Être autiste et colérique

[rekkan]

L'autisme est défini comme un trouble de la communication, il me semble.

Hyperimpulsif, j'ai tendance à m'emporter facilement et je ne sais pas si c'est lié à mon autisme ou non. A ce titre, je donne deux exemples personnels, dont un récent.

J'étais en famille le week-end dernier. Ca m'a fait plaisir, car je ne vois plus très souvent mes deux nièces, maintenant adolescentes. Seulement à table, une discussion a vite dégénéré en dispute, parce que j'avais l'impression de ne pas être compris. Ma soeur a trouvé que j'avais haussé le ton envers l'une de ses filles mais franchement je me suis retenu. Mes proches ne s'en rendent pas compte mais je fais d'énormes efforts pour ne pas exploser dans ces cas-là et donc ils n'ont droit qu'à un tout petit échantillon de mon tempérament volcanique. J'étais tellement énervé que j'ai eu des soucis intestinaux dans la nuit (j'ai le syndrome du colon irritable).

Le second, qui remonte à la pandémie, il y a environ deux ans. Sur internet, une discussion portait sur les mesures sanitaires dans les cinémas. A un moment donné, j'ai écris que c'était des lieux potentiellement dangereux d'où les restrictions. Là-dessus, une avalanche de commentaires négatifs dont un employé de cinéma qui assurait que son établissement n'était pas dangereux, car toutes les précautions étaient prises. Visiblement aucun n'avait pris en compte l'adverbe mis en évidence plus haut. J'ai eu beau m'expliquer en expliquant ledit terme, rien n'y a fait. Très remonté, je me suis dit être tombé sur une foule de crétins incultes ou incapables de lire correctement.

Je ne mets volontairement que deux illustrations, car il y en a une myriade. Durant mon enfance et mon adolescence, je m'énervais principalement à cause du harcèlement notamment scolaire dont j'ai été victime (il semble que c'est courant chez les autistes). Maintenant, ce sont surtout les incivilités qui me tapent sur le système. J'avoue également avoir pu être violent par le passé mais bon la dernière fois, c'est qu'on m'a agressé physiquement alors je me suis pas gêné pour rendre les coups.

Depuis, j'alterne entre ma colère immense et ma déprime.

[C3PO]

Je ne sais pas répondre à ta question.

Toutefois, rétrospectivement, je pense que certains traumas durant la petite enfance ont pu être des catalyseurs, me concernant.

Les accès de colère sont fréquents chez les personnes atteintes d’alexithymie.
On ne comprend pas ce que l’on ressent, on n’est incapable de mettre des mots dessus, la colère serait alors une échappatoire, une soupape de sécurité ?
Je n’en sais rien.
Généralement, j’ai envie de m’éliminer en même temps que cela arrive.

Désolé de ne pouvoir t’éclairer davantage sur ton questionnement.

[mathieu frank]

ta colére me semble due a un sentiments d'injustice

mais je peux rapprocher ca au fonctionnement autistique , vu que l'on analyse les choses de manière rationnelle et tres peu émotionnelle on a vite tendance a s’énerver devant des gens qui refusent de voir des faits
les faits reste des faits , mais la façons de les interpréter peut largement différer selon les individus , notamment quand ces faits vont a l'encontre de leurs envies ou convictions

j'essaye de travailler la dessus pour moins m'emporter

[Autrey]

La colère est souvent un des traits de l'autisme, cela peut aller jusqu'aux crises....Il y'a aussi la colère rentrée qui peut mener à des formes d'automutilations.

[EnHans]

Selon moi, la colère n'est que la fin d'un très long processus. Disons qu'on ne se met pas en colère comme ça spontanément à moins d'avoir un trouble. C'est l'accumulation de faits désagréables, de malentendus et surtout de fatigue... alors il faut faire en sorte de ne pas se surpasser.
Pour en revenir sur les différences de point de vue, même si vous avez raison, pourquoi voulez vous à tout prix que l'autre soit d'accord ou même comprenne votre point de vue. Quel intérêt ? Il vaut mieux donner son avis et basta, sans rien attendre de l'autre. Perso, je m'en fou que les autres soient pas du même avis ou comprennent pas.
Je me mets rarement en colère, pouvant m'éclipser (et fuir la situation stressante) avant et je déteste cette sensation, perdre ses moyens : dire ou faire des choses mauvaises. Moi, c'est plutôt le contraire, je dois me forcer à m'énerver car des situations l'exigent pour être pris au sérieux. Ce qui ne manque pas parfois de faire rire ma femme qui me dit que je ne suis pas crédible.
Et j'évite les gens qui se mettent en colère souvent, j'aime pas.
De plus, se mettre rarement en colère, et bien quand vous l'êtes les autres sont plus enclins à essayer de comprendre ce qu'il vous arrive.
Si l'un de mes garçons se met en colère (rarement) et bien, c'est à l'autre que je vais demander des comptes.

ps : je pense qu'il est nécessaire de dissocier l'autisme de la colère. Mon fils doit faire son stage dans une crèche, imaginez si l'image des autistes est l'individu qui ne peut pas se contrôler... on a prévenu sa maitre de stage qu'il était autiste afin de discuter d'un aménagment le mercredi pm, toujours pas de réponse depuis... ça m'inquiète...

[Idjene]

Selon moi, la colère n'est que la fin d'un très long processus. Disons qu'on ne se met pas en colère comme ça spontanément à moins d'avoir un trouble. C'est l'accumulation de faits désagréables, de malentendus et surtout de fatigue... alors il faut faire en sorte de ne pas se surpasser.
Pour en revenir sur les différences de point de vue, même si vous avez raison, pourquoi voulez vous à tout prix que l'autre soit d'accord ou même comprenne votre point de vue. Quel intérêt ? Il vaut mieux donner son avis et basta, sans rien attendre de l'autre. Perso, je m'en fou que les autres soient pas du même avis ou comprennent pas.
Je me mets rarement en colère, pouvant m'éclipser (et fuir la situation stressante) avant et je déteste cette sensation, perdre ses moyens : dire ou faire des choses mauvaises. Moi, c'est plutôt le contraire, je dois me forcer à m'énerver car des situations l'exigent pour être pris au sérieux. Ce qui ne manque pas parfois de faire rire ma femme qui me dit que je ne suis pas crédible.
Et j'évite les gens qui se mettent en colère souvent, j'aime pas.
De plus, se mettre rarement en colère, et bien quand vous l'êtes les autres sont plus enclins à essayer de comprendre ce qu'il vous arrive.
Si l'un de mes garçons se met en colère (rarement) et bien, c'est à l'autre que je vais demander des comptes.

ps : je pense qu'il est nécessaire de dissocier l'autisme de la colère. Mon fils doit faire son stage dans une crèche, imaginez si l'image des autistes est l'individu qui ne peut pas se contrôler... on a prévenu sa maitre de stage qu'il était autiste afin de discuter d'un aménagment le mercredi pm, toujours pas de réponse depuis... ça m'inquiète...

Je ne suis pas sûre d'avoir compris,
Tu dis être "colérique ", à quoi finalement attribues tu ces phases?
C'est clair que la fatigue est vraiment hyper " dommageable" , souvent..

Mais au final c'est surtout l'incompréhension des autres qui te met en colère ?

(Personnellement je trouve ça souvent horrifiant)

(J'espère que le stage de ton fils se passera au mieux!! )

[EnHans]

Où ais je dit que j'étais colérique ? Je me renferme mais je ne mets pas en colère (ou rarement). J'y ai pas mal réfléchi ces derniers jours, la colère est une perte de contrôle. Ma dernière colère remonte à l'été 2021... en fait, un endroit où je ne pouvais pas me dérober.

[Idjene]

Où ais je dit que j'étais colérique ? Je me renferme mais je ne mets pas en colère (ou rarement). J'y ai pas mal réfléchi ces derniers jours, la colère est une perte de contrôle. Ma dernière colère remonte à l'été 2021... en fait, un endroit où je ne pouvais pas me dérober.

C'est le titre qui m'a induite en erreur...

Alors oui, il est possible que je vois de quoi tu parles....
(Rarissime mais il m'est arrivé de "sortir de mes gonds".. Apparemment ça a marqué les autres)