Bonjour,
Je lui ai déjà dit qu'il ne devait pas y prêter attention, que c'était de la méchanceté
Bah oui, mais on est tous les mêmes... on SAIT que le mieux c'est de les ignorer sauf que c'est très difficile, voire impossible, d'avoir le niveau de détachement requis. Les mots font très mal. Personnellement je me suis faite harceler e
n tant qu'enseignante par des enfants de dix ans. je sais que cela peut paraître impossible, mais malheureusement c'était exactement la définition du harcèlement. Ce n'était pas lié directement aux TSA puisqu'ils ne savaient pas que je l'étais (même moi je ne le savais pas à ce moment là

), mais en effet ils avaient repérés des "différences/points faibles" et ils ont attaqué. J'étais une adulte, j'avais l'autorité, j'aurai du être capable de "passer au dessus" mais ça m'a démolie.
Tu peux lui dire que en effet le mieux c'est de se détacher de leurs paroles, et surtout de se dire qu'en réalité ce n'est pas lui personnellement qu'ils attaquent c'est sa différence. ET surtout surtout que si il n'arrive pas à les ignorer ce n'est pas de sa faute, la plupart des adultes n'en sont pas capables. Si il arrive à en parler avec toi, ou quelqu'un d'autre, c'est utile de décortiquer la situation : à son avis pourquoi ont-ils dit ça ? est-ce qu'ils sont jaloux ? est-ce qu'ils parlent comme ça (pas avec les mots sale autiste évidemment, mais en insultant d'autres camarades) est-ce qu'il sait des choses sur les situations de ces élèves qui pourraient expliquer leur besoin d'agressivité ? (souvent les enfants agresseurs ont des situations personnelles compliquées) Ce n'est pas pour justifier leurs comportements, surtout pas pour l'excuser (quelque soient les difficultés tu n'as pas à t'en prendre aux autres, ça c'est inexcusable) mais ça peut aider à relativiser. Après je fais le parallèle avec ma situation mais mon profil est différent, je suis une adulte et en position 'd'autorité'. N'empêche que quand j'ai un gamin de 5 ans qui me crache dessus, m'insulte, me frappe toute la journée, c'est plus facile de "prendre sur soi" lorsque tu sais qu'en réalité cet enfant va mal, et que ce n'est pas toi personnellement qu'il attaque mais la situation.
Après je ne veux pas non plus qu'il passe pour un enfant "rapporteur" et qu'il se fasse chahuter ou insulter

lorsqu’il dénonce des faits et des situations.
Comme l'a dit @petitnuage il y a des plans PHARE dans toutes les écoles et pour ce que j'ai pu en juger les situations de harcèlement sont de mieux en mieux gérées. Les enseignants ont une sorte de "script" à suivre pour éviter justement de prendre de mauvaises décisions qui pourraient faire empirer la situation. Par exemple, il y a tout un protocole pour ne pas traiter ça devant toute la classe bref. Je trouve que c'est assez efficace quand c'est appliqué. Si les enseignants de l'école de Petit Dino suivent le protocole, ça peut être efficace. Si vous ne leur faites pas confiance, il y a normalement un numéro académique et vous serez mis en relation avec un interlocuteur de l'académie qui fera ensuite le relai avec les familles/ enseignants et / ou vous donnera des conseils.
Quels arguments peut-il avancer pour faire face à ces insultes et moqueries ?
Franchement, il vaut mieux ne pas argumenter ou essayer de répondre, en tout cas pas sans supervision d'un adulte. Les choses risquent de leur échapper et cela peut ne faire qu'envenimer la situation. Soit PetitDino se sent prêt à ignorer son agresseur et n'a pas envie de faire intervenir les adultes, soit il n'arrive pas à gérer ça seul (ce qui est normal), et il vaut mieux aller demander de l'aide.
Dans ce cas -pour ce que j'en lis- la méthode de la préoccupation partagée pourrait être efficace.
https://pedagogie.ac-strasbourg.fr/cpe/ ... mme-phare/
Mais elle nécessite de parler à un adulte.
Je veux savoir comment je m'y prendrais, moi aussi, pour être heureuse. Vous dites que cest si beau, la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre." Anhouil
TSA depuis octobre 2019 - QI hétérogène