulamae » mercredi 24 juin 2020 à 17:43

J'allais dire comme Benoit, reprendre le diagnostic et peut-être commencer une démarche de RQTH (à voir avec le médecin).

Outre le médecin du travail (le conseil a été donné), je pensais à une médiation : il y a des médiateurs dans toutes les structures normalement, ça pourrait permettre de trouver un terrain d'entente en attendant le diagnostic et RQTH, et éventuellement obtenir de suspendre la décision de partir d'ici à ce que son handicap soit reconnu.

De ce que tu expliques (j'ai tout lu :) ), j'ai l'impression que l'idée vient plutôt de la RH. Ils attendent qu'il choisisse de partir par lui-même : peut-être qu'il devrait écrire un courrier disant que rien ne presse, il reprend le 29 juin, qu'il est prêt à les rencontrer pour parler d'aménagements possibles, tout en voyant avec votre médecin ce qu'elle peut elle-même produire comme certificat. L'idée serait non pas de rester à tout prix, mais s'ils cherchent à le faire partir de lui-même, c'est qu'ils auront du mal à le licencier (et dans ce cas j'imagine qu'il y a des indemnités). Il ne faut pas qu'il lâche, surtout qu'il ne signe rien, et au besoin s'il doit les rencontrer (les Ressources Inhumaines), se faire accompagner (par un délégué du personnel, par exemple) si c'est possible.
Curiouser" a écrit : dans les prochains mois, il allait avoir besoin de quelqu’un allant parler avec des clients internes pour faire des analyses de besoin, pour créer des cahiers de charge, qui soit souple face aux demandes…
Est-ce que c'est vraiment indiqué sur sa fiche de poste ? N'est-il pas plutôt sur un poste technique ? La fiche de poste doit bien être un document sur lequel on peut s'appuyer pour refuser une extension illégitime de supposées "compétences nécessaires en communication".

Je ne connais pas très bien le privé, j'espère que j'ai pu un peu suggérer des pistes (je n'ai pas plus d'idées). Bon courage à vous. :kiss:
Diagnostic d'autisme juillet 2019.

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#10 Message par Curiouser » mercredi 24 juin 2020 à 18:08

Merci de ta réponse lulamae :kiss:
lulamae a écrit : mercredi 24 juin 2020 à 17:43 Est-ce que c'est vraiment indiqué sur sa fiche de poste ?
Il n'a légalement aucune fiche de poste signée ni de sa main ni de celle de qui que ce soit de la DRH. Il l'avait demandée pour la renseigner sur un réseau professionnel, son chef lui a répondu que c'était l'offre d'emploi qui faisait fonction de fiche de poste.

(punaise, quand on y pense :crazy: mais mon conjoint me dit que malheureusement, la fiche de poste n'est pas obligatoire dans le privé, c'est ce que lui avait dit la RH de son précédent poste - là où il faisait des déménagements... -)

Il vient de vérifier, ce qui pourrait correspondre serait les deux trucs listés pour la partie "être référent de la digitalisation" :
- Etre l'interlocuteur au quotidien du prestataire interne du groupe et des intervenants extérieurs
- Participer à la rédaction des procédures et des modes opératoires
Son chef lui a dit lors de la conversation téléphonique d'aujourd'hui qu'il lui fasse un mail ou l'appelle par la suite afin de lui dire ce qu'il comptait faire pour la reprise en télétravail le 29 (vu qu'il a dû bien sentir que mon conjoint était sous le choc de l'annonce). Pour l'heure, il a pris rendez-vous avec notre médecin généraliste pour lundi 29 car il va vraiment mal (écrasé de fatigue morale, si je puis dire, et une estime de soi déjà vacillante complètement en miettes :( )
Spoiler : 
- et là sa mère vient de lui écrire par SMS : "pourquoi ne vas-tu pas réparer des ordis dans des lycées sinon ?" Arf... - Je me doute bien qu'ils cherchent une solution, mais bon, ça semble un poil déconnecté comme suggestion... Enfin bref.
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Re: Emploi : menacé d'être poussé vers la sortie

#11 Message par Mylie » mercredi 24 juin 2020 à 18:21

Je ne suis pas sûre d'avoir bien compris, il est en CDI ? Ils ne peuvent pas le licencier comme ça donc si lui ne pose pas sa démission.. il garde son poste ? Je comprends (à la lecture de ton texte) qu'ils veulent le pousser dehors, mais est ce qu'ils ont des éléments contre lui ? Est ce qu'il s'agit de le prévenir pour trouver une solution amiable à la place d'un licenciement, ou est ce que c'est une façon de se débarrasser de lui en le poussant à la démission ? (si c'est le cas numéro deux, et qu'il souhaite vraiment partir, alors peut être s'orienter vers une rupture conventionnelle, avec une jolie somme négociée ?)
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Re: Emploi : menacé d'être poussé vers la sortie

#12 Message par ブノワ » mercredi 24 juin 2020 à 18:34

Même si elle n'est pas obligatoire, la fiche de poste sert de référence pour les dispositifs de maintien dans l'emploi. (De la même façon que tous les dispositifs d'entreprise de gestion du personnel n'ont généralement zéro réalité légale).

Je suppose que si on n'est pas autiste, le coté Kafkaïen de cette histoire n'est pas aussi manifeste.
Je ne suis pas sûre d'avoir bien compris, il est en CDI ? Ils ne peuvent pas le licencier comme ça donc si lui ne pose pas sa démission.. il garde son poste ? Je comprends (à la lecture de ton texte) qu'ils veulent le pousser dehors, mais est ce qu'ils ont des éléments contre lui ? Est ce qu'il s'agit de le prévenir pour trouver une solution amiable à la place d'un licenciement, ou est ce que c'est une façon de se débarrasser de lui en le poussant à la démission ? (si c'est le cas numéro deux, et qu'il souhaite vraiment partir, alors peut être s'orienter vers une rupture conventionnelle, avec une jolie somme négociée ?)
En ce moment, la situation est compliquée et ça ne va pas s'arranger. (11% de pertes de PIB prévu en France, 12% de chômage prévu, soit énormément plus que la dernière "crise"). Du coup, autant éviter de rentrer dans ces considérations, avec le gouvernement de DRH qu'on a, je ne doute pas que les "départs forcés" soient largement facilités.
Modifié en dernier par ブノワ le mercredi 24 juin 2020 à 18:39, modifié 1 fois.
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#13 Message par Curiouser » mercredi 24 juin 2020 à 18:38

Mylie a écrit : mercredi 24 juin 2020 à 18:21 Je ne suis pas sûre d'avoir bien compris, il est en CDI ? Ils ne peuvent pas le licencier comme ça donc si lui ne pose pas sa démission.. il garde son poste ? Je comprends (à la lecture de ton texte) qu'ils veulent le pousser dehors, mais est ce qu'ils ont des éléments contre lui ? Est ce qu'il s'agit de le prévenir pour trouver une solution amiable à la place d'un licenciement, ou est ce que c'est une façon de se débarrasser de lui en le poussant à la démission ? (si c'est le cas numéro deux, et qu'il souhaite vraiment partir, alors peut être s'orienter vers une rupture conventionnelle, avec une jolie somme négociée ?)
Il est en CDI, oui, il a commencé chez eux fin août 2019.
En gros, son chef lui a dit "ok pour continuer pour l'instant le télétravail" (on notera cependant qu'il n'a pas encore véritablement repris car il n'y avait pas beaucoup de boulot, et que c'était donc plus bénéfique pour l'entreprise de le laisser en chômage partiel jusqu'au mois de juin), mais que ce n'était que provisoirement, au vu de la situation sanitaire, et de ses difficultés au niveau communication. Comme il n'est pas possible de "faire une mesure d'exception" (c'est ce que le chef a dit) pour lui, en le mettant plus souvent en télétravail, et que de toute manière son chef lui a dit textuellement que s'ils (lui et les recruteurs) avaient su qu'il y aurait toutes ces difficultés au niveau social et communication, ben, ils ne l'auraient pas embauché...

Et il a fini par quelque chose comme "tu as six mois pour te retourner, et en janvier on verra comment mettre en place une démarche pour que cela corresponde aux besoins de la société et aux tiens".

Il est déjà passé par la case "rupture conventionnelle" à plusieurs reprises (d'où aussi ce sentiment immense de lassitude, à voir l'histoire se répéter)...
La seule autre option serait, en étant très optimiste (notamment à l'aide d'une possible RQTH), que l'entreprise ne le reclasse sur un autre poste plus technique où il n'y a pas tout l'aspect social et communicationnel.
Mais bon, quoi qu'il arrive, le diagnostique reste effectivement à poursuivre.
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Re: Emploi : menacé d'être poussé vers la sortie

#14 Message par ブノワ » mercredi 24 juin 2020 à 18:45

Le reclassement, pour information, il y a un dispositif spécifique prévu dans les "droits à la formation" (initiative du salarié, l'entreprise n'a pas son mot à dire). Ca s'appelle le CPF de transition professionnelle.

Ne pas hésitez à s'y intéresser, ça va être très populaire bientôt à mon avis et le dispositif est "complexe". (La RQTH peut aider de ce que j'ai compris).
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#15 Message par Curiouser » mercredi 24 juin 2020 à 19:03

ブノワ a écrit : mercredi 24 juin 2020 à 18:45 Le reclassement, pour information, il y a un dispositif spécifique prévu dans les "droits à la formation" (initiative du salarié, l'entreprise n'a pas son mot à dire). Ca s'appelle le CPF de transition professionnelle.

Ne pas hésitez à s'y intéresser, ça va être très populaire bientôt à mon avis et le dispositif est "complexe". (La RQTH peut aider de ce que j'ai compris).
Il y a déjà songé, mais malheureusement, il me dit qu'il a un compteur trop faible (il n'a pas cumulé assez d'heures de travail pour bénéficier d'un CPF à peu près complet), même une simple formation d'une semaine il n'y a pas droit. Il aurait fallu qu'il bosse depuis 2011 quasi sans interruption et sans changement d'employeur, car ce qu'il avait fait dans des emplois précédents, ses employeurs après (en 2013) n'ont pas pu lui créditer ces heures au nouveau système des CPF - dans la mesure où il avait changé d'employeur avant la mise en place du CPF, toutes les heures faites avant cette mise en place étaient perdues, car ce compteur était propre à chaque entreprise, et pas à la personne -. A moins me précise-t-il qu'il se trompe, vu l'état dans lequel il est, il n'est pas sûr à 100% - il faudrait vérifier pour son cas -.

Bon, ton info s'avérera peut-être utile à d'autres personnes, au moins, c'est bien de l'avoir mentionné.
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