Emploi : menacé d'être poussé vers la sortie

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
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ブノワ
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Re: Emploi : menacé d'être poussé vers la sortie

#16 Message par ブノワ » mercredi 24 juin 2020 à 19:13

A ma connaissance, il y a des dispositions particulières qui dispensent les personnes handicapées de cette contrainte d'ancienneté (entre autres) :

La condition d’ancienneté n’est pas exigée pour :

- les personnes bénéficiaires de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapées (OETH) ;
- les salariés licenciés pour motif économique ou pour inaptitude, n’ayant pas suivi de formation entre leur licenciement et leur nouvel emploi.
Source : https://travail-emploi.gouv.fr/formatio ... ssionnelle
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)

話したい誰かがいるってしあわせだ

Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.

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Curiouser
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Re: Emploi : menacé d'être poussé vers la sortie

#17 Message par Curiouser » mercredi 24 juin 2020 à 19:22

Ah, c'est bon à savoir. Merci (et lui aussi te remercie grandement pour toutes tes réponses) !
Diagnostiquée TSA en janvier 2021. Conjoint diagnostiqué TSA en octobre 2020.

Site : Tout Sur l'Autisme (ressources et documents)

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Re: Emploi : menacé d'être poussé vers la sortie

#18 Message par Tugdual » mercredi 24 juin 2020 à 21:36

Courage à vous deux...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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lulamae
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Re: Emploi : menacé d'être poussé vers la sortie

#19 Message par lulamae » mercredi 24 juin 2020 à 22:27

Curiouser a écrit : En gros, son chef lui a dit "ok pour continuer pour l'instant le télétravail" (on notera cependant qu'il n'a pas encore véritablement repris car il n'y avait pas beaucoup de boulot, et que c'était donc plus bénéfique pour l'entreprise de le laisser en chômage partiel jusqu'au mois de juin), mais que ce n'était que provisoirement, au vu de la situation sanitaire, et de ses difficultés au niveau communication. Comme il n'est pas possible de "faire une mesure d'exception" (c'est ce que le chef a dit) pour lui, en le mettant plus souvent en télétravail, et que de toute manière son chef lui a dit textuellement que s'ils (lui et les recruteurs) avaient su qu'il y aurait toutes ces difficultés au niveau social et communication, ben, ils ne l'auraient pas embauché...
Mais c'est cynique ! Alors là, il ne faut pas que ton compagnon se sente diminué : s'ils n'ont pas vu dès l'entretien qu'il avait des difficultés de communication, c'est qu'ils ont plus que largement trouvé leur compte dans ses compétences.
J'espère qu'il va pouvoir profiter de cette période pour décompresser, et prendre du recul, pour réfléchir à la suite.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.

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Loner
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Re: Emploi : menacé d'être poussé vers la sortie

#20 Message par Loner » mercredi 24 juin 2020 à 23:49

Ho.....
Ce que vit ton mari me semble si caricatural..
Quand je vois ce que j'ai vécu aujourd'hui en annonçant mon diagnostic à mes chefs, j'hallucine du decallage...courage !

Par contre si il est en CDI , il faut pouvoir justifier le licenciement. Il ne faut absolument pas qu'il se laisse impressionner ou cède à la pression.

Je n ai pas le sentiment qu il y ait eu faute grave ou lourde. Quand bien même, cela doit être justifié par lettre recommandée avec AR..
Après pour infos, la fiche de poste n'a de valeur qu'informative, pas contractuelle. Seul le contrat de travail compte. Il suffit de voir dedans si il y a une ligne qui impose de communiquer.

Leur seul recours c'est l'inaptitude au poste...qui reste à prouver et motiver.

Il faut négocier une prime de licenciement démentielle juste pour les faire chier en cas de rupture conventionnelle.

Ou se saisir des prud'hommes. Gardez les écrits.

Et engager une procédure diagnostic au plus vite.
HQI, Dyspraxique.
Autiste Asperger
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Re: Emploi : menacé d'être poussé vers la sortie

#21 Message par CSLP_ » jeudi 25 juin 2020 à 0:38

Je trouve ce coup de fil et cet ultimatum incroyable... Si ils ne sont pas content c'est à eux de lancer des démarches, pas à ton conjoint. Je suis outrée de cette manière de faire qui n'a somme toute rien de bien légal et est moralement très laide. Tout mon soutien ! Il souhaiterait rester dans cette entreprise si cela était possible ?

Concernant la démarche diagnostique (ou diagnostic ?) j'avais rédigé pour le même médecin une présentation de 17 pages que j'avais écrit en un temps assez record. Si cela peut aider, je peux t'envoyer la structure qui permet de cadrer les choses selon différents domaines.

Je vois le Dr P-D lundi et selon ses derniers mails, elle me parlait de MDPH. Étant dans une situation aussi très compliqué au boulot, je pense que l'on discutera de la RQTH dans un contexte qui nécessite une réponse urgente. Si j'ai bien des informations à ce sujet je te les transmettrais.

Petit apparté, est-ce qu'une structure comme Auticonsult' pourrait lui convenir ?
Diagnostic en cours chez médecin spécialisé.
L'ADOS me place sur le spectre. Trouble de l'intégration sensoriel. Trouble des fonctions exécutives suspecté.
En attente d'investigations supplémentaires avant de conclure à l'autisme.

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Curiouser
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#22 Message par Curiouser » jeudi 25 juin 2020 à 12:14

lulamae a écrit : mercredi 24 juin 2020 à 22:27 Alors là, il ne faut pas que ton compagnon se sente diminué : s'ils n'ont pas vu dès l'entretien qu'il avait des difficultés de communication, c'est qu'ils ont plus que largement trouvé leur compte dans ses compétences.
Le "problème" également c'est que, comme il me dit, il s'est forgé au fil des années un espèce de rôle à réciter en entretien d'embauche. Comme ce sont toujours les mêmes types de question, il répétait avant ses réponses et pouvait donc donner l'impression de ne pas avoir de problèmes de communication. Trop caméléon peut-être...
Spoiler : 
(il est doué pour le jeu théâtral, il en a fait quand il était à l'université, et il me fait souvent beaucoup rire avec ses jeux de rôle - il fait très bien le papy gâteux sans dents, le bouledogue ou le gremlin par exemple :lol: )
Quant aux difficultés au niveau social, son chef a admis au téléphone que certes, cela avait été une erreur de le mettre dans un bureau avec deux autres personnes (d'un autre service que le sien) ce qui amenait beaucoup de circulation de personnes dans le bureau, et qui prenaient mon conjoint un peu pour la secrétaire (parce que lui ne sortait quasi pas du bureau et restait derrière son ordi), à lui demander :
- Il est où M. responsable du support informatique ? (alors que le demandeur voyait bien que ce dernier n'était pas là)
- Il est en intervention sur le site.
- Ah... et il revient quand ?
- Ben j'en sais rien. (il me précise en me racontant ça qu'un jour, il a dit à un demandeur qui insistait où était la personne du support informatique : "ben j'en sais rien, je ne suis pas sa secrétaire", et une autre fois, à une autre personne qui insistait encore et encore "ben je ne sais pas, ils n'ont pas le GPS intégré")
- Eh ben tu peux dire qu'il passe me voir ? (et comme mon conjoint ne savait parfois pas qui était son interlocuteur... dans ces cas-là, quand les personnes du support informatique revenaient, il leur décrivait la personne en demande, "il y a quelqu'un avec une tête ronde, tout frisé, de mauvaise humeur, qui a demandé après toi" ; sinon, il a appris que c'était mieux qu'il leur demande leur nom, même si les gens en face étaient surpris qu'il fasse ça, parce qu'on est censé connaître tout le monde dans la boîte...)

Sans compter les autres formes d'intrusion dans le bureau...
Spoiler : 
avec les personnes qui passaient demander quelque chose et restaient parler de leur vie, les parfums forts, un qui fumait avec sa cigarette électronique, une qui est venue une fois avec ses gamins malades pour faire réparer son ordinateur afin de faire du télétravail (gamins pas gérables, bon, c'étaient des gamins, mais la mère a installé un des deux sur l'ordinateur - session non fermée - du responsable du support informatique, comme ça, pour l'occuper...), le fait d'avoir la machine à café collective en face de la porte du bureau, rendant parfois compliqué les sorties et retours en allant aux toilettes par exemple (comme il ne voulait dire bonjour à personne car il restait concentré "dans" sa bulle, il passait en baissant la tête et en rasant les murs, même s'il voyait parfois du coin de l'oeil que des gens le regardaient bizarrement), sans compter les visites hebdomadaires du technicien du service informatique du groupe, certes compétent informatiquement, mais aussi très compétent socialement, à discuter longtemps non-stop (il restait toute la journée) dans le bureau, à voix haute, et à parfois parler de choses très intéressantes (ironie) pendant une heure et demie comme...
Spoiler : 
la taille de son pénis
ou de sa relation compliquée avec sa copine, de ses anciens exploits sexuels... en disant aussi à mon conjoint que les femmes il fallait pas leur faire confiance, que lui devait pas me faire confiance, parce que les femmes, ça s'en va toujours à un moment, et autres beaux moments de psychologie de comptoir - c'est le même mec qui a sorti à mon conjoint, une fois, "dis, D., tu serais pas un peu autiste ?" (il a failli pleurer et lui répondre par l'affirmative, mais il s'est retenu sur les deux points).
Bon, il y en aurait plein d'autres, des anecdotes comme cela, mais on a cité les plus marquantes et "folkloriques", on va dire.

Loner a écrit : mercredi 24 juin 2020 à 23:49 Je n ai pas le sentiment qu il y ait eu faute grave ou lourde. Quand bien même, cela doit être justifié par lettre recommandée avec AR..
Son chef ne lui a pas dit qu'il y avait eu faute (sauf la première fois, pour l'histoire du compte-rendu de la formation, et encore, il n'avait pas employé explicitement le terme de faute, mais dit que ce n'était pas normal, que ça ne se faisait pas, et qu'il ne voulait pas de ça dans son équipe - bon, il y avait l'idée quand même), seulement que bah, il ne pouvait pas avoir dans son équipe quelqu'un qui ne puisse pas être en présentiel pour répondre aux besoins des gens. (mon conjoint me dit qu'en gros, son chef voudrait qu'il fasse du support technique style hotline et de l'avant-vente - faire du démarchage interne de clients -, alors qu'il n'a pas la ressource (mentale, avec la fatigue s'accroissant) pour ça, vu qu'il ne sait effectivement pas gérer les personnes en frontal, surtout quand elles ne savent pas ce qu'elles veulent et que ça prend deux heures en réunion pour dire quelque chose qui pouvait être dit en 15 minutes -, alors même qu'il n'a jamais été question qu'il fasse du niveau 1, ils ont d'ailleurs recruté en même temps que mon conjoint quelqu'un pour cela, présent dans le même bureau.
Loner a écrit : mercredi 24 juin 2020 à 23:49Après pour infos, la fiche de poste n'a de valeur qu'informative, pas contractuelle. Seul le contrat de travail compte. Il suffit de voir dedans si il y a une ligne qui impose de communiquer.
Il n'y a rien d'écrit de ce type dans le contrat de travail - en fait, il y a juste l'intitulé du poste, le salaire, et quelques formules d'usage -. Il avait aussi été très surpris par le fait que dans ledit contrat, il n'y avait pas de clause de non-concurrence, parce que généralement, les entreprises qu'il avait connues en avaient usé et abusé. C'est pour dire à quel point le contrat était extrêmement réduit, tenant sur 1,5 page A4 (les précédents qu'il a eus tenaient sur presque dix pages). D'ailleurs, pour l'anecdote, il y avait une faute dans le document originel, avec une marque de féminin (était-ce parce qu'ils avaient repris le document utilisé pour la personne qui occupait le poste précédemment et qui était une femme ?).
CSLP_ a écrit : jeudi 25 juin 2020 à 0:38 Concernant la démarche diagnostique (ou diagnostic ?) j'avais rédigé pour le même médecin une présentation de 17 pages que j'avais écrit en un temps assez record. Si cela peut aider, je peux t'envoyer la structure qui permet de cadrer les choses selon différents domaines.

Je vois le Dr P-D lundi et selon ses derniers mails, elle me parlait de MDPH. Étant dans une situation aussi très compliqué au boulot, je pense que l'on discutera de la RQTH dans un contexte qui nécessite une réponse urgente. Si j'ai bien des informations à ce sujet je te les transmettrais.
Les deux propositions sont adorables ! Oui oui oui pour la structure de cadre de la présentation ! Merci :kiss: (je t'envoie mon mail par MP)
Courage à toi aussi pour tes futures démarches...
CSLP_ a écrit : jeudi 25 juin 2020 à 0:38 Il souhaiterait rester dans cette entreprise si cela était possible ?
C'est compliqué de répondre à cette question à l'heure actuelle. Concrètement, il est bien payé (même trop bien vu que certaines fois il n'avait quasi rien à faire), mais ça semble impossible en fait, sur le long terme, de rester travailler en entreprise. Je crois pour ma part qu'il a fait tellement d'efforts d'adaptation, depuis plus de dix ans, pour essayer de "rentrer dans le moule" sans pour autant jamais y parvenir, que là il n'a plus l'énergie... surtout si c'est effectivement de l'autisme, et qu'on ne pourra de toute façon pas changer son mode de fonctionnement constitutif.
CSLP_ a écrit : jeudi 25 juin 2020 à 0:38 Petit apparté, est-ce qu'une structure comme Auticonsult' pourrait lui convenir ?
Je connais mal, et lui pas du tout, on va regarder plus dans le détail - mais lui m'a dit en lisant le nom, "hum "auticonsult", il y a potentiellement l'abréviation du mot "consulting" et ça a été une très mauvaise expérience par le passé". Mais on va explorer la piste !

En tout cas, merci à tous pour vos messages de soutien et vos réponses, ça nous aide beaucoup :kiss:

Sinon, il a pu contacter ce matin la médecine du travail (merci Benoît pour l'idée !), il lui a résumé la situation, en disant aussi qu'il avait initié un parcours diagnostic / que (je ne sais pas non plus quelle orthographe adopter !) pour l'autisme. Elle lui a dit que l'urgence là vu comment il était c'était d'aller chez son médecin traitant pour être mis en arrêt maladie (ça tombe bien, le rendez-vous a été pris hier, rendez-vous lundi après-midi), et qu'ensuite on planifierait un rendez-vous avec elle quand le camion de la médecine du travail passera dans sa ville (un peu sur le modèle d'un bibliobus pour donner l'idée), parce qu'effectivement, aller dans les locaux juste en face de ceux de la société, ce ne serait pas une bonne idée ("les murs ont des oreilles", a-t-elle dit). Donc ça avance, petit à petit...

Un peu en annexe (mais je le laisse sur ce fil, parce qu'il y a un lien), j'ai commencé il y a trois jours à lire le livre "Maman est autiste, et elle déchire". Le début m'a mis une claque parce que les spécificités évoquées au niveau de l'enfance notamment résonnaient très très fortement à mon propre vécu. Je me suis dit alors que ce n'était pas une bonne idée de continuer (surtout en lisant ça la nuit, avant d'essayer de dormir), mais finalement je l'ai repris hier soir, et j'y ai lu dans toute la partie concernant le travail des choses qui ressemblent parfois mot pour mot à ce que me dit mon conjoint (pour ne donner qu'un exemple, l'incompréhension profonde des échanges autour de la machine à café, ou des conversations pendant le déjeuner). C'est à la fois perturbant mais ça fait aussi beaucoup de bien de voir ces choses écrites. Alors, si meï passe par ici, merci merci merci d'avoir écrit ce livre ! (j'écrirai un mot sur le fil qui y est dédié quand j'aurai fini le livre je pense)
Diagnostiquée TSA en janvier 2021. Conjoint diagnostiqué TSA en octobre 2020.

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Re: Emploi : menacé d'être poussé vers la sortie

#23 Message par SourisGrognon » jeudi 21 janvier 2021 à 13:24

Six mois plus tard, mise à jour dans mon fil de présentation...
- je préfère mettre la suite là-bas, non indexé par les moteurs de recherche -
Diagnostiqué TSA en octobre 2020.
Conjointe diagnostiquée en janvier 2021.

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