Le point de vue que tu exprimes ici m’apparaît excessif. Je ne partage pas ton avis.Jacline a écrit :[…] ici quasiment tous les psychanalystes sont combattus, sont tous mis dans le même sac.
Il y a eu des points de vue nuancés qui ont été exprimés sur le sujet et qui n’ont pas été relevés. Peut-être apparaissent-ils moins intéressants car ils ne permettent pas de se positionner franchement « contre » ?
Aussi, l’emploi d’un ton polémique a pu rebuter et fermer des portes à certains échanges (en tous les cas, c’est l’effet que ça a eu pour moi).
Je vais expliciter ce que je pense à ce sujet et qui diffère, là encore, de l’avis que tu exprimes.Jacline a écrit :Mais votre présence, ou d'autres, la mienne... diront peut-être que la psychanalyse est en bonne voie de recherche. Au moins, elle écoute la souffrance. Peut-être un jour fera-t-elle plus si on ne l'empêche pas trop ?...
J’ai l’impression que l’on se trompe de cheval de bataille, que le problème est pris à l'envers.
La psychanalyse s’est empêchée et continue de s’empêcher elle-même, à mon sens. En tous les cas, ce ne sont pas les gens du forum ou d’ailleurs qui empêchent quoi que ce soit.
La psychanalyse a fait de grosses bêtises en ce qui concerne l’autisme et c’est amplement reconnu. Le problème est que ça continue. Si la psychanalyse écoute la souffrance, alors il faudrait qu’elle arrive à entendre la souffrance qu’elle a causée (et qu’elle continue de causer), par ses interventions obsolètes, auprès de nombreuses personnes autistes et de leur famille. Car, et c’est là le premier pas à poser à mon avis, il faudrait faire cesser ces bêtises ! Tant que le gâchis continue, que la souffrance perdure, il n’est pas possible d’entendre autre chose puisque ce sont ces bêtises qui parlent le plus fort.
Si un courant psychanalytique innove et se démarque pour aider spécifiquement les personnes autistes (ça reste à voir), je pense que ces psys, selon ce que tu dis, qui tentent de faire différemment devraient s’en prendre (s’ils ressentent le besoin de débattre) à ceux de la même obédience qui continuent de mal-faire, de faire souffrir. C’est là, à l’interne, et non sur un forum d’entraide qu’il faut « brasser la cage ». Les personnes ici ont bien d’autres batailles à mener, soit pour elles-mêmes si elles sont autistes ou soit pour les leurs s’il s’agit d’un enfant ou d’un proche qui est autiste.
Sinon, le partage d’expériences est bienvenu ici (j’en ai lu plusieurs). Lorsque quelqu’un exprime qu’il a eu un suivi avec un psy (d’approche analytique ou autre) et que ça lui a fait du bien, son point de vue est reçu (l’inverse aussi, quand ça se passe mal, c’est reçu aussi, peu importe l’approche du psy). Les internautes du forum savent faire la part des choses, nous n’avons pas l’esprit plus étroit que les autres. Je crois que ce qui passe moins bien c’est lorsqu’on sort du partage d’expérience et que l’on part en croisade. Personne ici n’a envie de se faire imposer une vision des choses (surtout si cette vision entre en résonance avec des expériences douloureuses vécues).
P-S : Ce n’est pas la psychanalyse (ni tout autre approche) qui a besoin d’être défendue, mais les personnes autistes et ceux qui les soutiennent au quotidien (leurs proches).
P-S 2 : J’ai beaucoup hésité avant de poster ce message car je ne me sens pas à l’aise avec la façon dont tu t'y prends pour communiquer lorsqu’il s’agit de ce sujet.