Extrait :
L’une des mesures qui devrait le plus retenir l’attention est celle appelée « jour de l’indépendance du contenu », un nom qui renvoie directement au jour de l’indépendance aux USA (4 juillet). En somme, l’entreprise a décidé de « modifier sa stratégie par défaut pour bloquer les robots d’exploration d’IA, sauf s’ils rémunèrent les créateurs pour leur contenu. »
« Ce contenu est le carburant qui alimente les moteurs d’IA, et il est donc tout à fait juste que les créateurs de contenu soient rémunérés directement pour celui-ci », justifie la société. Un problème déjà relevé par Numerama et qui se résume ainsi : si les chatbots aspirent sans vergogne les sites, et que ceux-ci finissent par mourir, sur quoi reposeront-ils ensuite ?
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La mobilisation de Cloudflare n’est pas anodine. Dans le paysage du web, la société américaine dirigée par Matthew Prince occupe une place centrale, en fournissant divers services à des centaines de milliers de sites, dont les plus fréquentés. C’est une entreprise devenue un pilier du web, au même titre qu’un Google, à ceci près qu’il œuvre plutôt en coulisses.
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Évidemment, la mobilisation accrue de Cloudflare, bien qu’elle sera sans doute accueillie avec satisfaction par l’écosystème du web, ne va pas tout résoudre. D’abord, il n’est pas impossible que certains robots d’exploration d’IA échappent à sa vigilance. Ensuite, cela ne vaut que pour la clientèle de Cloudflare, et donc pas pour l’ensemble du web.