Elemental a écrit : ↑lundi 17 mars 2025 à 14:29
sdroineau a écrit : ↑lundi 17 mars 2025 à 14:07
"le CRA c'est bien si vous arrivez avec un enfant qui se balance sur sa chaise ou fait du flapping en continu. Je caricature, mais si c'est plus subtil que ça, ça peut-être compliqué".
C'est exactement ce que m'a dit mon psychiatre. Apparemment, c'est très région-dépendant quand même, certains CRA sont plus nuancés que d'autres... (dixit un neuropsychologue qui a travaillé dans plusieurs CRA de France et était éberlué des pratiques locales comparées à ce qu'il avait vu auparavant)
Merci Droineau et Elemental de confirmer mes pensées actuelles.
Si je peux me permettre de rajouter mes propres reflexions, est-ce que ca ne dépendrait pas aussi en partie du cas de chaque personne ?
En effet , entre l'autiste qui se balance sur une chaise et la femme quelque peu " invisible", il y a des nuances d'une part ; d'autre part j'ai le sentiment - sans en être totalement sûre , que selon la façon dont on demande le diagnostic ( envoyé par tel professionnel, avec telles difficultés, etc), ça change un peu la donne. En ce qui me concerne, déjà, je n'ai plus la même approche au fil des années. A l'heure actuelle je suis quasiment sûre d'être autiste, mes doutes personnels se sont envolés. Les seuls doutes qui persistent sont premierement ma modestie : s'autodiadnostiquer je trouve ça trop ambitieux; d'autre part les doutes que me mettent les autres ( quand par exemple la pédiatre de ma fille, pour qui j'ai une grande confiance et un grand respect , me dit " on est tous un peu autistes", " faut arrêter ". Je la pardonne, mais c'est déstabilisant). J'ai l'impression contradictoire que soit on n'est pas conscient d'etre autiste; et on est envoyé par des proches / des professionnels, et c'est plus facile ; soit on cherche des réponses et c'est très difficile; soit on est entre les deux c'est-à-dire autiste dans une période tellement difficile ( je suis actuellement en burn-out), qu'on rentre dans le circuit facilement); en fait je ne sais pas si je me trompe mais il me semble qu'effectivement certains CRA et même psys ont tendance à se méfier d'une éventuelle mode de l'autisme, de ce qui est véhiculé par internet etc. Bon aussi, qui y'a-t-il dans l'équipe ? Ma neuropsychologue voyait très bien " l'invisible" mais l'unité diagnostique de Marseille avait été sincère en2020 qu'ils ne s'estimaient pas aptes à donner une reponse fiable en cas d'autisme invisible. Je parle d'invisibilité du fait que je suis une femme et que j'ai potentiellement un HPI; et que j'ai pris l'habitude de beaucoup masquer ( à mes dépens). A cela se rajoute probablement des difficultés liées au système de santé global. Au CRA du Bas-Rhin ils prétendent " ne plus avoir de médecin depuis un an", j'ai cru que c'était une excuse tellement ça m'étonnait, qu'ils voulaient juste balayer mon cas ( un an et demi après le dépôt de mon dossier neanmoins...). En fait ca semble sûrement vrai ( un neuropsychologue du coin est au courant). Je reste sceptique car la personne du CRA que j'ai eu au téléphone y'a qq jours m'a recommandé de me faire diagnostiquer dans le privé ( ce que je vais faire, surtout que des portes s'ouvrent maintenant pour moi).
J'ai également l'intuition qu'il y a un cheminement personnel à faire. Lorsqu'on masque énormément, on est moins crédible. Si nous même on est très partagé et pas sûr du tout d'être autiste, ça n'aide pas. Attention j'espère qe mes propos ne seront pas mal reçus . Mais pour les personnes qui sont en questionnement, je voulais juste dire ne lâchez rien, car au fil du temps le parcours diagnostic évolue. Si on vous donne un diagnostic " non autiste " mais que ça sonne faut pour vous, ne vous arrêtez pas à ça... A l'heure actuelle je suis capable de " défendre mon propre cas" quand auparavant j'étais encore trop dans le questionnement, càd en errance, purement et simplement. Et là c'est vrai j'aurais pu avoir la chance d'avoir un diagnostic à ce moment-là mais je ne l'ai pas eu; j'ai eu un pre-diagnostic. Et je me suis accrochée. A partir de fin mai j'en saurai enfin +, je vous tiens au courant.
Grisnoir: merci pour cette précieuse information sur la dyspraxie
Pour également ajouter ma propre vision des choses au fait que le HQI soit ou pas un diagnostic ; je ne sais pas en termes médicaux ;
mais ce que je voudrais dire, c'est qu'on parle parfois de la différence entre autiste et HPI,
alors qu'en fait, je crois qu'il ne faut pas mettre ces notions aux mêmes plans. J'y ai pensé hier soir.
Alors désolée de réfléchir à ça alors que je suis pas une professionnelle.
Si vous comparez une moto verte et une voiture verte, vous direz que les deux sont vertes, mais vous ne comparerez pas la moto au vert.
J'ai le sentiment que c'est comme comparer une personne autiste HQI et une personne non autiste HQI.
En fait hier je résonnais plutôt avec le HPI mais j'y connais finalement peu de choses en potentiels intellectuels même si j'ai deux amies diagnostiquées HPI dont une en diagnostic d'autisme récemment.
Bon, il parraitrait que certaines théories prétendraient que l'autisme et le HP seraient la même notion ( il y aurait des bouquins argumentés là-dessus), j'y crois pas trop personnellement, mais c'est une autiste elle-même un jour qui m'a dit : je t'assure ça tient debout. Bon, personnellement, je pense pas. Je pense surtout que le fait que des personnes aient les deux brouille les pistes

Pré-diagnostic autisme.
Diagnostiquée non autiste par un CRA mais rdv bientôt pour autre avis.