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par Controleur » dimanche 18 octobre 2020 à 10:20
Je n'ai pas connu l'autodiagnostique.
En fait il existait quand j'étais petit une suspicion jamais infirmé ni confirmé d'autisme léger, c'est écrit noir sur blanc dans mon dossier CMPP. Mais disons les choses clairement: un élève scolarisé à temps plein qui réussit plutôt bien même si le social pose problème, même si il y'a une sensorialité qui n'as rien à voir avec les gens dits "normauxpensants" on ne va pas lui saboter sa scolarité et ce raisonnement qui était valable de mon temps dans la décennie 90 il l'es toujours aujourd'hui( allongement de la scolarité de 3 à 18ans, quel médeçin, professionnel de la petite enfance sachant le fonctionnement du système éducatif français voudra prendre le risque d'étiqueter à ses yeux à vie un enfant dont on ne connais pas sa marge de progression à venir et qui réponds parfaitement aux attentes du système éducatif ?)
On a caché cette information durant des années sans jamais en tenir informé mes parents,ni même moi ( je ne devais pas savoir,encore moins mes parents, je devais obligatoirement me fondre et devenir normopensant ou du moins donner l'illusion de l'être) .Et puis en grandissant, le décallage est devenu toujours autant perceptible,d'autant plus que mes parents n'étant pas un modèle de sociabilisation (trop de travail et pas l'envie de le faire) ,pour moi et ma soeur ça nous as poser problème,toujours problème de chercher à donner des gages aux autres qu'on était un peu comme eux sans que ca paraisse trop forcé pour que ce soit crédible. Et dans notre petite ville ou tout le monde se connaît, c'est encore plus difficile de le faire quand les autres gardent de toi une image pas méliorative et te renvoient sans cesse à quelqu'un qui était indésirable et peu leur importe de voir de leur propres yeux que de telles considérations ne se justifieraient plus(m'es arrivé ado de dire ni plus ni moins quand je me faisais exclure à ma classe " je sui humain, comme vous, on est pareil, je suis habillé comme vous, je parle comme vous,alors allez y dites le c'est quoi votre problème?" )
J'ai connu ensuite au lycée un gros accident ou j'ai du mener de front deux impératifs: améliorer la propre connaissance de moi même et affuter la connaissance que j'avais de l'autre et de leurs lois sociales en vigueur. L'autisme j'en ai donc entendu parler dans un bouquin sur les thérapies cognitives et comportementales mais je refusais l'idée que je le soit, parce que de un je ne voulais pas revenir à un rapport à l'autre et de moi autocentré et qu'étant dans une phase décisive, j'estimais que c'était une perte de temps. Et puis au fur et à mesure en tatonant, je suis arrivé à envisager cette hypothèse après le bac en pleine classe prépa quand vraiment je me suis dit qu'avec mon vécu et ce que je lisais du phénomène,c'était le plus cohérent. Donc après y'a eut diagnostic par une équipe pluridsciplinaire et pendant cette phase latente je me suis avant tout considéré comme humain. Et puis diagnostic confirmé .
Et j'ai connu justement cette phase "Nous contre eux" . Je suis en pleine écriture d'un roman sous forme de journal intime et celui que j'avais à l'époque suentait pendant de nombreuses années "Moi contre la masse normopensante, moi contre un tyran stupide" . et ce qui m'a aidé à m'en décentrer c'est je dois le dire la pensée communiste ,marxiste, et de lire la génèse de notre histoire sociale et révolutionaire, lire les journeaux locaux , et l'engouement pour le conseil national de la résistance (j'ai toujours sur mon chevet un vieux magazine à l'antologie du général de gaule, c'est le héros de la famille ). J'ai lu bien des ouvrages de grand philosophes avant de savoir que j'étais autiste (platon, aristote, john stuart mill,michel onfray,nietzsche ) vu des films cultes (napoleon, les misérables,ect...) .
Diagnostique autiste par le CRA en mars 2009
Si vi pacem, para bellum
Traduction Latine: Si tu veux la paix, prépare la guerre
Contrôleur des finances publiques 2ème classe en trésorerie municipale.
Adepte de la course à pied.