Enfant précoce

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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bernard
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#16 Message par bernard » mercredi 2 juillet 2008 à 0:18

En fait on a eu 35 degrés et ce soir de nuit, on a des éclairs de chaleur.
Les orages sont pour demain je pense.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)

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Murielle
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#17 Message par Murielle » mercredi 2 juillet 2008 à 13:25

Pour l'histoire de précoce/asperger....Je ne sais pas si il y a une relation : je veux dire si ces deux choses sont liées, mais l'inverse n'est pas forcément vrai.
Je crois que , comme partout, il y a des niveaux de capacités différentes.Chez nous pas de précocité, mais le syndrome Asperger seul....Facultés intellectuelles normales.(en tous cas pour le moment)
Bonne journée à tous.!
Et je confime ce que dit Jakesbian: ici on a la CLIM à l'oeil.!!! :wink:
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.

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Jean
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Le parcours scolaire parfois chaotique des enfants surdoués

#18 Message par Jean » mercredi 2 juillet 2008 à 19:32

Le parcours scolaire parfois chaotique des enfants surdoués
LE MONDE | 01.07.08

Un tiers des enfants dits "surdoués", "précoces", ou encore "à haut potentiel" connaîtraient de graves difficultés scolaires. Comment s'explique ce paradoxe ? "L'enfant surdoué possède une intelligence qualitativement différente, explique Jeanne Siaud-Facchin, psychologue clinicienne. Il active de façon privilégiée son cerveau droit, alors que les compétences du cerveau gauche sont plus en phase avec les apprentissages scolaires."

Grossièrement, le cerveau gauche, analytique, construit de façon linéaire son raisonnement, tandis que le cerveau droit, analogique, traite l'information en images et procède par associations d'idées. "Ainsi, poursuit la psychologue, la pensée du surdoué est globale, arborescente. L'information se distribue dans tout le cerveau, créant des associations d'idées qui s'enchaînent à une très grande vitesse." L'élève arrivera rapidement à trouver la solution d'un problème mathématique, mais sans pouvoir restituer le raisonnement logique qu'attend le professeur.

"La deuxième différence importante réside dans leur hyperactivité émotionnelle. Elle procède d'une vulnérabilité particulière de l'amygdale (neurones du cerveau situés dans le lobe temporal)", précise Mme Siaud-Facchin. Un incident mineur peut ainsi déclencher une crise émotionnelle. "Pour apaiser ces enfants, inutile de les raisonner, il faut les toucher, les contenir physiquement", conseille-t-elle.

Si l'on prend comme critère un quotient intellectuel d'au moins 130, on compte 1 élève surdoué sur 40, soit 2,5 % de la population. Sylvie Tordjman, pédopsychiatre, chef du service de psychiatrie de l'enfant au CHU de Rennes a créé, en décembre 2005, le premier Centre national de resssources pour les enfants surdoués en difficulté.

L'objectif est de mieux les repérer et de leur proposer une prise en charge thérapeutique. "Plusieurs clichés perdurent sur ces enfants, explique-t-elle. On croit, à tort, que l'hyperactivité avec déficit de l'attention dont ils souffrent plus que les autres est liée au fait qu'ils s'ennuient à l'école. En réalité, cette hyperactivité s'exprime davantage à la maison. Ils y ont recours pour augmenter leur niveau de vigilance, qui est relativement bas. En fait, ils s'hyperstimulent."

Du coup, l'idée qu'il faudrait les isoler pour qu'ils puissent se concentrer semble inappropriée. "Au contraire, ces enfants fonctionnent mieux dans un environnement enrichi en stimuli sensoriels", remarque Mme Tordjman. Ils peuvent aussi être en grande difficulté en petits groupes, souffrir de dévalorisation, et leur identité de surdoué - parfois renforcée par des parents hyperinvestis - peut augmenter leur décalage par rapport aux autres.

Différents, ces enfants nécessitent-ils une prise en charge scolaire particulière ? L'AFEP, Association française pour les enfants précoces, et l'Anpeip, Association nationale pour les enfants intellectuellement précoces (les deux seules structures agréées par le ministère de l'éducation nationale), militent pour une meilleure prise en charge en milieu ordinaire.

"L'idéal, c'est de trouver une école où il peut y avoir un dialogue avec l'enseignant", considère Vlinka Antelme, présidente de l'AFEP. Hélas, c'est encore loin d'être le cas. L'AFEP recense environ 80 collèges (privés sous contrat davantage que publics) qui accueillent ces enfants. Mais, faute de place, les parents se tournent aussi vers des établissements hors contrat, coûteux (de 4 000 à 7 000 euros) et de qualité variable.

Souvent à l'aise au primaire, une partie des enfants précoces perdent pied à partir du collège. Anne-Marie François, professeur de français à Notre-Dame de Verneuil (Verneuil-sur-Seine) - un établissement privé sous contrat qui accueille des enfants précoces - met en oeuvre une pédagogie adaptée. "Le plus souvent, ces enfants à l'intelligence intuitive n'ont pas mis en place des stratégies d'apprentissage en primaire. Il faut leur donner des repères méthodologiques, leur fournir, si besoin, plus que le programmme pour alimenter leur curiosité, et les aider à se positionner dans le groupe social en leur proposant des activités collectives, intellectuelles, sportives, ou ludiques."

A Paris, le collège Janson-de-Sailly accueille, depuis 2004, des élèves surdoués en difficulté. "Ils sont intégrés dans des classes banales, mais une salle leur est réservée pendant leur temps libre", explique Geneviève Blaquière, coordinatrice du dispositif, qui inclut, depuis 2007, le collège Georges-Brassens. Ces jeunes, qui ont souvent été des victimes, y parlent de leurs problèmes et surtout pratiquent des jeux de construction ou de stratégie sur ordinateur. "L'essentiel n'est pas de les faire avancer plus vite. Les sauts de classe sont exceptionnels, explique Mme Blaquière. Nous cherchons à harmoniser leur développement et travaillons leurs relations aux autres."

Frédérique, professeur des écoles et mère de quatre enfants précoces, a connu des problèmes avec son aîné. "En moyenne section, l'enseignante l'a mis à l'écart, les autres élèves le maltraitaient." Jugé caractériel et inadapté, son enfant était, de l'avis de la directrice, "promis à la Segpa", une section de collège spécialisée dans l'accueil d'élèves en grande difficulté. Aujourd'hui, un baccalauréat scientifique en poche, il va intégrer une classe préparatoire aux grandes écoles avec deux ans d'avance. Après son expérience, sa mère estime "plutôt judicieux que les enfants précoces arrivent au collège avec une année d'avance pour que leurs besoins d'apprentissage soit plus en phase avec ce qui leur est proposé en classe".

Dans le droit-fil d'une circulaire du 10 octobre 2007, le ministère de l'éducation nationale devrait lister, à la rentrée prochaine, des préconisations pour la prise en charge de ces élèves.

Martine Laronche

A consulter. L'AFEP : www.afep.asso.fr L'Anpeip : www.anpeip.org
A lire. L'Enfant surdoué, de Jeanne Siaud-Facchin, Odile Jacob, 2002, 250 p., 20 €.
L'Enfant précoce, l'intelligence réconciliée, d'Arielle Adda et Hélène Catroux, Odile Jacob, 2003, 354 p., 24 €.
La Scolarisation des élèves "intellectuellement précoces", rapport de Jean-Pierre Delaubier au ministre de l'éducation nationale, 2002, www.education.gouv.fr

Article paru dans l'édition du Monde du 02.07.08

Curieusement, l'article est accompagné d'un lien vers un précédent article : SUR LE MÊME SUJET /Edition abonnés Archive : Le surdoué des langues qui voit et parle en chiffres Il s'agit ... de l'article du 5.08.2007 sur Daniel Tammett

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#19 Message par bernard » mercredi 2 juillet 2008 à 19:45

Merci Jean pour cet article très explicatif.

Ce soir, le cousin de Clément débarque à la maison.
Un de plus dans le nid. Et lui cumule les 2 cas.
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Jean
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#20 Message par Jean » mercredi 2 juillet 2008 à 23:11

Un enfant sur 40 surdoué.
Un enfant sur 160 autiste, toutes catégories confondues.
Les Asperger représentent environ 1 autiste sur 5 ou 6.

Il y a donc 20 fois plus de "surdoués" que d'Asperger. Il me semble donc difficile de voir un Asperger derrière chaque surdoué, même si la qualification d'enfant précoce a souvent été utilisée au départ pour des enfants qui seront ensuite diagnostiqués Asperger.

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#21 Message par maho » jeudi 3 juillet 2008 à 7:24

Bonjour,
Ces chiffres Jean, comportent que les Aspergers, Autistes, et surdoués diagnostiqué?

Car, je pense, que pour les Aspergers et surdoués, (et surement d'autres pathologies) il y a en a beaucoup non decelés.

Dans ce cas, l'importance est d'eduquer le corps enseignant pour reperer les signes.

Sincerement je pense qu'au lieu de remplir les bulletins scolaires dés la plus jeune enfance, sur le fait qu'un enfant ne peut pas faire un rond ou dessiner un trait, ce sera mieux d'evaluer globalement chaque enfant, il y a des signes flagrantes, s'ils sont bien interpretés.
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans

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#22 Message par Jean » jeudi 3 juillet 2008 à 18:44

Ce ne sont pas le nombre de diagnostics, mais le nombre de personnes qui seraient détectés si toute une population était systématiquement analysée.

Voir les études d'Eric Fombonne dans le Staffordshire
http://www.inserm-actualites.com/index.php?id=513

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#23 Message par bernard » jeudi 3 juillet 2008 à 22:30

Merci Jean pour tous ces chiffres.
Peut-être pas un Asperger derrière chaque précoce, mais rien n'interdit que derrière certains Asperger se trouvent des enfants précoces.
Reste à quantifier le mot "certain".
Est-ce la même proportion que dans la population NT ? 1 sur 40.
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précoce/Asperger

#24 Message par Jean » jeudi 3 juillet 2008 à 23:07

Je ne serai pas étonné s'il était établi que le nombre de "précoce" chez les Asperger était supérieur à la moyenne.

Leur maîtrise du langage pourrait les amener à obtenir des résultats aux tests de QI supérieurs.

Ce qui m'interroge, c'est de ne pas voir l'Asperger derrière le précoce. Le risque alors est de ne pas prendre en charge l'éducation pour les interactions sociales ou la communication non-verbale.

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#25 Message par bernard » jeudi 3 juillet 2008 à 23:37

En parlant d'interaction sociale :
ce soir je suis rentré à la maison après le boulot avec un onduleur pour l'ordinateur de Clément. On a eu des orages la nuit dernière avec coupure de courant et seul Clément n'avait pas d'onduleur. Il a perdu sa partie en cours.
Quand je suis arrivé à la maison, il y avait le cousin de Clément, précoce et SA, et j'ai parlé à Clément de son onduleur. Quand je me suis arrêté de parler, son cousin m'a adressé un "bonjour Bernard". D'habitude, il ne dit rien, ni bonjour, ni bonsoir.
Au diner, j'en ai parlé à Sophie et elle aussi a été surprise car il est venu frapper à la porte de sa chambre pour lui dire bonjour. Alors, leçon apprise ? Ma belle-soeur a du lui faire une remarque qui a pris.
On verra demain si c'est passager, ou ancré.
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#26 Message par bernard » vendredi 4 juillet 2008 à 23:42

J'ai eu la réponse à mes questions.
Ma belle-soeur est resté manger avec nous ce soir et j'ai abordé avec ma femme le thème des aspergers et des enfants précoces.
Elle m'a confirmé qu'elle avait bien emmené son fils sur Paris chez plusieurs psy pour les diagnostics et que pour la précocité, le test fait bien le distingo entre précocité et asperger. Dans le cas du cousin de Clément, les 2 tests qu'elle a fait ont confirmé la précocité.
Il est donc d'abord précoce.
Puis ensuite elle a fait regarder les traits autistiques.
Il en a les traits mais sans avoir tous les traits principaux (c'est compliqué son truc). Par exemple, elle me dit qu'il n'a pas de passion particulière.
Mais surtout, depuis quelques temps, il s'est construit un groupe d'amis, tous enfants précoces, et peut communiquer plus "normalement". Il sera ainsi moins isolé.
Il garde certains traits comme :
- faire la toupie, ne pas regarder dans les yeux, s'isoler trop facilement, préférer les plus âgés plutôt que ses pairs, ...
Je suis content pour lui s'il s'en sort d'une manière ou d'une autre.

Sa mère m'a dit qu'elle l'avait orienté vers ce "clan" des précoces car à l'école, il était entré dans la phase des rejets, brimades, etc que vous avez tous connus (ou vos enfants) et où on finit par détester l'école.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)

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#27 Message par bernard » samedi 5 juillet 2008 à 0:06

Ce soir le nid est plein.
Avec le cousin et Clément, Lucie de retour.
Jean , va falloir revoir le 1/165.
Ca déborde comme dit la pub. :lol:

PS: il y a aussi Sophie et son copain.
Ils emménagent le 18/7 dans un nouvel appart.
En attendant on est 7 au lieu de 5. Sans compter la chatte Buffy.

Heureusement, j'ai rentré ce soir 100 litres de jus de fruits multivitaminés (on ne rit pas au fond) pour qu'ils tiennent compagnie à mes 300 litres de lait. Ben quoi. Il peut faire chaud et soif, je suis prêt. :lol:
Vive l'été et le soleil.
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#28 Message par maho » samedi 5 juillet 2008 à 7:11

:lol: :lol: :lol:
Je suis au fond Bernard!!! Et je ris!!!

Il a interet a faire chaud, pour l'instant ici il pleut!!

Tu pourrait peut etre demander un tarif de groupe au Centre de diagnostique :lol:
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#29 Message par bernard » samedi 5 juillet 2008 à 10:24

maho a écrit :Tu pourrait peut etre demander un tarif de groupe au Centre de diagnostique :lol:
Exact. Je n'y ai pas pensé.
Bon je vous laisse.
J'ai quelques dizaines de litres de jus de fruits à acheter encore avec mes bons gratuits. A+
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#30 Message par maho » samedi 5 juillet 2008 à 23:58

:lol: Merci Bernard!!!
J'ai ris franchement en lisant ton poste!!!
Donc je peux affirmer que les Aspergers ont une sense d'humour!!
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans

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