Asperger sans vraiment l'être

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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Ctr
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Asperger sans vraiment l'être

#1 Message par Ctr » dimanche 13 septembre 2020 à 15:05

Bonjour,

Après avoir parcouru le forum depuis hier, je me suis dit que pourquoi pas partager mon expérience en tant que jeune adulte Asperger (22 ans), de mon vécu sur cette tranche d'âge qui j'ai l'impression semble assez rare, et cela j'imagine que c'est dû au tabou "d'avoir un truc qui cloche" quand on est jeunes, et la peur du jugement de nos potes/amis/camarades voire famille. De plus je me demande si certaine personnes l'ont vécu comme moi, car j'ai l'impression d'être le seul à l'avoir vécu de cette manière :

Je n'ai jamais vraiment eu d'handicap à cause de cela, jusqu'à ces quelques dernières années. Ce serait mentir que dire que ça ne m'a pas fait de mal, mais lorsqu'on regarde objectivement la vie de jeune que j'ai eu et que j'ai encore, on y voit quelqu'un comme les autres (et pourtant), et c'est ça que je voudrais partager et savoir si je suis le seul. J'utiliserai les balises spoilers afin d'aérer tous ça.


J'ai toujours eu des amis, un groupe d'amis de 12 que je connais depuis la primaire/collège, dont 4 que je connais depuis la maternelle et un, mon meilleur ami, que je connais depuis que je suis capable de me souvenir de mon enfance haha. Je n'ai jamais eu de problème avec eux, encore aujourd'hui, à 22 ans, on continue de rire de partir en vacances ensemble etc, même si en effet vis à vis de moi ça a changé, parce qu'aujourd'hui je fatigue très vite d'être en compagnie.
Spoiler : 
- Enfant, je n'avais aucun problème, toujours mes amis, je jouais avec tout le monde j'avais des bonnes notes etc... rien de particulier.

- Au collège j'ai commencé a me sentir différent, je n'étais pas assez grand pour comprendre la raison ou les détails, et je me disais "non je me fais des idées, je veux juste faire genre comme tout le monde que je suis différent, alors qu'en fait tout le monde pense ça d'eux même", cependant, je commençais déjà à beaucoup sécher les cours, tout simplement car je préférais jouer à des jeux en ligne, car je trouvais ça fascinant de pouvoir parler avec n'importe qui de n'importe quel âge qui peut habiter partout sauf dans mon village.
Spoiler : 
- Au lycée, je me suis mis en couple avec une fille, ca s'est extrêmement bien passé, nous sommes restés 6 ans ensemble (à vrai dire au collège c'était déjà le cas, ce qui fait 10 ans, mais bon, c'est le collège rien de sérieux), elle disait toujours qu'elle me trouvait différent aussi (mais juste "tête ailleurs" et mature). C'est la que tout à dégénéré. En dehors d'avec elle, je commençais à avoir du mal à comprendre les gens, à comprendre moi même ce que je ressentais vis à vis des gens, du peu que je me souvienne, c'est à ce moment la que j'ai commencé a ressentir, la solitude, la vraie. Celle qui me détruisait mais dont j'étais devenu addict. Je voulais m'isoler mais à la fois je ne voulais pas l'être, je voulais juste ne plus sentir cette incompréhension. C'en est suivi une période de forte dépression, je n'allais plus en cours etc... Mais c'est passé, et surmonté.

- Aujourd'hui, en tant qu'étudiant, je vis seul et j'ai quelques amis dans ma nouvelle ville, j'ai trouvé un équilibre entre la volonté d'être seul et la volonté de rencontrer des gens, je rentre chez moi lorsque je commence à fatiguer etc, mais malgré tout, il y a toujours ces périodes, où de nouveaux je ne comprends plus rien, ou je ne sais plus si je veux être seul ou si je veux justement des personnes que je puisse comprendre..

La où je veux en venir, c'est que toute cette histoire, ne s'est répercuté que sur moi (et ma copine de l'époque), lorsque j'étais avec des camarades de classes, la famille les amis etc... je n'avais aucune difficulté à m'insérer, j'ai même travaillé 1 an et demi en tant que commercial donc avec la relation client sans grands problèmes, ces "problèmes" n'étaient perceptifs que par moi même. Lorsque j'ai décidé qu'il fallait que ça cesse, que j'ai été diagnostiqué etc... que je l'ai annoncé à mes amis, ma famille etc, ils ont tous réagi de la même manière :

"Ah ouais ? On aurait jamais dit pourtant, tu n'as rien de différent, je vois pas en quoi tu serais autiste."

Et je pense parfois pareil, pourtant le diagnostic est la et complet. Aujourd'hui j'arrive à me faire des amis, j'arrive à vivre cette vie d'étudiant cliché que vous voyez partout mais qu'on adore tous, mais je suis Asperger. Peut-être est-ce plus si difficile parce que je fais attention ? Car c'est vrai, depuis que je ne suis plus avec mon ex-copine, je n'ai plus eu de relations profondes je dirai, je maintiens une forme de superficialité auprès de tout le monde afin de moins m'épuiser.

Mais en dehors de l'aspect social, je n'ai aucune difficulté, que ça soit au niveau d'hypersensibilisation, la rigidité certes oui mais encore une fois ça ne se remarque pas, intérêts restreints au contraire je suis fasciné par tout sans arrêts.

Bref voilà, je voulais savoir si il y avait des personnes qui ont vécu, ou vivent encore, leur jeunesse de cette manière, ou pas d'ailleurs, et peut-être que j'ai eu de la chance, que j'ai su trouvé sans m'en rendre compte les astuces et manières afin de moins m'épuiser et pouvoir être un ado/jeune adulte comme les autres.
Diagnostiqué autiste

Kaminari
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Re: Asperger sans vraiment l'être

#2 Message par Kaminari » lundi 14 septembre 2020 à 17:02

Tu as beaucoup de chance.

Je ne me reconnais absolument pas ce parcours.
T.S.A. diagnostiqué (2016).

Space
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Re: Asperger sans vraiment l'être

#3 Message par Space » lundi 14 septembre 2020 à 22:42

Ctr a écrit : dimanche 13 septembre 2020 à 15:05j'arrive à vivre cette vie d'étudiant cliché que vous voyez partout mais qu'on adore tous
Euh non, on l'adore pas tout... J'ai fait 7 ans d'études supérieures et c'est à cette époque qu'un immense gouffre s'est installé avec les autres. Pas la même maturité, ni même les centres d'intérêts et envies. Je préférais largement rentrer chez moi au calme et aller à la piscine une ou deux fois par semaine, que d'aller aux soirées étudiantes, d'ailleurs j'en ai fait qu'une.

Ctr a écrit : dimanche 13 septembre 2020 à 15:05Mais en dehors de l'aspect social, je n'ai aucune difficulté, que ça soit au niveau d'hypersensibilisation, la rigidité certes oui mais encore une fois ça ne se remarque pas, intérêts restreints au contraire je suis fasciné par tout sans arrêts.
C'est un CRA qui t'a diagnostiqué ?

Ctr a écrit : dimanche 13 septembre 2020 à 15:05Bref voilà, je voulais savoir si il y avait des personnes qui ont vécu, ou vivent encore, leur jeunesse de cette manière, ou pas d'ailleurs, et peut-être que j'ai eu de la chance, que j'ai su trouvé sans m'en rendre compte les astuces et manières afin de moins m'épuiser et pouvoir être un ado/jeune adulte comme les autres.
Absolument pas, d'ailleurs ton témoignage me fait grandement penser à ceux de personnes HQI non-autistes et toutes les difficultés que tu dis ne pas avoir sont en particulier celles qui m'ont personnellement mises sur la piste de l'autisme. Ma solitude fait partie des astuces pour moins avoir à subir ma différence mais cela ne supprime en rien l'épuisement lié aux compensassions pour le reste. Aujourd'hui j'ai la trentaine passé et cinq diplômes différents en poche pour autant le plus long contrat de travail que j'ai réussi à tenir a duré 18 mois.

Après si tu as reçu un diagnostic formel et complet c'est qu'ils avaient les éléments pour mais qu'est-ce que j'aimerais être à ta place...
Femme HQI-TSA

10/2019 : diagnostic TSA (psychiatre)
09/2019 : pré-diagnoctic TSA (psychologue)
12/2016 : diagnostic HQI

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mathieu frank
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Re: Asperger sans vraiment l'être

#4 Message par mathieu frank » lundi 14 septembre 2020 à 22:54

en effet c est atypique :lol:
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Re: Asperger sans vraiment l'être

#5 Message par Loner » lundi 14 septembre 2020 à 23:07

12 copains ???

Pour te répondre, non je ne me reconnais pas du tout non plus ^^. Peut-être as-tu effectivement dû appuyer naturellement sur les bons leviers.

Mais, à te lire, je me permets une question.
je voudrais bien te demander ce qui t a poussé à entreprendre une démarche diagnostique.(?)
Peut-être l'as tu déjà formulé dans un précédent post, auquel cas, désolé pour la redite.
HQI, Dyspraxique.
Autiste Asperger
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Re: Asperger sans vraiment l'être

#6 Message par alibob » mardi 15 septembre 2020 à 14:08

Bonjour,

Je ne suis pas diagnostiqué.
Je me retrouve dans beaucoup d'aspects que tu évoques. Sauf que je n'ai pas d'amis. A ton âge, je croyais en avoir; j'étais à l'internat ua lycée. Et après, en études supérieures, je me suis retrouvé seul.
Première tentative de suicide, puis errance chez mes parents, honteux d'être à leur charge.
Puis seconde tentative de suicide, à l'armée cette fois.
Et retour à la vie en 1994 avec un premier boulot sans aucun problème avec les collègues. plutôt même un bon ressenti.
Mon problème est que je ne me contentais pas de relations superficielles, je voulais connaître les gens à fond, m’immiscer, m'immerger dans leur vie et leur cerveau...

Du coup, quelque part, je suis content de lire que tu es Asperger: cela veut dire que je le suis peut être aussi et expliquerait mon mal être, l'absence d'amis,...

A plus
Pré-diagnostic TSA Asperger
En attente tests CRA BESANCON - dossier adressé en janvier 2020

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Re: Asperger sans vraiment l'être

#7 Message par apache » mardi 15 septembre 2020 à 18:52

Ton témoignage est intéressant, tu as dû rencontrer des personnes tolérantes et bienveillantes, qui t'ont accepté comme tu étais :bravo:
TSA de type syndrome Asperger

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Re: Asperger sans vraiment l'être

#8 Message par Determe » mercredi 16 septembre 2020 à 0:54

Peu de choses dans ton témoignage font penser à de l'autisme

Ou alors les 3/4 de la population est également autiste

Tu te situes comment niveau QI ? Je demande parce que parmi les erreurs de diagnostic, nombreuses sont celles où les HP sont pris pour des TSA (et inversement)
Diagnostic TSA (asperger) / HP : 2019

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Re: Asperger sans vraiment l'être

#9 Message par Clovis » mercredi 16 septembre 2020 à 8:33

Bonjour Ctr,

Il est vrai que ton témoignage est surprenant en ce qu'il ne ressemble pas à ceux qu'on peut lire le plus souvent et que dans la façon dont tu te décris on retrouve plutôt des éléments qui sembleraient exclure un diagnostic d'autisme (en particulier s'agissant de l'absence de difficultés perceptibles dès les premières années). Ceci étant, le plus raisonnable pour nous est de faire confiance aux professionnels qui ont mené ton diagnostic et penser que, malgré sa sincérité, c'est ton témoignage qui est d'une certaine manière trompeur. On se construit tous une cohérence biographique plus ou moins lucide et susceptible de fluctuer...

J'ai moi même essayé pendant plusieurs années de me focaliser sur mes progrès, sur tout ce qui allait, plutôt que sur mes difficultés persistantes, et ne pensait plus à mes soupçons d'autisme qu'avec un très fort sentiment de honte et d'incrédulité (néanmoins mes proches et toutes les personnes m'ayant connu durant mon enfance se souviennent de moi comme quelqu'un de manifestement différent même si ça oscillait entre le petit génie excentrique et l'enfant sauvage).
Diagnostiqué TSA.

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Re: Asperger sans vraiment l'être

#10 Message par Tugdual » mercredi 16 septembre 2020 à 9:28

Determe a écrit : mercredi 16 septembre 2020 à 0:54 Peu de choses dans ton témoignage font penser à de l'autisme

Ou alors les 3/4 de la population est également autiste
Modération (Tugdual) : 
Rappel de la charte : Ce n'est en aucun cas notre rôle, que ce soit en modération ou en tant que membre, de remettre en question un diagnostic.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: Asperger sans vraiment l'être

#11 Message par Determe » samedi 19 septembre 2020 à 0:50

Tugdual a écrit : mercredi 16 septembre 2020 à 9:28
Determe a écrit : mercredi 16 septembre 2020 à 0:54 Peu de choses dans ton témoignage font penser à de l'autisme

Ou alors les 3/4 de la population est également autiste
Modération (Tugdual) : 
Rappel de la charte : Ce n'est en aucun cas notre rôle, que ce soit en modération ou en tant que membre, de remettre en question un diagnostic.
Je ne le remets pas en question, j'évoque juste une autre hypothèse (sans l'imposer) puisque l'auteur du topic évoque lui-même son doute
Spoiler : 
Faudrait-il le modérer puisqu'il remet lui-même en question son diagnostic :mryellow: ?
Diagnostic TSA (asperger) / HP : 2019

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Re: Asperger sans vraiment l'être

#12 Message par Tugdual » samedi 19 septembre 2020 à 8:57

Ça reste une forme de remise en question.

Pour le reste, chacun fait ce qu'il veut de son propre diagnostic.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).

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Re: Asperger sans vraiment l'être

#13 Message par louia » mercredi 30 septembre 2020 à 15:54

Pour ma part j'ai 26 ans et j'ai été diagnostiqué autiste il y a quelques mois. Seul mon copain est au courant, je pense que ma famille ou mes amis serait très surpris si je leur disais. Avec un bon environnement et un moral fort et positif, il est peut -être possible que les troubles autistiques se ressentent moins. Jusqu'à mes dix ans, je n'avais pas de soucis pour me faire des amis et je devais avoir l'air épanouie. Après j'étais dans un tout petit village au calme et que des personnes bienveillantes autour de moi. A partir du collège et avec un déménagement, les difficultés ont vraiment commencées. Mais j'avais des signes autistiques quand même à l'époque, je préférais être seule et j'avais toute ma liberté pour me concentrer sur mes centres d'intérêts (qui sont très larges aussi, j'aime bien apprendre de manière générale).
Pendant mes études, j'ai essayé de faire comme les autres, participée à des soirées étudiantes et en partie bien aimée aussi. Pourtant l'abus d'alcool et la musique à fond c'est vraiment pas ce qu'il y a de plus agréable quand on fait de l'hyperacousie. Mais dans ces moments là je n'ai jamais vraiment eu l'impression d'être intégrée à un groupe d'ami et de comprendre l'intérêt de ces évènements. Je vivais ça plutôt comme un aventure ethnologique et j'essayais d'imiter les personnes autour de moi et de comprendre les interactions sociales en jeu.
Suspicion de HP par une psychiatre libérale en avril 2019
Récemment diagnostiquée Asperger en CRA en juin 2020

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Re: Asperger sans vraiment l'être

#14 Message par Ctr » jeudi 8 octobre 2020 à 19:28

Bonjour,

Oulah je ne pensais pas entraîner autant d'engouement. Je vais essayer de répondre au maximum.

Tout d'abord je suis actuellement en train de suivre une thérapie au centre TS2A de Lyon, j'ai en effet été diagnostiqué par des professionnelles qualifiés, mon bilan neuropsychologique montre très évidemment une rigidité de pensée ainsi que de grandes difficultés dans la reconnaissance émotionnelles faciales et théories de l'esprit altérée. Au TS2A, j'ai parlé de cette impression de pas être concerné par beaucoup de critères définissant l'autisme, mais il s'avère que j'avais tort, notamment pour l'hypersensibilité, puisqu'en fait c'est le contraire, j'ai beaucoup d'hyposensibilité sensorielle (j'éprouve très peu d'intérêts à la nourriture et au gout mais plutôt à la texture des aliments, le brouahaha m'apaise voire me berce etc...) et émotionnelle, et comme ma médecin l'a précisé, dans un monde hypersensible (de la lumière et des bruits omniprésents...) c'est normal que cela se remarque moins.
je voudrais bien te demander ce qui t a poussé à entreprendre une démarche diagnostique.(?)
Au lycée, je commençais a ressentir de réelles différence avec les autres, dès lors je savais que quelque chose n'allait pas, puis une fois que je suis parti vivre seul dans une nouvelle ville (loin de ma famille et mes amis) j'ai senti une énorme différence et difficulté a rencontrer de nouvelles personnes, comme l'impression qu'il y avait un voile entre eux et moi, donc je me suis retrouvé extrêmement seul et c'en est suivi un état dépressif qui m'a fait réaliser que je devais entreprendre une démarche pour savoir ce qu'il n'allait pas.
[...] néanmoins mes proches et toutes les personnes m'ayant connu durant mon enfance se souviennent de moi comme quelqu'un de manifestement différent même si ça oscillait entre le petit génie excentrique et l'enfant sauvage).
On me faisait parfois cette remarque souvent aussi, mais je n'y avais jamais vraiment prêté attention et ce n'était jamais au point de dire "t'es différent", même si ok le "t'es bizarre des fois" était récurrent.

Après en avoir discuté avec les médecins et thérapeute, je pense que j'ai eu de la chance en effet, de tomber sur des gens compréhensifs, même si je me sentais et me sens différent auprès d'eux, je peux leur montrer cette différence sans avoir honte.

Mais je pense que cela peut arriver à n'importe qui, à force de faire attention à pas avoir l'air bizarre ou différent, on finit par savoir dans notre environnement social, les personnes qui au final, s'en fichent de ton atypisme (ou encore mieux, l'apprécie/l'aime) et ne te jugera pas, admettra et assumera ne pas toujours te comprendre et l'acceptera, saura être à l'écoute etc... et c'est ce genre de personne qui finissent pas devenir de vrais amis sur lesquels on peut compter. Du moins, c'est dorénavant comme ça que je "sélectionne" les personnes avec qui j'accepte de me rapprocher!
Diagnostiqué autiste

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