Si, Schehade, tu es de bon conseil et on voit que tu as de l'expérience.
Si la Poste renonce au licenciement, ce ne sera pas définitif. Pas très déstressant comme remarque, mais je m'explique.
Si j’étais à leur place, compte tenu de l'élément nouveau de la RQTH, j'arrêterai tout pour l’instant. En effet, la Poste pourrait toujours reprendre une nouvelle procédure de licenciement si tu étais de nouveau en arrêt de travail.
Je pense aussi que tu as eu raison de ne pas te livrer sur le plan médical. Il faut d'abord arrêter la procédure de licenciement.
Si tu avais été dans l'autre branche - je veux parler des Télécoms -, cela aurait été différent. France Télécom n'aurait pas pu se permettre un licenciement en pleine campagne de pub de la fondation Orange sur son soutien à l'autisme !

On pourrait virer un manager pour une telle bévue.
Ensuite, ce sera important de discuter avec le médecin du travail de cela. Quand il sera question d'aménagement du poste de travail, je crois qu'il sera préférable de préparer soigneusement quelles informations seront données à la direction, au manager, à tes collègues de travail. Et comment.
Il faut éviter la livraison d’une étiquette brute, sans information complète.
Quand Nico, le fils de Jakesbian, a demandé à faire son stage pratique d'IUT dans ma boîte (organisme de sécurité sociale), il y a eu un blocage à un moment donné. J'ai demandé à voir le directeur général - ce qui n'était pas difficile car j'étais le principal délégué syndical. Et sa première question a été :
"Est-ce qu'il risque d'être violent ?". Cela m'a fait rire. Parce que l'idée ne me serait pas venue d'avoir à expliquer qu'il n'y avait aucun risque : le seul inconvénient avec Nico, c'est qu'il ralentit la file au restaurant d'entreprise, pendant qu'il hésite sur les plats à prendre
Je travaille depuis 20 ans avec une personne ayant une RQTH. Je suis même intervenu pour la faire titulariser, car son contrat de travail n'était pas conforme.
Elle a fait une crise d'épilepsie au bureau un jour.
Il y a quelques années, à un moment où il y avait quelques difficultés, le médecin du travail a réuni mes collègues (une quinzaine) pour leur expliquer l'handicap de mon collègue. Je suis dans le bureau d'à côté, j'ai travaillé tous les jours avec eux. Mais personne ne m'a jamais rien dit. Je ne sais pas pourquoi il a une RQTH. Certes, je n'ai torturé personne pour assouvir ma curiosité.
Mais je pense que si le médecin du travail a jugé utile de faire cette réunion d'information, c'est que cela faciliterait les choses. Et il n'a pu le faire qu'avec l'accord de mon collègue.
Il n'y a pas de solution simple et généralisable à toutes les situations.