Peu de vie sociale…en quoi est ce un problème?

[Curiouser]

Modération (Curiouser) : Création d'un nouveau sujet sur le diagnostic éventuel d'un parent. Des messages y ont été déplacés

[Esquirol]

Ma soeur TSA de 58 ans n'a jamais eu d'amis. Et aucune motivation sociale. Elle fréquentait des gens dans le sport ou au cours des études mais ne donnait jamais suite, après coup. Et ça ne lui pose aucun problème. Elle le vit très très bien. Elle apprécie même que depuis le COVID elle puisse télétravailler ou faire les réunions en visio. Elle n'a jamais sympathisé avec un collègue jusqu'à le voir en dehors malgré ses 35 ans de boîte.
Ça ne l'a pas empêchée de trouver l'amour pendant ses études et d'être deux fois maman (une super maman).
C'est son conjoint qui gère le côté "social" du couple. Côté social vraiment réduit mais existant et que ma soeur apprécie (d'autant plus qu'elle n'a pas à le piloter).

Sa fille TSA 27 ans, comme ma fille, a une grosse motivation sociale. Donc plus d'amis. Ça a l'air beaucoup plus compliqué pour elle à vivre que pour ma soeur.

C'est étrange, je me retrouve presque à 100% dans ce portrait... et mis à part la pédiatre de mon fils récemment, personne n'a jamais évoqué un TSA ou autre me concernant.
Du coup, évidemment, je ne vois pas où est le problème quand un ado voit ses amis "seulement" 3 weekend dans le mois. Personnellement, ça a dû arriver moins de 10 fois dans toute ma scolarité, et uniquement parce je ne pouvais pas faire autrement. J'étais plus ou moins proche de 2 ou 3 camarades, mais on ne se voyait qu'au moment des récréations.
Mes parents se sont même vu reprocher de m'empêcher de sortir lorsque j'étais ado, alors qu'ils essayaient de m'y pousser et que c'était moi qui ne voulait pas !
Bref, s'il vit bien cette situation et que ça ne constitue pas de frein dans les autres aspect de sa vie, pourquoi s'inquiéter ?

[Soline34]

Bonjour, la mère flippée est de retour.
Les deux meilleures amies de mon enfant partent à l’autre bout de la France. Les deux autres amis restent à proximité mais dans des filières exigeantes (prépa) et autant dire qu’il n’auront pas le temps/l’envie de rester en contact avec A.
Au lycée, A est le seul élève de terminale. Il y aura deux élèves de première, dont une que A aime bien mais pas au point de la voir en dehors. Pour l’autre ce sera une nouvelle. Il y aura beaucoup plus d’élèves de seconde, mais je ne pense pas que A. accroche avec l’un d’eux, puisqu’ils n’avaient pas de relations quand ils étaient au collège.
Bref, je sens que pour l’année scolaire à venir, la seule vie sociale de A se résumera à ses parents. A noter que ça n’a pas l’air de le déranger, mais moi je suis un peu inquiète quand même.
Des conseils?

[GrisNoir]

Arrêtez de flipper. Il va à l'école donc il a une vie sociale, c'est déjà beaucoup (7 heures de socialisation par jour pour un autiste c'est énorme). Après vous pouvez faire des sorties ensemble pour voir du monde ou l'encourager à y aller seul... mais bon, si ça ne lui manque pas. Après se faire des amis c'est une autre histoire.

[Soline34]

Oui c’est plus se faire des amis le problème: »tous mes amis, sont partis »…comme dirait la chanson. Et je ne suis pas certaine qu’il s’en refasse: l’une des deux c’est une amie depuis la maternelle, et l’autre c’est une amie de la première (tres sociable) à la base.
Pour la socialisation: enfin trois dans la classe, et apparemment c’est deux de trop:))) Mais ça c’est pas grave; c’est vraiment l’absence d’amis qui m’inquiète un peu.

[Dinolette]

Je te comprends vraiment Soline. Ce n'est vraiment pas évident.
Est-ce que a déjà participé à des groupes d'habilites sociales ? Mon fils y a été pendant 2 ans et je trouve que ça l'a aidé pour lier connaissance et savoir se présenter, échanger.

[Soline34]

Non en fait car d’une part enfant pas motivé du tout pour y aller (et même très réfractaire)d’autre part pas dans sa classe d’âge: jusqu’à 14 ans ou adultes, pas l’intermédiaire. Bon de toute façon cela aurait été pendant les cours, donc pas possible. Mais je doute qu’on y apprenne à se faire des amis, hélas, l’amitié étant une chose rare dans l’espèce humaine (par opposition au copinage, je veux dire: je sais qu’avoir ou ne pas avoir de copains l’indifférent totalement, du coup je ne m’inquiète pas. En revanche ne plus avoir ses amies, là je crois que ça va faire mal). Sinon, beaucoup de neurotypiques iraient aussi )))
Ma peur c’est de devenir la BBF de mon enfant faute de mieux, arg!!!!;)
Merci pour ta réponse.